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Alcide, le petit moine: Maximes et conseils de vie spirituelle
Alcide, le petit moine: Maximes et conseils de vie spirituelle
Alcide, le petit moine: Maximes et conseils de vie spirituelle
Livre électronique242 pages2 heures

Alcide, le petit moine: Maximes et conseils de vie spirituelle

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À propos de ce livre électronique

Quand l’humour légendaire de Madeleine s’invite au cœur d’une communauté religieuse...

Ce recueil de textes commence par le célèbre Alcide ; ce personnage, si typique de la foi et de l’humour de Madeleine, est un moine au milieu de ses frères, mais il est surtout chacun de nous quand on s’efforce de laisser Dieu s’installer dans notre vie. « N’appelle pas chez le voisin : susceptibilité, ce que tu appelles chez toi sensibilité » (un jour où on lui avait fait du chagrin). On y trouve d’autres textes sous forme de conte (le Nagneau), d’opérette (Café noir et fumée bleue) ou bien de sentences de ses Carnets ou Agendas.
« Ne pensons pas à la difficulté des choses, mais à la grâce qui nous est donnée de les faire. »
Ces textes ont été précédemment publiés dans l'ouvrage Le moine et le nagneau de Madeleine Delbrêl (Éditions Nouvelle Cité).

Contes et pensées spirituelles se mêlent dans cet ouvrage plein de fantaisie.

EXTRAIT DE ALCIDE OU LE PARFAIT PETIT CRÂNE

Si je disais : « Alcide est un homme en chair et en os » : je mentirais .
Si je disais : « Alcide est un personnage imaginaire » : je mentirais aussi.
Alcide n’est pas quelqu’un, mais il est une foule de gens : riches et pauvres, puissants et faibles, ouvriers et bourgeois, jeunes et vieux. Dans ces gens on trouve en vrac : des moines et des curés ; des bonnes sœurs et des moniales ; des pères de famille et des célibataires ; des grands-mères et des fiancés. Cherchez Alcide quelque part : vous ne le trouverez pas. Cherchez-le partout ; vous le trouverez.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Poète, assistante sociale et mystique, Madeleine Delbrêl (1904-1964) est considérée par beaucoup comme une des figures spirituelles majeures du XXe siècle. Par ses engagements sociaux à Ivry (94), son témoignage de vie évangélique et communautaire en milieu déchristianisé, et par l'ampleur de ses écrits aux accents pionniers, elle atteint, petit à petit, un large public sensible à la vérité et à la pureté de sa vie et de sa parole. Sa cause de béatification a été introduite à Rome.
LangueFrançais
Date de sortie14 févr. 2018
ISBN9782853139755
Alcide, le petit moine: Maximes et conseils de vie spirituelle

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    Aperçu du livre

    Alcide, le petit moine - Madeleine Delbrêl

    ALCIDE

    OU

    LE PARFAIT PETIT CRÂNE

    Guide simple pour simples chrétiens

    Les saintes aventures de tous les jours

    Alcide est déjà bien connu des lecteurs de Madeleine Delbrêl. Ce texte très original fut publié en 1968 dans La Joie de croire, donc quatre années après la mort de Madeleine. Il se mémorise facilement et fait carrière dans de nombreuses circonstances, sans que ceux qui l’emploient sachent forcément d’où il vient.

    Peut-on trouver une parenté à ces sortes de petits conseils qui tissent l’ensemble des livrets d’Alcide ?

    Il nous faut remonter à l’époque des Pères du désert, aux IVe et Ve siècles, dans les déserts d’Égypte. Les jeunes moines, ermites ou cénobites, avaient coutume d’appuyer leur conduite spirituelle sur les conseils de quelques anciens qui exerçaient ainsi une véritable paternité spirituelle. Ces conseils souvent imagés, pleins d’humour et de profonde connaissance de l’âme, nous sont parvenus en de multiples collections.

    Ce sont quelquefois de véritables petites histoires, mises en scène en un petit paragraphe ou bien un très court dialogue, ou bien des sentences simplement situées dans le contexte du quotidien des moines. Ces différentes pièces portent le nom d’apophtegmes. Ils se sont transmis à travers les siècles. Madeleine en a probablement lus dans les années 1925-1928 au moment où elle cherchait à conforter sa conversion par de nombreuses lectures spirituelles. Il est possible qu’elle ait eu connaissance alors d’un ouvrage paru en 1925 dans sa deuxième édition ; cet ouvrage signé de J. Bremond s. j. et présenté par Henri Bremond publie des extraits des textes des Pères du Désert. Madeleine a adopté ce genre littéraire pour « Alcide ». Néanmoins, si la forme présente cette parenté-là, il faut noter que les thèmes abordés sont très originaux. Madeleine, selon son habitude, a fait du neuf. Seule l’histoire d’Alcide devant se rendre au cimetière pour tour à tour louer les morts puis les injurier, et qui se trouve dans l’introduction rédigée par Madeleine, reprend une anecdote racontée à propos de saint Macaire au IVe siècle.

