Transport, industrie, énergie… Faut-il croire à la révolution hydrogène ?
Mirage technologique pour certains, vecteur énergétique du futur pour d’autres, l’hydrogène divise depuis longtemps les spécialistes de l’énergie. Mais après des décennies de recherches cantonnées aux laboratoires, et quelques timides projets de démonstration préindustriels, l’État français vient de basculer dans le second camp. En annonçant l’attribution d’une enveloppe de 7 milliards d’euros à la filière d’ici à 2030, son objectif est clair : faire de la France un champion industriel de l’hydrogène propre. “C’est une nouvelle formidable. La France a déjà laissé passer le train du solaire et de la batterie sur le plan industriel. Cette fois, elle se place en bonne position pour l’hydrogène”, se félicite François Le Naour, responsable du programme “Hydrogène” au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).
CÉDRIC PHILIBERT Ancien analyste à l’Agence internationale de l’énergie
“La production d’hydrogène peut permettre d’intégrer sur le réseau de 30 à 50 % d’énergies éolienne et solaire”
Depuis des décennies, les scientifiques ont en effet compris le formidable potentiel de la molécule de dihydrogène (H2) : elle est très dense en énergie, et sa combustion dans un moteur ou sa consommation dans la pile à combustible, résume Cédric Philibert, ancien analyste à l’Agence internationale de l’énergie. Il n’en fallait pas plus pour que les enthousiastes propulsent la petite molécule au rang de vecteur énergétique du futur.
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