Plongée Exceptionnelle - Comment devenir le meilleur plongeur possible: La Série Plongée, #3

Par Simon Pridmore

Plongée Exceptionnelle succède au premier livre de Simon Pridmore Plongée Confidentielle et reflète la même philosophie pour plonger en toute sécurité grâce à l'acquisition de connaissances et de compétences.

Les thèmes sont nouveaux et encore une fois, Simon nous fournit une foule de connaissances, de conseils et de techniques extrêmement utiles, illustrés par des expériences de la vie réelle. Cette fois-ci, il se concentre sur les problèmes auxquels sont confrontés les plongeurs expérimentés. Il y a plus de contenu sur la plongée Tek et Simon couvre des problèmes relativement complexes dans son style clair et facile à lire. Dans de nombreux cas, les problèmes qui concernent les plongeurs Tek reflètent ceux qui affectent les plongeurs de tous niveaux.

Plongée Exceptionnelle traite également en détail de l'approche psychologique de la plongée, abordant des sujets sous des angles nouveaux et empruntant des techniques et des procédures à d'autres domaines de l'activité humaine.

Bien que la plus grande partie de Plongée Exceptionnelle se concentre sur le plongeur, il pose également un regard sur la situation dans son ensemble et met en évidence certains domaines où les plongeurs sont abandonnés par les professionnels de la plongée et par «l'industrie» dans son ensemble. Comme toujours, Simon est réaliste dans ses évaluations. Il éclaire un peu le coté sombre du monde de la plongée mais il le fait pour mettre en lumière les mauvaises pratiques et encourager le changement tout en proposant des solutions.

Il offre également un regard sur un large éventail de sujets. Par exemple, voudriez-vous savoir ...

Qu'est-ce qui fait de quelqu'un un bon plongeur?

Comment nager à contre-courant sans s'épuiser?

Comment pourriez-vous être incapable de respirer alors que votre bouteille est encore bien remplie?

Qu'est ce que le concept de points de défaillance?

Comment être un plongeur défensif?

Comment le préconditionnement s'applique à la plongée sous-marine?

Combien de temps faut-il vraiment attendre entre la plongée et un vol?

Quand appeler DAN (et quand ne pas appeler)?

Comment les coraux pourraient-ils être des animaux alors qu'ils ressemblent à des roches?

Comment éviter d'être abandonné dans l'océan?

Que se passe-t-il dans le monde de la plongée avec recycleur?

ou

Qu'est ce que le périmètre de l'ignorance?

Plongée Exceptionnelle a les réponses à ces questions et bien plus encore.

• Langue: Français
• Éditeur: Simon Pridmore
• Date de sortie: 2 mars 2021
• ISBN: 9781393412274

Simon Pridmore

L’auteur Simon Pridmore a travaillé dans le domaine de la plongée sous-marine comme guide, directeur de plongée, instructeur, moniteur de moniteur et moniteur de moniteur-moniteur. Il a été l’un des pionniers de la plongée technique en Asie. Durant des années il a eu son propre centre de plongée, il a dirigé une agence régionale de formation internationale de plongeurs et a été chef de vente international pour un ordinateur de plongée et des recycleurs. Il a organisé des expéditions de plongée à travers le monde, écrit des articles pour de nombreux magazines de plongée et est intervenu à des conférences sur quatre continents. Plongée confidentielle reprend les informations les plus intéressantes que Simon a collectées pendant trente années de plongée et vingt années d’enseignement et de rédaction d’articles sur ce sport. Il habite actuellement à Bali en Indonésie, en plein milieu des meilleures plongées du monde. Vous pouvez le joindre sur http://www.simonpridmore.com/

Aperçu du livre

Perfectionner l'art de la plongée

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Que faut-il pour être un bon plongeur ?

Le sous-titre de ce livre est « Comment devenir le meilleur plongeur possible ». Il est donc judicieux de commencer par réviser ce qu’il faut pour être un bon plongeur.

