L’ UNIVERS D’UNE ÉCRIVAINE
Dans le chaos de la France actuelle, il reste deux choses stables: le succès de Cécile Coulon et le dysfonctionnement chronique de la ligne Paris-Clermont. Un matin de décembre, on prend le train à la gare de Bercy pour aller rencontrer la romancière (et poétesse) dans la ville de Blaise Pascal. On ne connaîtra jamais Clermont-Ferrand. Après deux heures d’arrêt à Montargis, comprenant que l’Auvergne restera pour nous une contrée aussi inaccessible que l’Atlantide, on rebrousse chemin vers Paris.
Une semaine plus tard, rendez-vous est pris à Ivry-sur-Seine, où Cécile Coulon et son épouse vivent un mois sur deux. Sur la ligne 7, le métro s’arrête. Alors qu’une crise de nerfs menace la rame, celle-ci repart. Miracle: on verra Ivry! Non loin de la Manufacture des œillets, une ancienne usine ouverte en 1832, Cécile habite un atelier réhabilité en studio lumineux, avec des lampes partout. Elle n’est pas seule en d’Alain Rey, auquel elle a participé. Ce qui frappe en premier chez Cécile Coulon? Sa ressemblance physique avec Julien Doré, dont elle pourrait être la petite sœur. Sauf qu’elle n’a pas eu besoin d’une émission de téléréalité pour percer de bonne heure.