Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Je t'attends dans mon monde
Je t'attends dans mon monde
Je t'attends dans mon monde
Livre électronique150 pages2 heures

Je t'attends dans mon monde

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Édouard, un jeune trentenaire se retrouve dans un hôpital psychiatrique avec peu de souvenirs...Il se fait un nouvel ami, ses parents viennent lui rendre visite mais il est triste au fond de lui. Mais que lui est-il arrivé ? Et peut-il vraiment se fier à ce qu'il voit ?
LangueFrançais
Date de sortie23 juil. 2012
ISBN9782312004211
Je t'attends dans mon monde

Lié à Je t'attends dans mon monde

Livres électroniques liés

Fantasy pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Je t'attends dans mon monde

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Je t'attends dans mon monde - Cédric Hess

    978-2-312-00421-1

    Avant-Propos

    Dans ce livre, j’ai voulu traiter de plusieurs expériences qui sont la base même de notre existence : la vie, l’amour et la mort. Ces trois états peuvent selon moi, être liés. Sans vie, il n’y a pas d’amour ni de mort ! Mais sans amour, il peut avoir vie mais ça ressemblerait pour certains à une mort. Et si la vie commencerait plutôt par l’amour, elle serait en effet le fruit de deux êtres qui s’aiment. Cependant, la vie pourrait également être précédée par la mort. Si réincarnation il y a, alors pour renaître, il faut mourir d’une certaine façon !

    La vie mérite d’être vécue. Même si la mort nous attend, elle n’est pas forcément une fin en elle-même. Je préfère penser qu’elle est la limite d’une vie terrestre et le commencement d’une autre vie non mortelle. Pour moi, nous faisons partie d’un tout, l’Univers et il existe deux mondes : celui des vivants et celui des morts. Ce sont deux mondes bien distincts et pourtant si proches l’un de l’autre. Mais il ne faut pas les mélanger, chacun doit rester à sa place ! Pendant notre vie, nous serons amenés à évoluer en bien ou en mal : cela dépend de nous et de notre personnalité ! Il est plus facile de faire du mal que du bien ! Mais il est plus gratifiant d’apporter du bonheur à quelqu’un que de le faire souffrir !

    Dans notre vie, nos premiers contacts sont normalement bercés par l’amour : celui de nos parents, de notre famille qui nous entoure. L’amitié est aussi une forme d’amour. L’amour est un sentiment qui nous nourrit et qui peut être si varié : l’amour de son animal de compagnie, l’amour de son frère ou de sa sœur, l’amour de la personne aimée... Grâce à lui, on se construit et on peut devenir plus fort ou plus fragile : cela dépend de la force et de la sincérité de cet amour ! L’amour, c’est comme une maison, il faut de bonnes fondations pour être solide !

    Mais cet amour, il peut nous rendre triste et aigri comme il peut nous donner la force d’avancer et de devenir meilleur ! L’amour véritable est grandiose et il permet de suivre un autre chemin rempli d’embûches et de bonheur : celui de la vie !

    Et vous allez me dire, oui mais la mort ! C’est triste, c’est la perte d’un être cher, d’un parent, d’un ami... Oui mais ce n’est pas que ça ! C’est également une métamorphose, un changement de corps, une âme ! Tout être perdu faisant comme nous partie d’un tout, nous entoure. Il est normal d’être triste lors de la disparition d’un proche, mais il ne faut pas oublier qu’il retourne seulement à la source : l’Univers ! Il ne faut pas s’apitoyer sur notre sort mais plutôt voir le bon côté des choses. La vie est ainsi et lorsque l’on naît, même si on ne nous a pas demandé notre avis, on a accepté les termes du contrat ! Sans mort, la vie ne serait pas aussi excitante ni si belle !

