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L’aube du 7ème jour - Tome 1: La théocratie verte
L’aube du 7ème jour - Tome 1: La théocratie verte
L’aube du 7ème jour - Tome 1: La théocratie verte
Livre électronique330 pages8 heures

L’aube du 7ème jour - Tome 1: La théocratie verte

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À propos de ce livre électronique

La Terre est sur le point de s’éteindre. L’humanité se trouve à un tournant important de son évolution, il lui faut alors faire un choix : tenter de rester en vie ou conquérir l’espace pour assurer ses besoins.
Birguite Neyls, une jeune Suédoise de seize ans, défend ardemment la première solution. Au risque de nier la démocratie, elle veut faire adopter par nos gouvernements des mesures drastiques de protection de l’environnement qui provoqueraient un énorme tsunami social. Dès lors, l’ascendant qu’elle exerce sur les jeunes activistes transforme la lutte pour l’environnement en véritable religion.
La deuxième option est défendue par deux femmes amies et complices, Nadège Conrady, la scientifique de génie et Raphaëlle Redarrow, le prodige de la finance. Malheureusement, leur amitié et leur complicité ne résisteront pas à la course aux profits de l’économie.
De cette triple guerre dépendra le sort de l’Humanité…

À PROPOS DE L'AUTEUR

Chimiste de formation, Jacques Dubois a été sous-officier aux Forces armées belges pendant 15 ans avant de prendre une tout autre orientation et de travailler comme conducteur de train et planificateur.
Passionné de lecture, ce n’est qu’a 54 ans et après plusieurs années d’hésitation qu’il décide d’écrire son premier roman inspiré par les manifestations des jeunes pour le climat.
LangueFrançais
Date de sortie1 mai 2020
ISBN9791037707062
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    L’aube du 7ème jour - Tome 1 - Jacques Dubois

    Remerciements

    Un grand merci à ;

    Mon épouse ;

    À mon ami Thierry pour la jolie photo ;

    À tous ceux qui m’ont soutenu.

    Prologue

    Dans l’Ancien Testament, on trouve la Genèse qui relate le récit des origines de l’univers de et de l’humanité. Cette allégorie nous raconte que si Dieu avait existé, il aurait créé le monde et la vie en six jours et qu’il se reposa le septième. Reprenons la même chronologie.

    Le premier jour voit la naissance du soleil à 5 heures du matin. La journée va durer un peu plus de 13 milliards d’années et chaque heure qui passera représentera 545 millions d’années. À 5 heures, le Big Bang se fait entendre.

    Enfin, il se serait fait entendre s’il y avait eu quelqu’un pour l’entendre. À 7 heures 47, les premières galaxies voient le jour et la nôtre, la Voie Lactée ne naîtra qu’à 15 heures 51 et notre soleil ne brillera pas avant 4 heures 59.

    Le deuxième jour verra la naissance de la Terre et l’apparition de la vie. Le temps accélère et la journée ne durera qu’un milliard sept cents millions d’années et chaque l’heure de l’horloge ne représentera plus que septante millions d’années.

    À 5 heures, la Terre est en train de se façonner. Elle n’est encore qu’une boule incandescente lorsqu’à 5 heures 26, elle est frappée par une autre planète nommée Théa. Une grosse partie de sa croûte est éjectée et celle-ci donnera naissance un jour à la Lune. C’est aussi à cette occasion que la planète basculera et elle en gardera une inclinaison de 23 degrés.

    L’atmosphère fera son apparition à 9 heures 40, les premiers océans à 9 heures 43 et la croûte terrestre sera achevée à 12 heures 34. Les conditions sont maintenant remplies pour que la vie voit le jour et 4 heures 24 les premiers organismes pluricellulaires voient le jour.

    Le troisième jour sera le triomphe de la vie et la naissance de l’homme. Nouvelle accélération du temps, la journée se passera en 523 millions d’années avec 22 millions d’années par heure. À 5 heures, l’aube est saluée par les premiers vertébrés, une heure vingt plus tard, les plantes terrestres envahissent la terre ferme et les premiers animaux arriveront à 10 heures 55.

