À propos de ce livre électronique
Un banal coffre-fort acheté par Victor Tarin à la brocante d'Erquy va faire ressurgir des fantômes du passé et déclencher une terrible épidémie d'assassinats en cascade qui va endeuiller les villes de Saint-Cast, Matignon et Erquy. Cette étrange histoire de manipulations, qui plonge ses racines dans la saga d'une équipe de tueurs en série qui sévissait les derniers jours de l'Occupation, va entraîner malgré eux Victor Tarin et Marie Balot dans un tourbillon d'aventures où ils vont devoir affronter leur propre mort...
Retrouvez les aventures de Victor Tarin et Marie Balot en version numérique !
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1961 à Languédias, fils et petit-fils de boulanger, Eric Rondel est l'auteur de nombreux ouvrages historiques sur la Seconde Guerre Mondiale. Amoureux de sa région et de son histoire, il a créé le personnage décapant de Victor Tarin pour pouvoir en parler différemment à travers des romans policiers qui la mettent en valeur. Dès la sortie de la première aventure de Victor Tarin en 1998, le personnage a trouvé son public.
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Avis sur Les assassins du 6 juin
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Aperçu du livre
Les assassins du 6 juin - Eric Rondel
Prologue
La première chose que remarqua Victor Tarin en arrivant devant l’entrée de la propriété de Paolo sur la route de Matignon à Lamballe, fut que le portail était grand ouvert.
Normal, se dit-il en tournant, puisqu’il m’attend.
Un SMS succinct de Paolo avait prévenu Victor qu’il avait peut-être trouvé la clé du mystère.
En pestant contre la chaleur déjà pesante et oppressante de la matinée – il n’était que 10h37 et la météo prévoyait de puissants orages pour la soirée – le journaliste gara son vieux cabriolet décapoté dans la cour à côté de la camionnette de l’Italien et se dirigea d’un pas décidé vers la porte d’entrée.
Elle était entrouverte.
Il appela par l’entrebâillement.
Aucune réponse.
Il renouvela son appel.
Pas plus de succès.
Alors Tarin poussa la porte, qui s’ouvrit en grinçant sur une scène d’horreur.
Une trace rouge foncé, à la limite du noir, balisait un chemin grossièrement peint sur le carrelage du couloir, comme si on y avait traîné quelque chose, ou plutôt comme si quelqu’un avait rampé et, au bout, survolé par des mouches qui bourdonnaient bruyamment, un corps gisait sur le ventre dans une mare de sang noirci et coagulé, un horrible trou dans le dos, une arme à côté de lui.
– Putain… qu’est-ce qui s’est passé ici ! s’exclama Victor en portant la main à la bouche pour ne pas crier et aussi pour se prévenir de l’odeur.
Il faisait tellement chaud cet été-là sur la côte d’Émeraude que la putréfaction avait commencé. Pourtant, la mort ne remontait qu’à quelques heures… au milieu de la nuit, pour être précis, le SMS envoyé par Paolo en faisait foi…
Victor, dont des haut-le-cœur soulevaient la poitrine, surmontant son dégoût, se pencha sur le corps. Le visage était tourné vers lui dans un rictus abominable, les yeux fixes et ternes restés grands ouverts… Il reconnut alors Paolo, l’ancien cambrioleur avec qui il avait lié une étrange amitié au grand dam de Blanche, qui ne la trouvait pas saine.
Visant le revolver abandonné, la conclusion de Victor Tarin fut rapide… trop rapide sans doute…
– Il s’est flingué le con. Manquait plus que ça ! Dans sa carrière de journaliste, Victor avait déjà vu des humains décédés de mort violente, particulièrement quand il couvrait les accidents de la route pour son journal la Chronique de l’Ouest mais, aussi loin qu’il pouvait remonter, il ne se rappelait pas avoir été le premier à arriver sur une scène aussi macabre. Surtout avec quelqu’un avec qui il avait parlé quelques heures auparavant et qui ne manifestait aucun signe de dépression ni d’envie de se détruire.
– Ne rien toucher et prévenir les autorités, se dit Victor en se relevant. J’espère qu’il ne s’est pas détruit à cause de moi et de notre étrange découverte.
