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Lettre ouverte à mes parents: ou mes chemins détournés vers la connaissance et l’érudition
Lettre ouverte à mes parents: ou mes chemins détournés vers la connaissance et l’érudition
Lettre ouverte à mes parents: ou mes chemins détournés vers la connaissance et l’érudition
Livre électronique280 pages1 heure

Lettre ouverte à mes parents: ou mes chemins détournés vers la connaissance et l’érudition

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À propos de ce livre électronique

Alain Jamet connaît un parcours scolaire des plus chaotiques. Puis, un beau jour de l’an 2000, à la suite d’une conversation avec son père, il décide d’être infidèle à son brevet des collèges, alors son unique diplôme, et de reprendre ses études afin de devenir libraire ; commence alors une aventure intellectuelle sans borne puisqu’elle le mènera du brevet du collège au doctorat.
Avec sa Lettre ouverte à ses parents, Alain Jamet nous conte non seulement les choix qu’il a dû faire, mais aussi sa méthode de travail pour mener à bien son aventure sur ces « chemins détournés vers la connaissance et l’érudition ».
Alain Jamet témoigne ainsi qu’avec un peu de bonne volonté, de persévérance et beaucoup de passion le fait d’être sous diplômé n’empêche nullement d’évoluer et de devenir un érudit. En même temps, et c’est là l’essentiel à ses yeux, il voit sa Lettre ouverte à mes parents comme un remerciement au corps enseignant qui a su motiver un ancien cancre à aller de l’avant, et donc de rendre possible cette aventure.
LangueFrançais
Date de sortie4 juin 2020
ISBN9791037708823
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    Aperçu du livre

    Lettre ouverte à mes parents - Alain Jamet

    Bibliographie

    Les auteurs classiques

    Cicéron (Quintus Tullius), Petit Manuel de campagne électorale, traduit du latin et préfacé par Nicolas Waquet, Rivages poche/Petite Bibliothèque, 2007.

    Molière, Le Médecin malgré lui, édition de Georges Couton, Folio classique, 1999.

    Les articles scientifiques

    Blet (Pierre), « Bulles » dans Bély (Lucien), (sous la direction de), Dictionnaire de l’Ancien Régime, PUF, 2003 ;

    Bourguet (Marie-Noëlle), « L’explorateur » in Vovelle, Michel (dir.), L’Homme des Lumières, Seuil, coll. L’univers historique, 1996 ;

    Amaia Cabranes, « Évangélisation et savoirs en Nouvelle-Biscaye au tournant du siècle (fin du XVIIe – début XVIIIe siècles). Le Florilegio Medicinal (1713) du frère jésuite Juan de Esteyneffer : un vade-mecum de médecine adressé aux missionnaires – article alors non publié ;

    Froidevaux (Henri), « Explorations françaises à l’intérieur de la Guyane pendant le second quart de XVIIIe siècle, 1720-1742 » in Bulletin de géographie historique et descriptive, 1894 ;

    Regourd (François), « Les lieux de savoir et d’expertise coloniale à Paris au XVIIIe siècle : institutions et enjeux savants » in Bandau (Anja), Dorigny (Marcel), Mallinckrodt (Rebekka, von) (sous la direction de), Les Mondes coloniaux à Paris au XVIIIe siècle. Circulation et enchevêtrement des savoirs, Paris, Karthala Éditions, 2010

    Les essais historiques

    Amaia Cabranes, L’Espace, les Hommes et la Frontière : les missionnaires du Nord de la Nouvelle-Espagne au XVIIe siècle, thèse présentée en décembre 2009, à l’université Paris Ouest Nanterre la Défense ;

    Gautier (Jean-Richard), Michel Sarrazin, un médecin du roi en Nouvelle-France, Québec, Septentrion, 2007 ;

    Hossard (Nicolas), Aimé Bonpland (1773-1858), médecin, naturaliste, explorateur en Amérique du Sud. À l’ombre des abres, Paris, L’Harmattan, 2010 ;

    Mam Lam Fouck (Serge), Histoire générale de la Guyane française, Cayenne, Ibis Rouge Éditions, 2010 ;

    McClellan III (James E.), Regourd (François), The Colonial Machine : French Science and Overseas Expansion in the Old Regime, Belgique, Brepols publishers, 2011 ;

    Polderman (Marie), La Guyane Française 1676-1763, Cayenne, Ibis Rouge Éditions, 2004 ;

    Regourd (François), Sciences et colonisation, sous l’Ancien Régime. Le cas de la Guyane et des Antilles françaises, XVIIe-XVIIIe siècles, thèse soutenue en 2000, Bordeaux III ;

    Tard (Louis-Martin), Michel Sarrazin, le premier scientifique du Canada, XYZ éditeur, 1996.

    Les cours universitaires

    Calvo (Thomas), La stabilisation du Nouveau Monde hispanique au XVIIe siècle, Cours Licence accompagnée ‒ 2e année, 2006 ;

    Cotteret (Monique), Église et État dans la France des XVIIe et XVIIIe siècles, Cours Master accompagné, 2012-2013 ;

    Deniaux (Élisabeth), Histoire Ancienne, Cours Licence accompagnée ‒ 3e année, 2007.

    Les magazines

    Foin (Michèle), « Études supérieures : et pourquoi pas à distance, », in La Vie, n° 3792 du 3 au 9 mai 2018.

    Du même auteur

    Albert Paulin ou l’itinéraire d’un parlementaire de la IIIe République, Paris, Les 3 Colonnes, 2019.

