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Écologie et Santé Humaine: Plaidoyer pour un mode de vie éco-responsable
Écologie et Santé Humaine: Plaidoyer pour un mode de vie éco-responsable
Écologie et Santé Humaine: Plaidoyer pour un mode de vie éco-responsable
Livre électronique485 pages2 heures

Écologie et Santé Humaine: Plaidoyer pour un mode de vie éco-responsable

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À propos de ce livre électronique

Il est regrettable que l’Afrique sub-saharienne ignore la corrélation entre écologie et santé ou simplement l’exigence écologique comme une dimension intrinsèque de la vie et de la santé. En d’autres termes, l’homme africain n’a pas encore renforcé son imaginaire écologique, alors qu’il peut, individuellement et collectivement, faire l’expérience du lien entre sa santé et son milieu, donc entre sa santé et ses actions sur son milieu de vie. En tout cas, contre toute forme de fatalisme, l’Abbé Gracias Martial Samba propose un nouveau paradigme propice à une éducation verte, une politique verte, une économie verte, une pastorale verte et une médiatisation verte.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né en 1985 à Linzolo, l’abbé Gracias Martial Samba est prêtre de l’Archidiocèse de Brazzaville, République du Congo. Après un Master en Théologie morale de l’Université Catholique du Congo (R.D.C), l’abbé Gracias est ordonné diacre en 2017, puis prêtre en 2018. Actuellement, il est vicaire à la paroisse Saint Paul de MADIBOU, à Brazzaville.
LangueFrançais
Date de sortie6 juil. 2020
ISBN9791037707383
Écologie et Santé Humaine: Plaidoyer pour un mode de vie éco-responsable

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    Aperçu du livre

    Écologie et Santé Humaine - Gracias Martial Samba

    Épigraphe

    « Si une saine attention à la sauvegarde de la création est nécessaire, pour la pureté de l’air, de l’eau, et de la nourriture, combien plus devons-nous garder la pureté de ce que nous avons de plus précieux : nos cœurs et nos relations. Cette écologie humaine nous aidera à respirer l’air pur qui vient des belles choses, de l’amour vrai, de la sainteté ».

    Pape François

    Remerciements

    Mes remerciements on ne peut plus inexprimables vont à l’adresse de tous ceux et celles qui m’ont aidé à l’élaboration de cette œuvre.

    Bénis soient-ils !

    Sigles et abréviations

    OMS : Organisation Mondiale de la Santé

    21 COP : 21ème Conférence des Parties

    CO2 : Carbone

    J.-C. : Jésus-Christ

    UNESCO : United Nations Educational Scientific and Cultural Organization

    Rm : Romains

    RDC : République Démocratique du Congo

    Ppm : Parties par million

    CNS : Conférence Nationale Souveraine

    ONU : Organisation des Nations Unies

    OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

    Lett. ency. : Lettre encyclique

    Lett. apost. : Lettre apostolique

    ONG : Organisation Non Gouvernementale

    GIEC : Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

    PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

    O3 : Ozone

    SAO : Substance appauvrissant la couche d’ozone

    PNUE : Programme des Nations Unies pour l’Environnement

    OMM : Organisation Météorologique Mondiale

    UV : Ultraviolet

    Fe : Fer

    CFC : Chlorofluorocarbures

    TF1 : Télé France 1

    DAS : Débit d’Absorption Spécifique

    Lc : Luc

    Jb : Job

    LXX : Septante

    Jn : Jean

    Ex : Exode

    Dt : Deutéronome

    Lv : Lévitique

    Gn : Genèse

    OGM : Organisme Génétiquement Modifié

    O2 : Oxygène

    RAC : Réseau Action Climat

    GES : Gaz à effet de serre

    REMP : Radiation Eltctro Magnétique Pulsée

    POP : Produits Organiques Persistants

    PAN : Nitrates de Peroxy-acétyle

    COV : Composés Organiques Volatiles

    Pb : Plomb

    RUV : Rayonnements Ultraviolets

    C6H6 : Benzène

    PM10 : Particules

    NO2 : Dioxyde d’azote

    CO : Monoxyde de carbone

    oC : Degré Celsius

    ERE : Éducation Relative à l’Environnement

    SO2 : Dioxyde de Soufre

    NO2 : Acide nitreux

    H2O : Eau

    CH4 : Méthane

    NOx : Oxydes d’azote

    HCF : Hydrofluoro-carbures

    V : Verset

    o. c. : Opus cité

    n° : Numéro

    dir. : Directeur

    Éd. : Édition

    LS : Encyclique Laudato si »

