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Vivre la Russie: Le guide pratique de la vie en Russie
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Vivre la Russie: Le guide pratique de la vie en Russie
Livre électronique246 pages2 heures

Vivre la Russie: Le guide pratique de la vie en Russie

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À propos de ce livre électronique

Laissez-vous guider au cœur de la Russie

Vivre la Russie est un guide pratique qui veut donner toutes les informations nécessaires à ceux qui habitent ou souhaitent habiter dans le pays.

Dans Vivre la Russie, Maureen Demidoff, journaliste installée de longue date à Moscou, nous décrit cette nouvelle Russie par les questions de tous les jours. Comment on conduit, comment on loue un appartement, comment on socialise, etc. Chaque question permet de comprendre le pays et sa culture.

Vivre la Russie est ainsi à la fois un guide pratique, qui permet de bien préparer son projet de vie à l’étranger, mais aussi un recueil d’expériences et de choses vues qui permet de comprendre l’un des pays les plus étonnants du monde.

Le compagnon idéal pour vos aventures en Russie !

CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE

- « D’abord, je pense que le maître mot pour réussir son installation et sa vie en Russie est l’adaptation. Cela est d’autant plus vrai pour un pays comme la Russie qui est, pour reprendre l’expression d’un Français interrogé pour le livre, "le pays où l’imprévisible se vit au quotidien". » – Le Figaro

- « Vivre la Russie : le guide qui mérite une place dans votre valise! Un guide différent qui vous aidera sans aucun doute à trouver vos repères à Moscou, qui vous permettra de connaître toutes les bonnes adresses et surtout de vous plonger dans la culture de ce pays! » – Expatrielles.com

A PROPOS DE LA COLLECTION « VIVRE LE MONDE »

Vivre le Monde est une collection destinée à ceux qui veulent comprendre un pays, pour y vivre, y étudier, y faire des affaires, ou simplement y séjourner en espérant plus que du tourisme. Chaque livre est à la fois un guide pratique expliquant par le détail tout ce qu'on doit savoir sur le quotidien du pays, en donnant à chaque fois les clés pour comprendre la société.

LES ÉDITIONS HIKARI

Hikari Éditions est un éditeur indépendant, dédié à la découverte du monde. Il a été fondé par des journalistes et des auteurs vivant à l'étranger, de l'Asie à l'Amérique du Sud, souhaitant partager leur expérience et leurs histoires au-delà des médias traditionnels.
LangueFrançais
Date de sortie14 avr. 2016
ISBN9782367740294
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    Aperçu du livre

    Vivre la Russie - Maureen Demidoff

    yeux.

    L’image de la Russie en France

    La Russie n’a pas bonne presse en France, c’est le moins que l’on puisse dire. Elle traîne une réputation sulfureuse, teintée de mafia, de corruption, de droits de l’homme bafoués, d’autoritarisme, de pauvreté...

    Pourtant, il convient d’être nuancé. Même si cela est difficile, car la Russie n’est pas ce que l’on appelle un pays « touristique », et les étrangers, hormis les expatriés, sont encore peu nombreux à constater la réalité sur place. Mais elle a bien changé. On n’y vit plus le Far West des années 1990, et bien que la société soit encore en transition, la vie politique, économique et sociale semblent en voie de normalisation.

    Le pays est néanmoins bien conscient qu’il doit encore faire des efforts pour améliorer son image, et a d’ailleurs débloqué un budget colossal pour que des agences de communication étrangères y travaillent. Car si l’opinion des Français se fonde essentiellement sur le système politique et sur les dirigeants russes, ils oublient que la Russie ne se résume pas qu’aux activités du Kremlin. Heureusement !

    Il faut aussi souligner que les Russes sont toujours profondément amoureux de la France, et cela depuis plusieurs siècles. Bien entendu, ils ne se rendent pas toujours compte qu’a contrario, les Français sont nombreux à avoir une opinion négative de leur pays et à ne pas comprendre de nombreux aspects de la société russe. Les plus lucides diront simplement qu’en amour, il y en a toujours un qui aime plus que l’autre.

    L’atterrissage

    Il va de soi qu’aller en Russie n’implique pas forcément d’atterrir à Moscou, mais c’est dans ses aéroports que transite aujourd’hui la grande majorité des voyageurs.