    À 18 heures 21, les dinosaures envahissent le monde et ils en resteront les maîtres jusqu’à 2 heures 08. C’est pendant cet intervalle que le continent unique appelée Pangée se scindera en plusieurs masses continentales à 21 heures 49. C’est aussi dans cette période qui verra la naissance des mammifères à 19 heures 06 et celle des premiers primates à 1 heure 27.

    L’aube va bientôt se lever sur un nouveau jour et là, que s’est-il passé ? Est-ce que Mère Nature a mal dormi ? Est-elle tombée sur la tête un nombre impair de fois ? Nul ne le sait. Toujours, est-il qu’elle va commettre sa pire erreur et elle va permettre la naissance de l’Homme.

    Et si Dieu avait existé, que serait-il en train de faire ? Serait-il plié en deux, mort de rire de la connerie de sa vieille rivale ? Ou verserait-il toutes les larmes de son corps sur cette monstrueuse création qui un jour les détruira tous les deux ?

    Et la Nature, a-t-elle réellement commis une erreur ? A-t-elle par inadvertance engendré le psychopathe qui un jour l’assassinera sans vergogne ou bien a-t-elle enfanté un merveilleux guerrier qui lui succédera un jour ?

    Toujours est-il qu’un quart d’heure avant l’aube du 4e jour, quelque part sur le continent que l’on appellera bientôt Afrique, les premiers Humininaes montrent le bout de leur nez. La grande aventure va commencer.

    Et voilà qu’à l’aube du quatrième jour, le temps décide d’une nouvelle accélération. La journée ne fera plus que 7 millions d’années pendant laquelle l’homme va évoluer jusqu’à découvrir l’écriture.

    C’est seulement à 14 h 36 qu’apparaissent les premiers Australopithèques en Afrique de l’Est. Ils possèdent une bipédie partielle et ont une architecture crânienne encore assez primitive qui n’a encore qu’une capacité de 450 cm3.

    Le genre Homo n’émergera que trois heures plus tard. À 21 h 7, l’Homo Habilis voit le jour en Afrique. C’est probablement la première créature avec un langage structuré. Il peut mesurer jusqu’à un mètre quarante et peser près de cinquante kilos.

    À 4 h 25, l’Homo Sapiens se lève fièrement et contemple son futur royaume, la Terre. Déjà, il subodore qu’elle ne lui suffira pas et il tourne son regard vers son futur empire, le ciel. Il va d’abord conquérir sa planète, après vingt minutes, il est en Afrique et en Asie, encore un quart d’heure et il se propage en Europe et quatre minutes plus tard, il est en Amérique.

    Le néolithique qui débute à 4 h 58 min 51 s voit aussi l’invention de deux autres grandes caractéristiques du genre humain qui sont l’économie et la guerre. Bien sûr l’Homme a toujours su qu’il était un animal violent mais il vient de découvrir qu’il peut dominer son destin soit en l’achetant soit en utilisant la force.

    Ultime tentative de Mère Nature pour contenir sa progéniture ou tentative de l’Homme d se rassurer face aux obstacles de la vie, toujours est-il que notre ami Homo Sapiens invente la religion à 4 h 59 min 11 s Il vient d’ouvrir la boîte de Pandore et de semer les germes d’une longue période d’obscurantisme qui n’est pas encore tout à fait terminé.

    C’est à la même heure que l’Homme éprouva le besoin de transmettre avec certitude son savoir. Jusque maintenant, il s’était contenté de le communiquer oralement, de bouche à oreille mais cela ne suffisait plus.

    Il fallait pouvoir normaliser le passage du savoir pour pouvoir l’améliorer. À 4 h 59 min 14 s, quelque part en Mésopotamie, quelqu’un inventa l’écriture. L’humanité en profita pour sortir de la préhistoire et sauter à pieds joints dans son histoire.

    Toujours plus vite, nous y sommes maintenant habitués. L’aube du quatrième jour se lève sur l’invention de l’écriture et l’entrée de l’Homme dans son histoire. La journée va durer 5840 années et chaque sonnerie de notre horloge représentera 243 ans. Juste avant l’aube, l’homme entamera la révolution industrielle.

