Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Vivre le Japon: Le guide pratique de la vie au Japon - 2e édition
Vivre le Japon: Le guide pratique de la vie au Japon - 2e édition
Vivre le Japon: Le guide pratique de la vie au Japon - 2e édition
Livre électronique431 pages5 heures

Vivre le Japon: Le guide pratique de la vie au Japon - 2e édition

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

ditLaissez-vous guider au cœur du Japon !

Vivre le Japon donne toutes les clés du quotidien, depuis le logement jusqu'au mariage, en passant par le travail et l'éducation, les visas, les études, etc. Mais l'exploration de l'archipel ne s'arrête pas là, grâce au partage d'expériences, on découvre à chaque page une société que l'on comprend autrement, par ses règles sociales. Comment on conduit, comment on loue un appartement, comment on s'aime, ce que travailler à la japonaise veut dire, etc. Chaque chapitre permet de comprendre le pays de l'intérieur et sa culture au quotidien. Vivre le Japon est le mode d'emploi indispensable pour réussir son projet japonais.

Vivre le Japon, c'est plus qu'un guide, c'est surtout :
- les réponses à toutes les questions qu'on se pose quand on part s'installer à l'étranger. Quel visa, quelles procédures ? Trouver un logement, comment on fait ? Trouver un boulot, monter une boîte, c'est possible et comment ? Socialiser, sortir, quels sont les codes ? Tomber amoureux, se marier, c'est facile ? Partir en famille, à quoi faut-il penser ? La langue, faut-il l'apprendre ? Et beaucoup d'autres réponses encore.
- une mine d'infos garanties, des vrais bons plans, des témoignages d'expatriés de tous profils et les conseils des locaux.
- des encarts anecdotiques et pratiques.
- un outil fiable, synthétique et ultra complet. Pour comprendre le Japon et son mode de vie de l'intérieur. Cette nouvelle édition, publiée en janvier 2017, est mise à jour et largement enrichie.

Le compagnon idéal pour vos aventures japonaises !

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

L’ouvrage se démarque par son côté ludique et sa facilité de lecture et se destine aussi bien aux expatriés qu’aux futurs voyageurs ou tout simplement aux passionnés. Un guide original, ponctué d’anecdotes et de tranches de vie récitées avec simplicité. - Nautiljon

En bref, il s'agit du Guide avec un grand G, des réponses aux questions les plus concrètes et les plus précises, de l'ouvrage essentiel en cas de véritable projet japonais. - Dozodomo

A PROPOS DE LA COLLECTION « VIVRE LE MONDE »

Vivre le Monde est une collection destinée à ceux qui veulent comprendre un pays, pour y vivre, y étudier, y faire des affaires, ou simplement y séjourner en espérant plus que du tourisme. Chaque livre est à la fois un guide pratique expliquant par le détail tout ce qu'on doit savoir sur le quotidien du pays, en donnant à chaque fois les clés pour comprendre la société.

À PROPOS DE L'ÉDITEUR

Hikari Éditions est un éditeur indépendant, dédié à la découverte du monde. Il a été fondé par des journalistes et des auteurs vivant à l'étranger, de l'Asie à l'Amérique du Sud, souhaitant partager leur expérience et leurs histoires au-delà des médias traditionnels.
LangueFrançais
Date de sortie15 févr. 2017
ISBN9782367740737
Vivre le Japon: Le guide pratique de la vie au Japon - 2e édition

Auteurs associés

Lié à Vivre le Japon

Livres électroniques liés

Voyage en Asie pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Vivre le Japon

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Vivre le Japon - Risa Iwamoto

    Brillaud

    Chapitre I

    DÉCOUVRIR LE JAPON

    Que n’a-t-on pas écrit sur le Japon ? Que n’a-t-on pas lu sur ce pays ? Le Japon est le pays de tous les fantasmes pour les Occidentaux. Rêvé, décrié, haï, idéalisé… On peut écrire des pages et des pages en faveur ou contre l’archipel, mais rien ne remplace une expérience vécue. Au regard de notre propre expérience, notre volonté est de vous aider à préparer au mieux votre propre séjour. Nous tâcherons d’être les plus neutres possible, sans idéaliser ni dénigrer ce pays aux mille et une facettes, un pays déconcertant.

