Comme un avant-goût: Whiskey Town, #1

Par Carrie Ann Ryan

Entre l'ancien policier devenu barman et sa nouvelle gérante, les étincelles fusent. Découvrez le premier tome de Whiskey Town, nouvelle série dans l'univers Montgomery Ink, par Carrie Ann Ryan, auteure de best-sellers au classement du New York Times.

Dare Collins est un homme qui sait choisir ses femmes comme il choisit son whisky – ou du moins, c'est ce qu'il pense. Quand sa famille décide d'engager une nouvelle gérante pour l'hôtel au-dessus de son bar-restaurant, il est plus que réticent. Surtout quand il rencontre la nouvelle recrue. Mais il ne tardera pas à découvrir qu'il n'a pas d'autre choix que de travailler avec cette citadine et d'accepter ses nouvelles idées... ainsi que l'attirance torride entre eux.

Kenzie Owens a laissé derrière elle son ancienne vie et une relation toxique – en tout cas, c'est ce qu'elle pense. Elle croit qu'elle sera en sécurité à Whiskey, petite ville de Pennsylvanie. Pourtant, dès le premier coup d'œil à son nouveau patron, Dare Collins, elle craint que son cœur soit de nouveau en danger. Et quand son passé la rattrape en dépit de toutes ses tentatives pour l'éviter, son cœur n'est pas le seul à courir un risque. Cette fois, elle pourrait y perdre la vie.

• Langue: Français
• Éditeur: Carrie Ann Ryan
• Date de sortie: 9 août 2021
• ISBN: 9781636952062

Carrie Ann Ryan

Carrie Ann Ryan is the New York Times and USA Today bestselling author of contemporary and paranormal romance. Her works include the Montgomery Ink, Redwood Pack, Talon Pack, and Gallagher Brothers series, which have sold over 2.0 million books worldwide. She started writing while in graduate school for her advanced degree in chemistry and hasn’t stopped since. Carrie Ann has written over fifty novels and novellas with more in the works. When she’s not writing about bearded tattooed men or alpha wolves that need to find their mates, she’s reading as much as she can and exploring the world of baking and gourmet cooking.

Aperçu du livre

1

Une douleur fulgurante lui transperça le crâne et se propagea le long de son dos. Dare Collins s’efforça de ne pas crier au beau milieu de son propre bar et se releva lentement en massant le point douloureux. Perdu dans ses pensées, il s’était tapé la tête contre le zinc. Le meuble en bois massif, était épais au possible, et il fut même surpris de ne pas s’être ouvert la tête. Mais comme il ne voyait pas double, il se dit qu’une fois sa longue nuit terminée, il n’aurait qu’à faire disparaître la douleur lancinante avec un verre de Macallan.

Il n’y avait rien de mieux qu’un verre de whisky doux ou une chope de bière glacée après une journée particulièrement longue. En général Dare choisissait en fonction de son humeur, mais aussi de son entourage. Ainsi était faite la vie d’un ancien flic devenu barman.

Ce soir, il opterait pour le whisky plutôt qu’une femme ─ comme la plupart des nuits d’ailleurs. Il avait passé la journée à travailler sur l’inventaire et à remplacer son personnel absent. Il avait donc un mal de crâne d’enfer, et il allait devoir travailler de l’ouverture à la fermeture alors qu’il n’en avait aucune envie. Mais c’était ainsi lorsqu’on était propriétaire d’un bar-restaurant plutôt que simple gérant ou barman ─ comme lorsqu’il travaillait au Old Whiskey.

Pour couronner le tout, sa famille avait passé la journée à faire des allers-retours sous divers prétextes : soit ses frères et ses parents voulaient manger quelque chose, soit ils avaient une question urgente à poser qui ne pouvait se faire par téléphone et SMS. Sa mère et son père lui avaient rappelé plus d’une fois de ne pas oublier leur réunion matinale, et il avait un mauvais pressentiment pour l’avenir. Il repoussa cependant ses pensées : il avait l’habitude que sa vie change du tout au tout en un rien de temps. Il n’avait pas quitté la police pour rien, après tout.

Assez de cela.