    À 7 heures, l’Antiquité débute et durera près de seize heures trente. L’Homme va en profiter pour améliorer sa maîtrise de la sidérurgie. Il contrôlera le bronze à 7 h 48, il maîtrisera le fer à 16 h 55 et la domination de l’acier sera effective en Chine à 19 h 52.

    Une autre invention primordiale avait précédé toutes celles-là. Avant même d’entrer dans l’antiquité, l’Homme inventa la roue à 7 h 24. On n’a toujours pas trouvé un moyen plus efficace pour la remplacer.

    À 21 h 10, nous entrons de plain-pied dans ce qui sera appelé l’ère chrétienne qui salue la naissance du Christ. Ce sont aussi les débuts timides d’une ère d’obscurantisme scientifique. Dieu n’aime pas la concurrence.

    Au nom d’un homme considéré comme le fils de Dieu et dont la vie n’excédera pas les huit minutes, on va brider notre évolution pour des heures et des heures. Dix-sept minutes plus tard, son église est créée et elle aura sa première bible, compilation de textes qui rapidement devient un dogme incontestable sous peine d’hérésie vingt-cinq minutes plus tard.

    Si Dieu avait existé, il aurait déjà démissionné. Il a autorisé l’Homme a interprété ses lois pour le bien de l’église. C’est grâce à cela qu’elle devient « LA » religion d’État de l’Empire Romain à 22 h 46. Elle gardera se statut pendant plus de six heures.

    Comme pour l’autre, l’Islam aura sa bible baptisée Coran à 23 h 45. Encore une fois les Hommes se permettront de l’interpréter et d’imposer leur manière de comprendre les enseignements de Dieu y compris par la force.

    Eh bien évidemment chaque religion à la bonne manière d’interpréter la parole de Dieu et comme les autres ont tort il faut les punir pour leurs erreurs. Se succéderont ainsi croisades, répression religieuse, conversion obligatoire, tribunaux d’exception tel que l’inquisition et guerres de religion.

    À 23 h 27 l’Antiquité laisse la place au Moyen-âge qui va s’étendre sur près de quatre heures. Il s’achèvera par la découverte de l’Amérique à 3 h 37. C’est le début des grandes découvertes géographiques. C’est aussi pendant cette période que l’on démontera définitivement que la Terre est ronde et non plate. Ce sont les temps modernes qui lui succéderont.

    L’aube du dernier jour de la Genèse va se lever sur le début de la révolution industrielle. Elle consacre le passage d’une économie essentiellement agraire et artisanale à une autre plus commerciale et industrielle. La production de plus en plus efficace entraîne la conception de machines de plus en plus efficientes et sophistiquées.

    Voilà, nous y sommes, l’aube se lève sur le sixième jour de la création et il faut bien l’admettre, si Dieu avait existé, il aurait été en dessous de tout. Un proprio qui ne s’occupe pas du tout de sa propriété, pire un marchand de sommeil qui loue un taudis. Mère Nature, elle devait être en profonde dépression et elle devait pleurer dans un coin.

    Et le temps continue d’accélérer, la journée ne représentera plus que 260 années et chaque heure représente à peine 33 années. L’aube se lève sur deux événements essentiels, la révolution industrielle et l’intensification du développement ferroviaire.

    Moins d’une heure plus tard, on fait le premier usage moderne du mot capitalisme et on entre dans l’exploitation industrielle du pétrole. Celui-ci sera considéré comme une matière première dès 11 h 10.

    Comme le disait Newton, toute action entraîne une réaction équivalente et c’est ainsi que le syndicalisme naît à 8 h 36 en réaction au capitalisme. Il en résultera une grève à 9 h 24 pour la journée de huit heures. Le 1er mai devient férié.

    À 11 h 41 débutera la Première Guerre mondiale qui sera une monstrueuse boucherie qui durera à peine vingt minutes. C’est pendant ce laps de temps qu’une autre catastrophe se produira qui elle conditionnera notre existence pendant sept longues heures.