Son portable sonna.
C’était Marie Balot, sa confrère du Courrier d’Armorique.
– Ce n’est vraiment pas le moment, s’énerva Victor en refusant l’appel et en composant le 112.
« Cher lecteur, pour vous faire comprendre comment Victor Tarin en est arrivé là avec le cadavre de son nouvel ami sur les bras et de gros ennuis en perspective, il me faut remonter dans le passé et reprendre cette étrange histoire – rigoureusement exacte – depuis le début, jusqu’à cette époque troublée de notre histoire : le mois d’août 1944. »
Eric Rondel
Première partie
Chapitre 1
Alors qu’à l’horizon l’incendie qui ravageait l’intra-muros de Saint-Malo, bombardé sans relâche par les avions alliés depuis plusieurs jours, formait un halo rouge orangé à l’Est et que les canons de l’artillerie américaine pilonnaient jour et nuit les hommes de von Aulock¹ réfugiés dans les souterrains de la forteresse d’Aleth, un jeune homme traqué et désarmé s’était caché dans le cellier d’une ancienne ferme située à quelques kilomètres à vol d’oiseau du cap Fréhel, le 14 août 1944 à 2h37 du matin.
Boum « Boum ! Boum !
Les coups de pieds étaient de plus en plus puissants dans la porte de la grange qui menaçait même d’exploser sous leur violence et leur répétition.
– Allez ! sors de là Max, et donne-nous simplement ce qu’on est venus chercher, cria une voix d’homme depuis l’extérieur. C’est tout ce qu’on veut… fais pas le con… bon Dieu… Tu n’as rien à y gagner et tu sais bien qu’on ne repartira pas sans… alors ne nous oblige pas à employer la manière forte… S’il le faut on tire à travers la porte et, crois-moi, ce n’est pas cette malheureuse planche en bois vermoulue qui va arrêter les balles de nos mitraillettes, n’oublie pas que ta vie est moins importante à mes yeux que ce que tu m’as volé…
– Je sais bien de quoi tu es capable, je t’ai déjà vu à l’œuvre… répondit celui qui s’était réfugié dans le cellier. Mais cette fois, tu n’auras rien, c’est mon assurance-vie ! Si je m’en sépare, je suis cuit…
– Détrompe-toi, si tu me donnes ce que je veux sans faire d’esclandre, tu n’entendras plus jamais parler de nous… Parole d’honneur… Donnant donnant…
– Ta parole… s’esclaffa Max, mais en ce moment elle ne vaut pas plus que celle d’un boche…
– Tu as tort de me comparer à eux… Tu as vraiment tort… Je suis un Français comme toi Max, et un bon Français qui a toujours lutté contre les ennemis de son pays… de notre pays… Max… De ton pays…
– Et un type qui menace un de ses compagnons d’armes en l’obligeant à se cacher comme un rat tout en le menaçant de mort… Tu appelles ça comment ?
– Je le rappelle tout simplement à la raison.
– Tu crois vraiment que c’est le moment de faire de l’humour ? relança Max.
– Et toi de faire le malin ? Allez, ouvre bon Dieu ! On perd du temps, c’est tout.
– Moi, j’appelle ça un traître, renchérit Max.
– Et un type qui vole ses copains en risquant de les condamner à mort, tu appelles ça comment ?
– Dans le cas présent, un mec qui cherche à sauver sa peau… tout simplement… La base même des cours de survie… on ne t’a jamais enseigné cela ?
– Arrête de faire l’instit avec moi Max ? Garde ça pour tes élèves… Et si tu veux retrouver le chemin de ta classe en bonne santé après la guerre, arrête de jouer les héros… je te donne trois minutes pour réfléchir, après ça, je te jure que tu vas regretter ton entêtement…
– Tu me menaces maintenant ?
– Vois ça comme tu veux… Mais rends-moi mon bien ou tu vas crever connard… Tu m’as compris ? Ma patience a des limites…
Max, l’homme traqué qui s’était réfugié dans une grange de Saint-Cast côté baie de la Fresnaye cette nuit-là, était un type d’une trentaine d’années à l’allure sportive, maître d’école dans la vie civile de l’avant-guerre. Communiste convaincu par les thèses de Staline, comme la plupart des instits de l’époque, il avait été enrôlé plus ou moins de force au début de l’année 1944 dans un groupe de maquisards indépendants qui refusait de se regrouper au sein des FFI.