Il aimait sincèrement sa famille, mais parfois, ils ─ ses parents en particulier ─ lui donnaient la migraine.

Puisque sa mère et son père dirigeaient toujours l’auberge du Old Whiskey au-dessus de son bar, ils étaient constamment dans les parages. Dare les voyait s’épuiser à de basses besognes bien trop dures pour leur âge, mais il fallait bien gagner sa vie. Quand ils ne s’occupaient pas des affaires de l’auberge, ils réparaient des choses à l’étage. Dare ne demandait qu’à les aider mais ils refusaient toujours.

Pour le moment, il aurait aimé pouvoir rentrer chez lui, à quelques rues d’ici, et aller se coucher. Mais impossible ce soir. Depuis que son barman, Rick, avait appelé à la dernière minute pour annoncer qu’il était malade ─ ainsi que deux serveuses du bar ─ Dare était dans la merde.

S’il continuait à se lamenter ainsi, il finirait peut-être par entendre les violons. Il fallait vraiment qu’il se ressaisisse. Travailler tard et rattraper les bêtises des autres, faisaient partie de son cahier des charges, et ça lui convenait en général.

Mais il n’était manifestement pas en forme ce soir, et comme il se connaissait bien, il devinait que c’était parce qu’il n’avait pas vu son fils depuis longtemps. Chaque fois qu’il passait trop de jours sans voir Nathan, il se comportait comme un connard grincheux. Heureusement, son week-end de garde approchait.

─ Tu résous un problème de mathématiques difficile ou tu rêvasses ? Parce que tu as la tête de quelqu’un qui a trop fait travailler son cerveau. Je suis surpris de ne pas voir de la fumée sortir de tes oreilles, déclara Fox en s’approchant, et tirant Dare de ses pensées.

Dare qui faisait des projets en essuyant machinalement des verres, fut content de la distraction, même s’il n’aimait pas l’admettre.

Il secoua la tête et rabroua son frère.

─ Va te faire voir.

Le bar était plein ce soir. Fox s’assit sur un des tabourets libres et sourit.

─ Jolie façon de saluer un client.

Il jeta alors un coup d’œil par-dessus son épaule, et se tourna vers Dare en fronçant les sourcils.

─ Où sont Rick et le reste de l’équipe ?

Dare retint à peine un grognement.

─ En arrêt maladie. Soit il y a une gastro dans l’air et je vais être dans la merde pendant les prochains jours, soit ils sont tous en train de faire la fête.

Fox jura dans sa barbe avant de sauter de son tabouret et de faire le tour du grand bar en chêne et érable, pour le rejoindre. C’est ainsi qu’ils fonctionnaient dans sa famille ─ ils laissaient tout tomber chaque fois que l’un d’eux avait besoin d’aide, sans qu’il ait à demander. Dare qui était nul pour demander du renfort lors d’une grosse journée de travail, fut heureux que Fox comprenne son besoin sans qu’il ait à l’exprimer.

Sans rien dire, celui-ci prit quelques commandes et commença à les préparer avec l’habileté d’un barman de longue date. Étant donné que Fox possédait le journal de la petite ville ─ les chroniques de Whiskey ─ Dare était chaque fois surpris par l’habileté de son jeune frère quand il travaillait à ses côtés. Évidemment, tous savaient se débrouiller derrière un bar : ses parents, son frère aîné Loch et sa jeune sœur Tabby.

Pas aussi bien que Dare bien sûr, mais c’était son travail après tout.

Il les aimait tous : sa famille, son bar, et sa petite ville à la périphérie de Philadelphie. Whiskey était comme la plupart des autres petites villes de l’état de Pennsylvanie : certains quartiers étaient nouveaux, d’autres étaient de vieux bâtiments en pierre datant de l’époque de la révolution ou de la guerre civile avec des ajouts ─ comme le sien.

Dans un endroit nommé Whiskey, tout le monde accrochait le label partout où c’était possible. D’où le nom du journal de la ville, son propre bar et la plupart des autres commerces. Seules les affaires de Loch se démarquaient vraiment avec « Sécurité Loch » et la salle de sport « Loch », mais c’était typique de Loch d’être un peu différent tout en faisant partie de la ville.

