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Le mystère Bouteflika: Radioscopie d'un chef d'Etat
Le mystère Bouteflika: Radioscopie d'un chef d'Etat
Le mystère Bouteflika: Radioscopie d'un chef d'Etat
Livre électronique198 pages3 heures

Le mystère Bouteflika: Radioscopie d'un chef d'Etat

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À propos de ce livre électronique

Comment expliquer le mystère Bouteflika ?

En 2018, à l’ère du numérique et d’internet, un peuple ignore par qui il est dirigé. Il y a bien un président aux commandes depuis dix-neuf ans mais il est handicapé, ne se déplace qu’en fauteuil roulant, ne peut plus parler ni soutenir une conversation, le corps rigide, les membres totalement inertes… Oui, il y a bien un président, mais un président qui ne reçoit personne, qui ne s’adresse plus au peuple depuis sept années, un président qu’on cache, qu’on ne sort que dans les grandes occasions, le temps de quelques photos, histoire de prouver qu’il est encore en vie. Dans cette contrée, les institutions sont bloquées, la machine étatique est en panne, le pays isolé. Les chefs d’État étrangers évitent de s’y rendre, ceux qui font le déplacement repartent le plus souvent sans avoir rencontré le chef de l’État, le Conseil des ministres ne se tient plus, les ambassades étrangères ne savent à qui remettre les lettres de créance…
Cet homme n’est pas un roi ; ce pays n’est pas une monarchie, on dit même que ce n’est pas une dictature. Alors comment expliquer le mystère Bouteflika ? L’auteur, parmi les meilleurs observateurs de l’Algérie, se livre ici à une véritable radioscopie d’un chef d’Etat autant que d’un pays majeur aux portes de l’Europe.

Découvrez la présentation approfondie d'un chef d'Etat fantôme, dirigeant un pays majeur aux portes de l'Europe.

EXTRAIT

Le vieil homme s’inquiète :
― Il est 16 heures passées !
― Macron arrive, il vient de sortir de chez le Premier ministre Ahmed Ouyahia.
Ouyahia le repêché. Il était fini comme pouvait l’être un fils désavoué par la « Famille ». Chez eux, on dit qu’il est « déposé ». Seule solution : le silence. L’exil intérieur. Comme Benflis. Patienter. Espérer. Il ne sera pas président en 2014 ni en 2019, mais plus tard, peut-être. Peut-être, car on ne se relève que rarement du désaveu familial. La Famille est une société secrète, pas un simple gang. Et vouloir prendre la place du parrain est une irrévérence impardonnable pour un vicaire qui n’aura pas su se contenter de son rang. On peut aujourd’hui être truand sans faire partie du milieu, de la Famille. La Famille est une communauté d’homme qui se reconnaît. On n’y rentre pas par copinage, mais par initiation.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Mohamed Benchicou, écrivain, journaliste et ancien directeur- fondateur du quotidien algérien d’opposition Le Matin, suspendu en 2004, et lui-même incarcéré pendant deux ans, est l’auteur de nombreux essais politiques, d’un journal de ses années de prison et d’une pièce de théâtre, publiés en France (notamment chez Riveneuve) et en Algérie.
LangueFrançais
Date de sortie4 juin 2018
ISBN9782360134960
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    Aperçu du livre

    Le mystère Bouteflika - Mohamed Benchicou

    B.

    I. L’OMERTA

    L’histoire est d’abord celle d’une incroyable supercherie. Entre avril 2013 et avril 2014, le pouvoir algérien a réussi à cacher au monde entier la vérité sur la gravité de l’accident vasculaire qui avait frappé le président Bouteflika. Une performance inégalée dans l’histoire ! Le 17 avril 2014, les Algériens, dupés, découvrirent un président handicapé venu voter sur un fauteuil roulant. Le soir, il était « réélu » président de la République pour un quatrième mandat ! Durant des mois, les Algériens avaient été inondés de fausses informations sur la santé du chef de l’État qu’on disait, chez les officiels algériens, victime d’un « mini-AVC » et dont on affirmait qu’il n’avait subi « aucune lésion irréversible ». L’accident ischémique transitoire « n’a pas duré longtemps » soutenait-on en haut lieu et l’affection est « réversible » et « régresse » sans laisser de « lésions ». Le séjour à l’hôpital du Val-de-Grâce ne se justifiait donc que par le seul souci d’y effectuer des « examens complémentaires », prescrits par ses médecins et de « récupérer un peu de la fatigue occasionnée par cette affection ». Il fallait au cercle présidentiel absolument gagner du temps, prendre de vitesse ceux qui, parmi le DRS, seraient tentés d’exploiter à leur profit l’accident vasculaire et imposer l’application de l’article 88 de la Constitution (qui deviendra article 102 après la révision constitutionnelle de 2015) qui prévoit de déclarer l’état d’empêchement du président de la République pour cause de maladie grave et durable. Il fallait organiser la désinformation ! Le pouvoir est un bien familial, il ne se restitue pas, qu’on soit malade, en chaise roulante ou en bonne santé.