    Pierre Barrère, Nouvelle relation de la France équinoxiale, édition présentée et annotée par Alain Jamet, Paris, Sydney Laurent, 2020.

    Le travail vient à bout de tout

    Quand il est opiniâtre.

    (Virgile, Géorgiques, I, 145-146)

    Mon cher papa, ma chère maman,

    Dans les années 1970, le rocker Eddy Mitchell prenait plaisir à chanter « partir de rien… pour arriver à pas grand-chose »¹. Ces paroles, je dois le confesser, m’ont longtemps amusé et provoquaient mon hilarité. Il n’empêche qu’entre les deux, le parcours peut être long et semé d’embûches. C’est ce que j’appris à mes dépens quelque trente ans plus tard…

    En effet, après avoir été un élève peu brillant, connaissant de nombreuses difficultés je devins, par ma propre stupidité, un élève médiocre davantage influencé par toute espèce de cancres plutôt que par les bons conseils parentaux. Aussi, arriva ce qui arriva, et à la fin du collège j’obtenais de justesse mon Brevet ; on m’orienta alors vers l’enseignement professionnel. Mon amour des livres fit que l’on me proposa de m’orienter vers un CAP² des métiers du livre. J’optais alors pour le CAP de compositeur-monteur. Ce CAP permettait non seulement d’apprendre la belle technique de la typographie, mais aussi celle plus récente du montage offset.

    Tout le monde a entendu parler de la typographie, dont l’invention est généralement attribuée à Jean Gutenberg, né à Mayence aux environs de 1400 qui eut le mérite de mettre au point, aux alentours de 1450, l’impression à l’aide de caractères mobiles en métal. C’est le même Jean Gutenberg qui fit également exécuter par un tourneur sur bois la première presse à imprimer ; cette dernière inspirée du principe du pressoir des vignerons. Mise à part l’évolution des caractères, la technique de la typographie jusqu’au XIXe siècle est restée à peu près stationnaire. Ce n’est en effet qu’avec la révolution industrielle qu’elle se transforma et devint de plus en plus mécanisée. Quant à l’offset, fille de la lithographie inventée par Aloys Senefelder (1771-1834), est un procédé indirect qui fonctionne avec une plaque encrée selon le principe chimique de la répulsion des corps gras par l’eau. Mais avant d’obtenir la plaque qui va permettre d’imprimer, diverses opérations sont nécessaires. Tout d’abord, il est nécessaire de réaliser la mise en page ; pour cette dernière, le monteur a à sa disposition des épreuves tirées sur bromure, qui est une sorte de papier traité, qu’il découpe, puis assemble de manière définitive les morceaux ; ensuite le monteur se rend en chambre noire afin de « photographier » sur un banc de reproduction la ou les pages qu’il vient de monter. Il obtient ainsi un négatif dont il doit corriger toutes les petites imperfections avant de vouloir obtenir un positif. Une fois obtenus tous les positifs de toutes les pages, il les dispose sur un support transparent et va insoler la plaque qui, elle, sera installée sur la rotative. Pendant trois années j’étudiais avec intérêt ces deux techniques ‒ aujourd’hui bien dépassées. Cependant, en dépit de mon intérêt, j’échouais pour un demi-point à l’examen ; le brevet serait donc mon unique diplôme.

    Toutefois, je pus pratiquer pendant huit années consécutives la profession de monteur offset. Métier que j’ai pratiqué dans diverses imprimeries. Puis, en raison d’un licenciement économique, et ne trouvant pas un nouvel emploi dans ce secteur, je me résolus à accepter un poste d’employé libre-service dans un hypermarché du Val-d’Oise.

    Le décès de mon père : élément déclencheur d’une obstination

    Là, de 1995 jusqu’au 22 octobre de l’an 2000, où toi Jean tu me dis : « Alain, si tu restes à travailler dans les rayons, je me ferai du souci tout le restant de ma vie », je te répondis que j’avais l’intention de me renseigner sur le métier de libraire ; tu fus satisfait par ma réponse. Nous devions reprendre la conversation au cours du week-end suivant si l’irréparable ne s’était pas produit. Le lendemain, tu fus victime d’une mort subite, alors que tu achevais ton tour de vélo. À quoi avais-tu pensé ? Nul ne l’a jamais su. On n’aurait pu penser volontiers qu’avec ton décès j’allais me sentir libéré de ma parole, mais, bien au contraire, il n’en a rien été, et, lorsque je te vis sur ton lit de mort, je te fis la promesse de tenir parole et de travailler à ma reconversion.

    Le lundi 20 novembre, je me rendis chez notre voisin, monsieur Piéters, afin de discuter sur les différents cours proposés par le CNAM³ ; à l’issue de notre discussion, je me décidais à apprendre l’informatique. C’est ainsi que le lendemain, après avoir pris le petit déjeuner chez mon amie Christel, nous sommes allés ensemble au CIO⁴ afin de nous renseigner sur les formations possibles ; puis, le cœur gros, je m’inscrivais au cours du soir dédié à l’initiation à l’informatique et bureautique dispensé par le CNAM, et, dès le lendemain, j’assistais tous les mercredis soir à ces cours d’initiations en informatique. Peu de temps après, je m’inscrivais auprès du CNED⁵ et de l’université Paris XII, située à Créteil, au DAEU⁶. Deux options s’offraient alors à moi : l’option A : c’est-à-dire que je devrai au cours des trois prochaines années travailler quatre matières littéraires, ou l’option B, qui est

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