Whiskey avait été nommé ainsi en raison de son vieux passé dans la contrebande. La ville s’appelait autrement avant, mais elle avait changé de nom à l’époque de la prohibition pour tirer profit de la situation. Whiskey était l’un des derniers endroits du pays à avoir gardé la prohibition en vigueur, et cela malgré le décret national. Ils s’étaient battus pour que l’alcool reste illégal, non pas pour des raisons puritaines, mais parce que la contrebande leur avait été très profitable. Dare savait qu’il n’y avait pas que cela, mais c’était ce que les dirigeants racontaient aux touristes, et ça aidait à maintenir la légende.

Située directement face à la rivière du Delaware, Whiskey surplombait le New Jersey tout en étant du côté de la Pennsylvanie. Le pont principal qui allait de Whiskey à Ridge, situé au New Jersey, et qui reliait de ce fait les deux États, était un site touristique où les gens pouvaient rouler et marcher tout en se trouvant dans les deux États à la fois.

La ville était chargée d’histoire, et suffisamment proche de l’endroit où George Washington avait traversé le Delaware, pour leur permettre de générer des revenus en proposant des reconstitutions aux touristes. La ville restait ainsi à flot.

L’unique grande rue de Whiskey, qui abritait non seulement les commerces de Loch et de Dare mais également de nombreux autres magasins et restaurants, était toujours embouteillée, que ce soit à cause de la circulation ou des voitures à la recherche de places de stationnement. Le parking privé du bar de Dare était une denrée rare.

Même s’il aurait aimé avoir du temps libre certains jours, il savait cependant qu’il n’aurait échangé Whiskey avec aucun endroit au monde. C’était une étrange petite ville : un mélange d’histoire et de nouveaux arrivants, et rien ne l’aurait fait partir d’ici. Sa sœur Tabby avait peut-être déménagé dans l’Ouest et trouvé l’amour et sa place parmi les Montgomery de Denver, mais Dare savait que son foyer ne pourrait jamais être ailleurs qu’ici.

Bien sûr, il avait bien eu quelques aventures à Denver lorsqu’il rendait visite à sa sœur, mais ça ne durait jamais plus d’une nuit ou deux. S’il était le roi des aventures d’un soir ces jours-ci, c’était pour une bonne raison. Il ne désirait ni engagement, ni attachement en dehors de sa famille et de son fils, Nathan.

Le temps passé avec la mère de Nathan le lui avait prouvé après tout.

─ Tu es encore en train de rêvasser, s’écria Fox de l’autre côté du bar. Ça va ?

Dare hocha la tête en fronçant les sourcils.

─ Ouais, je pense que j’ai besoin de plus de caféine. Mon cerveau n’arrête pas de vagabonder.

Il colla son sourire caractéristique sur son visage, et alla s’occuper des nouveaux clients qui venaient de s’installer au bar. Dare n’était pas le taciturne de la famille─- cet honneur revenait à Loch ─ et il détestait quand il agissait comme tel.

─ Qu’est-ce que je vous sers ? demanda-t-il au jeune couple dans la vingtaine qui portait des alliances assorties.

Il n’imaginait même pas qu’on puisse se marier si jeune. D’ailleurs il ne l’avait jamais été, et il avait quand même la trentaine. Il n’avait pas épousé Monica, malgré la naissance de Nathan, et même s’ils ne s’étaient pas séparés, il n’était pas sûr qu’ils aient franchi cette étape. Elle avait Auggie à présent, et lui avait… eh bien, il avait son bar.

Ce n’était pas du tout déprimant.

─ Deux Yuenglings s’il vous plaît, en pression si vous avez, dit le garçon en souriant.

Dare hocha la tête.

─ Je vous apporte ça, mais je vais avoir besoin de voir vos cartes d’identité.

La Yuengling étant une bière de la Pennsylvanie, ne pas l’avoir en pression aurait été stupide, même dans une ville qui s’enorgueillissait de son whisky.

Ils présentèrent leurs papiers d’identité, que Dare vérifia rapidement. Comme ils avaient vingt-deux ans, il alla leur chercher leurs bières, et leur laissa également l’addition, vu qu’ils ne semblaient pas être du genre à partir sans payer.