    DANS LA RUE

    Depuis soixante ans un « pays développé » et, par certains aspects, trop développé. C’est le royaume de la consommation où tout n’est qu’achat et néon lumineux. On trouve de tout en abondance, même en excès et à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Les transports en commun sont efficaces, propres et rarement en retard. Les gens sont bien habillés, soignés et bien élevés. Tous ces éléments font croire aux Occidentaux que le Japon est un pays comme les autres. Du moins, un pays comme « chez nous ».

    Mais à y regarder de plus près, le Japon a ses subtilités, ses spécificités, ses différences. Bref, c’est un pays particulier que des décennies de pratique ne permettent pas toujours de décoder. Pourtant, toutes ces raisons en font un pays fabuleux et attrayant, un pays où se côtoient modernité et tradition, où le paradoxe est à chaque coin de rue !

    L’ÉCONOMIE

    Jusqu’en 2010, le Japon pouvait se targuer d’être la seconde économie mondiale derrière les États-Unis. Cependant, il a récemment dû céder la place à son voisin chinois. Il n’en demeure pas moins une puissance économique de premier plan. Débuté dans les années 1960, le miracle économique japonais commence à s’essouffler sérieusement.

    Le modèle économique qui a fait le succès de l’archipel a vécu et ses voisins n’ont pas hésité à le copier pour mieux le dépasser. Progressivement, le taux de croissance annuel est passé de 10 % dans les années 1960 à 4 % dans les années 1980, avec le coup d’arrêt des années 1990. Avec l’éclatement de la bulle financière a débuté la « décennie perdue », décennie pendant laquelle les banques ont soit mis la clef sous la porte, soit été sauvées in extremis par des injections massives de capital. Il faudra attendre 2003 pour voir revenir la croissance économique. C’est pendant cette embellie des années Koizumi que le Japon subit de plein fouet la crise des subprimes de 2007.

    Depuis cette date, l’économie japonaise va cahin-caha. En 2015, le déficit commercial est retombé à 850 millions d’euros après trois années noires. La balance commerciale nippone a même atteint les 97 milliards d’euros de solde négatif en 2013. Ces mauvais chiffres proviennent d’un yen trop faible et des importations massives de gaz pour faire face aux fermetures de centrales nucléaires suite à la catastrophe de Fukushima. Par ailleurs, le gouvernement japonais doit faire face à des dépenses publiques toujours plus importantes. La dette publique représente déjà plus de 230 % du P.I.B., ce qui ne met pas le Japon à l’abri d’une crise majeure digne de celle qui a frappé la Grèce et menace le reste de l’Europe.

    Avec une démographie déclinante, des problèmes énergétiques et l’explosion de la concurrence asiatique, on peut être raisonnablement pessimiste sur l’avenir économique du Japon. L’arrivée au pouvoir de Shinzo Abe en 2012 avait laissé espérer une embellie. Mais l’enthousiasme n’a duré qu’un temps. Les fameux « Abenomics » (nom donné aux mesures prises par le Premier ministre Abe) n’ont pas produit les fruits escomptés. Certes, la crise tant redoutée n’a pas eu lieu, mais un certain nombre d’indicateurs sont dans le rouge. Cette économie basée à la fois sur la consommation des ménages et l’épargne reste sous surveillance. D’ailleurs, fin 2015, les agences de notation ne cessent de dégrader le Japon. La note de l’Archipel est désormais « A + ». On est bien loin du « AAA » atteint en 1998.

    Le Japon reste néanmoins un des pays qui a le meilleur niveau de vie de la planète, placé au dix-septième rang mondial pour son IDH*. À titre de comparaison, la Suisse se classe troisième, le Canada huitième, la France et la Belgique, elles, sont respectivement aux vingtième et vingt et unième rangs.