    Ib. : Ibidem

    RAT : Revue Africaine de Théologie

    p. : Page

    Préface

    Sr Marguerite Tiberghien déclare : « Ce n’est pas parce que le royaume céleste nous attend après la mort qu’il faut laisser les enfants de Dieu vivre une vie minable de misère, d’humiliation, de souffrances. » (Cf. Jacques SEGUELA et Sœur Marguerite, Sœur courage : la rencontre inattendue d’un fils de pub et d’une fille de Dieu, Paris, Presses de la Renaissance, 2006, p. 90.) S’inscrivant dans cette dynamique, l’Abbé Gracias Martial Samba, se souciant du mieux-être intégral de ses contemporains, s’intéresse par cette étude à la question écologique, notamment l’évaluation de l’impact de l’activité humaine sur l’environnement, et par conséquent l’influence de l’environnement sur la santé humaine.

    Sa réflexion aidera à comprendre avec plus d’objectivité les causes essentielles de la dégradation de la nature. Dans cette quête, l’inculpé c’est l’homme (la femme y comprise). Cependant, sa vision n’est pas seulement alarmiste de façon béate et défaitiste. Il croit surtout en la capacité de l’homme d’atténuer les dégâts écologiques dont il est la cause principale, et essaye de suggérer des démarches à la mesure du réalisable en comptant – éventuellement – sur la mobilisation de toutes les bonnes volontés, aux niveaux individuel et communautaire.

    Dans un discours académiquement bien élaboré, persuasif, limpide et convainquant, l’auteur suit une approche scientifique, éthique et scripturaire de la question des rapports circulaires entre Dieu-Homme-Environnement pour de fins de santé préventive, car « mieux vaut prévenir que guérir », afin de léguer à la postérité des coutumes, des habitudes ou des comportements écologiquement positifs, comme le précise le titre de cet essai : Écologie et santé humaine, « plaidoyer pour un mode de vie éco-responsable au Congo, en Afrique et dans le monde ».

    Notre jeune clerc se montre ici sensible d’abord au milieu qui lui est géographiquement proche, avant d’étendre sa vision-remède à un cadre plus éloigné. Sa démarche pédagogique, pastorale et prophétique – un tantinet ordinaire – corrobore l’exhortation habituelle de l’actuel archevêque de Brazzaville, Mgr Anatole Milandou, à l’endroit de ses ouailles : « Aimez vos milieux de vie, et faites-en des paradis ! ».

    L’une des richesses que présente ce livre, c’est l’élucidation d’une kyrielle de concepts et de phénomènes aidant à cerner les différents contours de la crise écologique suivant le triptyque causes, conséquences et approches de solutions. Même si ce plaidoyer n’est pas une panacée, il sera néanmoins un outil d’éveil et d’instruction fondamental pour un engagement écologique plus consciencieux et responsable.

    « Il faut considérer également la pollution produite par les déchets, y compris les ordures dangereuses présentes dans différents milieux. Des centaines de millions de tonnes de déchets sont produites chaque année, dont beaucoup ne sont pas biodégradables : des déchets domestiques et commerciaux, des déchets de démolition, des déchets cliniques, électroniques et industriels, des déchets hautement toxiques et radioactifs. La terre, notre maison commune, semble se transformer toujours davantage en un immense dépotoir. À plusieurs endroits de la planète, les personnes âgées ont la nostalgie des paysages d’autrefois, qui aujourd’hui se voient inondés d’ordures. Aussi bien les déchets industriels que les produits chimiques utilisés dans les villes et dans l’agriculture peuvent provoquer un effet de bio-accumulation dans les organismes des populations voisines, ce qui arrive même quand le taux de présence d’un élément toxique en un lieu est bas. Bien des fois, on prend des mesures seulement quand des effets irréversibles pour la santé des personnes se sont déjà produits », écrit le Pape François. Ce livre fait large écho au message du Pape François dans son encyclique écologique inclusive, Laudato‘Si (n° 21) ; mais ici, de façon plus contextualisée avec la prise en compte de certaines réalités et initiatives endogènes comme la valorisation de la date du 6 novembre, journée nationale de l’arbre au Congo et la pérennisation des mesures d’assainissement communautaire.

