ALASSANE OUATTARA ACTE III
IL AVAIT ANNONCÉ QU’IL QUITTAIT LE POUVOIR. COUP DE THÉÂTRE : LE DÉCÈS DE SON DAUPHIN A DÉCIDÉ LE PRÉSIDENT DE LA CÔTE D’IVOIRE À BRIGUER UN TROISIÈME MANDAT. IL NOUS A REÇUS À ABIDJAN
Sa réussite est incontestable. Cet économiste, ancien directeur général adjoint du FMI, a été aussi le seul Premier ministre d’Houphouët-Boigny. Il a connu l’exil, a échappé à des tentatives d’assassinat. Elu président, il a pu s’emparer du pouvoir en 2011 avec l’aide des Nations unies. Réélu triomphalement en 2015, il avait promis de ne pas se représenter… jusqu’à ce que son héritier succombe à une crise cardiaque. Aujourd’hui, il affirme craindre qu’une guerre de succession ne mette en péril son héritage : neuf ans d’un développement économique salué par la communauté internationale.
Paris Match. Vous êtes candidat à un troisième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire. Est-ce la volonté de garder le pouvoir ou un “sacrifice personnel”, comme l’affirment vos proches ?
J’avais décidé de passer la main et, croyez-moi, j’en étais heureux. J’ai 78 ans, j’ai beaucoup donné pour mon pays. Je m’apprêtais à ouvrir une fondation, tout était prêt. J’avais désigné mon successeur : Amadou Gon Coulibaly, mon Premier ministre, mon collaborateur depuis trente ans, je le considérais comme un fils. C’était un ingénieur et un économiste, il
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