Les compliments

Vous discutez avec un ami plongeur et la conversation se tourne vers des connaissances communes. « Tu connais Bob et Carol ? », demande votre ami. « Oh oui, ce sont des bons plongeurs ! », vous répondez.

En général, on qualifie quelqu'un de bon plongeur quand il n’est pas là. On le dit rarement face à face. C'est tout à fait une marque d’approbation et c'est quelque chose que nous espérons tous que l’on dit de nous, derrière notre dos. Bien sûr, la réponse correcte lorsque quelqu'un dit « Untel est un bon plongeur » est d'être d’accord. Cela ne se fait pas d’objecter, à moins que l’on ne soit disposé à expliquer notre objection en détail.

Mais qu'est-ce que cela veut dire « être un bon plongeur »? Quelles sont les qualités qui font de quelqu'un un bon plongeur ? Comme vous le devinez peut-être, il ne suffit pas d’amasser un carnet rempli de brevets de plongée et d’avoir un garage rempli d’équipements.

Un bon plongeur…:

…est indépendant

Il existe une maxime qui dit que si vous n’êtes pas capable de plonger seul, vous ne devriez pas être dans l'eau. Cela ne signifie pas que vous devez toujours plonger seul, mais que vous devez aborder chaque plongée en étant capable de vous prendre en charge dans n’importe quelle situation. Dans le monde de la plongée Tek, les plongeurs apprennent à se comporter comme des membres indépendants d’une équipe se secondant mutuellement. En fait, c’est cette approche que les plongeurs de tous niveaux devraient adopter.

…maîtrise les bases

Cela peut sembler évident, mais malheureusement, nous vivons dans un monde où l’argent et l’enthousiasme permettent aux plongeurs d’avancer rapidement dans l’apprentissage : parfois trop rapidement. Il n'est pas difficile de trouver des moniteurs qui fermeront les yeux sur les conditions préalables des normes de formation non remplies. Un bon plongeur connait ses vraies capacités et prend son temps pour maîtriser les compétences d’un certain niveau avant de passer au niveau suivant.

…exerce l'autodiscipline

Les bons plongeurs adoptent une approche disciplinée vis-à-vis de leur plongée. Ils s'assurent toujours de formuler un plan et s'y tiennent. Il se peut que des plongeurs expérimentés prétendent qu’ils n’ont pas besoin d’un plan de plongée, mais ils en ont un. C'est juste enraciné dans leur ADN plutôt qu’écrit sur une ardoise. La plongée Tek et surtout la plongée avec recycleur a encore renforcé l’importance de la préparation et de la planification pour une plongée réussie.

…est méticuleux

Un plongeur qui ne se prépare pas correctement et qui, fréquemment, saute dans l'eau sans ouvrir sa bouteille ou sans attacher correctement son gilet stabilisateur est peu susceptible de faire parler de lui en termes élogieux. Ne vous inquiétez pas, si vous êtes ce plongeur on ne va pas vous qualifier de bon plongeur dans votre dos.

…est conscient de l'environnement

Un bon plongeur est toujours conscient de l'impact qu'il peut avoir sur l'environnement marin et essaye de minimiser les effets négatifs de sa présence.

Il maintient de bonnes compétences en contrôle et en flottabilité pour s’assurer qu’il n’entre pas en contact avec les habitats marins.

Il ne touche ni n’interfère avec la vie sous-marine, il s'assure d’utiliser un écran solaire respectueux de l'océan et il produit le moins de déchets possibles, conscient qu'une grande partie des déchets que nous générons finisse dans l'océan.

…se montre prévenant

Les bons plongeurs sont conscients de ce qui se passe autour d’eux. Ils savent, sur la plage, dans le bateau, en surface et sous l'eau, où se trouvent les autres plongeurs et leur donnent de la place. Ils respectent également les autres plongeurs, peu importe leur expérience.