    1 - Le vieil homme et la mer

    Le vieil homme demande l’heure. Sa voix est à peine audible, bien qu’amplifiée par un microphone accroché derrière son oreille.

    À la télévision, on ne parle que du chanteur Johnny Hallyday, mort dans la matinée. La visite du président français Emmanuel Macron à Alger est éclipsée.

    ― Dix heures trente, Monsieur le Président !

    Il lui parvient le bruit des vagues et la discrète senteur des fleurs. Ses seules vraies compagnes depuis qu’il n’est plus qu’un personnage impotent, amorphe, s’obligeant à une double vie, celle, réelle, du malade qu’il est, une vie morose et douloureuse, et celle, factice, fabriquée de toutes pièces, du président qu’il continue, obstinément, à vouloir être.

    ― On a encore le temps, dit Saïd.

    ― Combien de temps ?

    ― Il viendra à 16 h 30.

    Il a le temps, en effet. Il n’a même que ça depuis des années. Du temps pour rien. Du temps à regarder passer le temps. Il ne se doutait pas que c’était tellement triste de vieillir. Ceux qui ont eu une existence banale ne mesurent pas la tragédie ; pour eux, vieillir, ce n’est que le déclin naturel d’une vie sans éclats. Mais vieillir quand on a tant exulté, vieillir quand on s’est si longtemps oublié dans l’illusion de l’immortalité, quand on a côtoyé tant de grandes figures et vécu ce que l’homme peut connaître de plus prestigieux, vieillir devient alors comme une injustice divine. Pourquoi connaître tant de gloire, Dieu, pour si peu de jeunesse ?

    Sa jeunesse, il l’a épuisée dans l’interminable guerre contre les chefs militaires qui ont constamment fait obstacle à ses ambitions de pouvoir Quarante ans qu’il livre bataille pour être roi en république. Plus de soixante années qu’il en rêve ! Depuis le temps où, dans sa chère ville d’Oujda, il partageait ses journées entre le lycée Abdelmoumène, le café Ennour et les quartiers européens qui le captivaient. Oujda, en cette fin d’année 1954, portait encore les cicatrices des violentes émeutes populaires qui l’avaient endeuillée un an plus tôt. Le Maroc, sous protectorat français, revendiquait, dans un climat d’insurrection, le retour du roi Mohamed V, déposé par l’occupant avec l’aide du Glaoui de Marrakech qui plaça un proche, Mohammed Ibn Arafa, sur le trône.

    Abdelaziz vivait les événements avec émotion, ne s’interdisant toutefois pas de se promener, avec son ami Chakib, dans la partie européenne de la ville, s’extasiant devant le luxe colonial, s’attardant devant le parc René Maître et son splendide plan d’eau, la place De Gaulle et sa superbe fontaine, les terrasses du Café Simon où se retrouvaient ces colons si gais et si volubiles et dont les deux adolescents enviaient le mode de vie, la puissance, la richesse, le monde magique où s’élevait tout ce que les autochtones n’avaient pas, les boutiques luxueuses de la rue du maréchal Bugeaud et son bazar Verney, les maisons cossues et les belles vitrines de l’avenue de France. Ils n’oubliaient pas de bifurquer, au retour, par les Galeries Lafayette de Paris, territoire des belles femmes françaises décomplexées qui peuplaient alors leur imaginaire d’adolescents. Ils s’oubliaient au spectacle de cette communauté qui disposait des deux piliers d’une vie réussie : l’argent et le pouvoir. Ils découvraient le privilège des dominants. Rien à voir avec la condition des indigènes, ou de ces juifs pauvres qui s’entassaient dans le bidonville du Mellah.

    Secrètement, toutefois, Abdelaziz admirait un autre personnage : le prince héritier Moulay El-Hassan, d’à peine huit ans son aîné et qui, déjà, allait bientôt posséder, à lui seul, les deux piliers d’une vie réussie : l’argent et le pouvoir. Et un pouvoir à vie ! Un pouvoir sans partage !

    Celui qui sera plus tard Hassan II devint l’idole obsessionnelle du jeune Abdelaziz.

    Pour toujours.

    ***

    Il prend le temps de humer le parfum des eucalyptus.