    L’AGRICULTURE

    L’agriculture est le parent pauvre de l’économie japonaise. Depuis la fin de la guerre, l’exode rural frappe les communautés paysannes. Il faut dire qu’avec seulement 15 % de terre arable sur l’ensemble du territoire, le Japon n’a pas une vocation agricole. De nos jours, seuls 3 % de la population travaillent dans l’agriculture, pour un montant équivalent à 1 % du P.I.B. De plus, si les rendements sont bons, ils ne suffisent pas à faire vivre les familles. Seuls 20 % des agriculteurs parviennent à vivre uniquement de leur exploitation, ce qui apporte l’autosuffisance au Japon. Pour le reste, le Japon dépend des importations pour plus de 50 % de ses besoins alimentaires.

    Les choses n’iront pas en s’arrangeant, et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, 70 % des paysans nippons ont plus de 55 ans, sans que la relève ne se présente ni ne soit formée. Il existe bien un mouvement de départ vers la campagne, depuis la crise des années 1980, pour certains cols blancs de Tôkyô, un mouvement soutenu par le ministère de l’Agriculture. Une tendance qui ne peut renverser la démographie déclinante de la paysannerie japonaise. De ce fait, déjà 8 % des terres arables sont retournées en friche (souvent faute de bras), limitant d’autant plus la production agricole.

    Enfin, la catastrophe nucléaire de Fukushima a privé l’archipel d’une de ses régions les plus fertiles, pesant encore plus sur les besoins d’importations. Alors même que le Japon est le quatrième pays exportateur et le cinquième pays importateur au monde, les dépenses liées aux importations obligent le Japon à entretenir de bonnes relations avec ses voisins, mais aussi à disposer des moyens nécessaires afin de pouvoir se fournir à l’étranger.

    En outre, pour des raisons de rendements économiques, nombre d’exploitations sont de plus en plus robotisées, déshumanisées et en rupture totale avec les cycles naturels. En plus de produire des aliments de mauvaise qualité, cela menace à terme l’existence même de l’agriculture au Japon.

    LA PÊCHE

    Avec une consommation aux alentours de 15 % des prises mondiales, le Japon reste le plus grand consommateur de poisson de la planète. Pour satisfaire cet appétit, l’archipel possède l’une des plus grandes flottes de pêche au monde. Ces bateaux-usines partent au large pour des campagnes de plusieurs mois.

    La pêche côtière demeure importante même si, à l’instar de l’agriculture, elle voit sa moyenne d’âge s’élever et que l’avenir du secteur est loin d’être assuré (le nombre de pêcheurs a diminué de 42 % depuis 1995). Le domaine de la mariculture et la conchyliculture quant à lui reste stable tant en production qu’en consommation.

    Jusqu’à présent, un Japonais disposait de 60 kilogrammes de poisson par personne et par an. C’est pratiquement quatre fois plus qu’un Français. Cependant, la raréfaction du poisson (et la quasi-extinction de certaines espèces comme le thon) entraîne une diminution progressive de la quantité disponible. De plus, la croissance économique de la Chine et le changement alimentaire qui en découle entraînent une pression supplémentaire sur la quantité de poissons disponible pour les Japonais. Enfin, la catastrophe de Fukushima a également entraîné une suspicion durable vis-à-vis des produits de la mer.

    Il faut ajouter à cela un changement majeur dans les habitudes alimentaires nippones. La consommation de viande prend une place de plus en plus grande dans le quotidien des Japonais. La consommation effective de poisson serait déjà tombée en dessous des 30 kilogrammes par an et par habitant. Preuve supplémentaire de ce tournant, les exportations japonaises de produits maritimes ne cessent d’augmenter. Même si elles restent inférieures à 300 000 tonnes par an, elles affichent une progression constante à rendre jaloux tous les pans de l’industrie japonaise.

    L’INDUSTRIE

    Si le Japon est un pays hyper moderne dont l’économie est dominée aujourd’hui par les services, il n’en reste pas moins une puissance industrielle hors du commun. Depuis la fin des années 1970, l’industrie lourde ou simple comme le textile disparaît au profit des industries de pointe. Pourtant, le pays demeure constellé de zones industrielles où se mêlent des géants de type Toyota et des PME qui constituent l’essentiel du maillage économique du pays.