…est conservateur

Les bons plongeurs plongent de manière prudente, ils ajoutent des facteurs de sécurité au plan de plongée à chaque opportunité. Ils savent que tout élément d'équipement peut faillir et que si une pièce d'équipement est essentielle pour la réussite d'une plongée, ils en ont une de rechange ou ils ont un plan de secours viable.

Les bons plongeurs savent que les ordinateurs de plongée sont limités dans leur capacité à évaluer le risque de maladie de décompression. Ils ne suivent donc jamais simplement l'ordinateur et se donne toujours une marge (ou deux) de sécurité. Ils comprennent qu’un ordinateur ne peut pas prédire avec précision le risque de maladie de décompression, principalement parce qu’il n’a pas accès à certaines informations nécessaires, telles que le niveau d’hydratation du plongeur, sa forme physique et son activité en surface entre les plongées.

…prend au sérieux les problèmes de santé

La population des plongeurs en Europe et aux États-Unis vieillit et grossit. La crise cardiaque devient une cause de plus en plus courante de décès chez les plongeurs et les victimes d’accidents de plongée mortels sont souvent en surpoids. Bien qu'il soit vrai que notre sport n'exige pas que les participants soient en excellente forme et naturellement athlétiques, un bon plongeur reste néanmoins en bonne forme physique et psychologique.

Il suit un programme de remise en forme, il passe des examens médicaux réguliers et est suffisamment conscient de ses limites pour ne pas plonger s’il est malade, blessé, souffre d’une incapacité ou après une intervention chirurgicale.

En faisant plus de plongées nous gagnons en expérience, mais peu importe ce que nous apprenons, les lois de la nature s'appliquent toujours. Au fur et à mesure que le corps vieillit, il devient plus faible et devient plus susceptible aux maladies et nos chances d'éviter un choc physiologique diminuent. Lorsqu’un bon plongeur ne se sent pas bien, il ne plonge pas.

…ne prend pas de raccourcis

Selon le cliché, la familiarité engendre le mépris. La complaisance dans la plongée est souvent le contrepoids de l’expérience. Le problème est que nous sommes humains et que, par nature, nous cherchons toujours un moyen plus facile de faire les choses. C’est l’un des principaux moteurs de progrès de notre espèce, mais dans le cas de la plongée, cela peut avoir des effets néfastes.

La peur est un autre facteur important et lorsque nous commençons à plonger, la peur est un facteur de motivation clé qui nous rend plus prudents et nous garde en sécurité. Mais plus nous faisons de plongées sans incident, moins nous avons peur, et plus nous sommes convaincus que les risques sont moins importants que nous le pensions et plus nous sommes tentés de nous rendre la vie plus facile.

Nous commençons à nous poser des questions telles que : « Ai-je vraiment besoin d’une lampe de rechange pour une plongée de nuit alors que ma lampe principale ne m’a jamais lâchée ? », « Pourquoi ne pourrais-je pas faire ma deuxième plongée avec ma bouteille partiellement pleine ? Ce n’est que peu profond. » Nous atteignons tous le point où de telles pensées jaillissent. Les bons plongeurs résistent à de telles pensées.

…résiste à la pression des pairs

Les bons plongeurs résistent également à d’autres formes de pression. La pression peut provenir de différentes sources. Certaines sont évidentes, d'autres ne le sont pas. La pression des pairs est une des dispositions qui peuvent affecter les plongeurs et les amener à changer leur façon de plonger.

Parfois, cela s'exerce directement, par exemple lorsque quelqu'un pose un défi. D'autres fois, c’est simplement un ressenti. Dans les deux cas, cela peut être assez important pour amener un plongeur à prendre des risques inutiles. L'histoire de la plongée comprend un certain nombre de récits où un plongeur est allé au-delà de sa zone de confort, a plongé au-delà de ses limites et a pris des risques inutiles afin de démontrer qu’il est capable mais avec parfois des conséquences dramatiques.