    Dans quelques heures, le vieil homme sera au centre d’une parodie qui ne fait plus rire les Algériens. On l’exhibera comme une baudruche pour montrer qu’il bouge, qu’il parle, qu’il écoute, bref qu’il est toujours en état de recevoir, d’échanger, de réfléchir, de gouverner, lui qui ne peut plus rien faire de son corps. Mais ainsi le veut le stratagème qu’il a lui-même mis en place et auquel Emmanuel Macron devrait se prêter. Le président français va lui rendre visite comme à un grand-père grabataire et impotent. Avec compassion et délicatesse. Faire comme si on avait compris ses bredouillages, lui dire les mots qu’il aimerait entendre... L’audience sera aussi brève que laborieuse. Le vieil homme sera arrivé en chaise roulante et installé péniblement sur un fauteuil. Comme attendu, il n’arrivera ni à parler, ni à bouger ses membres. Il aura l’air totalement perdu, le regard hagard.

    Mais personne ne saura rien de ces scènes. L’équipe des « retoucheurs » d’images, triés sur le volet par Saïd et s’activant sous la supervision de fidèles alliés dont le directeur général de la télévision, Tewfik K., – un homme clé du cercle présidentiel, originaire de Hennaya, le village natal du père de Bouteflika – va se charger de remanier le film de la rencontre. De leurs ciseaux sortira une minute et demie d’images bricolées dans lesquelles le président algérien apparaîtra comme miraculeusement guéri, discutant tout à fait normalement avec son nouvel homologue français. Les officiels français donneront ensuite crédit au subterfuge et attesteront avoir rencontré un président au mieux de sa forme, conformément au pacte convenu entre les hommes du président et les dirigeants de l’Hexagone : un témoignage de complaisance contre de vrais contrats à plusieurs zéros !

    Le reste, les choses sérieuses, ses messages aux dirigeants algériens, Macron en aura déjà discuté avec d’autres hommes-clés du régime, le Premier ministre Ahmed Ouyahia ou le général Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée, et surtout Saïd Bouteflika, le frère cadet du président, qu’il aura vu dans un bureau discret de la résidence de Zéralda. Aux trois hommes, Emmanuel Macron aura laissé entendre que la France ne fera pas obstacle à un cinquième mandat pour Abdelaziz Bouteflika mais qu’elle attend une ouverture économique plus soutenue de la part de l’Algérie ainsi que des règles de coopération plus souples pour les entreprises françaises désirant investir en Algérie. Macron n’aura pas caché son dépit de voir la France, premier partenaire économique de l’Algérie depuis soixante ans, délogée de son leadership par la Chine. Après quoi, il sacrifiera à ce qui ne sera plus qu’une pure formalité : le rendez-vous avec le président malade.

    Le vieil homme en est réduit à cette fourberie diplomatique depuis ce maudit samedi 27 avril 2013, où son destin s’était arrêté.

    Il venait de s’écrouler sur le sol de la résidence présidentielle de Zéralda, à l’ouest d’Alger.

    « Accident ischémique ! » avaient diagnostiqué les médecins de l’hôpital militaire d’Ain-Naadja où le président algérien avait été conduit de toute urgence. Un caillot de sang empêcherait l’irrigation du cerveau. C’est grave ? Oui, avaient répondu les médecins. Si on veut éviter l’affection irréversible, il faut agir vite.

    Cette information ne sera jamais dévoilée, tout comme celle du verdict des professeurs de l’hôpital parisien du Val-de-Grâce où Bouteflika était arrivé le soir-même :

    ― Même s’il en réchappe, il vivra avec de lourdes séquelles qui lui interdiront toute activité.

    2 - Entre Dieu et le professeur Debré

    En novembre 2005, le président avait déjà été victime d’un malaise subit : il avait vomi des caillots de sang et son état de santé s’était brusquement dégradé. Il fut d’abord pris en charge par les médecins de l’hôpital militaire de Aïn Naâdja, le mieux équipé du pays. Le professeur Messaoud Zitouni, un des meilleurs chirurgiens sur la place d’Alger, avait été appelé à son chevet. Qu’avait-il découvert pour que, dans la journée même, le malade soit évacué en urgence vers l’hôpital parisien du Val-de-Grâce ? Un premier communiqué officiel informa les Algériens que « Suite à des troubles au niveau de l’appareil digestif, Son Excellence, Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a subi ce samedi un contrôle médical à l’hôpital Aïn Naâdja à Alger. Sur indication des médecins qui l’ont examiné, le chef de l’État s’est déplacé ce même jour à Paris pour subir un bilan médical plus approfondi. »

    On parla alors d’un « simple » ulcère hémorragique. Un diagnostic qui ne manquera pas de susciter les doutes auprès de la population mais aussi auprès des professionnels de la santé. Un professeur français de renom, Bernard Debré, chef du service urologie à l’hôpital Cochin, avait contesté ce diagnostic dans un entretien au journal Le Parisien. « Quand on a un ulcère simple à l’estomac, cela se traite en quelques jours. Quand on a un ulcère hémorragique, cela peut se traiter soit médicalement avec une fibroscopie, soit exceptionnellement en chirurgie, mais dans cette hypothèse-là, le postopératoire ne dure pas plus de six jours. Il est donc disproportionné qu’il soit encore à l’hôpital », avait observé le professeur Debré pour qui le président algérien ne souffrirait rien moins que d’un « cancer de l’estomac avec des complications, c’est-à-dire qu’il a des ganglions, des métastases ».