    Par ailleurs, l’auteur formule quelques interrogations qui font vraiment réfléchir : « Pourquoi la transition vers les énergies renouvelables pose-t-elle problème alors que leur potentiel technique suffirait à couvrir plus de dix fois les besoins de l’humanité ? » ; « pourquoi la population excédentaire n’est-elle pas employée à protéger et à restaurer les écosystèmes dans le sens d’une économie soutenable ? ».

    En paraphrasant le philosophe Giskar Kevin Dessinga, doit-on parler de l’émergence de « la fin des certitudes ? » (Cf. concept évoqué dans Éloge de la dissidence, Paris, L’Harmattan, page 89.) En tout cas, contre toute forme de fatalisme, l’Abbé Gracias Martial Samba propose pour la sauvegarde de la planète bleue un nouveau paradigme propice à une éducation verte, une politique verte, une économie verte, une pastorale verte et une médiatisation verte.

    Aubin Banzouzi

    Séminariste, Professeur certifié de Lycée, Écrivain et Chroniqueur culturel

    Introduction générale

    Aujourd’hui, il ne se passe pas une journée que la télévision, la radio et les autres médias ne nous donnent des informations sur le changement climatique et la crise de l’environnement. Et pourtant, notre époque, plus qu’aucune autre, semble se présenter comme celle qui a le plus connu un progrès de la conscience morale de l’humanité en matière écologique. Aussi, les diverses conférences interétatiques organisées ici et là, ainsi que les campagnes de sensibilisation sur la crise écologique sont-elles autant des faits qui soulignent ce progrès de la conscience morale de l’humanité sur la question.

    Cependant, ce progrès ne se fait pas sentir sur le terrain. Car, dans son rapport avec la nature, l’homme se montre de plus en plus dangereux et féroce plus qu’aucun autre être. Il y a de quoi s’interroger sur sa conscience morale sur la question, d’autant que la racine de ce qu’on appelle aujourd’hui crise écologique est indubitablement humaine. Et, cette crise qui jadis était banalisée de tous ou presque, est devenue préoccupante pour l’humanité. Dans ses multiples déploiements, elle n’épargne aucun pays du monde. C’est ce que semble démontrer ici L. Ferry en ces termes : « Pour la première fois, sans doute, dans l’histoire de l’humanité, les problèmes posés par la dévastation de la terre sont devenus globaux »¹. Ceci d’autant que le CO2 rejeté dans l’atmosphère par tel pays développé peut inévitablement avoir un impact climatique sur tel autre pays, qu’il soit ou non développé. C’est pourquoi le problème des changements climatiques, par exemple, ne saurait être résolu par aucun pays sans l’apport des autres pays. Et c’est dans cette dynamique de coopération interétatique que la problématique du changement climatique avait été au centre des pourparlers lors de la COP 21, en France.