    L’automobile reste un domaine d’excellence pour le Japon (12 % de la production mondiale) quoique le gros de l’industrie nippone repose sur les produits technologiques : robotique, informatique, jeux vidéo et téléphonie mobile.

    LE TERTIAIRE

    Le secteur des services emploie 75 % de la population active et représente la même proportion du P.I.B. japonais. La banque, l’assurance, les transports, le commerce et les télécommunications sont des secteurs d’activité qui continuent d’afficher une relativement bonne santé en dépit des diverses crises auxquelles le pays a dû faire face. Toujours est-il que, si l’un de ces secteurs venait à tousser, c’est tout le pays qui risquerait de s’enrhumer.

    Même si les PME-PMI représentent 99 % des entreprises et 70 % des emplois, ce sont les grands groupes internationaux qui maintiennent le pays à flot. Parmi ces géants, on peut citer les six keiretsus (sorte de conglomérats d’entreprises) que sont Mitsubishi, Sumitomo, Fuyo, Mitsui, Dai-Ichi Kangyo et le groupe Sanwa.

    Ce qui saute bien entendu aux yeux de l’étranger au Japon, c’est la place du commerce. Toutes les rues de chaque ville ou village sont une succession de vitrines. Dans les villes, les grandes enseignes s’octroient les emplacements de choix. Mais les commerces familiaux continuent d’occuper une place majeure dans un pays qui n’est pas totalement envahi par les grandes surfaces. Les petits magasins (alimentation, services, vêtements…) se transmettent de génération en génération et emploient une part importante de la population active.

    >> L’économie japonaise en quelques chiffres

    Troisième rang mondial

    Monnaie : yen japonais (JPY)

    Il est symbolisé par . En japonais, il se prononce « én » et s’écrit

    P.I.B. : 4 900 milliards de dollars (2013)

    Croissance du P.I.B. : 0,5 % (estimation pour 2016)

    P.I.B. par habitant : 36 194 dollars (2014)

    P.I.B. par secteur d’activité : tertiaire 71,6 %, industrie 27,3 %, agriculture 1,2 %

    Population active : 65 millions (estimation pour 2014)

    Répartition de la population active : tertiaire 69,8 %, industrie 26,2 %, agriculture 3,9 % (estimation pour 2010)

    Chômage : 3,2 % (estimation pour 2015)

    Population vivant en dessous du seuil de pauvreté : 15,7 %

    Exportations : 746 milliards de dollars (estimation pour 2014)

    Biens d’exportation : véhicules à moteur 13,6 %, semi-conducteurs 6,2 %, métallurgie fer 5,5 %, composants automobiles 4,6 %, groupes électrogènes et générateurs électriques 3,5 %

    Principaux pays d’exportation : Chine 19,7 %, USA 15,5 %, Corée du Sud 8 %, Hong Kong 5,2 %, Thaïlande 4,6 % (2011)

    Importations : 803,74 milliards de dollars (estimation pour 2014)

    Biens d’importation : pétrole 15,5 %, gaz naturel 5,7 %, habillement 3,9 %, semi-conducteurs 3,5 %, charbon 3,5 %, matériel audiovisuel 2,7 % Principaux pays d’importation : Chine 21,5 %, USA 8,9 %, Australie 6,6 %, Arabie Saoudite 5,9 %, UE 5 %, Corée du Sud 4,7 % (2011)

    Dette publique : 7 400 milliards de dollars, soit 230 % du P.I.B. (estimation pour 2015) <<

    ______________

    * IDH : Indice de développement humain, d’après le classement 2014 du Programme des Nations unies pour le développement.

