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Erzsébet Báthory: La légende sanglante
Erzsébet Báthory: La légende sanglante
Erzsébet Báthory: La légende sanglante
Livre électronique78 pages54 minutes

Erzsébet Báthory: La légende sanglante

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À propos de ce livre électronique

L'auteur retrace avec une grande clarté la naissance d'un mythe captivant et macabre...

21 août 1614, château de Cséjthe en Hongrie orientale. Une femme âgée de 54 ans, d’une troublante beauté, rend son dernier souffle dans l’obscurité la plus absolue de la pièce dans laquelle elle a été emmurée trois ans plus tôt par le tribunal.
La comtesse Erzsébet Báthory avait été condamnée pour plusieurs dizaines, voire centaines de meurtres de jeunes servantes, préalablement soumises à des tortures et sévices sadiques. La légende avance même le chiffre de 650 victimes.
Son mobile ? Sa supposée fascination pour le sang de ces jeunes femmes, censé assouvir son obsession de beauté et de jeunesse éternelles.
Mais, de la réalité à la légende, il n'y a qu'un pas. Alors Erzsébet Báthory était-elle vraiment la tueuse en série la plus active de toute l'histoire, ou bien la victime d'un terrible complot politico-religieux ?

Cet ouvrage lève le voile sur la légende sanglante de l'illustre comtesse Erzsébet Báthory.

EXTRAIT

21 août 1614, château de Cséjthe (Cachtice en slovaque) en Hongrie orientale (aujourd’hui Ouest de la Slovaquie). Une femme âgée de 54 ans, d’une troublante beauté, rend son dernier souffle dans l’obscurité quasi absolue de la pièce dans laquelle elle a été emmurée trois ans plus tôt.
De telles conditions de fin de vie peuvent paraître atroces. Pourtant, cette femme, issue d’une puissante et noble famille qui domine alors la Transylvanie, a manifestement bénéficié d’un traitement de faveur compte tenu des terribles actes qui lui sont reprochés. Ses domestiques les plus proches, entièrement dévoués à elle, ont, pour leur part, obtenu moins de clémence et ont subi des séances de torture, puis des exécutions beaucoup plus violentes et douloureuses.
Erzsébet Báthory a en effet été condamnée pour plusieurs dizaines, voire centaines de meurtres de jeunes servantes préalablement soumises à des tortures et sévices sadiques. La légende avance même le chiffre de 650 victimes.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Guillaume Denis peut s'enorgueillir d'avoir, dans un style limpide, démystifié la vie de la Bathory et s'il ne livre aucune réponse quant à son innocence ou sa culpabilité, il donne toutes les clés pour se forger sa propre opinion. Et comprendre comment naissent les légendes. - Coup de cœur du Courrier vendéen

À PROPOS DE L'AUTEUR

Guillaume Denis est né en 1978 à Saragosse en Espagne.
Ayant grandi en France, il suit un cursus scientifique (classe préparatoire et école d'ingénieur) et mène depuis 2001 une carrière d'architecte informatique à Toulouse, pour Airbus.
Intrigué depuis toujours par les tueurs en série (au sens large) modernes ou historiques (Vlad Tepes, Gilles de Rais, etc.), et passionné de musique, en particulier de metal extrême, il s'intéresse aux thèmes et personnages communs à ces deux domaines.
De là est venue l'idée d'écrire ce livre sur la Comtesse Báthory, afin de rétablir un fond de vérité sur son histoire tant déformée par la légende qui a traversé les siècles jusqu'à nous.
LangueFrançais
Date de sortie9 mars 2018
ISBN9782366960723
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    Aperçu du livre

    Erzsébet Báthory - Guillaume Denis

    Chapitre premier

    La légende

    TOUTE HISTOIRE PEUT , grâce à des éléments forts (de la démesure, des personnages romanesques, des croyances populaires, des faits extraordinaires, etc.), accéder au statut de légende.