    Arriver à Moscou n’est plus un cauchemar. Un nouveau terminal, à l’aéroport Cheremetièvo, est désormais dédié aux compagnies régulières en provenance d’Europe, telles qu’Aeroflot ou Air France. Ouvert en 2011, il est l’équivalent d’un aéroport européen et n’a plus rien à voir avec l’ancien terminal, sale, enfumé et bondé, aux queues interminables aux comptoirs des douanes. L’atterrissage est désormais plus facile. Même les douanières commencent à sourire et s’essaient, pour être agréables, à quelques mots de français.

    Le chauffeur de taxi également tente de discuter et malgré le barrage de la langue, aime montrer qu’il en connaît un rayon sur les chanteurs français, surtout Mireille Mathieu et Patricia Kaas, très populaires en Russie. Les Russes aiment la France et les Français, ils le montrent et ils le chantent.

    Le premier aperçu du pays sur la route qui mène au centre-ville peut être déconcertant. D’abord, parce qu’on a l’impression qu’il n’y a aucune norme urbaine et architecturale. Le style soviétique des années 1940-1950 se mélange à celui des années 1970 dans un capharnaüm de baraquements, tours, et galeries marchandes. Ensuite, la façon de conduire très pittoresque des Russes peut causer quelques frayeurs. Enfin, et au risque de se répéter, parce que l’ambiance générale est à mi-chemin entre l’Europe et l’Asie. Une voiture accidentée en travers de la route n’effraie pas les automobilistes qui restent au milieu, sous les coups de klaxon, à discuter avec fatalisme de la chance qu’ils n’ont pas eue.

    Cependant, plus on se rapproche du centre, plus l’environnement devient compréhensible. L’architecture s’unifie, les codes de conduite s’harmonisent. Et la France devient visible à chaque coin de rue à travers de grandes enseignes telles qu’Auchan, Décathlon, Leroy Merlin, Yves Rocher, mais aussi des plus petites comme les boulangers Paul et Keyser, sans parler des grands couturiers et parfumeurs français.

    Le trajet entre l’aéroport et la capitale russe permet finalement de se mettre en appétit, avant de découvrir le luxe et la modernité, difficilement perceptibles jusqu’alors, que peut offrir Moscou.

    L'économie

    La Russie fait partie des grandes puissances économiques mondiales et connaît une croissance économique forte, malgré les crises successives. Depuis l’éclatement de l’Union Soviétique, et avec l’arrivée de Vladimir Poutine, le pays a redressé son économie et retrouvé sa grandeur nationale, mise à mal pendant les années Eltsine. C’est désormais un pays qui compte sur la scène internationale et qui est membre du G20, du G8 et depuis peu, de l’OMC.

    En vingt ans, le pays a réussi à transiter vers une économie de marché et continue dans ce sens. Sa richesse provient essentiellement de l’exploitation des ressources naturelles (pétrole, gaz naturel, charbon, fer, zinc, nickel, aluminium et métaux précieux tels que l’argent, l’or et le platine) et peu du secteur industriel, quasi inexistant depuis la chute de l’URSS.

    Cependant, c’est aussi une économie qui souffre du vieillissement important de sa population et qui est très marquée par une corruption généralisée qui gangrène le pays. La Russie est aujourd’hui au 133e rang sur 176 pays et territoires, en terme d’indice de perception de la corruption selon l’organisation Transparency International (2012). Par comparaison, la Suisse est au 6e rang, la Belgique au 16e rang, le Canada 9e, les États-Unis 19e et France est au 22e rang.

    Une politique anticorruption a été mise en place par les autorités russes, sous l’impulsion de Dmitri Medvedev alors président, afin d’enrayer ce fléau. La tâche est ardue, car elle concerne tous les niveaux sociaux, du gardien d’immeuble au chef d’entreprise influent. En janvier 2013, 50 000 dossiers de corruption faisaient l’objet d’enquêtes pénales en Russie.

    La corruption est donc bien souvent la principale inquiétude des entrepreneurs étrangers. Toutefois, le climat des affaires et des investissements s’améliore et le premier ministre Dmitri Medvedev, même s’il reconnaît avoir largement échoué en la matière, n’a de cesse de présenter son pays comme une contrée de cocagne pour les investisseurs.

    Ces vingt dernières années, la Russie a vu naître et s’établir une classe moyenne, et compte de nombreux milliardaires, connus à travers le monde et régulièrement cités dans le top des classements Forbes.