…parfois dit « non ! »

Tout le monde sait qu'il n'est pas prudent de plonger si on ne se sent pas bien ou si on est fatigué, mais il peut être difficile de ne pas plonger lorsque on fait partie d'un groupe. C’est encore plus difficile lorsqu’on fait partie d’un groupe de deux et que le refus a un impact négatif sur la plongée d’un binôme.

Un bon plongeur sait qu’il ne rend service à personne s’il continue à plonger malgré le fait qu’il ne se sente pas bien, car une urgence médicale soudaine ou un manque de concentration dû à la fatigue peut mettre en danger la sécurité de toute la palanquée. Bien sûr, les bons plongeurs font également tout leur possible pour s’assurer que les problèmes de santé ou la fatigue n’affectent pas leurs plans de plongée, mais parfois de telles choses ne sont pas faciles à contrôler.

…ne croit pas à sa propre propagande

De nos jours, nous aimons créer des héros, les admirer, les suivre à travers les réseaux sociaux. Si vous êtes adeptes de plongée depuis longtemps, cela pourrait être vous. Après tout, dans le monde restreint de la plongée, il est facile de se faire reconnaitre simplement du fait d’être expérimenté ou parce que nous savons utiliser les réseaux sociaux. Et il n’y a rien de mal à cela

Cependant, même si les personnes qui vous respectent et qui plongent avec vous pensent que vous êtes infaillible et capable de prouesses extraordinaires, leur foi ne vous rend pas surhumain. Il est facile de tomber dans le piège que vous devez être à la hauteur des attentes et entreprendre des plongées dans des conditions où vous n'êtes pas à l'aise. Un bon plongeur est au courant de cela et est attentif aux dangers.

…sait quand il faut rompre la chaîne

Un bon plongeur est également conscient d'un phénomène appelé « fosse d’incident ». La plupart des accidents sont une accumulation d’événements qui, s’ils ne sont pas remédiés, peuvent amener le plongeur dans une situation de plus en plus ingérable. Ceci est la fosse d'incident. Une fois qu’on est dans l’engrenage, il est souvent trop tard pour s’en sortir.

La chaîne d'événements menant à un accident ne peut parfois être visible qu’après mais pas toujours. Un bon plongeur est toujours attentif aux événements apparemment mineurs qui pourraient conduire à des situations plus graves et il a la présence d'esprit de faire une pause et de réfléchir lorsqu'il perçoit une urgence naissante.

Il décide ensuite rapidement si la menace apparente peut être réelle et, le cas échéant, il a la discipline et le courage nécessaires pour rompre la chaîne des événements : rassembler la palanquée et interrompre la plongée pour être capable de la refaire ultérieurement. Il le fait même s'il sait que cela peut donner lieu à des critiques de la part des autres membres de la palanquée, en particulier s'il s'avère qu’en effet il n'y avait pas de menace importante.

Les plongeurs spéléos ont une règle utile visant à éliminer la peur des récriminations et aussi à sauver des vies. Tout plongeur peut annuler une plongée à tout moment pour n’importe quelle raison sans devoir s’expliquer à personne. Lorsqu'un membre d'une équipe de plongée donne le signal de remonter ou de faire demi-tour, le reste de l'équipe reconnaît et respecte cette décision immédiatement, sans poser de questions, ni au moment même, ni plus tard.

Peu importe si la menace concernant la sécurité soit réelle ou simplement imaginée. Par exemple, un plongeur peut annuler une plongée tout simplement en raison de la mauvaise interprétation de son manomètre. Si un membre de la palanquée estime qu'il existe un risque, alors cette conviction elle-même est suffisante pour que la palanquée soit en danger si on continue la plongée.

…reste en forme pour plonger

Un bon plongeur sait que s’il ne plonge plus régulièrement, il n’est plus familier avec son équipement, ses compétences et l'environnement de la plongée. Une personne qui fonctionne bien dans sa zone de confort est beaucoup plus détendue, confiante et capable de faire face à toutes les circonstances imprévues sous l’eau.

