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L'éblouie de Dieu: Les plus beaux textes de Madeleine Delbrêl
L'éblouie de Dieu: Les plus beaux textes de Madeleine Delbrêl
L'éblouie de Dieu: Les plus beaux textes de Madeleine Delbrêl
Livre électronique114 pages1 heure

L'éblouie de Dieu: Les plus beaux textes de Madeleine Delbrêl

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À propos de ce livre électronique

Figure de plus en plus connue, citée et appréciée, Madeleine Delbrêl n’a pas fini de nous accompagner sur les routes de notre monde d’aujourd’hui. Son expérience humaine, son intuition profonde d’un Dieu présent au milieu des hommes de toutes conditions, son écriture fine et percutante, font d’elle une source d’inspiration – et d’action – pour l’homme d’aujourd’hui.
A partir de ses œuvres complètes à peine finies d’être publiées, L’éblouie de Dieu veut proposer ses textes les plus parlants et les plus goûteux (choix terrible !) pour donner à chacun la joie d’avancer au milieu des bourrasques de la vie.

A PROPOS DE L'AUTEUR

Tour à tour poète, assistance sociale et mystique, femme de prière et d'action, Madeleine Delbrêl (1904-1964) offre à notre société sécularisée et à l'Eglise un beau visage, riche d'inspiration pour une vie chrétienne en dialogue avec l'athéisme et la misère sous toutes ses formes.
LangueFrançais
Date de sortie29 nov. 2019
ISBN9782375821060
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    Aperçu du livre

    L'éblouie de Dieu - Madeleine Debrêl

    Dieu est mort… vive la mort

    On a dit : « Dieu est mort. »

    Puisque c’est vrai, il faut avoir l’honnêteté de ne plus vivre comme s’il vivait.

    On a réglé la question pour lui ; reste à la régler pour nous.

    Tant que Dieu vivait, la mort n’était pas une mort scientifique. Maintenant nous sommes fixés.

    Si nous ne savons pas encore la taille exacte de notre vie, nous savons qu’elle sera petite, qu’elle sera une toute petite vie. Pour les uns le malheur tiendra toute la place ; pour les autres le bonheur tiendra + ou – de place ; ce ne sera jamais un grand malheur ou un grand bonheur, puisqu’il pourra tenir dans notre toute petite vie.

    Le malheur grand, indiscutable, raisonnable : c’est la mort.

    C’est devant elle qu’il faut devenir : réaliste, positif, pratique.

    Je dis devenir car je suis frappée d’un manque de bon sens général. Il est vrai que je n’ai que 17 ans et qu’il me reste beaucoup de gens à rencontrer.

    Les révolutionnaires m’intéressent, mais ils ont mal compris la question.

    Ils peuvent aménager le monde au mieux : il faudra toujours qu’on déménage.

    Les savants sont un peu enfants :

    Ils croient toujours tuer la mort : ils tuent des façons de mourir, la rage, la variole.

    La mort, elle, se porte bien¹.

    Texte écrit à 17 ans, avant sa conversion.

    La rue, lieu de notre sainteté

    Il y a des gens que Dieu prend et met à part.

    Il y en a d’autres qu’il laisse dans la masse et qu’il ne « retire pas du monde ». Ce sont des gens qui font un travail ordinaire, qui ont un foyer ordinaire ou sont des célibataires ordinaires. Des gens qui ont des maladies ordinaires, des deuils ordinaires. Des gens qui ont une maison ordinaire, des vêtements ordinaires, ce sont les gens de la vie ordinaire. Les gens qu’on rencontre dans n’importe quelle rue.

    Ils aiment leur porte qui s’ouvre sur la rue, comme leurs frères invisibles au monde aiment la porte qui s’est refermée définitivement sur eux.

    Nous autres gens de la rue, croyons de toutes nos forces, que cette rue, que ce monde où Dieu nous a mis est pour nous le lieu de notre sainteté.

    Nous croyons que rien de nécessaire ne nous y manque, car si ce nécessaire nous manquait, Dieu nous l’aurait déjà donné².

    Vertige de la Beauté

    Tout est si beau quand nous le regardons avec un peu d’amour. Nous avons du dédain pour des masses de choses que nous n’avons même pas regardées et dont toute notre vie ne suffirait pas à célébrer les splendeurs.

    Il y a un vertige de la Beauté comparable ou parallèle à celui que Pascal éprouvait entre le très grand et le très petit : les deux abîmes des beautés invisibles sont à côté de nous et en nous demeure la Beauté « qui fait toutes les choses belles¹ ». À celui qui croira en la vie de la Beauté en lui, quelle intensité d’amour et quel don de lui-même ne sera-t-il pas demandé ? Si des fragments de beauté vue nous ont fait pleurer presque de joie, quelle joie sera celle de celui qui possédera en lui la totale beauté vivante ? Quel besoin aura-t-il de tout le reste ? Ne sera-t-il pas souverainement

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