    LE CLIMAT

    Deux saisons ? Trois saisons ? Quatre saisons ? À n’en pas douter, Vivaldi aurait eu bien du mal à composer son chef-d’œuvre au Japon. En s’étirant des confins de la Sibérie aux plages tropicales d’Okinawa, le Japon de Miss Météo est difficile à définir. En fonction du lieu, les saisons peuvent être plus ou moins marquées. Malgré tout, les Japonais affirment mordicus que le pays possède quatre saisons. La division en quatre saisons offre également un avantage commercial (notamment pour les collections de prêt-à-porter) ! Cependant, les choses ne sont pas aussi simples.

    En schématisant un peu, il serait plus juste de parler de l’hiver doux (décembre-janvier), l’hiver froid (février-mars), le printemps (avril-mai), la saison des pluies (juin-juillet), l’été (août), l’automne et l’été indien (septembre-novembre). De plus, il ne faut pas oublier la saison des typhons qui peut s’étendre de mai à septembre…

    De manière générale, le nord du pays possède un climat sibérien avec d’importantes chutes de neige et la formation d’une banquise. La côte intérieure, elle aussi, subit de fortes chutes de neige. Elle reçoit la totalité des vents froids venant de Chine et de Corée. À l’inverse, sur la côte pacifique, l’hiver est plus sec et peu enneigé (sauf dans le Nord). À Okinawa, l’hiver est doux avec 13 °C de moyenne pour les mois de janvier et février. Le printemps y débute plus tôt et remonte progressivement jusqu’à Hokkaidô. La remontée vers le nord de la chaleur emporte avec elle la floraison des cerisiers. Ainsi la période des hanami , la célèbre saison de floraison des pruniers puis des cerisiers (appelés sakura), s’étale de fin janvier à fin avril.

    L’été est chaud et très humide. Dans le Kansai, on frôle régulièrement 40 °C et 80 % d’humidité. Les montagnes et Hokkaidô offrent une fraîcheur reposante. D’ailleurs, nombre de citadins fuient la moiteur des villes pour se ressourcer dans des villes comme Karuizawa.

    L’automne est généralement doux et bien plus agréable que l’été. L’arrière-saison permet un grand nombre d’excursions et d’activités en plein air.

    Néanmoins, le Japon n’échappe pas aux dérèglements climatiques qui touchent l’ensemble de la planète. Hivers doux, absence de chutes de neige et printemps précoces s’installent progressivement dans la saisonnalité nipponne.

    L’HISTOIRE

    ÉPOQUE JÔMON (-10 000 AVANT J.-C. À -300 AVANT J.-C.)

    La préhistoire japonaise est marquée par une très grande maîtrise de la poterie. La terre cuite est décorée de « cordes » (d’où le nom de la période : , signifie corde et , Jômon est ce motif de corde imprimé sur les poteries). Certaines pièces ont été datées de -7 000 ans, ce sont les plus anciennes retrouvées à ce jour. Au cours de la période, les chasseurs-cueilleurs vont peu à peu se sédentariser et tenter de maîtriser l’agriculture.

    ÉPOQUE YAYOI (-300 AVANT J.-C. À 300 APRÈS J.-C.)

    L’époque Yayoi voit le passage du néolithique à l’âge du fer. De plus, c’est à cette époque que se développe la riziculture dans l’archipel.

    ÉPOQUE KÔFUN (300 À 710)

    Cette époque va marquer à plus d’un titre la fondation du Japon. Tout d’abord, des envahisseurs coréens vont prendre pied sur l’archipel. Peu à peu, les coutumes venues du continent vont se mélanger aux pratiques primitives.

    Sur le plan religieux, c’est à ce moment-là que les premiers Japonais vont inventer le Shintô et le culte des Kami. À la fin de la période, le bouddhisme va apparaître à son tour dans le pays (voir aussi le chapitre sur la religion).

    Dans le domaine architectural, on note la construction de tumulus funéraires. La période est aussi connue pour les nombreux statues et autres artefacts en terre cuite qui sont parvenus jusqu’à nous.

    ÉPOQUE NARA (710 À 794)

    Courte période pourtant considérée comme l’âge d’or du Japon. C’est en effet pendant l’époque Nara que seront publiés le Kojiki et le Nihon shoki, les deux ouvrages fondateurs du Japon – l’origine divine de la lignée impériale trouvant sa source dans ces livres. Le bouddhisme devient la religion du pouvoir.