    Il suffit de se dire que la mort n’est pas la fin de tout mais le commencement d’une nouvelle vie. L’amour, selon moi, peut rester éternel. Après chaque vie passée sur Terre, nous apprenons de nos fautes et ainsi, nous arrivons à nous parfaire ! Ce livre n’est donc pas une histoire triste même si la mort y tient un rôle important, mais une preuve que l’amour peut tout supporter ! Il ne faut pas se morfondre dans la vie de nos désagréments mais plutôt se battre pour devenir quelqu’un de mieux et voir la beauté réelle des choses qui nous entourent que souvent, à force d’apercevoir sous son nez, on ne voit même plus ! Ainsi, d’après moi, ce livre est un hymne à la vie et à l’amour ! Bonne lecture !

    Chapitre N° 1

    La Miséricorde

    Le soleil était radieux aujourd’hui, les nuages peu nombreux : c’était un jour hivernal assez doux pour la saison, Édouard regardait par la fenêtre. Quand d’autres personnes verraient une journée ensoleillée pleine de promesses qui s’annonçait, lui voyait encore un jour de plus à tenir bon, à s’accrocher à la vie. Il n’était plus que le fantôme de lui-même. Il ne faisait plus attention à ce qu’il portait, il mettait le premier pull trouvé dans son armoire, le même pantalon depuis deux semaines. Ses chaussures noires usées n’allaient pas trop avec le reste et son manteau, sa femme lui aurait dit d’en mettre un autre, un qui convenait plus pour l’occasion ! Un habit plus gai, haut en couleur, c’est ça qu’elle lui aurait dit. Mais au lieu de tout cela, il avait sur le dos un manteau noir sur lequel des poils beiges étaient dispersés ici et là. L’ homme se moquait bien du temps qu’il faisait, il pouvait neiger, pleuvoir même faire très beau : la météo n’y changerait rien. Il serait toujours aussi triste. Il était là pour elle, sa seule motivation c’était sa femme. C’était cette même personne qui lui permettait de se lever chaque jour et de mettre un pied devant l’autre tous les matins. Il ne dormait plus très bien depuis quelques mois : toujours ces cauchemars, ces mêmes idées noires le traversaient l’esprit. Il avait l’impression d’être seul au monde. Des fois, c’était trop dur à supporter ! Lui qui était si fort autrefois et que tout le monde enviait, n’attirait que la compassion voire la pitié maintenant. Assis près de la fenêtre, c’est là qu’il se trouvait chaque jour, attendant des réponses ou un signe, regardant le ciel. Il ne voyait plus les barreaux derrière les vitres. Cet endroit lui convenait actuellement. S’il n’était pas ici, le jeune homme serait ivre dans un bar ou étendu au sol, gisant dans son vomi, dans une ruelle à quelques pas de son domicile. Essayant d’oublier son chagrin dans l’alcool et laissant libre cours à ses idées noires, qui savait, il aurait pu se retrouver encore une fois à l’hôpital après un mélange explosif. 

    En effet, il était devenu l’ombre de lui-même. Il ne pouvait plus se supporter, même son odeur le dégoûtait. Autrefois si courageux, il avait peur de lui-même, de ce qu’il pouvait faire et même devenir. Il ne voulait plus sortir de sa chambre, le monde extérieur jadis si familier, l’effrayait. Pour lui, sa vie n’était plus, il n’existait plus. Il était devenu un étranger dans ce monde. Il n’avait goût pour rien et l’espoir, ce sentiment qui le maintenait en vie avait disparu. Mais penser à sa femme, c’était tout ce qui lui restait.

    Soudain, un homme ouvrit la porte et dit :

    « - Il est l’heure, Monsieur Davenport ! Préparez-vous, c’est bientôt l’heure des visites ! Vous vous souvenez, vous avez de la famille qui doit venir vous voir !

    - Je ne veux voir personne, vous entendez. Laissez-moi tranquille ! Je suis bien, seul ! Je n’ai pas besoin de les voir ! Tout le monde veut me culpabiliser. C’est pour ça qu’ils viennent mais je tiendrai bon, ils ne me connaissent pas ! Je ne suis pas une bête de foire ni un monstre ! Ils ont payé l’entrée ! Ha ha j’espère qu’ils ont payé cher alors !

