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Bouchard d'Orléans à aujourd'hui: Un voyage de 1500 ans
Bouchard d'Orléans à aujourd'hui: Un voyage de 1500 ans
Bouchard d'Orléans à aujourd'hui: Un voyage de 1500 ans
Livre électronique299 pages3 heures

Bouchard d'Orléans à aujourd'hui: Un voyage de 1500 ans

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À propos de ce livre électronique

Ce que je propose à mes lecteurs est un grand voyage dans le temps. Un retour sur notre histoire collective. De l’Empire romain, en passant par Charlemagne, Napoléon, la naissance des grandes couronnes d’Europe, et ce, jusqu’à notre établissement, ici même, en Amérique.

Nous retrouvons à travers ce périple, les membres de la famille Bouchard, non seulement comme témoins, mais bien comme acteurs au travers de ces grandes dynasties, telles que la dynastie des Bouchard de Souabe, de Vendôme et Montmorency.

Ce voyage se veut aussi une célébration de ce qui est beau et grand dans la vie ; un hommage à ces hommes et à ces femmes qui ont façonné ce que nous sommes devenus aujourd’hui.
LangueFrançais
Date de sortie21 oct. 2020
ISBN9782897753702
Bouchard d'Orléans à aujourd'hui: Un voyage de 1500 ans

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    Aperçu du livre

    Bouchard d'Orléans à aujourd'hui - Bouchard de Guyloué

    Préface

    Les premiers Bouchard, issus d’une des plus grandes et puissantes familles de la dynastie des Carolingiens, avec l’empereur Charlemagne à sa tête, suivi des seigneurs et vicomtes d’Orléans et de leurs descendants ; les Bouchard de Souabe, de Vendôme et de Montmorency, sont à l’origine d’une des plus grandes et illustres familles nobles de l’histoire.

    Elle a donné à la France six connétables, douze maréchaux, quatre amiraux, un cardinal, bon nombre de seigneurs, d’empereurs, de saints, de princes et de pairs. Au Québec, son premier évêque et vice-roi, un intendant, un gouverneur, un premier ministre, huit chevaliers, membre de l’ordre national du Québec, et aussi, bon nombre d’hommes et de femmes politiques et d’artisans. En 1993, c’est même un astéroïde, qui est honoré du nom. Elle a façonné le monde tel qu’il est aujourd’hui. Les couronnes du monde entier, non seulement la France, mais aussi, l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Irlande, l’Italie, l’Espagne, le Luxembourg, Monaco, la Norvège, le Royaume-Uni, la Roumanie, la Suède et la Suisse, sans oublier le Canada et les États-Unis, qui sont, eux aussi, enfants issus de cette incroyable famille qui est la nôtre, Bouchard.

    Avant-propos

    La première mention du nom Bouchard apparaît en 498, au baptême de Clovis, roi des francs, rendu nécessaire pour son couronnement. Cet évènement n’est pas arrivé par hasard. Cascades d’évènements, et ce, bien des générations auparavant. Prenons le temps de retourner en arrière pour savourer tout cet historique riche en évènements aussi incroyables d’une génération à l’autre. Retrouvons-nous en 363, un peu au nord de la Germanie, avec Teutomer, notre premier artisan.

    Bouchard de Guyloué

    Chapitre un

    Les chefs francs

    À cette époque, le royaume des Francs n’est encore qu’une province romaine sous la gouverne de l’empereur Julien. C’est ici que notre histoire prend forme. À cette époque, un peuple échappe au contrôle de l’empire au nord du Rhin. Il s’agit de la Ligue franque, à l’origine composée des peuples chamaves et saliens. Au troisième siècle, le nom du territoire d’un nouveau peuple apparaît : il s’agit de Francia, qui est la forme du mot latin Franko, terme que ces derniers donnaient à leur domaine. Plus tard, Francie, qui, désignait la confédération des peuples germaniques, et avec le temps, franc désignera donc l’homme libre !

    Vers 363, sous le commandement de l’empereur Julien, naît en Germanie inférieure un garçon du nom de Teutomer, futur général franc et officier des gardes de Rome. Il se distinguera de ses germains et deviendra à la fois, consul pour Rome et roi des Chamaves en 384. Il sera connu sous le nom de Teutomer De Toxandrie. Sa femme Bauto et lui auront un fils, Richomer, mieux connu par les Romains sous le nom de Flavius Richomeres.

    2e génération : Richomer, dit Flavius Richomeres

    (335-393)

    Fils de Teutomer et Bauto, il est le général franc, officier des gardes, consul de Rome, chef des francs saliens et il est aussi comte des domestiques, c’est-à-dire, chef d’une tribu ou d’une province répondant directement à l’empereur et maître de la milice.