    ÉPOQUE HEIAN (794 À 1185)

    L’Empereur va se faire confisquer le pouvoir par la famille Fujiwara. Il s’ensuit une série de luttes intestines pour reconquérir le pouvoir. Le « Moyen Âge » japonais s’ouvre sur une période de conflits qui ne cesseront d’être relatés dans la littérature et le cinéma japonais par la suite. Finalement, les Minamoto l’emporteront sur les Taira. Les Minamoto sont également connus sous le nom de Genji , les Taira sous le nom de Heike . Il existe des livres, parmi les premiers connus dans la littérature japonaise qui parlent de ces familles : Le Dit du Genji et Le Dit des Heike sont les plus célèbres. Ces luttes, qui ont pour cadre la région de Kyôto où était installé le pouvoir, sont notamment relatées dans Le Dit des Heike.

    ÉPOQUE KAMAKURA (1192 À 1333)

    Le clan Minamoto va installer son pouvoir à Kamakura : c’est le bakufu ( le pouvoir shogunal, pouvoir militaire qui est désolidarisé du pouvoir de l’Empereur) avec à sa tête un shôgun. De 1192 à 1867, le terme de shôgun est le titre donné à celui qui détenait le pouvoir militaire et civil au Japon. Il y eut trois dynasties shogunales : les Minamoto, les Ashikaga et les Tokugawa.

    Afin d’asseoir son emprise sur les provinces, des intendants et des commissaires militaires vont être dispatchés dans l’ensemble du pays. C’est ce système féodal qui servira d’ossature à la naissance du bushidô (le code d’honneur du samouraï).

    Les Hôjô vont succéder aux Minamoto. C’est sous leur règne qu’aura lieu le célèbre épisode de l’invasion mongole ratée grâce à l’intervention des vents divins : les typhons Kamikaze. Les Mongols dans leur empressement à conquérir le Japon avaient réquisitionné tout ce que la Chine comptait de bateaux. La grande majorité de la flotte mongole était constituée de bateaux faits pour la navigation fluviale chinoise. Autrement dit à fond plat. Le typhon « divin » (le Kamikaze) n’eut aucune peine à envoyer l’armada par le fond, sauvant ainsi l’archipel de l’invasion.

    Dans la première moitié du XIVe siècle, l’empereur Go-Daigo décide de reprendre le pouvoir. Il s’appuie sur le clan Ashikaga pour chasser les Hôjô de Kamakura.

    ÉPOQUE MUROMACHI (1333 À 1568)

    Une fois la victoire remportée, Ashikaga décide d’établir le pouvoir à Kyôto (dans le quartier de Muromachi). L’Empereur refuse de se voir déposséder une nouvelle fois du pouvoir. Il s’ensuit une période confuse où le pays est scindé en deux : au sud, le shogunat et au nord, les légitimistes et l’Empereur.

    En 1392, les Ashikaga l’emportent. Cependant, dès 1428, le Japon est secoué par des jacqueries dues à la famine qui sévit dans le pays. En 1467, il est frappé par une guerre de succession au sein du clan Ashikaga. La guerre civile d’Ônin achèvera de dévaster le pays. En 1489, l’assassinat du shôgun marque le début d’une guerre qui durera près d’un siècle pour s’achever en 1576. Cette période trouble et anarchique favorise la montée en puissance des nobles locaux.

    En 1543, les Portugais débarquent dans l’archipel. En échange d’armes à feu, le pouvoir les laisse, dans un premier temps, commencer leur mission d’évangélisation du pays (à ce sujet, se reporter au chapitre sur la religion). Grâce aux armes portugaises, Nobunaga Ôda va entreprendre la reconquête du pays. Un à un, les seigneurs locaux seront démis et devront se soumettre à Ôda. Trahi, Ôda est contraint au suicide, le 6 juin 1582. Hideyoshi Toyotomi le venge en tuant le traître et en profite pour récupérer le pouvoir au passage.