    - Monsieur, ne vous mettez pas dans des états pareils ! C’est à chaque fois la même chose quand vous recevez de la visite. Vous avez pris votre médicament aujourd’hui ?

    - Je n’ai pas besoin de cette drogue, je vais bien, je veux être lucide pour une fois et voir la réalité en face, pas cette illusion que vous, médecins, vous voudriez me faire percevoir comme réelle. Je suis prêt à affronter mes démons !

    - Seul le docteur pourra décider de l’arrêt de votre traitement et vous le savez ! » expliqua l’homme en blouse blanche. Édouard se résigna à prendre son cachet. Ainsi l’infirmier referma la porte et le laissa se préparer,

    Le jeune homme se leva de sa chaise et alla faire un brin de toilettes. En effet, il s’approcha de l’évier. Sa chambre était petite, il y avait un lit d’une personne avec des draps blancs dessus brodés du nom de l’hôpital où il se trouvait actuellement, l’institut de La Miséricorde. Son lit était situé dans l’angle gauche de la pièce à côté de la fenêtre et une chaise en bois toute simple était placée donc en face de la lumière du soleil. Ensuite, une armoire encastrée dans l’angle gauche de la chambre servait à ranger quelques affaires personnelles d’Édouard et juste à proximité de ce meuble, l’évier équipé d’un miroir permettait de se laver le visage et les mains. En se mouillant le visage pour avoir les idées un peu plus claires, le jeune homme vit son reflet dans la glace. Il pouvait regarder un homme d’une trentaine d’années qui en paraissait dix de plus, des cheveux bruns mal coiffés mi-longs, des yeux vert émeraude fatigués, marqués par l’érosion d’une âme tourmentée et humides par des pleurs encore trop présents. Une barbe hirsute légèrement grisée permettait de cacher son manque d’hygiène. Il s’était mis au second plan, il ne prenait plus soin de lui : il ne faisait que le strict minimum pour son apparence. Tout ceci n’avait plus la moindre importance pour lui : le regard des autres, il s’en moquait. Même sa famille ne le reconnaissait guère. Il était prêt à subir le regard inquisiteur de ses parents et la soi-disant empathie de son frère. Il ne comprenait pas pourquoi sa famille s’acharnait à venir le voir si souvent, lui qui préférerait être seul en ces moments sombres de son existence. Il pensait que sa famille ne l’aidait pas vraiment, au contraire, elle le culpabilisait encore plus.

    On toqua :

    « - Monsieur Davenport, votre famille est arrivée ! Elle vous attend dans la salle des visites.

    - Oui, dites-leur que j’arrive ! » répondit le jeune homme. Et l’infirmier referma la porte. Le trentenaire s’était enfin préparé physiquement et mentalement à voir sa famille.

    Édouard sortit de sa chambre et alla vers la salle des visites. Dans le couloir, on pouvait croiser du personnel de l’hôpital et des patients. Certains étaient plus malades que d’autres : il y avait Bobby, l’ancien pompier pyromane (il ne fallait surtout pas lui donner une allumette ou un briquet), il avait déjà essayé de mettre le feu à l’établissement.

    « -Et Édouard, tu n’aurais pas du feu, c’est pour allumer ma cigarette !

    - Non tu sais bien que je ne fume pas et toi non plus d’ailleurs !

    - Ah tu es comme eux ! Tu me juges sans vraiment me connaître ! Avant j’étais le meilleur pompier de la région, c’est moi qui étais toujours au front ! Tu sais, le feu est devenu mon ami ! Il a pris beaucoup de mes collègues mais moi, il ne me fait pas peur ! Je sais le dompter ! J’ai fait un pacte avec lui ah ah ah ! Tu sais, si tu veux, je peux te le présenter.

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1