    La répartition de la richesse est toutefois très inégale dans le pays et les contrastes sont de plus en plus marqués entre les régions et les deux capitales Moscou et Saint-Pétersbourg. Il en va de même entre les Russes. Le revenu moyen est de 10 500 euros par an et selon l’OCDE, les 20 % les mieux lotis touchent environ neuf fois le mon- tant perçu par les 20 % les moins bien lotis. Un exemple plus frappant encore, en 2012, la Russie est le sixième pays au monde comptant le plus de milliardaires, dont plus d’une centaine réside à Moscou. Elle affiche en même temps le chiffre affligeant de 21 millions de pauvres (sur 143 millions d’habitants), des personnes qui vivent avec moins de cinq euros par jour. Des contrastes qu’offre la Russie celui-ci est sans doute le plus saisissant.

    Vivre à Moscou ou à Saint-Pétersbourg coûte cher. Particulièrement à Moscou où le marché du luxe est très présent. Il est cependant possible de vivre « à la russe » en s’approvisionnant dans les supermarchés locaux ou chez Auchan, et en évitant de sortir systématiquement dans les lieux branchés qui pullulent dans la capitale.

    Moscou est une ville à part. Beaucoup disent d’ailleurs que ce n’est pas la Russie. Trop riche, trop exubérante, trop multiculturelle. Mais les Moscovites sont fiers de sa mutation et aiment montrer à quel point leur ville est contemporaine. Que ce soit au niveau de la culture, des affaires ou du shopping. Les Russes affichent une véritable frénésie de consommation, juste pour le plaisir de posséder.

    Après soixante-dix ans de communisme, les Russes vivent désormais dans l’instant. « Profiter, car on ne sait pas de quoi demain sera fait » pourrait être aujourd’hui leur nouvelle devise.

    Le climat

    Étant donné l’immensité du territoire, la météo en Russie est variée, mais que l’on soit en Sibérie, dans l’Oural ou dans la vallée de la Volga, l’hiver reste la saison la plus caractéristique de Russie.

    Les hivers sont froids, notamment en Sibérie où les températures peuvent frôler les -40 °C, très secs, et s’étalent de novembre à mars. Les chutes de neige sont abondantes. À l’inverse, les étés sont très chauds et il n’est pas rare qu’il fasse plus de 30 °C à Moscou et sur le territoire russe au mois d’août.

    Une grande partie du pays vit sous un climat continental. Il pleut donc rarement, car l’influence de la mer est faible ; le centre de la Russie se trouve à environ 3 800 km de tout littoral. Contrairement à la France, l’air y est exceptionnellement sec. Excepté à Saint-Pétersbourg, beaucoup plus humide car situé sur le golfe de Finlande. Un dicton russe sur le climat de Saint-Pétersbourg dit qu’il y a neuf mois d’espoir et trois mois de déprime. Mais il ne faut pas s’y fier, les Russes ont de l’humour et ils adorent l’hiver, ils l’attendent avec impatience dès la fin octobre. Un hiver russe digne de ce nom doit être blanc et froid, sous peine de faire réellement déprimer la population.

    Les saisons les plus agréables en Russie sont sans doute l’automne et l’été. Le printemps étant la saison du dégel, de la boue et des rues inondées... Le printemps débute par un grand nettoyage lors du leninsky soubbotniks, « le samedi de Lénine » : le dernier samedi d’avril consacré au nettoyage actif par les Russes de leur quartier, des lieux publics et privés, comme les écoles, les parties communes des immeubles, les parcs... Une tradition héritée de Lénine, qui l’imposa aux Soviétiques après la Première Guerre mondiale pour remettre en état les villes. Un effort collectif qui perdure aujourd’hui, en tout cas pour ceux qui veulent s’y plier. L’organisation du travail n’a pas changé d’un iota : les Russes s’inscrivent sur des listes de travaux, distribuées par la responsable de quartier. Au printemps, c’est donc toute la Russie qui fait sa mue.

    Les saisons durent un trimestre. L’hiver débute le 1er décembre et se termine fin février, le printemps s’étire du 1er mars au 31 mai, et ainsi de suite. Les vacances scolaires d’été en Russie comptent donc trois mois, du 1er juin au 31 août.