    Il s’agit de la révolution russe qui commence à 11 h 59. Elle permettra l’établissement du communisme sur la moitié du monde. La guerre prend fin à 12 h. C’est juré, on nous ne nous y reprendra plus, c’est la der des ders.

    La Deuxième Guerre mondiale commence à 13 h 54 et ne durera que trente minutes tout en étant dix fois plus meurtrière que la première. Nous en sortons à 14 h 24 et il ne nous faudra pas plus d’un quart d’heure pour entrer dans une autre, froide celle-là. Elle ne se terminera qu’avec la disparition de l’URSS à 18 h 44. Froide peut-être mais cela n’empêchera pas la mort de centaines de milliers d’individus.

    Après la guerre froide, débutera la guerre des fanatismes. À 19 h 38, un de ces groupes de fanatiques religieux détruisit les tours jumelles à New York. À cette guerre terroriste, On doit aussi la création de l’État Islamique à 20 h 5. Et elle est toujours en cours à l’heure actuelle.

    Autre phénomène que nous n’avions pas prévu c’est l’émergence de nouvelles puissances économiques. Ce sera le cas de la Chine à 17 h 30, elle sera suivie par l’Inde deux minutes plus tard et par le Brésil à 20 h 5.

    Le problème est double car, pour deux de ces nations du moins, il s’agit de puissances nucléaires. La Chine possède l’arme atomique depuis 15 h 22 et elle devient une puissance nucléaire vingt minutes après. Quant à l’Inde, ce sera un peu plus long, elle deviendra une puissance atomique à 16 h 8 et elle développera une bombe à hydrogène 18 h 20.

    Enfin, dernier problème en date dut à l’industrialisation, c’est l’augmentation de la pollution et l’augmentation du taux des gaz à effet de serre. Mais la production industrielle est aussi génératrice d’emploi et donc de confort pour les travailleurs. À quoi bon avoir de l’air pur si l’on n’a pas les moyens d’en profiter.

    Comme le capitalisme a quasiment immédiatement généré le syndicalisme, la destruction de l’environnement à entraîner l’écologisme. L’écologie voit le jour sur le coup de 7 h 25 et les premières lois sur le contrôle de la pollution sont promulguées une demi-heure plus tard.

    C’est à 15 h 58 que l’ONU lancera le premier sommet de la Terre à Stockholm. Il faudra attendre 17 h 8 pour qu’il ait une prise de conscience du rapport entre la température globale et la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

    C’est à 18 h 16 que le GIEC affirme que le réchauffement climatique s’emballe et qu’il n’y a plus de régulation depuis deux heures et demie. La situation sera irréversible à 4 h 59 juste avant l’aube du 7e jour.

    Enfin, nous verrons car là tout de suite, il est 20 h 35 et notre aventure commence. Elle commence là où l’Homme va remplacer Dieu qui est parti en ribote avec ses copains et qui est en train d’abuser d’une de ses créations, un alcool de pommes portant le doux nom de baiser du serpent. Sur le coup de minuit, lui et Mère nature sont morts bourrés.

    1

    Belgique. Gare de Dinant, le 30 juin 2048

    11 h 50

    Le train 2512 composé de trois automotrices à trois voitures terminait sa mise à quai en gare de Dinant. À peine arrêtée, la conductrice déverrouilla les portes, abaissa les pantographes, verrouilla les commandes et retira ses lunettes de réalité virtuelle.

    Ces opérations terminées, elle quitta son poste de conduite et sortit de sa rame par la première porte, il faisait beau et elle préférait remonter son convoi par l’extérieur. Une dame d’âge mûr, une habituée de la ligne attendait patiemment qu’elle descende pour embarquer. Elles se connaissaient de vue et elles se saluèrent d’un sourire. La conductrice se dirigea calmement vers l’autre poste de conduite.

    La dame embarqua, elle venait toujours assez tôt pour avoir sa place préférée et ce fut le cas aujourd’hui. Elle aimait s’installer en première classe tout au bout du train contre la paroi du poste de conduite arrière.

