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Vie en transit: Manifeste
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Livre électronique210 pages2 heures

Vie en transit: Manifeste

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À propos de ce livre électronique

Rencontres et mélanges des cultures

Lors de ses voyages au Népal, en passant par l'Inde et en France, Loïc Trujillo réalise une série de reportages sur le thème du détachement par des interviews aussi diverses que les différentes cultures qu'il côtoie. De ces rencontres, et des photographies qu'il réalise en voyage, naît Vie en Transit, carnet de voyage polyphonique où se mêlent l'intime et l'universel, où l'autre est toujours source d'inspiration et d'élévation...

Un carnet de voyage source de réflexions

EXTRAIT

JANVIER 2013 | Je viens de quitter Judicaële, une amie proche. Je l’ai rencontrée pour la première fois au printemps 2010. Elle avait souhaité que je lui explique ma démarche, aujourd’hui objet de ce livre. La vie, soudainement, allait apporter avec elle une série de nouvelles collaborations au travers de mon métier, dans des directions jamais imaginées auparavant. Mon long cheminement entrepris en 2006 trouvait à présent un écho et un intérêt auprès de quelques personnes.
Pourtant, je me souviens, il y a quatre ans, un 14 novembre 2008 exactement, je revenais de mon dernier séjour en Inde. J’allais clôturer la première partie d’un projet photographique commencé deux ans plus tôt autour de la notion de détachement, qui devait révéler, modifier et confirmer mon approche de vie. Je revenais par le RER B, changement Châtelet — Les Halles. J’arrivais lentement au terminus, la buée sur les vitres couvrait subtilement le nom des stations. Je n’avais aucune idée de ce qu’allait être mon avenir.

A PROPOS DE L’AUTEUR

Loïc Trujillo est photographe et graphiste ; après avoir travaillé dans l’univers caritatif, il termine actuellement un travail photographique intitulé l'Autre, pour une entreprise internationale se préparant aux défis du 3e millénaire et réalise parallèlement un reportage sur quelques hameaux dans le sud-ouest de la France, encore influencés par l’agriculture locale.
LangueFrançais
Date de sortie21 janv. 2016
ISBN9782367230481
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    Aperçu du livre

    Vie en transit - Loïc Trujillo

    matin.

    Djraj Lohani Upadhya

    Astrologue

    2 MAI 2007 | Une fillette m’ouvre la porte de sa maison. Nous sommes situés à Guhyeshwari, quartier sud de Katmandou. Ce lieu est calme et longe une petite rivière où figurent plusieurs temples, ce qui amène de nombreuses familles à venir se recueillir.

    Nous avons rendez-vous avec monsieur Lohani. Il est très respecté dans son pays. Il est considéré comme l’un des plus grands astrologues du Népal. Nous ne sommes apparemment pas les seuls à l’attendre. Les patients viennent de la campagne avoisinante, mais aussi des différents quartiers de la ville. La consultation en cours se termine, ce qui donne l’opportunité à Deepesh de me présenter puis d’expliquer ma démarche.

    J’exprime mon souhait de poser les cinq questions cardinales :

    1. Quelle définition donnez-vous au détachement ?

    2. Dans quelle(s) circonstance(s) le sentiment de détachement a-t-il pris naissance chez vous ?

    3. De quoi ne pouvez-vous pas vous détacher ?

    4. Dans quel cas le détachement est-il synonyme de fuite ?

    5. Quelle image donnez-vous au détachement ?

    Il me fait signe de commencer :

    LOÏC TRUJILLO — Quelle définition donnez-vous au détachement ?

    DJRAJ LOHANI UPADHYA — C’est un fait, l’on naît seul et l’on meurt seul. Le détachement est la maîtrise de ses émotions dans le but de se rattacher à la vie.

    Il s’ensuit un long échange, sur l’humain, la vie, sur notre chemin ici bas. Il me dit avoir perdu beaucoup de son temps avant de décider de se recentrer et d’une certaine manière, se mettre au service des autres. Les réponses s’enchaînent.

    L. T. — Dans quelle(s) circonstance(s) le sentiment de détachement a-t-il pris naissance chez vous ?

    D. L. U — Le sentiment de détachement a pris naissance dans ma vie de jeune adulte (de 22 à 27 ans). Je m’impliquais beaucoup, tant au niveau de la vie politique de mon village que dans l’entreprise que j’avais créée. Je me suis rendu compte à ce moment que personne n’était là pour m’aider, mais bien au contraire, pour abuser de ma gentillesse. Je me suis alors détaché de ce parcours où j’avais l’impression de perdre mon temps. J’avais décidé de me recentrer.

    L. T. — De quoi ne pouvez-vous pas vous détacher ?

    D. L. U — Il n’est pas possible de se détacher de l’humanité dans sa justesse, de l’amour, du don de soi, même dans les situations les plus difficiles.

    L. T. — Dans quel cas le détachement est-il synonyme de fuite ?

    D. L. U — Le détachement est synonyme de fuite lorsque l’on trouve le prétexte de ne pas faire face à soi, à ses responsabilités et ainsi, à son karma. Lorsque nous manquons de courage, nous arrêtons de nous battre face aux difficultés de la vie.

    L. T. — Quelle image donnez-vous au détachement ?

    D. L. U — L’image du détachement serait le symbole de pureté, de la lumière divine, la lumière de la connaissance. C’est la connaissance de Dieu. Je le symbolise par la méditation car celle-ci conduit à l’état de paix.

    Je note tant que je peux, l’enregistreur sert de sauvegarde. C’est la première étape d’une série qui s’annoncera longue. Je repense à ce jour de janvier où je t’ai rencontré, Binod, dans un petit bistrot parisien. J’étais venu t’expliquer mon projet. Tu avais dû quitter le Népal en 1995, au moment des révoltes maoïstes, laissant ta famille derrière toi. Arrivé à Paris, tu t’arrêtas à une station de métro où un ami t’attendait. Il était 23 heures, un papier t’avait été donné avec inscrit dessus l’adresse des personnes pour lesquelles tu devais travailler. Tu avais alors 15 minutes pour échanger et aller à ta nouvelle vie avec un dictionnaire en

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