    Il prend pour épouse Asylla, la fille du sénateur Asyllius de Toxandrie, né en 330 à Sachsen (Saxe), en Allemagne.

    Il est aussi l’oncle du légendaire Arbogast qui est, à cette époque, général de Rome.

    En 378, l’empereur Gratien perd au combat contre Richomer à la bataille d’Andrinople du 9 août de la même année et à la suite de cette victoire, Rome le nomme maître de la milice pour l’Orient en 383. L’année suivante, il sera promu consul pour Rome.

    3e génération : Théodomir (  -428)

    Fils de Richomer et Asylla, il épouse Blésinde de Cologne, la fille de Chlogio Ier, roi de Cologne et roi des francs rhénans d’Allemanie et général franc au service de Rome. Tout comme son père, il sera aussi nommé consul au service de Rome.

    Théodomir est à la fois Rex, c’est-à-dire, roi des francs et consul pour Rome. En 428, sa mère, Asylla, et lui seront égorgés par les Romains sous la gouverne de l’empereur Honorius pour avoir soutenu l’empereur précédent, Constantin III, et cela, bien des années auparavant. Heureusement, ce dernier eut le temps de laisser un fils, Clodion.

    Dynastie des Mérovingiens (Francs saliens)

    4e génération : Clodion le chevelu (390-450)

    Roi des francs saliens, de Tournai et gouverneur de la Belgique-Seconde.

    Fils de Théodomir, il épouse Hildegonde de Cologne (395-450), fille d’Hildegonde de Toxandrie, princesse lombarde. Roi des Francs saliens en 400. Installé dans son château au nord du Rhin, il est le plus ancien roi de la dynastie des Mérovingiens.

    Au Ve siècle, Clodion s’avance dans les territoires romains et conquerra l’Artois dans le nord et la région du Cambrésis, elle, plus au sud. Il meurt après vingt ans de règne et comme le veut la tradition franque, c’est son premier fils, Mérovée, qui héritera du pays de Tournai, son deuxième fils, Cambrai, tandis que le petit dernier héritera du royaume de Tongres. Il est reconnu que l’ensemble de cette région deviendra le berceau du futur royaume de France.

    L’histoire raconte que l’épouse de Clodion était si séduisante, que par un doux soir d’été, lorsqu’elle prenait son bain dans la mer, un dieu, incapable de résister à tant de beauté, s’unit à elle, et de cette union naquit leur fils, Mérovée, héros de la dynastie franque. Le dieu en question était une Bistea Neptuni, un Quinotaure ; mi-homme, mi-dieu venant des profondeurs aquatiques et pourvu de longues cornes. C’est ainsi qu’est arrivé leur fils, Mérovée, mi-homme et mi-dieu à son tour…

    5e génération : Mérovée (412-457)

    Roi des francs saliens de 447 à 457. Roi de Tournai et gouverneur de la Belgique-Seconde.

    Fils de Clodion le chevelu et marié à Clodeswinthe de Francie (418-449). Combattant réputé, Mérovée a donné son nom à la dynastie des Mérovingiens et les rois, eux, se glorifièrent d’être de sa lignée. L’histoire raconte que ses membres étaient immortels et qu’ils avaient de grands pouvoirs. Longtemps, ces derniers ont été considérés comme des dieux ou demi-dieux que les francs honoraient avant leur conversion au christianisme. Mérovée se serait établi dans la ville de Tournai en Belgique-Seconde. Il eut un fils, Childéric. C’est entouré des siens qu’il serait décédé dans son château en 457. Parmi les francs servant l’empire depuis la fin du IIIe siècle, Mérovée, ancêtre légendaire et quasi divin, est, selon la tradition germanique, la principale source de légitimité de ce souverain et de ses descendants.

    6e génération : Childéric Ier (435-481)

    Roi des Francs saliens, de Tournai et gouverneur de la Belgique-Seconde.