    Elle présenta son poignet devant la cellule incorporée au dossier devant elle et celle-ci passa du rouge au vert indiquant que son titre de transport avait été contrôlé. Elle sortit de son sac son ordinateur et le plaça devant elle sur la tablette mais elle ne l’ouvrit pas. Elle aimait le tronçon entre Dinant et Namur et elle ne se lassait pas de le regarder. Elle travaillerait après Namur.

    +++

    11 h 53

    Le train de marchandises 488800 de la société Fed Rail arrive à vitesse réduite devant le panneau d’arrêt de l’entrée de la gare de Dinant. À trente mètres du signal, sa courbe de vitesse tombe à zéro et le convoi, grâce à un freinage parfaitement réalisé par son conducteur s’arrête en douceur.

    Son conducteur, Kenny Remy soupira. C’était une coutume, on l’arrêtait pour laisser partir le train régional 2512 de la société TEC Rail qui s’arrête à tous les quais de la ligne et bien évidement, la cabine n’avait pas pris en compte que lui ne s’arrêtait nulle part et qu’il était donc plus rapide. Comme d’habitude, il redémarrerait avec sept minutes de retard. Il tourna légèrement la tête et fixa à travers ses lunettes de réalité virtuelle le pare-brise. Il pensa :

    +++

    11 h 57

    La conductrice de train Rose Pitt, après avoir remonté sa rame, s’installa dans le poste de conduite avant. Elle remit ses lunettes de réalité virtuelle, se connecta à l’ordinateur et vérifia que tout allait bien. Une fois rassurée, elle pensa :

    +++

    12 h 5

    Le principe est au fond assez simple. Lorsque le 2512 quitte la gare, il commence à transmettre sa position en temps réel à un satellite avec une précision inférieure à 10 cm. Celui-ci vérifie la distance libre devant le train et la transmet à un ordinateur le long de la voie appelé RBC. Cette information est alors transmise à l’ordinateur de bord ou EVC via une balise entre les rails.

    Ce dernier adapte alors les courbes de vitesse. L’appareillage de bord doit toujours connaître au minimum la situation de l’espace devant le convoi équivalent à deux fois la distance d’arrêt dans des conditions difficiles.

    Le satellite vérifie aussi la distance qui se libère derrière le 2512 et lorsque celle-ci est suffisante, il transmet l’information à RBC qui vérifie l’ordre de départ des trains en attente et transmet l’information à l’EVC du premier. Dans notre cas, il s’agit du 488800 dont l’ordinateur établit les courbes de vitesse en fonction des informations reçues.

    Une fois fait, il demande automatiquement l’autorisation de départ à RB30/154 qui si rien ne s’y oppose donne son accord à l’ordinateur, c’est le double contrôle. L’attention du conducteur est attirée par un signal sonore qui constate alors que la courbe de vitesse est devenue verte.

    Kenny reçut le signal et consulta les courbes. Il eut une hésitation, si cela n’avait rien d’antiréglementaire, c’était inhabituel, la courbe de vitesse autorisée était identique à l’éco courbe. La vitesse autorisée ne dépassant pas les 90 km/h, il haussa les épaules et commanda :

    +++

    12 h 15

    Rose surveillait le suivit de ligne défilant sur son pare-brise. Elle approchait de Lustin et les deux points extrêmes, l’un pour 120 km/h en vert et l’autre pour 90 km/h en bleu, de freinage pour un arrêt à quai en toute sécurité.

    Elle écoutait d’une oreille distraite le message d’annonce à la clientèle lorsqu’elle vit apparaître par intermittence un spot jaune clignotant sur son arrière. Il indiquait que son radar arrière détectait qu’un autre train approchait de sa zone de sécurité.

    Il apparaissait de manière intermittente ce qui voulait dire qu’il était vraiment à l’extrémité de cette zone sécurité. Probablement un radar mal calibré qui détectait au-delà de la distance prévue, cela arrivait. Elle s’arrêta à Lustin et elle en profita pour le notifier dans le livre de bord électronique.