Un moyen facile de rester en forme est de joindre un club ou un club de plongée local qui maintient les plongeurs actifs toute l'année en organisant des sessions en piscine ou des plongées du bord.

Ce sont souvent des occasions sans pression et peu chères où les plongeurs peuvent s’améliorer et perfectionner leurs compétences. Il y aura souvent des professionnels et des plongeurs plus expérimentés pour répondre aux questions. Parfois, bien sûr, le conseil peut être donné, que vous le demandiez ou non. Mais d’habitude c’est bien intentionné.

…pratique la plongée défensive

Chaque plongeur devrait apprendre dès le début comment anticiper les problèmes avant qu'ils ne surviennent. On appelle cela la plongée défensive. Les plongeurs Tek y font référence en adoptant une approche de type « qu’est-ce que je fais si ? » (What if ?). Il y a un chapitre entier sur la plongée défensive plus loin dans ce livre.

…se remet au sport graduellement

Un nombre disproportionné d'accidents surviennent chez des plongeurs qui, malgré qu’ils se soient déjà retirés du sport depuis quelques années, tentent de revenir au même niveau qu’auparavant.

Lorsque l’on plonge régulièrement et fréquemment, un bon comportement de plongée devient automatique et des réponses correctes deviennent instinctives. Cependant, ces habitudes disparaissent souvent lorsque vous n'avez pas plongé depuis un certain temps.

Les bons plongeurs, en revenant au sport, se ré-acclimateront graduellement. Ils peuvent passer du temps avec un moniteur ou un ami expérimenté pour se refamiliariser avec les compétences en piscine ou en eau peu profonde avant de faire quelques plongées faciles.

Chaque plongeur revenant d’une pause en plongée bénéficiera de passer une ou deux heures avec un autre plongeur, plus expérimenté, qui peut lui rappeler des techniques qu’il a peut-être oubliées, revoir leur posture dans l’eau et corriger leur technique de palmage.

A bien y penser, ce genre de chose nous ferait probablement tous du bien de temps en temps, même si nous n’avons pas eu de pause.

…se protège contre la confiance excessive

Ce dernier point renvoie aux dangers de la complaisance dont j'ai parlé plus tôt. Il n’y a pas que les nouveaux plongeurs qui vivent des tragédies ; des plongeurs expérimentés meurent également chaque année, souvent par excès de confiance. La familiarité avec le sport peut induire certains à croire que les lois de la physique ne leur sont plus applicables et qu’ils peuvent ignorer les règles qu’ils prêchent fidèlement aux autres. Un bon plongeur est toujours à l'affût des signes de confiance excessive en lui-même et pour les personnes avec lesquelles il plonge.

Devenez le meilleur plongeur possible en:

Sachant ce que cela implique.

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La déconnexion entre la natation et la plongée

Une des choses que j'essaie de faire dans la série des livres Plongée est d'identifier et de discuter les décalages entre les attentes et la réalité de la plongée aujourd'hui. En d’autres termes, je comble les écarts entre ce que les non-plongeurs, les nouveaux plongeurs et même les plongeurs expérimentés attendent des professionnels de la plongée et ce que les professionnels fournissent réellement.

Un bon exemple de la déconnexion est le problème de l’aisance dans l’eau.

Au début de la plongée sous-marine, la plupart des gens inscrits aux cours étaient des gens qui connaissaient l’océan. Ils passaient leurs jours à la plage, faisaient des sports nautiques, ils étaient des marins, des pêcheurs en apnée ou d'anciens militaires.

Tous ces gens avaient quelque chose en commun : ils étaient nageurs et à l'aise dans l'eau. Le test de natation qui était, et reste toujours, une partie obligatoire d’un premier cours de plongée, était insignifiant et à peine nécessaire. Les moniteurs disaient simplement aux étudiants ce qu’ils devaient faire et les laissaient faire pendant qu’ils préparaient l’équipement pour les parties plus importantes du cours.