    La géographie

    La Russie est le plus grand pays du monde et occupe deux continents, dont le nord de l’Asie pour 74 %. Par conséquent, son territoire héberge différentes populations qui ethniquement, culturellement et même physiquement sont très différentes. Difficile de trouver des points communs entre un habitant de la région de Saint-Pétersbourg et un habitant de Yakoutie, au nord-est du pays, peuplée autrefois de semi-nomades de langue turque, pratiquant l’élevage. Difficile encore de trouver des similitudes entre un habitant du nord ou du centre de la Russie avec un Bouriate, vivant sur les bords du lac Baïkal, plus proches des Mongols, et dont la culture est une version teintée de chamanisme du bouddhisme tibétain.

    Dans ce contexte, après la dissolution de l’URSS en 1991, certaines régions ont demandé leur indépendance, notamment dans le Caucase russe. Mais jusqu’à ce jour, une unité politique forte reste la direction maintenue par le gouvernement.

    9 000 km séparent l’ouest de l’est du pays. De Kaliningrad (l’enclave située entre la Pologne et la Lituanie) à l’île Ratmanov (une des îles Diomède) dans le détroit de Béring. Et 3 000 km du nord au sud. De la pointe nord des îles de l’Arctique russe à la pointe sud de la République du Daghestan, sur la mer Caspienne. La longueur de sa frontière est la plus longue au monde : 57 792 km. Sur 20 139 km de terre, la Russie partage des frontières avec 14 pays : la Norvège, la Finlande, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne (via l’Oblast de Kaliningrad), le Bélarusse, l’Ukraine, la Géorgie, l’Abkhazie, l’Ossétie du Sud, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, la Mongolie, la Chine et la Corée du Nord.

    Environ, les deux tiers de la frontière sont délimités par l’eau. La Russie partage une frontière maritime avec les États-Unis et le Japon. Sa superficie totale est d’un peu plus de 17 millions de km2, soit 11 % des terres émergées de la planète. Physiquement, l’ouest du pays est composé d’une plaine étendue avec des collines basses. La Sibérie centrale est un vaste plateau parcouru par de grands fleuves qui coulent vers le nord. Les régions méridionales présentent un aspect montagneux avec le Caucase, l’Altaï. L’Est de la Russie appartient à la ceinture de feu du Pacifique et les volcans dominent la péninsule de Kamtchatka. Dans les régions où le gel est moins présent se développe la taïga, une forêt de conifères et feuillus qui recouvre 60 % du territoire russe.

    Il existe neuf fuseaux horaires entre Moscou et Vladivostok. Avec l’Europe (sauf Londres), le décalage horaire est de deux heures en été et de trois heures en hiver, car depuis 2011 la Russie a renoncé au changement d’heures. Cette décision émane de Dmitri Medvedev afin de prolonger le nombre d’heures de lumière dans les différents territoires du pays. Une économie d’énergie de l’ordre de 17 % tout de même.

    L'histoire

    Difficile de résumer l’histoire de la Russie en quelques paragraphes, car le pays a connu des nombreux bouleversements politiques et sociaux, qui ont entraîné une modification radicale dans l’évolution du pays. On peut dire que l’Histoire n’a épargné ni la Russie, ni son peuple, maintes fois «ébouillanté» par les multiples des- tins de son pays. Malgré cela, les Russes se sont toujours relevés et possèdent un sentiment patriotique extrêmement fort, souvent identifié en Occident comme du nationalisme.

    L’histoire russe commence en 862 avec l’arrivée du roi viking Rourik, fondateur à Novgorod de la première dynastie russe. Les peuples installés sur le territoire vivaient unifiés sous la religion grecque orthodoxe, avant de tomber sous les coups des envahisseurs tataro-mongoles en 1240. L’empire mongol à cette époque s’étendait sur une bonne partie du continent asiatique et jusqu’en Russie européenne. Il fallut attendre le Tsar Ivan III, à la fin du XVe siècle, pour voir la Russie définitivement libérée du joug mongol. À ne pas confondre avec Ivan IV, dit le Terrible (1533-1584), premier tsar à véritablement résider à Moscou et qui acheva de faire de sa ville, la capitale de l’empire en liquidant les princes et les Boïars alors en rivalité constante.

    La Révolution russe et la fin des Romanov

    En 1613, Michel Romanov fonda la dynastie des Romanov, qui régna jusqu’à la révolution d’Octobre (1917).

    La révolution bolchévique a été le premier grand tournant dans l’histoire du pays. Après une série de guerres et à la suite de la défaite de la Russie face au Japon (1904- 1905), les mouvements libéraux et révolutionnaires exigèrent du tsar Nicolas II (1894-1917) qu’il accepte la constitution d’un parlement (Douma). La Douma, élue en 1906,

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