Hamish McRae: « La Russie perdra une partie de son territoire dans les prochaines années »
En 1994, le Britannique Hamish McRae publiait The World in 2020, envisageant les grandes tendances du monde de demain. Son exercice de prospective avait souvent touché juste sur le plan politique (le divorce entre l’UE et le Royaume-Uni) et économique (le monde est bien devenu plus prospère), mais avait raté l’ampleur de la révolution numérique. Aujourd’hui, le chroniqueur économique pour The Independent récidive avec The World in 2050 (Bloomsbury). Son tableau des trente prochaines années peut paraître sage et bien optimiste comparé aux prédictions d’un Yuval Noah Harari dans Homo Deus. Mais Hamish McRae fournit un cadre de réflexion raisonné et très pédagogique, loin des pythies en vogue. Entretien.
Commençons par le présent. Dans la lignée de Steven Pinker ou de Hans Rosling, vous estimez qu’en dépit de l’actualité ou de la crise écologique, il n’y avait jamais eu de meilleure période qu’aujourd’hui…
Présenter le monde qui nous entoure comme étant catastrophique est un discours en vogue. Il y a toujours eu des événements tragiques, y compris aujourd’hui. Pourtant, si vous regardez les données, la situation s’améliore dans de nombreux domaines. Comme le rappelle par exemple Hans Rosling dans son essai posthume , la part des personnes vivant dans l’extrême pauvreté a diminué de près de moitié en vingt ans. Au niveau mondial, l’espérance de vie se situe maintenant à 72 ans.
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