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Constats et combats d'un proviseur
Constats et combats d'un proviseur
Constats et combats d'un proviseur
Livre électronique125 pages1 heure

Constats et combats d'un proviseur

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À propos de ce livre électronique

Personnel de direction pendant 33 ans de la ZEP aux zones favorisées, du collège au lycée général et technologique,en passant par le lycée professionnel, Katia Blas livre ses constats amers et ses combats au moment où le ministre parle de refonder l’école... Oui, mais avec qui, comment, pour quels objectifs ? Avec de nombreux exemples, des anecdotes vivantes, ce livre présentera l’« envers du décor » à beaucoup de parents, d’élèves ou de personnels...
LangueFrançais
Date de sortie8 oct. 2013
ISBN9782312014036
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    Constats et combats d'un proviseur - Katia Blas

    cover.jpg

    Constats et combats

    d’un proviseur

    LES ÉDITIONS DU NET

    22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

    Katia Blas

    Constats et combats

    d’un proviseur

    Osons refonder l’école !

    À tous mes anciens élèves

    REMERCIEMENTS

    Pour leur relecture vigilante, à mes amis :

    Michèle Royer, journaliste, ancienne élève

    Geneviève Sorbe, ancienne adjointe

    Nathalie Unger, André Alluchon

    © Les Éditions du Net, 2013

    ISBN : 978-2-312-01403-6

    Expériences professionnelles

    Nov 2011-août2012 : chargée de misssion auprès du DAFPIC* (rectorat de Paris) pour la transformation des GRETA* en GIP*.

    Jury concours SAENES* (cat. B) : étude et propositions de sujets, correction écrit, interrogations orales.

    Sept 2010- Nov 2011 : proviseur du lycée-collège avec sections internationales Honoré de Balzac (Paris). Préparation d’un projet d’établissement qui pourrait mixer sections internationales et générales.

    Sept 2004-août 2010 : proviseur du lycée Richelieu de Rueil-Malmaison(92).

    Suivi du projet de rénovation du lycée. Mise en place de 2 projets d’établissement.

    Ordonnateur puis ordonnateur et présidente du GRETA de La Défense (formation continue des adultes).

    Responsable CIBC* 92. Membre du GIP-FCIP académique.

    Jury concours SAENES : étude sujets, correction épreuve écrite, interrogations orales.

    Elue à la CAPA* des personnels de direction.

    Sept 1998- Août 2004 : proviseur du lycée polyvalent Eugène Ionesco d’Issy les Moulineaux (92) : suivi de la construction, du développement des sections. Projet du lycée : lycée du XXIème siècle. Soit, « viser 0% de redoublants en 2nde », permettre les passerelles entre les voies générales, professionnelles et technologiques » ;  développer le « péri –scolaire ».

    Animatrice du bassin de Boulogne (2001-2003).

    Animatrice du CESC* inter-établissements sur Issy les Moulineaux : création de « la quinzaine des droits et des devoirs des jeunes isséens » (partenariat avec mairie) et d’un stage annuel : « prévenir la violence en école ou en établissement ».

    Jury concours S. A. S. U* (cat B) : auteur de sujets culture générale. Correction des écrits, interrogations orales.

    Elue à la CAPA des personnels de direction.

    Sept 1995 – août 1998 : Proviseur du lycée professionnel Henri Farman à Issy les Moulineaux, (92) dans des bâtiments préfabriqués (+annexe de 1932 !).

    Chargée du Projet du lycée polyvalent d’Issy-les-Moulineaux.

    Jury concours SASU ; proposition de sujets, correction des écrits, interrogations orales.

    Secrétaire académique du syndicat des personnels de direction : Indépendance et Direction.

    Sept 1990 - août 1995 : Principale du collège Eugénie Cotton d’Argenteuil (95), ZEP* sensible, 5ème chef d’établissement en 6ans. Projet du collège : classes à projet. Expérimentation : heures de vie de classe avec des sociologues de l’université de Saint Denis.

    Responsable de la ZEP d’Argenteuil (10000élèves) projet : ZEP*= zone d’excellence prioritaire.

    Intervenante dans des stages de formation des personnels de direction et inspecteurs : « travailler avec des partenaires », « diriger un établissement difficile ».

    Mise en place et animation du CESC* de la ZEP* (police-justice- EN).

    Membre du bureau du GRETA d’Argenteuil- Bezons (95).

    Jury concours SASU (cat B) et adjoint administratif (cat. C).

    Sept 1987-août 1990 : principale adjointe et principale par intérim du collège du Haut Mesnil à Montrouge (92)..

    Intervenante allemand en école primaire (bénévole).

    Elue à la CAPA des personnels de direction.

    Sept 1982 - août 1987 : principale adjointe du collège Henri Wallon de Garges-lès-Gonesse (première ZEP).

    Membre du conseil de ZEP et du conseil communal de prévention de la délinquance.

    Formatrice FLE * pour le GRETA de Gonesse (95)..

    Sept 1980 - août 1982 : professeur d’allemand – collège Chantereine, Sarcelles (95)..

    Conseillère pédagogique (= accueil de stagiaires futurs professeurs).

    Jumelage avec un établissement allemand (Loxstedt, nord de l’Allemagne).

    Membre conseil d’administration.

    Sept 1973 – août 1980 : professeur d’allemand – collège Pablo Picasso de Garges-Lès-Gonesse (95). Conseillère pédagogique. Théâtre en allemand (participation au concours de théâtre de Versailles). Organisation de voyages scolaires en Allemagne.

    Katia BLAS est officier des palmes académiques et chevalier de la légion d’honneur, à titre professionnel.