    Fils de Mérovée, il prend pour épouse une certaine Basine de Thuringe, qui contrôlait déjà une région appelée État libre ou Freistaat Thüringen, en allemand. Étant donné que franc signifie homme libre, il est tout à fait normal qu’il soit originaire de cette région ! Basine, qui est d’abord princesse, deviendra la reine des Francs saliens en 457. Les sources définissent Childéric, à la fois comme roi des Francs et comme gouverneur romain de la province de la Belgique-Seconde. C’est l’exemple par excellence d’un roi franc ayant réussi à établir une société composée des peuples germano-romains et d’autres tribus, elles, originaires du Danube. La région deviendra peu à peu en un véritable État, mais les conquêtes des autres régions se voient nécessaires pour permettre à Childéric d’asseoir son autorité sur l’ensemble de la vallée de la Loire. De ce fait même, Childéric joue alors un rôle majeur en arrêtant l’invasion des troupes ennemies durant la bataille d’Orléans en 463, première pierre de ce qui deviendra, la Maison d’Orléans. Cette dernière tire son nom de l’apanage du duché d’Orléans, qui désigne les quatre branches de la maison royale de France, soit les deux branches des Valois et les deux des Bourbon.

    Dynastie des Mérovingiens (Francs)

    1re génération : Clovis Ier le Grand (465-511)

    Roi de tous les Francs en 481 et premier Bouchard !

    Fils de Childéric Ier et de Basine de Thuringe. Voici celui que nous attendions tant.

    Nous sommes à Reims, en 498, Clovis est le brillant chef militaire, et acteur de la grande bataille de Vouillé, qui opposait son royaume contre celui des Wisigoths venus du sud. Vainqueur, il doit être couronné roi de tous les francs, mais il y a un problème : Clovis n’est pas chrétien, donc, il ne peut être consacré roi sans avoir reçu le sacrement du baptême. C’est ainsi qu’il fut baptisé, Bouchard, lors de son couronnement à Reims, en 498. Ce fut également le baptême pour sa sœur et pour plus de 3000 de ses fidèles soldats.

    À la suite d’un premier mariage avec une princesse franque, Clovis prend pour seconde épouse une certaine Clotilde, une princesse burgonde, fille de Chilpéric II, donc sa cousine et aussi la petite fille du roi Gondioc de Burgondie, dont l’histoire de sa mort et de sa famille est plutôt tragique. Gondioc, roi des Burgondes, avait eu quatre fils : Gondebaud, Godégisèle, Chilpéric et le cadet, Gondemar. Le premier égorgea Chilpéric, son frère, et noya son épouse en lui attachant une pierre au cou et en la balançant dans la rivière. Comble de malheur, leur oncle égorgea aussi les fils de ce dernier et les deux filles furent envoyées à l’exil ; l’aînée prit le chemin du couvent et la plus jeune est notre chère Clotilde. Or, comme Clovis gardait un contact constant avec la Bourgogne, la jeune Clotilde fut aperçue par ses ambassadeurs ; ils avaient remarqué son incroyable beauté et sa sagesse. De plus, elle était issue de sang royal. Les ambassadeurs firent part de la jeune fille à Clovis. Sans tarder, celui-ci renvoya ces hommes pour la demander en mariage. Le tuteur de Clotilde, incapable de refuser la demande au roi, eut le cœur brisé de remettre la pauvre fille aux mains de ces hommes, qui la ramenèrent au roi. Quand Clovis l’aperçut, il fut rempli d’un grand bonheur et l’a prise pour épouse, et ce, même s’il avait déjà une femme, dont l’histoire n’a pas retenu le nom, et un premier fils, nommé Thierry. (Grégoire de Tours, Historia Francorum, livre II, paragraphe XXVIII, traduction Robert Latouche, Les Classiques de l’histoire de France au Moyen Âge, volume 27, p. 116-117, in La Bourgogne au Moyen Âge, Académie de Dijon, Centre régional de recherche et de documentation pédagogique, Dijon, 1972.)

    Clotilde reçut à la cour de Gondebaud une éducation très soignée et chrétienne. Après le décès de Clovis en 511, à Paris, dont il avait fait la nouvelle capitale de son royaume, la très pieuse, Clotilde se retira à l’abbaye de Saint-Martin-de-Tours, où elle y mourut le 3 juin 545. Elle y sera enterrée au côté de Clovis. Avec le temps, elle sera connue sous le nom de Sainte-Clotilde (475-545). Elle est la sainte patronne de l’Aviation légère de l’Armée de terre. On lui reconnaît la conversion de Clovis et de sa sœur et aussi la victoire de Clovis à Tolbiac. Clovis et Clotilde seront inhumés à Sainte-Geneviève-de-Paris, Abbaye qu’ils avaient fondée en 502. Notez que ces murs abritent aujourd’hui, l’actuel lycée, Henri-IV.

    (Photo ; Collection Bouchard de Guyloué, 2014)

    Premier roi de tous les Francs, Clovis est considéré dans l’histoire comme l’un des personnages historiques les plus importants ; la tradition républicaine reconnaît en lui le premier roi de ce qui deviendra la France. La tradition royale voit en lui le premier roi chrétien et les généalogistes voient en lui le premier Bouchard.