    Des éléments du texte d’Alcide circulaient déjà du vivant de Madeleine dans les années 1945-1950 parmi les équipières et les amis du 11 rue Raspail. Il fut tapé à la machine, recopié à la main par d’autres ou par Madeleine ¹ elle-même qui, par exemple, fit cadeau d’un exemplaire partiel (« Alcide prieur ») et illustré à Jacques Loew. Tout cela nous vaut de nombreuses versions manuscrites ou dactylographiées présentant entre elles des écarts importants que nous avons inventoriés et qui sont disponibles pour les chercheurs.

    Mais un autre écart va se présenter entre, d’une part, ce qu’un lecteur connaît d’Alcide par La Joie de croire, ou par Alcide en édition de poche en un volume indépendant paru quelques années plus tard et, d’autre part, ce qu’il va découvrir dans les pages qui suivent.

    Il faut dire qu’en 1968, on publiait de larges extraits des écrits de Madeleine, dans la foulée du projet qui avait abouti à la publication de Nous autres, gens des rues en 1966.

    Lancée dans la publication des Œuvres complètes, notre équipe a tout d’abord commencé son travail sur « Alcide » en :

    – identifiant la structure du texte :

    il est constitué de livrets (la division en chapitres à la numérotation très aléatoire n’a pas été maintenue dans cette édition) ; les titres ou rubriques ont tous été gardés ; puis à l’intérieur des rubriques, figurent les apophtegmes constituant chacun un ensemble formé d’une sentence et d’une circonstance relativement précise (que Madeleine avait elle-même placée entre parenthèses) ;

    – répertoriant de façon intégrale :

    les différentes introductions, apophtegmes et autres considérations qui jalonnent les différentes versions, sans oublier les dessins que le lecteur, nous l’espérons, savourera au fil des pages.

    Ensuite, nous nous sommes trouvés, nous aussi, devant des choix à faire.

    Tout d’abord, nous nous sommes appuyés sur le manuscrit A, de loin le plus complet, qui comprend 163 apophtegmes ; mais dans les sept différents manuscrits, la collection complète regroupe 232 apophtegmes. On ne trouvera pas ici exactement les 232 ; en effet certaines versions ne diffèrent entre elles que de façon très minime (une majuscule, une virgule). Mais dès qu’une petite nuance de sens apparaît, nous publions les variantes, en note si elles sont mineures, dans le fil du texte en italique si elles sont assez significatives.

    Composé des trois livrets : « Livre du Débutant », « Livre du Progressant » et « Livre du Parfait », le manuscrit B semble le plus ancien, même si nous n’en avons pas la certitude. Seuls les deux premiers livrets sont repris dans le manuscrit A. Madeleine avait donné à cet ensemble tripartite le nom de « Alcide, ou le parfait petit crâne ».

    Il s’agit là de décrire une évolution d’Alcide dans sa relation personnelle à Dieu et dans ses conséquences sur la relation au prochain, l’une ne va pas sans l’autre.

    Ces trois livrets avaient déjà été placés en tête d’« Alcide » dans La Joie de croire, éditée en 1968. Nous suivons à présent le même choix que les premiers éditeurs ; précisons que, si Madeleine a écarté le « Livre du Parfait » du manuscrit A, il demeure néanmoins présent dans les manuscrits E, H, I et M.

    Les autres livrets sont édités dans la continuité des trois que l’on vient de citer.

    Leurs titres relèvent d’une autre logique, une logique de fonctions dans le peuple de Dieu, sauf le livret intitulé : « De la vie avec Dieu » :

    Alcide profès

    Alcide prieur

    Alcide missionnaire

    De la vie avec Dieu

    Alcide conseiller

    Alcide militant

    Alcide novice

    On peut être étonné de la place donnée ici à « Alcide novice », en fin de parcours. Ce livret est présent en deux variantes qui constituent exclusivement les deux manuscrits C et C bis, indépendants des autres manuscrits. Il a un style assez différent des autres livrets, le découpage en apophtegmes y est peu présent.

    Tous ces livrets peuvent être considérés comme autant de développements plus ou moins indépendants les uns des autres, écrits par Madeleine au fil des années.

    Pour comprendre la présente entreprise de publication, le lecteur se souviendra simplement que Madeleine elle-même n’avait pas publié Alcide, et que ce qu’il va lire est une composition établie à partir de livrets écrits, réécrits et copiés au long d’une dizaine d’années.

    Madeleine elle-même composa une introduction où elle dit qu’Alcide n’écrit pas une méthode de vie spirituelle, mais qu’« il marque sur un carnet pour ne pas oublier ». Cet aspect de carnets successifs doit donc être conservé sans chercher à leur ajouter une cohérence formelle.

    Il nous faut d’ailleurs encore préciser, sans égarer le lecteur dans les détails, que nous nous sommes trouvés en présence de deux introductions rédigées par Madeleine : celle du manuscrit A et celle du manuscrit F ! Après étude, il nous a semblé que la seconde était une reprise de la première, mais complétée par des approfondissements et munie d’une autre conclusion. Aussi publions-nous la seconde introduction complète, puis en note, la conclusion de la première, qui reste elle aussi une bonne page de

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