    L’histoire d’Erzsébet Báthory, celle qui est restée dans l’imaginaire collectif, contient tous les ingrédients pour mériter cette appellation. En effet, on y retrouve pêle-mêle : une femme de pouvoir, supposée lesbienne et adepte de la sorcellerie, une époque (juste après le Moyen Âge) très riche au point de vue historique, des crimes d’une cruauté inimaginable perpétrés sur un nombre non moins inimaginable de victimes, une fascination pour le sang, ou encore le rapprochement avec le mythe de Dracula…

    Selon la légende, la comtesse hongroise Erzsébet Báthory, issue de la puissante famille Báthory régnant sur la Transylvanie au XVIe siècle, s’est prise de passion pour le sang et pour ses supposées vertus régénératrices, la menant à faire recruter, torturer et assassiner plusieurs centaines (on parle d’environ 650 victimes) de jeunes servantes, afin de récupérer leur sang et de l’utiliser sous forme de bains, masques de beauté ou encore en boisson.

    Enfant, elle est dite froide, au regard terrifiant, adepte de la solitude, sujette à des crises d’épilepsie, à de violentes migraines et autres accès de colère, et déjà attirée par la violence et la souffrance des autres. On relate, par exemple, ses errances nocturnes dans les couloirs froids et obscurs du château familial, afin d’observer en cachette des séances de torture perpétrées par les adultes, ou alors des scènes d’orgie sexuelles. On raconte aussi qu’à l’âge de sept ans, elle est fascinée par le châtiment infligé à un paysan, soupçonné d’avoir vendu un de ses enfants, consistant à laisser mourir ce pauvre homme enfermé dans le ventre d’un cheval vidé de ses entrailles, avec seulement la tête au dehors.

    Mariée à l’âge de 15 ans à un chevalier hongrois devenu héros national pour ses faits d’armes, elle entre dans une spirale meurtrière suite à un fait particulier : un jour qu’une de ses servantes lui a un peu trop tiré les cheveux en la brossant, Erzsébet la gifle violemment au visage, de rage. Trois gouttes de sang, du nez ou de la lèvre de la domestique, tombent alors sur la main de la Comtesse, qui observe immédiatement que sa peau paraît plus souple, plus jeune, à l’endroit où le sang s’est répandu.

    Erzsébet, qui est alors déjà obsédée par sa beauté et son allure, et passe plusieurs heures par jour devant son miroir, a donc immédiatement la révélation : si le liquide vital a la vertu d’assouplir sa peau et, in fine, de lui redonner sa jeunesse, il lui faut alors trouver du sang, beaucoup de sang, et celui de jeunes filles vierges de préférence.

    C’est à ce moment qu’aurait débuté un scénario digne du plus pervers et macabre des films d’horreur : aidée par cinq serviteurs fidèles, un homme et quatre femmes, mais aussi par une sorcière et de multiples rabatteurs, elle recrute des dizaines de jeunes filles paysannes, attirées par un travail auprès de la prestigieuse et puissante comtesse. Ces malheureuses sont torturées, affamées et saignées jusqu’à ce que mort s’ensuive, tout cela dans le secret absolu offert par les caves et salles secrètes aménagées spécialement dans son château.

    Le sang ainsi recueilli sert à remplir une baignoire afin qu’Erzsébet puisse s’y baigner, s’y prélasser, mais aussi en boire, afin de bénéficier au maximum des vertus prétendues régénératrices de ce précieux liquide.

    Les pauvres victimes subissent ainsi des traitements d’une cruauté et d’une inhumanité extrêmes. On y retrouve : coups sur toutes les parties du corps pendant des heures, flagellations extrêmes, aiguilles plantées sous les ongles, dans les lèvres, sur la langue, sur les paupières, brûlures à la flamme de bougie sur tout le corps ou les parties génitales, phalanges ou morceaux de chair découpés au ciseau, morsures allant jusqu’à l’arrachement de chair, griffures, nuit entière passée dehors en plein hiver tout en étant régulièrement arrosées d’eau gelée, immersion jusqu’au cou pendant des heures dans des rivières glacées, utilisation d’une « vierge de fer » (cage métallique munie de pointes destinée à saigner celles qui étaient placées à l’intérieur), etc.

    Mais devant le besoin toujours plus important de « chair fraîche », les serviteurs de la comtesse Báthory n’arrivent bientôt plus à trouver assez de jeunes paysannes destinées à ce sort funeste. De plus, les effets revitalisants escomptés commencent à diminuer aux yeux d’Erzsébet, même si on la dit toujours d’une beauté et d’une pâleur de peau « effrayantes ». Une sorcière des environs, qui lui prépare déjà de multiples philtres de toutes sortes, la convainc donc

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