Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

La Côte d'Ivoire post-crise sous Alassane Ouattara
La Côte d'Ivoire post-crise sous Alassane Ouattara
La Côte d'Ivoire post-crise sous Alassane Ouattara
Livre électronique143 pages1 heure

La Côte d'Ivoire post-crise sous Alassane Ouattara

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Des efforts positifs ont été consentis, des cœurs ont été conquis, et des barrières ont été franchies avec le Président Alassane Ouattara.
Pour autant, aussi empirique que cette faculté à rebondir puisse paraitre, elle ne doit et ne peut aucunement cacher la forêt labyrinthique de la réconciliation nationale, qui, à elle seule, redéfinit déjà les nouveaux paradigmes du donner à penser et à agir dans l’espace public ivoirien du futur. Une épreuve de feu qui nous autorise, au-delà des exploits économiques apparents, à méditer sur les prochaines générations, et à leur volonté à consolider cet équilibre géopolitique pour une jouissance équitable du « second miracle ivoirien », au service de la paix et du renforcement du lien social.
C’est sous cet angle philosophico-politique que l’auteur de cet essai, prend langue avec l’ère « post-ouattaranienne ».
LangueFrançais
Date de sortie2 oct. 2017
ISBN9782312055282
La Côte d'Ivoire post-crise sous Alassane Ouattara

Auteurs associés

Lié à La Côte d'Ivoire post-crise sous Alassane Ouattara

Livres électroniques liés

Articles associés

Avis sur La Côte d'Ivoire post-crise sous Alassane Ouattara

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    La Côte d'Ivoire post-crise sous Alassane Ouattara - Lawrence Atilade

    978-2-312-05528-2

    Préface

    Que retiendra-t-on du passage au pouvoir du Président Alassane Ouattara ?

    J’ai le bonheur d’esquisser en quelques lignes, les bonnes raisons qui émergent de mon appréciation du présent recueil d’articles soumis au public par un jeune chercheur ivoirien que j’ai eu le bonheur de rencontrer et d’accompagner depuis plus de trois ans à Paris. Les tribunes ici rassemblées par Lawrence Atilade, au jour le jour, ont pour point axial la trajectoire et l’action politiques contemporaines du docteur Alassane Dramane Ouattara, élu Président de la République de Côte d’Ivoire le 28 novembre 2010, et réélu aux mêmes fonctions suprêmes en octobre 2015. L’auteur s’y attèle à une analyse par aspects des politiques constitutionnelles, sociales, culturelles, diplomatiques, économiques, de l’actuel Chef de l’État ivoirien.

    La méthode de chacune des analyses est logique et constante : à partir d’une problématisation théorique, Lawrence Atilade interroge patiemment les faits, avant d’en venir à des esquisses de conclusions, qui se veulent aussi hypothèses de prolongation de l’action réfléchie.

    Au fond, tout l’ouvrage tourne autour d’une sorte de question testamentaire : que retiendra-t-on du passage au pouvoir du Président Alassane Ouattara ? Lawrence Atilade, en prudent philosophe et politologue, a le mérite de se mettre d’emblée à l’écoute des thèses concurrentes en présence, avant de construire la sienne, comme pour ainsi dire, en connaissance de cause.

    Il y a bien sûr la thèse des ultranationalistes et xénophobes praticiens de l’idéologie discriminatoire de l’ivoirité : pour eux, Alassane Ouattara est le fossoyeur absolu de la Côte d’Ivoire. Son arrivée dans l’historicité politique du pays en 1989 aurait signé le commencement de son déclin. Il aurait livré le pays, en coupe réglée, au capitalisme international, à l’hégémonie burkinabé, à la domination ethnoreligieuse nordiste, etc. Lawrence Atilade montre à suffisance que cette version de l’agir Ouattara relève de la pure propagande, du simplisme intellectuel le plus primaire et de la haine gratuite employée comme facteur unique de lutte politique.

    Il y a la thèse autrement plus sérieuse des progressistes ivoiriens et africains, qui sans tomber ni dans la xénophobie, ni dans l’identitarisme désuet de la vulgate frontiste, voient en la politique de Ouattara, une sorte de reproduction stérile des mythes ultralibéraux d’Adam Smith ou de Ricardo venus de sa culture économique Américaine. Les politiques libérales du Ouattara des années 90 seraient dès lors, selon cette critique, en écho avec le culte de la croissance et des grands ensembles macro-économiques dans la gouvernance Ouattara depuis 2010. Ce qui est questionné ici, c’est l’efficacité socioéconomique de cette politique Ouattara, notamment pour vaincre en Côte d’Ivoire, le chômage massif des jeunes, les crises concomitantes et persistantes des secteurs de la santé, de l’éducation, du foncier rural, de l’économie extravertie de vente des matières premières agricoles et minières, et finalement de la réconciliation politique entre les sensibilités politiques du pays.