    Parmi son héritage, on trouve la construction de ce qui deviendra la Cathédrale de Strasbourg, en Alsace.

    Ainsi, après sa victoire contre les Germains, Clovis se mit à prier pour remercier Dieu de sa grande victoire. À ce moment, son épouse, Clotilde, lui fit remarquer qu’elle avait plutôt prié pour l’intercession de sa mère, soit la vierge Marie.

    C’est alors qu’il ordonna, en 504, la construction d’une cathédrale, connue sous le nom de « L’Assomption de la Vierge ». Avec le temps, plusieurs modifications furent apportées à la cathédrale. Incontestablement, le plus grand chef-d’œuvre de l’art gothique, avec une hauteur culminant à 142 m, elle sera le plus haut monument du monde jusqu’au 19e siècle. La cathédrale Notre-Dame de Strasbourg fête aujourd’hui ses 1000 ans ! Strasbourg est aussi la région d’origine de la famille Lessard, ma famille maternelle. Tantôt allemande, tantôt française, c’est après la guerre de 1870-1871, que l’Alsace fut donnée à l’Allemagne, qui l’occupa jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, en 1918, après quoi elle revint sous le pavillon français. Quant à mes origines maternelles (elles remontent à Johann Zacharias [Jean-Georges] Ziliac, de la Principauté d’Anhalt-Zerbst, plus à l’est en sol allemand.)

    Clovis est non seulement le premier Bouchard, mais c’est à lui qu’on reconnaît la tradition du Fleur de Lys, qui est associé au fait de la noblesse française.

    1) Cathédrale de Strasbourg

    (2) Façade de la cathédrale

    (3) Vue de Strasbourg du haut de la cathédrale.

    (Crédit photo : Collection Bouchard de Guyloué, 2013)

    Effectivement, quelques jours précédant la grande cérémonie du baptême et de son couronnement, alors qu’il se promenait dans les jardins de la cour, il eut une apparition, une rencontre, où une gerbe de fleurs lui fut offerte.

    Les fleurs étaient de magnifiques fleurs de Lys, d’un blanc impeccable, et l’histoire raconte que celui qui lui avait offert ce cadeau n’était nul autre que notre seigneur, le Christ lui-même ! Depuis ce temps, tous les royaux de France ont perpétué la tradition de la fleur de Lys en mémoire de cette rencontre extraordinaire ! Question ? Le symbole du Fleur de Lys, est-il représentatif du christianisme, de la noblesse française ou celui de la famille Bouchard ?

    2e génération : Clotaire Ier (498-561)

    La Dynastie des rois mérovingiens, avec à sa base Clovis, nous laissa comme héritier, Clotaire Ier, le grand-père du bon roi Dagobert. De la deuxième génération, il est à la fois roi des francs et roi de Soissons de 558 à 561, de Metz, d’Orléans, de Reims et de Burgondie de 534 à 558. Ce dernier incarnait vraiment le pire, pour ne pas dire le diable en personne, et ce, même s’il était entouré de saints ! Troisième garçon, il était prêt à tout pour se rendre sur le trône. L’Histoire raconte qu’il est censé avoir tué ses deux frères et leurs fils pour y parvenir. Parlons d’une de ses nombreuses épouses, il en a eu six en tout, dont Waldrade de Landen, une princesse lombarde, la mère de nos aïeux.

    Il serait injuste de continuer sans prendre un peu de temps pour parler d’une de ses épouses, Radegonde, la troisième épouse, qui a vécu l’enfer auprès de Clotaire, au point d’en devenir une sainte ! Radegonde (519-587) était la fille de Berthaire, le roi de Tongres, en Thuringe. Lorsque Berthaire fut tué par son propre frère, soutenu des rois francs Théodoric et Clotaire Ier, les deux enfants, qu’on avait épargnés, se retrouvèrent, dans le partage des lots de Clotaire : Radegonde, âgée de huit ans, et son frère, qui en avait dix.

    La pauvre enfant se vit destinée à devenir la femme du meurtrier de sa famille. Elle fut élevée à la cour royale du Vermandois et reçut une brillante éducation. Instruite et très chrétienne, cette ferveur pour les saintes Écritures était pour elle, sa seule forme de distraction, qui l’aidait à oublier ses malheurs et, ainsi, à fuir le souvenir de ces massacres qui la hantait sans cesse. L’idée d’être l’épouse de cet homme lui était aussi insupportable ! Malgré tout cela, elle fut une bonne épouse, et elle avait su

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