Max, patriote et antinazi jusqu’au bout des ongles, recherché par les Allemands et la police française qui chassaient parfois en chœur les communistes, avait rejoint la Résistance depuis qu’il avait volontairement omis de répondre aux convocations du STO². Depuis, avec l’équipe Scrofa – nom de guerre de leur groupe de Résistance qu’ils avaient emprunté au latin – Max avait participé à de nombreuses opérations commandos : sabotages de voies chemin de fer, coupures de lignes téléphoniques, parachutages de matériel en tout genre, mais aussi vols et attaques à mains armée… au cours desquelles il avait risqué sa vie et celle de ses camarades du maquis, mais aussi des missions punitives, plus ou moins légales, plus ou moins violentes, chez des individus accusés à tort ou à raison de collaborer avec l’ennemi.
Max était un garçon courageux et il n’avait pas froid aux yeux, mais là, réfugié dans un cellier sans issue possible, les pieds nus et seulement vêtu d’un caleçon long en flanelle, sans arme, il craignait pour sa vie et celle de ses proches.
Max était comme une bête traquée par un chasseur impitoyable qui sait qu’il est le plus fort et que ce n’est plus qu’une question de temps pour achever sa proie.
Caché derrière un tonneau dans une remise qui sentait l’humidité et dans le noir complet, Max rassemblait ses esprits et cherchait éperdument une issue de secours afin de se sortir de ce mauvais pas où il s’était d’ailleurs précipité tout seul…
En effet, tout à l’heure, quand cette malheureuse histoire avait commencé, le besoin naturel de sauver sa peau l’avait entraîné à se réfugier sans réfléchir dans un cul-de-sac.
Une grosse connerie.
Et il regrettait amèrement son manque de lucidité alors qu’il aurait pu se sauver dans les champs puis vers la baie de la Fresnaye, en faisant attention aux mines cachées dans la vase, au lieu de se précipiter comme un idiot dans cette grange sans issue d’où il ne pourrait pas sortir sans se livrer pieds et poings liés à ses bourreaux.
Mais il était trop tard pour se lamenter et il fallait faire avec. La situation était telle qu’elle était, et seule son intelligence pourrait l’en sortir.
Les raisons de sa tenue vestimentaire rudimentaire – quasiment à poil – étaient que Max avait été surpris quelques minutes plus tôt par ceux qui l’attendaient derrière la porte, alors qu’il était en train de faire l’amour avec sa femme.
1 Officier allemand qui commandait la forteresse de Saint-Malo, que certains ont accusé d’avoir mis le feu à la ville, et que la presse alliée surnommait Mad Colonel : le colonel fou.
2 Service du Travail Obligatoire qui voulait que les hommes travaillent pour le compte des Allemands. De nombreux Français, par idéologie ou par patriotisme, refusèrent d’y souscrire et, pour fuir les répressions engagées par les troupes d’occupation parfois aidées par les autorités françaises vichyssoises, ils durent se cacher ou s’engager dans les différents maquis. Les réfractaires au STO fournirent de nombreux hommes de qualité à la Résistance. D’autres Français, peut-être moins regardant ou qui avaient tout simplement besoin d’argent pour nourrir leur famille, offrirent leurs services et participèrent à la construction du Mur de l’Atlantique. Parmi ceux qui acceptèrent de travailler pour la Todt, entreprise allemande qui construisit les blockhaus, beaucoup jouaient le double jeu et accomplirent des actes de résistance en sabotant le travail et fragilisèrent par conséquent les défenses littorales allemandes.
Chapitre 2
Quand on avait frappé à la porte de Max pour la première fois cette nuit-là, passé le moment de surprise et d’agacement d’être dérangé à quelques secondes du moment suprême dans les bras de Lucie – sa femme – Max avait consulté l’heure sur le réveil posé sur la table de nuit – 2h30 du matin – et s’était levé. En grognant, le désir sexuel