Le test de natation était basé sur la bonne foi. Personne ne comptait la distance ou chronométrait le temps de flottaison. Tout le monde pouvait le faire, alors pourquoi s’embêter ?

D’un point de vue professionnel, peu de choses ont changé aujourd'hui. Le test de natation fait toujours l'objet d'une attention superficielle au début de la première séance en piscine. Les moniteurs et les clubs de plongée présument qu’on ne s'inscrirait pas à un cours de plongée si on ne savait pas déjà bien nager. Ils ne pensent certainement pas que c’est à eux d'apprendre aux élèves à nager.

De toute façon, la plupart des moniteurs de plongée ne sont pas des moniteurs de natation qualifiés, un fait qui pourrait surprendre quelqu’un en dehors du monde de la plongée.

De plus, au fil des ans, les cours de formation de base sont devenus plus courts et la partie des compétences aquatiques a été réduite. Maintenant, on accorde plus d’importance à la manipulation de l’équipement et à l’acquisition de certaines compétences.

Cependant, les compétences aquatiques des personnes qui s’inscrivent pour apprendre à plonger aujourd’hui sont très différentes d’avant. Dans de nombreux pays d'Asie, où la plongée est en plein essor, en particulier chez les jeunes adultes, il n'existe pas de véritable tradition d'apprendre aux enfants à nager, d’aller à la plage en famille pendant les vacances. La plupart des gens qui s’inscrivent à un cours de plongée sont loin d’être à l’aise dans l’eau. En fait, beaucoup ne savent pas du tout nager. J'utilise l'Asie comme exemple, mais le problème est universel.

Pourquoi les personnes qui ne savent pas nager ou ne sont pas à l’aise dans l’eau s’inscrivent-elles à des cours de plongée ? On pourrait penser qu'il serait logique de s’assurer de bien savoir nager avant d’apprendre à plonger. Mais, c’est là que l’on voit un décalage au niveau des attentes.

Beaucoup de non-plongeurs supposent que s'ils ont besoin de savoir nager ou d’être de bons nageurs pour plonger en toute sécurité, ils apprendront à nager dans le cadre du cours. Quand cela ne se produit pas, ils concluent que les plongeurs n’ont pas vraiment besoin d’être capables de bien nager. Ils pensent probablement que c'est parce que les plongeurs ont leur équipement pour les soutenir.

Ainsi, ils deviennent entièrement dépendants de cet équipement pour les maintenir en vie, à la fois sous l'eau et à la surface. Et s’il y a un problème avec cet équipement (ce qui, bien sûr, il y aura à un moment donné), le risque qu’ils se noient est énorme.

Dans le monde entier, de nombreux non-nageurs et nageurs débutants deviennent des plongeurs certifiés. Pour que cela se produise, un degré considérable de tromperie doit être impliqué. Les tests de natation et de flottation du cours devraient être vérifiés par le moniteur, ce qui n’est pas toujours le cas où l’élève simule d'une manière ou d'une autre. Ou peut-être, ils conspirent tacitement tous les deux en se disant que cela les tests ne sont pas si importants.

Le problème n’est pas limité à quelques moniteurs négligents. Tous ceux qui sont impliqués dans l'introduction de nouveaux plongeurs dans le sport sont au courant que beaucoup de nouveaux plongeurs ne savent pas très bien nager et que cela les met en danger.

Ils savent que si un plongeur ne peut pas rester à la surface pendant quelques minutes, ni nager une bonne distance sans le support de son équipement, il ne suffira que d’un petit dysfonctionnement d'équipement pour se retrouver en difficulté.

Le fait est que quiconque qui ne possède pas les compétences aquatiques de base nécessaires pour participer au cours de plongée pour débutants n'est pas prête à plonger. La peur de l'eau et une dépendance excessive à l'égard de l'équipement sont des signes avant-coureurs de la panique, et la panique tue plus de plongeurs que n’importe quelle autre cause.