    L’intérêt des tribunes de Lawrence Atilade réside justement dans l’effort qu’il fait de dépasser, tout en en retenant l’essentiel, les deux thèses précédemment évoquées. Atilade, subtilement, propose une vision multidimensionnelle de la politique d’Alassane Ouattara dépassant le clivage entre ultranationalisme et ultralibéralisme. Il montre comment le mentor du Rassemblement des Républicains aura essayé de mettre en œuvre pragmatiquement, des réformes de l’État, de la diplomatie, de l’école, de l’économie et même de la constitution ivoirienne, en parfaite intelligence avec les forces et les situations en présence. Il juge la politique d’Alassane Ouattara sur pièces, selon la méthode empirique anglo-saxonne. Il force ainsi le respect par les faits qu’il souligne. Cela faisant, Lawrence Atilade ne manque pas de souligner les difficultés, voire les impasses de l’action entreprise par le Président Ouattara dans ce siècle ivoirien…

    Je vais m’arrêter là, tout en félicitant chaleureusement l’auteur de cet opuscule pour son effort de penser son temps et avec son temps. Le rôle du préfacier est d’aiguiser l’appétit de lire et de penser avec l’auteur. Non point de le satisfaire. Il me fallait et il me suffisait de mettre en perspective ce en quoi les tribunes ici rassemblées ouvrent réellement le débat sur le bilan, à trois ans de la fin de son deuxième et dernier mandat présidentiel, de l’ère Ouattara. Comment ne pas saluer, en ce travail de Lawrence Atilade, sa double signification d’hommage à une grande figure politique ivoirienne et d’ouverture de perspective sur une grandeur ivoirienne à venir ? Nul ne peut comprendre les 30 dernières années de la politique ivoirienne sans ausculter la figure majeure du Président Alassane Ouattara. De même, on ne peut imaginer l’avenir sans avoir médité sur les succès et les échecs du « bravetchè ». Car la politique, rappelons-le aux esprits fanatiques de tous bords, est d’abord l’art de gérer la fragilité des affaires humaines. En tant que telle, la politique elle-même est aussi fragile que l’Humain. Car comme nous le rappelait si bien Amadou Hampâté Ba, « L’homme est à la fois Tout et Rien. Tout en tant qu’il porte en lui, l’étincelle créatrice de Dieu. Rien, en tant qu’une simple fièvre suffit pour l’anéantir. »

    Franklin Nyamsi Professeur agrégé de philosophie

    Docteur de l’Université Charles de Gaulle Lille 3

    Coordinateur du Club International de Conférences

    de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire

    Avant-propos

    Hommage à Adonaï, le Dieu de l’inspiration qui rend toutes choses possibles…

    Mes remerciements les plus vibrants au Président de la République de Côte d’Ivoire, le Docteur Alassane Ouattara et au RJR (Rassemblement des Jeunes Républicains) de France pour toute leur profonde confiance à mon égard.

    Mention toute particulière au Professeur Franklin Nyamsi, mon doyen et père adoptif, dont les conseils avisés m’ont guidé dans la réalisation intelligente de cette œuvre. Qu’il soit ici très profondément remercié !

    En guise d’introduction

    Dans la gestion du vivre ensemble, l’expression de la volonté des changements sociaux, économiques, culturels et politiques des humains se manifeste dans des moments de rupture, appelés crises. En raison de l’inapplicabilité des solutions anciennes, on envisage alors de réinventer un monde autre, de renouveler collectivement et/ou individuellement le sens des choses. Par anticipation, on prévoit toutes les configurations possibles pour parer aux risques de dérapage pouvant empêcher la stabilité durable de la cité. Dans cette description, on comprendra que les vagues de crises qui ont enflammé la Cote d’Ivoire depuis belle lurette sont nécessairement des alertes au renouvellement de la pensée et de l’action.

    Mais, avant d’aller plus loin, une pause explicative urge, afin de lever le voile de l’ambiguïté qui pourrait couvrir l’intitulé de mon opus. Que faut-il entendre par « La Cote d’ivoire post-crise sous Alassane Ouattara » ? De quelle période parlerons-nous ? À partir de quelle échelle de mesure partirons-nous ? Tandis que certains fixent la genèse de la crise ivoirienne en 1990, depuis la chute du prix des matières premières sous Houphouët Boigny, d’autres préfèrent parler de 1999, après le coup d’État de Guéi Robert. Ne faisons pas cas de ceux qui estiment que la Cote d’Ivoire, depuis son indépendance, n’a été qu’une succession de crises. Elle n’a jamais connu la paix. Elle est continuellement et potentiellement en crise, croient-ils. Dès lors, employer le terme « post-crise », invite à une extrême prudence pédagogique, qui, elle-même, requiert de déterminer une époque, de la délimiter scientifiquement, tout en prenant le soin de la mettre en lien et en interaction avec les étapes qui la précédent, et /ou la succèdent. La Cote d’Ivoire post-crise, telle que je souhaite l’entendre ici, s’enracine dans l’un des moments les plus sombres de la politique Ivoirienne : le premier trimestre de l’année 2011. Rappelons d’abord pour les esprits qui s’échauffent déjà, l’ordre d’enchainement des causes et effets qui ont conduit à cette crise. Comment en est-on arrivé là ?

    À la suite de la crise politico-militaire de 2002, l’accord politique de Ouagadougou a été signé au Burkina Faso en 2007, entre toutes les parties en conflit en Côte d’ivoire, à savoir, le FPI, le RDR (Rassemblement des Républicains), le PDCI (Parti Démocratique de Côte d’Ivoire), les FN (Forces Nouvelles), qui ont convenu d’organiser une élection présidentielle. Rassurées finalement d’avoir en commun une adhésion aux principes de la démocratie représentative (celle qui prévoit la dévolution du pouvoir par la voie électorale), les forces politico-militaires Ivoiriennes ont coopéré de manière convergente jusqu’au scrutin présidentiel

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1