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Ma fille est née pendant l’épidémie: Autobiographie
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Livre électronique60 pages47 minutes

Ma fille est née pendant l’épidémie: Autobiographie

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À propos de ce livre électronique

Ma fille est née pendant l’épidémie présente les pensées d’un homme dont la fille naît tout au début de la pandémie de la COVID-19. Entre sérénité et angoisse, le confinement et l’incertitude à propos de l’avenir font de chaque jour une course à l’information, un stress permanent ponctué de moments de bonheur et d’humour. Ce témoignage est celui de milliers de familles ainsi cantonnées et loin de leurs proches.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Julien Nollot est né en France. Il y obtient son baccalauréat et s’engage pour 5 ans de volontariat dans l’armée de terre et par la suite, il devient conducteur de marchandise dans une entreprise familiale. Il en profite pour se remettre à l’étude et, en 2016, il devient enseignant en sécurité routière et formateur transport. Il écrit depuis ses 12 ans et ce n’est qu’à travers ce livre qu’il décide de se révéler.
LangueFrançais
ÉditeurPublishroom
Date de sortie14 oct. 2020
ISBN9791037713568
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    Aperçu du livre

    Ma fille est née pendant l’épidémie - Julien Nollot

    Préambule

    Nous entendons souvent dire que la plus belle chose au monde est une naissance. Je me doute que oui. Du moins, j’imagine.

    À moins que cela soit une idée, une opinion que nous cultivons depuis notre plus jeune âge car tout au long de notre vie, nos parents, nos amis et notre entourage ne cessent de répéter cette phrase en permanence.

    La télévision a aussi son rôle à jouer là-dedans. Nous l’entendons sans cesse dans tous ces films romantiques, vous savez ces films de noël à l’eau de rose, dans une scène finale où les protagonistes se disent « je t’aime, moi aussi pour la vie… ». Ces films où ils eurent beaucoup d’enfants, un chien, une barrière blanche devant une maison au gazon vert fluo et aux buissons parfaitement alignés dessinant une allée sinueuse reliée à un porche en bois blanc jamais usé par les années. Ils ne cessent de nous marteler, lors d’un accouchement qui se déroule superbement bien, avec une mère toujours de bonne humeur, toujours maquillée ayant des cheveux coiffés de reflets d’or en toutes circonstances que c’est la fameuse plus belle chose qui soit au monde. Il n’est nullement besoin de préciser bien sûr que ces accouchements ne durent que quelques minutes.

    Si nous imaginions un instant qu’un de ces fabuleux accouchements se soit déroulé à l’aube de l’une des plus grosses épidémies que l’histoire ait connues. Si mon enfant passait les premiers jours de sa vie dans une atmosphère de confinement ou à chaque instant tout pouvait basculer.

    Que nous soyons cloîtrés dans un studio, un appartement ou une maison, cette période nous marquera à jamais. Nous nous souviendrons de cette année 2020 ou la quasi-totalité des pays du globe fut à l’arrêt.

    Entre angoisse et sérénité, pleurs et rires, chacun d’entre nous a vécu ces moments marquants à sa manière.

    En voici un. La naissance de ma fille.

    Naissance

    21 février, il était 21 h 49 lorsque le premier cri se fit entendre. Il faisait froid dehors, il y avait du vent et les arbres se courbaient au grès des rafales. La pluie se faisait plus intense sur les vitres de l’hôpital à chaque bourrasque. Elle venait de naître.

    « Victoria » ! Magnifique prénom qui possédait une histoire déjà bien chargée de personnages célèbres. Un prénom joliment construit de différentes syllabes qui forment un son à la fois distingué et mystérieux. Une consonance toute particulière libérant à l’oreille un effet royal et caractériel, quelque chose de noble sans prétention.

    Ce tout petit être fragile et vulnérable qui fera notre bonheur ne se doutait pas encore qu’elle allait faire ses premières semaines de vie dans un monde en guerre. Une bataille contre un organisme microscopique, invisible, qui ne dévoilerait sa présence qu’à travers des hommes et des femmes qui seraient infectés.

    Personne ne se doutait de rien. Le personnel hospitalier ne montrait aucun signe d’inquiétude. Le va-et-vient continuait dans les couloirs de cet hôpital de Blois presque banal, aux murs droits, blancs et aux luminaires parfaitement alignés. J’entendais le bruit de l’ascenseur d’un côté, le bruit d’un chariot qui roule de l’autre, des murmures dans les chambres voisines. L’étage était calme à cette heure-ci. Et pourtant quelque part dans le monde le mal se développait silencieusement.

    C’est un centre hospitalier qui avait fêté très récemment ses 40 ans sous le nom enjôleur et prestigieux de Simon Veil. Une Grande dame, ministre de son époque ayant beaucoup œuvré pour la gent féminine et plus largement encore pour la santé.

    Nous étions arrivés le matin à J+4 comme les spécialistes ont coutume de dire dans le milieu médical. Cela signifie que l’accouchement aurait dû se produire naturellement le lundi précédent à neuf mois de terme. Néanmoins, l’hiver se déroulant cette petite déjà coquine préférait visiblement rester au chaud !

    Nous étions donc vendredi. Il était 9 h et nous avions rendez-vous avec une sage-femme dans cette salle qui deviendrait dans quelques heures notre salle d’accouchement. Oui, je dis « notre » car le père accouche aussi

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