    DAFPIC : délégué académique à la formation initiale et continue

    GRETA : Groupement d’établissements pour réalisation d’actions de formations d’adultes.

    GIP : groupement d’intérêt public

    SAENES : secrétaire administratif de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur

    CIBC : centre interinstitutionnel de bilans de compétences

    GIP-FCIP : Groupement d’intérêt public pour la formation continue et l’insertion professionnelle.

    CAPA : commission administrative paritaire académique

    CESC : comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté

    SASU : secrétaires d’administration scolaires et universitaires (

    ZEP : zone d’éducation prioritaire

    FLE : français langue étrangère

    Mais comment peut-on avoir l’idée de devenir personnel de direction ?

    Je viens de prendre ma retraite à 61 ans, avec toutes mes annuités ayant eu la chance d’avoir toujours été titulaire, depuis mon début dans l’éducation nationale comme professeur d’allemand à Garges-lès-Gonesse à l’âge de 22 ans. C’est d’ailleurs mon premier principal, au collège Pablo Picasso, qui m’a très vite mis dans la tête de devenir chef d’établissement, ce à quoi je ne songeais pas le moins du monde, étant très heureuse de pouvoir exercer le métier dont j’avais toujours rêvé…EH oui, l’idée de devenir « maîtresse » qui effleure (effleurait en tout cas) toutes les petites filles pendant un temps plus ou moins long ne m’a jamais quittée et alors que mes camarades d’enfance partaient vers des carrières commerciales, médicales, vers des emplois de bureau ou restaient mères au foyer, je confortais mon projet de devenir enseignante, notamment en entrant en seconde à l’école normale de Laon, en suivant un cursus d’études à l’université d’Amiens, puis à la Sorbonne Nouvelle à Paris… J’étais heureuse en 1973 de mon premier poste, dont les conditions me paraissaient idéales : nommée dans un collège tout neuf, seule professeur d’allemand, donc invitée à choisir les manuels, j’enseignais près de mon domicile, j’avais les élèves de la voie 1 et de la voie 2 (le collège unique n’existait pas encore). Et je pris le parti de considérer que mes nouveaux élèves étaient les mêmes que ceux que j’avais connus en stage au lycée de garçons Jean Baptiste Say à Paris 16ème. Heureuse ! Heureuse aussi avec mes collègues, jeunes comme moi, 4 titulaires et une vingtaine de maitres auxiliaires. Certes le collège neuf était peu connu, mais la proportion de personnels non titulaires était importante à cette époque dans tous les établissements de banlieue.

    En tant que titulaire, je me suis sentie obligée de me présenter au conseil d’administration ; pour motiver mes élèves, j’ai organisé chaque année un voyage en Allemagne en emmenant tous les germanistes pour un prix minimal (grâce à la vente de croissants à chaque récréation, l’organisation de tombolas- pas encore interdites-…etc.) ; j’ai aussi voulu partager ma passion du théâtre avec mes élèves en animant un club de théâtre en allemand ; suite à une bonne inspection, des stagiaires futurs professeurs m’ont été très vite confiés, et j’ai pris plaisir aussi à passer quelques jours de mes grandes vacances à aider le principal-adjoint à la confection de l’emploi du temps qui se faisait entièrement à la main, avec papier, crayons et risques d’erreurs de recopiage …  J’ai donc très vite pris dans mon collège des responsabilités qui dépassaient mon rôle de simple professeur …D’où l’antienne de mon principal quand il me croisait : « voici un futur chef d’établissement ! »… Il a incontestablement fait germer l’idée en moi.

    Suite à un accident de travail qui a entrainé une lourde opération à un genou, j’ai lu pendant ma convalescence dans une revue syndicale les conditions de recrutement des principaux adjoints : j’avais juste 30 ans quand je me suis aperçue que je remplissais ces conditions. J’ai donc décidé d’aller voir comment on recrutait « ces gens-là », persuadée qu’on ne me prendrait pas avec mes simples huit années d’expérience d’enseignante… En 1982, la fonction de principal-adjoint ou de chef d’établissement n’était pas un métier en soi, ce n’était qu’un emploi pour un professeur, c’est-à dire qu’il y avait possibilité de redemander un poste de professeur chaque année. Ce n’est qu’avec la première décentralisation de 1986 que nos instances syndicales unanimes ont demandé le grade de « personnel de direction » et l’ont obtenu … Donc, au pire, si j’étais retenue, je n’engageais pas ma vie et pourrais revenir aisément « à mes premières amours » ! …. J’ai été convoquée pour un entretien devant une commission autour de l’Inspecteur d’Académie du Val d’Oise et je me suis présentée très décontractée, puisque cet entretien n’était pas vraiment vital pour moi…et donc, prise à mon propre jeu, je reçus très vite un résultat favorable, me situant même en bonne place pour avoir un poste de choix, et fus priée de partir quasiment immédiatement en stage à Versailles pour 15 jours de 8H à 18H : une formation très dense pour nous mettre tout de suite « dans le bain ».

    Quel soulagement pour mes collègues du stage d’apprendre que je ne convoitais pas tel poste à Boulogne, à Saint –Cloud, à Saint Germain ou dans la vallée de Chevreuse… Non, car ma préférence était ailleurs : le collège Henri Wallon de Garges-lès-Gonesse, qui faisait peur à tout le monde parce qu’ayant fait la une des journaux pour des faits de violence, m’agréerait bien… J’étais entourée, cajolée, particulièrement par les derniers de la promo qui s’étaient fait à l’idée d’avoir ce collège réputé difficile … ou rien ! Je ne trouvais

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