Une autre femme aux longs cheveux châtain caramel et aux reflets roux, vint s’asseoir au bar. Ses cheveux retombaient en vagues le long de son dos. Elle portait une robe verte sexy au possible, qui moulait son corps et dévoilait ses courbes affriolantes et ses jambes interminables. Au moment où elle prit un menu pour l’étudier, il ne put s’empêcher d’observer les muscles toniques de ses bras nus travailler. Elle leva alors les yeux, et lui lança un regard dédaigneux avant de se concentrer à nouveau sur le menu. Il retint un soupir, pas d’humeur à ça, et la chassa de son esprit pour laisser Fox s’occuper d’elle. Inutile de s’embêter avec une femme qui ne voulait clairement pas de lui, même pour une simple commande de boisson. C’était drôle quand même car d’habitude il lui fallait ouvrir la bouche pour que les femmes veuillent le faire disparaître du paysage. En tout cas c’était comme ça avec Monica.

Pourquoi pensait-il encore à son ex ? En général, il ne pensait à elle qu’occasionnellement, quand il parlait à Nathan ou le recevait un week-end par mois, ainsi que le stipulait l’accord de garde. Avoir occupé un emploi dangereux pour ensuite devenir barman n’était visiblement pas de bon augure devant un tribunal, à en croire la victoire de Monica quand elle avait réclamé la garde exclusive de Nathan.

Il repoussa rapidement ses idées noires, pas d’humeur à effrayer qui que ce soit avec son air renfrogné quand il repensait à quel point son ex l’avait méprisé pour son métier. Pourtant elle avait été bien heureuse de s’encanailler avec lui quand il s’agissait de s’envoyer en l’air.

Dare prépara encore quelques boissons avant de laisser Fox s’occuper du bar, et alla jeter un œil à la partie restaurant de l’établissement.

Étant donné qu’à l’origine, l’ancienne auberge en pierre s’étendait sur les deux étages, au lieu d’être uniquement cantonné à l’étage supérieur, le bâtiment était aménagé un peu différemment de la plupart des constructions récentes de la ville. Le bar était situé d’un côté, et le restaurant où l’on servait de délicieux plats et des tapas haut de gamme, était situé de l’autre. Il fallait en général une réservation pour manger dans l’espace restaurant, mais le bar disposait également de tables pour dîner, sauf que le menu n’était pas aussi élaboré, et se rapprochait plutôt d’une cuisine de bar.

Jamais il n’aurait imaginé diriger un jour quelque chose de ce genre, même si ses parents avaient toujours fait ce métier. Aucun de ses frères et sœurs n’avait voulu prendre la relève quand leurs parents avaient décidé de se retirer de la partie bar, et se cantonner à l’auberge. Lorsque Dare avait décidé de quitter la police, quelques années auparavant, il avait trouvé sa place ici, même si ça avait été avec réticence.

Le métier de flic n’était pas fait pour lui, tout comme vivre en couple. Il avait pensé être capable de faire le premier, mais sa vie avait pris un autre tournant et il avait affronté sa mort bien plus tôt que prévu. Il semblait que le métier de propriétaire de bar bourru et à jamais célibataire, lui convenait mieux. Il y excellait particulièrement… du moins la plupart des jours.

Sa gérante du côté restaurant courait dans tous les sens, mais de l’extérieur, personne ne l’aurait remarqué. Claire était vraiment douée : la petite cinquantaine et déjà grand-mère, elle ne faisait pas plus que trente-cinq ans avec sa peau hâlée et sans défauts, et son sourire éclatant. Les bons gènes et le maquillage faisaient des merveilles ─ du moins d’après elle. Lui, n’aurait jamais osé dire ça : sa mère et Tabby se seraient chargées de lui.

Le restaurant manquait de personnel mais se débrouillait plutôt bien, et il était reconnaissant d’avoir Claire qui, tout comme lui, ne comptait pas ses heures. Il supervisait le tout, mais savait qu’il n’aurait jamais pu y arriver sans elle. Après s’être assuré qu’elle n’avait besoin de rien, il retourna au bar pour soulager Fox. Ça commençait enfin à se calmer de ce côté-là, et son frère, qui avait déjà travaillé toute la journée au journal, était assis et savourait une bière.

