Les évadés de la montagne de glace

Par Gareth P. Jones

Grandmaître Seuloeil a été ENLEVÉ par les copains du maître de piste et emmené dans une FORTERESSE DE GLACE. Les suricates sont à leurs TROUSSES, mais ils ne savent pas que leur ennemi juré a signé un pacte avec une ARMÉE ANTARCTIQUE pour leur réserver un accueil GLACIAL. Pourront-ils retrouver Grandmaître avant que la piste se REFROIDISSE ?
Il est temps pour les suricates ninja de passer à l’action !

• Langue: Français
• Éditeur: Éditions AdA
• Date de sortie: 25 sept. 2015
• ISBN: 9782897526764

Aperçu du livre

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La réunion des grands maîtres

Le pilote du bimoteur observait la cordillère des Andes du Chili du haut de son avion. Et même dans la lueur faiblissante du crépuscule, il pouvait voir jusqu’à l’extrémité sud de l’Amérique du Sud.

Cependant, il ne vit pas les cinq petits passagers clandestins à fourrure qui sautèrent de son avion avec leurs parachutes. Chuck Écrasecobra, Donnie Poingsdedragon, Jet Piedvif et Bruce Marteau-Pilon utilisaient tous des parachutes conçus par Donnie, avec des manettes de chaque côté qui leur permettaient de les diriger. C’est Bruce qui avait le plus de difficulté à manœuvrer le sien, puisqu’il portait, bien attaché sur son dos, leur vieux mentor, Grandmaître Seulœil.

— Quel endroit visons-nous ? cria Jet en tirant sur la manette droite pour décrire une grande boucle devant les autres.

— Le sol, lui dit Donnie avec un petit air sarcastique.

— Nous voulons aller à l’Académie des vénérés grands maîtres, pour la réunion des anciens de l’école de Grandmaître Seulœil, cria Chuck pour couvrir le bruit du vent qui leur fouettait les oreilles.

— Êtes-vous vraiment allé à l’école là-bas, Grandmaître ? demanda Bruce.

Grandmaître Seulœil hocha la tête.

— Il me semble que c’est très loin pour que quelqu’un parte de notre désert rouge afin de s’y rendre chaque jour, dit Bruce.

— Bruce, les étudiants qui fréquentent l’AVGM vivent sur place, dit Chuck.

— Alors, où est cet endroit, Grandmaître ? demanda Bruce. Je ne le vois pas encore.

— J’ai bien peur de ne pas le voir non plus, répondit Seulœil.

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— Bruce, n’oublie pas que la vue de Grandmaître Seulœil n’est pas aussi bonne que la tienne, lui fit remarquer Chuck.

— Ce n’est pas ça, dit Seulœil. C’est parce que j’ai fermé les yeux depuis que nous avons sauté de l’avion. Si les suricates avaient été destinés à voir le monde depuis de telles hauteurs, ils auraient des ailes.

— Mon grand-papa avait des ailes, dit Bruce.

— Non, il n’en avait pas, dit Donnie en poussant un soupir.

— Si, il en avait. Je ne les ai jamais vues moi-même, mais je me souviens que ma mère ne voulait pas le voir dans notre terrier parce qu’il faisait trop de vent.

— Je crois qu’elle devait parler de vents¹ au pluriel, dit Jet.

— Oh ! Bien sûr, maintenant que tu le dis, c’est plus logique comme ça, admit Bruce.

— Suivez-moi, dit Chuck en tirant sur les manettes et en visant un endroit près du sommet d’une colline.

Quelques instants avant de toucher le sol, il relâcha le parachute et atterrit en faisant une roulade.

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Les autres l’imitèrent, sauf Bruce, qui absorba le coup de l’atterrissage sur ses genoux pour éviter d’aplatir Grandmaître Seulœil comme une crêpe. Devant eux, ils trouvèrent deux grandes barrières de bois. Une longue corde dorée pendait d’un côté.

— Ah ! Ça me rappelle des souvenirs, dit Grandmaître Seulœil lorsque Bruce le déposa sur le sol. Voulez-vous m’accorder un moment avant que nous poursuivions ?

— Vous avez besoin de temps pour réfléchir à tout ce qui s’est passé depuis la dernière fois que vous étiez ici ? demanda Chuck.

— Non, j’ai bu pas mal de thé pendant que nous attendions que l’avion décolle, et je dois aller au petit coin, rétorqua Grandmaître Seulœil.

Jet gloussa, et le grand maître disparut derrière un buisson.

— Bruce, jette un œil sur lui, dit Chuck.

— Quoi ? Tu veux que je le surveille pendant qu’il va aux toilettes ? s’exclama Bruce.

— Oui. La dernière fois qu’il y est allé, nous l’avons perdu pendant une heure, répondit Chuck.

— Ne t’inquiète pas, répondit