    ÉPOQUE MOMOYAMA (1582 À 1603)

    Toyotomi continue la pacification du Japon entreprise par Ôda. Fort de ses succès militaires, il se lance dans des expéditions expansionnistes contre la Corée. En 1598, il meurt confiant son fils à cinq tuteurs, parmi lesquels son compagnon d’armes des années Ôda, Ieyasu Tokugawa.

    Fin stratège, Tokugawa profite des dissensions sur l’utilité des campagnes de Corée pour semer le trouble avant d’éliminer, un à un, ses opposants. Sa victoire est totale après la prise du château d’Osaka et l’anéantissement du clan Toyotomi.

    ÉPOQUE EDO (1603 À 1868)

    Ieyasu Tokugawa installe son bakufu à Edo (actuelle Tôkyô). À sa mort, son fils Hidetada prend le pouvoir et adopte une série de mesures restrictives des libertés. Persécutions des chrétiens, fermetures des ports, interdictions aux Japonais d’émigrer… Seuls deux ports, Hirado et Nagasaki, restent ouverts aux étrangers et, encore, pas à tous : les Chinois et les Hollandais sont les seuls à avoir le droit de commercer avec l’archipel.

    Sur le plan intérieur, les axes de communication sont ouverts, agrandis, sécurisés et contrôlés. « Cinq routes » principales partent et arrivent à Edo (Gokaidō). La plus célèbre d’entre elles est la route du Tokaidô qui relie Tôkyô à Kyôto. Ces axes permettent une meilleure circulation des biens et des marchandises, mais aussi des hommes : les marchands, bien sûr, ainsi que les pèlerins et les premiers touristes. En outre, les routes sont un excellent moyen de contrôler tout ce qui circule dans le pays et, surtout, elles sont régulièrement utilisées par les daimyô (seigneurs locaux).

    Le shogunat a retenu les leçons du passé : afin d’affaiblir les seigneurs, et donc de ne leur laisser ni la liberté ni les moyens de se rebeller, le pouvoir leur impose de séjourner une année sur deux dans la capitale. Ce système du sankin-kôtai est fort onéreux : obligation d’entretenir deux palais (un en province et un à Tôkyô), obligation de déplacer chaque année plusieurs personnes d’un point à un autre du pays. Et comme si cela ne suffisait pas, le shogunat impose qu’une partie des membres de la famille restent en otage à Edo (histoire de les avoir sous la main en cas de représailles…). Ce système dispendieux fait la fortune des marchands en tout genre. Ces nouveaux riches vont alors investir dans l’art (notamment le Kabuki et les estampes).

    Dès la fin du XVIIe siècle, les navires étrangers augmentent leur présence près des côtes nippones, signifiant leur volonté de voir s’ouvrir le pays. Les tentatives d’intrusion russe et anglaise échoueront. Il faudra attendre 1853 et le commodore Perry, pour que le pays s’ouvre enfin aux barbares, à savoir les Occidentaux.

    Il s’ensuivra une série de traités commerciaux avec les États-Unis, l’Angleterre, la Russie et la France. Ces intrusions barbares auront pour conséquence de raviver un sentiment nationaliste. La question de la position de l’empereur se fera de plus en plus grande (comment le shogunat peut-il commander à la destinée du pays sans que l’Empereur soit consulté ?).

    Les tensions vont crescendo jusqu’à ce qu’en 1864 les loyalistes infligent une première défaite aux troupes shogunales. Les troubles et les escarmouches se poursuivront pendant quatre années. En 1868, les troupes de l’empereur écraseront définitivement l’armée du shôgun, forçant le dernier des Tokugawa (Yoshinobu) à abdiquer au profit de l’empereur Mutsuhito.