    Lorsqu’elle redémarra, la situation n’était plus du tout la même, le spot jaune restait visible et bien vite il devint orange signalant que le train était entré dans la zone de sécurité et il ne semblait pas vouloir ralentir. Elle ordonna :

    +++

    12 h 15

    Le tableau de bord de la locomotive type 23 est extrêmement simple. On y trouve un indicateur de vitesse mécanique pour permettre une évacuation d’urgence, un robinet électropneumatique pour l’accélération et le freinage, un interrupteur coup de poing pour l’arrêt d’urgence et enfin une radio d’urgence.

    Lorsqu’un convoi s’approchait d’un autre, le satellite communiquait l’information au RBC qui à la balise suivante donnait ordre au EVC, du train approchant, de ralentir. Ce dernier indiquait alors une courbe de vitesse raccourcie en jaune imposant un freinage au conducteur.

    Si ce dernier ne réagit pas ou pas suffisamment, l’EVC agit à sa place et freine jusqu’à ce que le conducteur reprenne la main, la courbe est alors orange. S’il ne le fait pas, l’ordinateur impose un freinage d’urgence et la courbe est alors rouge. En dernier recours, le satellite provoquera l’arrêt quoi que le conducteur fasse. À ce moment la distance de réaction est encore égale à la distance d’arrêt.

    Lorsqu’il sort du tunnel après Lustin, il voit les feux rouges du 2512. Il est à moins de 1000 m, il enfonce le bouton d’urgence et son train fait un freinage d’urgence. Cela ne servira à rien, il glisse et la distance étant trop courte, il ne pourra pas s’arrêter.

    Que pouvait-il faire ? Se mettre à l’abri dans la salle des machines ? Cela ne servirait à rien, les trois wagons suivant la locomotive sont des citernes chargées d’un liquide hautement inflammable. Ils exploseront au choc et il sera brûlé vif. Autant mourir dans la collision. Il se cala dans son siège et saisit la radio d’urgence. Sans préambule, il annonça :

    Une seconde plus tard, il percutait de plein fouet le 2512. Kenny mourut alors que la locomotive écrasait la deuxième voiture de la dernière automotrice. Dès que Rose ressentit les premiers soubresauts de la collision, elle activa l’interphone et hurla :

    Tout de suite après la première citerne explosa en une énorme boule de feu qui enflamma tout dans un rayon de vingt mètres. Heureusement les deux autres tinrent le coup.

    Mais le mouvement n’était pas terminé, sous le choc, la deuxième automotrice se plia en deux et deux de ses voitures se mirent à la verticale. La première AM dérailla. Ce fut aussi le cas d’une vingtaine wagons.

    Rose en sentant le choc eut la présence d’esprit de déverrouiller les portes juste avant que sa cabine ne s’écrase contre un poteau de caténaire et qu’elle ne trouve la mort. C’est grâce à cela que des voyageurs agars purent prendre rapidement la fuite. D’autre, les plus lucides essayèrent d’aider les blessés à sortir.

    En moins de dix minutes, les secours arrivèrent et les pompiers s’attaquèrent tout de suite aux incendies et à la désincarcération des blessés. Bien vite les hôpitaux de la région furent débordés et rendirent l’installation d’un hôpital de campagne à proximité nécessaire.

    Il n’y eut pas de survivants dans les deux dernières voitures. Le bilan définitif fut de quarante et un morts et cent vingt-neuf blessés. Il fallut près de trois semaines en travaillant jour et nuit pour dégager l’entièreté des carcasses.

    En plus, les autorités établirent un périmètre de sécurité de 900 m dans lequel les habitants durent être évacués pendant près d’une semaine. Un support psychologique fut mis en place pour tous les intervenants.

    2

    Belgique. Bruxelles, le 10 août 2012

    18 h

    Connaissez-vous cette vieille série de science-fiction qui s’intitulait les « ENVAHISSEURS » ? Chaque épisode commençait par cette introduction en voix off : « David Vincent les a vus. Tout pour lui a commencé une nuit sombre le long d’une route de campagne alors qu’il cherchait un raccourci que jamais il ne trouva. Cela a commencé par une auberge abandonnée et par un homme resté trop longtemps

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