    Debré concluait, catégorique : « La seule chose qu’on sache : ce qu’on nous dit sur sa santé ne peut pas être vrai. » Le chef de l’État disparaîtra de la scène publique durant trois semaines pour réapparaître à la télévision très amaigri et le visage meurtri. Il s’était voulu rassurant, à son tour : « Le peuple n’a pas du tout à être inquiet, dira-t-il d’une voix fatiguée. Nous n’avons rien à cacher. Nous avons tout dit en totale clarté et en toute transparence. On ne peut être responsable d’un peuple et d’une nation et vouloir cacher des choses pour lesquelles nous devons rendre compte à Dieu. »

    Entre Dieu et le professeur Debré, le président avait choisi celui qui l’importunait le moins. Six ans plus tard, WikiLeaks viendra donner raison au professeur français, en rendant public un câble daté du 3 janvier 2007 de l’ancien ambassadeur américain, Robert Ford, dans lequel ce dernier faisait état des confidences d’un médecin proche de Bouteflika qui lui aurait confirmé que le président souffrait bien d’un cancer de l’estomac.

    3 - « Alors, dites aux généraux de me bouffer s’ils peuvent le faire ! »

    Une nouvelle bataille s’ouvrait, ce 27 avril 2013, dans la longue guerre pour le pouvoir qui oppose Bouteflika aux chefs du DRS¹ : la bataille des communiqués, des fausses rumeurs et des mensonges solennels ! Personne ne devait savoir la gravité du mal qui frappait le président, avait décidé Saïd. C’était conforme à la volonté du grand frère. Il lui fallait absolument gagner du temps, prendre de vitesse ceux qui, parmi le DRS, seraient tentés d’exploiter à leur profit l’accident vasculaire et imposer l’application de l’article 88 de la Constitution (qui deviendra article 102 après la révision constitutionnelle) et qui prévoit de déclarer l’état d’empêchement lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions. Il fallait organiser la désinformation ! Donner l’image d’un président tout à fait valide ; minimiser l’importance de l’AVC ; rester serein.

    Saïd instruisit le Premier ministre Abdelmalek Sellal de cette directive capitale : répéter partout que le président n’a rien de grave et que durant son absence, qui sera la plus brève possible, il gardera la main sur les affaires du pays. Le professeur Rachid Bougherbal, directeur du Centre national de médecine sportive (CNMS), fut chargé d’affirmer la version médicale du mensonge officiel : l’état de santé du président « évolue bien », annonça-t-il à la presse, insistant sur le fait que Bouteflika n’a subi « aucune lésion irréversible », expliquant qu’« aucune fonction motrice ou sensorielle n’a été altérée ». L’accident ischémique transitoire « n’a pas duré longtemps » et l’affection est « réversible » et « régresse » sans laisser de « lésions ». Le séjour en hôpital du Val-de-Grâce ne se justifierait donc que par le seul souci d’y effectuer des « examens complémentaires », prescrit par ses médecins et de « récupérer un peu de la fatigue occasionnée par cette affection ». Le professeur, rassurait : l’état de santé du chef de l’État ne suscite « aucune inquiétude ».

    Depuis, tout le monde est otage de ce mensonge. Tout le monde : l’État algérien, le peuple et même les partenaires étrangers. Voilà des années qu’il est le président caché. L’homme qui est sensé tout diriger et que l’on ne voit jamais, qui ne parle jamais, tel un fantôme dont on ne sait s’il existe, s’est enfermé dans une espèce de mythomanie érigée en système. Mentir et faire mentir pour une mauvaise cause, protéger le règne d’Abdelaziz, pour garder le pouvoir. Abdelaziz Bouteflika ne reçoit plus aucun dirigeant étranger, ne voyage plus et ne fait plus aucune sortie sur le terrain. L’Algérie est un pays coupé du monde. Les grands dirigeants de la planète ne s’y rendent plus, faute d’interlocuteur.

    Parmi les derniers à avoir tenté leur chance, la chancelière allemande, Angela Merkel, avait dû annuler son voyage, en février 2017, à la demande d’Alger, pour

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