    ÈRE MEIJI (1868 À 1912)

    En accédant au trône, Mutsuhito devient l’empereur Meiji (tous les empereurs japonais ont un nom de baptême et un nom de règne). Le coup de maître du nouvel Empereur est de poursuivre l’ouverture du pays afin d’accélérer sa modernisation. Pour ce faire, le Japon recrute les meilleurs spécialistes du monde entier. Les Américains pour l’économie, les Français pour le droit, les Allemands pour la guerre et les Anglais pour la marine.

    La première constitution, d’ailleurs appelée constitution Meiji, est adoptée en 1899. L’Empereur conserve le pouvoir exécutif et le législatif est reparti entre deux chambres.

    Sur le plan technique, électricité, chemins de fer et automobiles se répandent à travers tout le pays. La redistribution des terres et la modernisation des techniques agricoles contribuent, elles aussi, à une amélioration du niveau de vie des Japonais. Une explosion démographique fait suite à ces changements.

    L’armée bénéficie également de l’essor du pays, un armement plus moderne lui donne des velléités impérialistes. En 1874, c’est la conquête des Ryûkyû (Okinawa), en 1894, celle de la Corée, puis en 1895, celle de Formose (Taïwan). Cependant, son premier vrai coup d’éclat sera la victoire sur l’armée du tsar Nicolas II en 1904. En conséquence, dès 1905, le Japon contrôle une partie du continent : la Corée (avant son annexion en 1910), le Liadong, Sakhaline et reste présent en Mandchourie même s’il est censé l’avoir évacuée. Cette politique impérialiste et la course à l’armement qui en découle font la fortune des zaibatsu (grands groupes d’entreprises présents dans presque tous les secteurs de l’économie). Mais les victoires militaires donnent des ailes aux généraux qui se rêvent de plus en plus un destin politique entraînant, à la mort de l’Empereur en 1912, une lutte de pouvoir entre les libéraux et les militaires.

    ÈRE TAISHÔ (1912 À 1926)

    L’empereur Taishô est aussi faible de caractère qu’il a la santé fragile, un naturel qui manque de charisme et laisse le champ libre aux luttes de pouvoir. À ce petit jeu-là, les militaires vont sortir vainqueurs.

    En 1914, ces derniers verront une belle opportunité d’étendre l’hégémonie japonaise sur la région en se rangeant du côté de la Triple-Entente (France, Royaume-Uni, Russie). L’objectif est de s’emparer des positions allemandes en Asie. Le traité de Versailles en 1918 leur donnera satisfaction.

    Cependant, les victoires à l’extérieur ne calment pas les tensions de l’intérieur. De nombreuses émeutes éclatent notamment pour protester contre l’augmentation du prix du riz, l’aliment de base, mais aussi contre la politique militariste. En 1922, le parti communiste japonais est créé. Très puissant (c’est ce qui expliquera la volonté de le détruire dans les années 1960, voir ci-après), il organise de nombreuses grèves.

    Cette période de revendications est aussi celle des grandes migrations. Fuyant un avenir plutôt sombre, les paysans pauvres de Gifu, Okinawa ou Hiroshima émigrent en masse vers les États-Unis et l’Amérique du Sud (principalement le Pérou et le Brésil). Ce flot d’immigrants ne sera interrompu que par la Seconde Guerre mondiale.

    En 1921, l’empereur Taishô abdique au profit de son fils Hirohito, qui devient régent. Dans ce contexte particulièrement troublé a lieu le grand tremblement de terre de 1923. Tôkyô et Yokohama sont quasiment rayés de la carte. On estime à 150 000 le nombre de morts. Mais, aux victimes directes du séisme, il faut ajouter les victimes indirectes. Les jours qui ont suivi le tremblement de terre ont été l’occasion d’une véritable chasse aux Coréens et aux Chinois. Les communistes ne seront pas épargnés.

    La loi martiale est décrétée. L’ordre est progressivement rétabli. Les libéraux accèdent au pouvoir, le suffrage universel est instauré en 1925. Mais, après les guerres et les séismes, le pays est ruiné. Ce contexte est favorable à un retour des militaires. En 1926, l’empereur Taishô s’éteint, Hirohito devient alors l’empereur Shôwa.

    ÈRE SHÔWA (1926 À

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1