    Dans ce contexte, les pays moins développés, par manque de moyens techniques, politiques et économiques efficaces pour assainir leur environnement dégradé et endiguer les causes de cette dégradation, sont dans une condition de « sous-développés écologiques », vu qu’ils sont aussi souvent des poubelles à déchets des nations riches. S’il devait en être ainsi, on pourrait penser que la santé de ces populations sera gravement affectée et ne s’améliorera pas, car la destruction progressive de la couche d’ozone et l’effet de serre qu’elle provoque ont atteint désormais des dimensions critiques par suite du développement constant des industries, souvent polluantes, de grandes concentrations urbaines et de la consommation d’énergie. Les déchets industriels, les gaz produits par la combustion des carburants fossiles, la déforestation incontrôlée, l’usage de certains types de désherbants, de produits réfrigérants et de combustible de propulsion, tout cela nuit à l’atmosphère et à l’environnement. Il en résulte de multiples altérations météorologiques et atmosphériques dont les effets portent atteinte à la santé jusqu’à l’immersion possible, dans l’avenir, des terres basses². Ces altérations environnementales ainsi que leur impact négatif sur la santé de l’homme traduisent un certain mode de vie. Il y a, pour ainsi dire, une corrélation entre les changements environnementaux et les problèmes de santé humaine. Voilà pourquoi, en parlant de la crise écologique, l’allusion doit être faite à la fois à la crise du milieu naturel et à celle du milieu humain. Le concept de l’éco-santé est celui qui explique au mieux cette corrélation.

    En effet, l’éco-santé est une sorte d’apologie de la médecine hippocratique telle que celui que tout le monde considère comme le maître de cette médecine, Hippocrate, en décrit la démarche dans son traité Des airs, des eaux, des lieux, introduit au IVe siècle avant J.-C.³. Il s’agit de tenir compte des incidences du milieu physique et géographique, ainsi que des habitudes de vie sur la santé humaine⁴. Dès lors, on ne peut plus parler de la santé humaine sans envisager conjointement l’impact de différents facteurs sur la santé humaine individuelle et collective. Si l’éco-santé est une notion qui souligne cette nécessité de penser la santé en rapport avec le milieu où elle doit se développer, on ne peut s’empêcher de dire qu’outre le fait qu’ils sont des dépôts ou des poubelles des déchets toxiques des pays riches, les pays dits « sous-développés écologiques », parmi lesquels ceux de l’Afrique noire, sont à considérer comme le berceau de diverses catégories d’épidémies. Ce sont des maladies dues, non seulement à la mauvaise alimentation, aux mauvaises conditions de logement et de travail, aux nuisances sonores, mais aussi au mauvais état de l’environnement. Pour ne parler que des maladies dues au mauvais état de l’environnement, nous pouvons citer : le paludisme, la fièvre typhoïde, le choléra, les infections respiratoires tant chroniques qu’aiguës, et certains types de cancer.

    Il est regrettable que l’Afrique sub-saharienne ignore la corrélation entre écologie et santé ou simplement l’exigence écologique comme une dimension intrinsèque de la vie et de la santé. En d’autres termes, l’homme africain n’a pas encore renforcé son imaginaire écologique, alors qu’il peut, individuellement et collectivement, faire l’expérience du lien entre sa santé et son milieu, donc entre sa santé et ses actions sur son milieu de vie.

    Ainsi, prise sous la forme d’une inscription écologique de la santé publique touchant la question de l’être individuel et collectif, la situation que nous venons de décrire soulève un certain nombre de questions dont la pertinence n’est plus à démontrer : qu’est-ce que l’écologie et quelles sont les raisons de sa crise ? Pourquoi la dégradation de l’environnement a-t-elle un impact aussi important sur l’humain ? Existe-t-il des solutions pour prévenir les problèmes environnementaux ? Quelle place occupe aujourd’hui la problématique écologique dans l’appréhension des problèmes de la santé et en quoi une politique de santé publique pourrait-elle constituer un lieu de premier plan pour appréhender la préoccupation écologique considérée comme une chance pour l’éthique, pour l’autonomie individuelle et collective ? Pourquoi les pays pauvres, notamment ceux de l’Afrique sub-saharienne, n’ont-ils pas encore pris conscience de la corrélation entre santé et environnement ? Quelle éducation écologique et sanitaire promouvoir pour éclairer la conscience non seulement individuelle, mais encore collective sur l’urgence qui s’impose de concilier santé et environnement ? Comment susciter des comportements écologiques, c’est-à-dire ceux compatibles avec le développement durable, la survie de l’espèce et la sauvegarde de l’environnement ? Répondre à ces questions, c’est non seulement évaluer la crise écologique, mais aussi la situer au cœur même de la société contemporaine comme une préoccupation dont

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