Vous pourriez vous attendre à ce que tout moniteur de plongée qui remarquait ce problème s'inquièterait et y remédierait, comme devenir moniteur de natation pour pouvoir enseigner aux nouveaux plongeurs comment nager ou devenir de meilleurs nageurs.

Être moniteur de natation constituerait une excellente compétence supplémentaire pour un moniteur de plongée. Si le moniteur a un élève plongeur qui ne nage pas bien, il aurait les compétences nécessaires pour résoudre le problème, au lieu d’agir comme si de rien n’était ou d’expulser l'élève du cours.

Après tout, mis à part les avantages pour l’élève, il est également dans l’intérêt des professionnels que les nouveaux plongeurs se sentent à l'aise dans l'eau. Les plongeurs confortables sont plus faciles à enseigner, ils apprennent plus rapidement et sont plus susceptibles de devenir des clients à long terme plutôt que des décrocheurs.

Avec des moniteurs de natation qualifiés parmi le personnel, un club de plongée pourrait proposer des cours généraux de compétences aquatiques ainsi que des cours de plongée, pour aider les gens à apprendre à nager ou à devenir plus à l'aise dans l'eau. Cela donnerait au club de plongée une clientèle plus large, attirerait plus de gens et exposerait les non-plongeurs à la plongée sous-marine. Une fois qu’ils sont devenus de meilleurs nageurs et qu’ils ont perdu leur peur de l’eau, un cours de plongée pourrait bien être la prochaine étape.

Cela semble être tellement logique mais, il est extrêmement rare de trouver un club de plongée ou un moniteur de plongée qui enseigne la natation.

Pour devenir le meilleur plongeur possible, et c'est en quoi consiste ce livre, vous devez aller bien au-delà des bases et être un nageur accompli. Dans le chapitre Perdu en mer - Prévenir plutôt que guérir, je raconte l’histoire de personnes dont la capacité à bien nager leur a sauvé la vie. Si les clubs de plongée ne peuvent pas faire de vous un meilleur nageur, vous devez vous en occuper vous-même.

Les peurs et la forme physique

Tout d’abord, confrontez et surmontez toutes vos peurs de l’eau. Vous aurez peut-être besoin de l'aide d'un enseignant qualifié, surtout si ces peurs sont profondément ancrées depuis longtemps.

Vous pensez peut-être que vos peurs sont uniques, mais elles ne le sont certainement pas. Vous ne devriez pas non plus avoir honte d'avoir peur de l'eau, c'est une peur très courante. Selon des sondages, environ 50% des adultes américains craignent une eau dans laquelle ils ne peuvent pas se tenir debout.

Ainsi, tout moniteur de natation a certainement vu et travaillé avec de nombreuses personnes qui ressentent la même chose que vous et il a des méthodes pour vous aider à combattre vos peurs.

Si la peur n'est pas (ou n'est plus) un problème, un moniteur de natation peut vous aider à améliorer votre style et votre force et vous apprendre des techniques différentes. En natation comme en plongée, la fatigue peut être mortelle, alors travaillez sur votre endurance et votre vigueur plutôt que sur votre vitesse.

Établissez un programme à long terme plutôt que de vous contenter d'une solution à court terme avant votre prochain voyage de plongée. Pour un plongeur, la force des jambes est la clé. Avec et sans palmes, vous exercerez des muscles différents, vos jambes deviendront plus fortes et vous aurez moins de risque de crampe.

Essayez également de nouvelles techniques, telles que celles décrites dans le chapitre Se déplacer comme un plongeur spéléo.

Enfin, faites des exercices de fitness. Développez surtout les muscles profonds et la flexibilité car cela vous aidera à progresser plus rapidement dans votre entraînement de natation.

Devenez le meilleur plongeur possible en:

Conquérant vos peurs.

Devenant un meilleur nageur.