Au moment de la fermeture du restaurant, le bar ne contenait plus que quelques clients sur le départ. Dare rêvait d’aller se coucher et d’oublier toute cette journée. Bien sûr, il devait encore fermer les deux établissements, et discuter un peu avec Fox et Loch, puisque son frère aîné venait d’arriver. Peut-être qu’il leur demanderait un coup de main, histoire de ne pas terminer à minuit. Il devait vraiment être fatigué si l’idée de faire la fermeture était de trop pour lui.

─ Alors, Rick n’est pas venu, hein ? demanda Loch en se levant de son tabouret.

Son frère aîné commença à nettoyer à côté de Fox, et Dare retint un sourire. Il faudrait qu’il les rembourse avec autre chose que de la bière un de ces jours, mais il savait que s’ils l’aidaient, c’était parce qu’ils étaient de la famille et qu’ils avaient du temps libre. Ils ne faisaient pas ça pour être récompensés.

─ Non. Shelly et Kayla non plus, répliqua-t-il en résistant à l’envie de grincer des dents. Merci pour votre aide. Je suis épuisé et je n’avais pas envie de gérer ça tout seul.

─ C’est pour ça que nous sommes ici, dit Loch avec nonchalance.

─ Au fait, vous avez une idée de la raison de cette réunion à 7 heures du matin demain ? demanda Fox après un moment. Ils vont aussi mettre Tabby sur haut-parleur.

Dare laissa échapper un soupir.

─ Je ne suis pas d’humeur à me taper une réunion aussi tôt. Je n’ai aucune idée du sujet, mais j’ai un mauvais pressentiment.

─ On dirait qu’ils ont une annonce à faire, déclara Loch en se rasseyant sur son tabouret et vérifiant son téléphone.

Il passait tout son temps soit à travailler soit à s’occuper de sa fille, donc son téléphone était tout le temps vissé à lui. Misty devait être avec Ainsley, la meilleure amie de Loch. Elle lui donnait un coup de main les soirs où il devait travailler de nuit ou passer voir Dare. Son frère avait la garde exclusive, et être père célibataire n’était pas facile tous les jours.

Dare avait le sentiment que, quoi que ses parents aient à dire, la situation serait tendue après la réunion. C’était un couple attentionné, serviable et qui voulait toujours le meilleur pour la famille. Mais cela signifiait également qu’ils avaient tendance à être légèrement autoritaires, mais de la manière la plus aimante possible.

─ Merde alors.

Il allait visiblement devoir se passer de whisky et de femme ce soir.

Bien sûr, l’image de la femme aux magnifiques cheveux et à l’expression dédaigneuse emplit son esprit, et il retint un soupir. Encore une fois, Dare était gourmand de punitions, même dans ses pensées.

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Le lendemain matin, il prit son mug de café et pria pour que ses yeux restent ouverts. Il s’était stupidement laissé rattraper par la paperasse la nuit dernière, et n’avait maintenant que trois heures de sommeil au compteur.

Loch était assis sur une banquette avec Misty, et la regardait colorier. Elle avait le même âge que Nathan, ce que Dare appréciait grandement car les cousins pouvaient jouer ensemble comme frères et sœurs… les week-ends où Dare avait Nathan bien sûr. Les deux enfants s’entendaient très bien, et il espérait que cela continuerait, même durant la « phase poux » que les enfants semblaient attraper de temps à autre.

Fox s’installa à une table, près de Dare, avec son ordinateur portable ouvert. Comme il était propriétaire du journal de la ville, il était toujours au courant de l’actualité. Il était même en train de rédiger quelque chose en ce moment.

Ils avaient posé le téléphone de Dare entre eux avec Tabby à l’autre bout de la ligne, bien qu’elle fût silencieuse. Son fiancé, Alex, était probablement près d’elle puisque ces deux-là semblaient inséparables. Étant donné que son futur beau-frère adorait Tabby, Dare l’acceptait bien mieux qu’un grand frère était probablement supposé le faire.

Le couple âgé se tenait au bar, un sourire aux lèvres, mais Dare détecta de la nervosité dans leurs postures. Il avait été