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Le Château Des Véraliens
Le Château Des Véraliens
Le Château Des Véraliens
Livre électronique171 pages2 heures

Le Château Des Véraliens

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À propos de ce livre électronique

Afin d'asseoir leur domination sur les humains, les Véralien utilisent une technologie avancée pour capter les âmes au moment de la mort de chaque individu. L'âme défunte est ensuite passée par une machine à oubli qui efface sa mémoire, la barde de liens hypnotiques puis l'introduit dans un robot pour des travaux subalternes ou comme garde pour chasser les humains réfractaires.
C'est dans le Château central, siège des Véraliens, que se réveille Rony et qu'il s'évade.
Les Véraliens vont alors déployer toutes leurs meutes pour le re-capturer.

LangueFrançais
ÉditeurPatrick Huet
Date de sortie8 févr. 2020
ISBN9780463061114
Le Château Des Véraliens
Auteur

Patrick Huet

Patrick Huet est l'auteur d'un nombre considérable d'ouvrages. Des romans, souvent dans le domaine de l'aventure et de "l'Héroic Fantasy". Mais aussi des contes pour enfants, des recueils de poésie, des documentaires, des essais et des livres de voyage. Il est connu pour avoir longé entièrement à pied le Rhône, la Saône et la Seine depuis leur source jusqu'à leur embouchure. Ce qui donna lieu à la publication d'ouvrages comme "Le Rhône à pied du glacier à la mer" ou "La Seine à pied de la source à la mer". De même, il fit la Une des médias après avoir composé un poème acrostiche d'un kilomètre de long, à l'origine sur un rouleau de tissu, et désormais disponible dans un livre "Des parcelles d'espoir à l'écho de ce monde". Pour les enfants, vous découvrirez avec plaisir les aventures de Clémentine la petite savante, de Tomy le petit magicien, ou encore les aventures d'Archibald le grillon dans le livre "A la recherche du pays des tortues jaunes".

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    Le Château Des Véraliens - Patrick Huet

    Le Château Des Véraliens

    Author : Patrick Huet

    Copyright

    © Patrick Huet 2019

    All rights reserved.

    Author  : Patrick Huet 73, rue Duquesne 69006 Lyon Tel. (33) 04 78 03 22 36.

    The cover is a composition of Patrick Huet, and Darksouls1/Enrique Meseguer the author of the photo.

    Ce roman est écrit en français.

    Il s'agit d'un roman de science-fiction.

    Published by : Smashwords edition – The 8th of february 2020

    This e-book is licensed for your personnal enjoyment. It may not be re-sold or given away to other people. If you like to share it with another person, please purchase an additional copy for each person you share it with. Thank you for respecting the work of the author.

    Tous droits de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays.

    Reproduction même partielle interdite.

    Other ebooks : www.smashwords.com/profile/view/patrick

    Note de l'auteur : ce roman comporte 10 chapitres.

    CHAPITRE 1 - L'ÉVASION

    Le monde n'était qu'un vaste cocon de ouate sombre. Le temps n'existait pas, non plus que les pensées ou les émotions. Un grondement déchira soudain le silence floconneux. On le secouait, le ballottait. L'univers entier semblait atteint de folie.

    Puis les brumes opaques s'éclaircirent et un visage féminin aux traits fins se dessina de plus en plus nettement. Ses yeux noirs jetaient des éclairs sur ses pommettes d'une douceur de neige qu'encadraient de très longs cheveux bruns.

    Elle prononça des mots qu'il ne comprit que bien après qu'ils eurent été formulés.

    — Dieu merci, il est éveillé !

    Une autre voix, plus sèche, avait répondu.

    — Ne perdons pas de temps, il faut partir.

    C'est alors qu'il prit conscience de l'homme à la tignasse noire qui le soutenait par le bras droit. Plus petit que la fille, yeux marron et teint bistre, sa minceur était trompeuse. L'on voyait saillir par moments ses pectoraux sous sa tunique grise. Il le maintenait sans effort et le poussa vers une fenêtre.

    La fille lui prit le menton dans ses mains et le tourna vers elle. Ses doigts avaient la chaleur du velours et ses traits la grâce des elfes. Des images fugaces affluèrent à sa mémoire pour disparaître sans qu'il ait eu le temps de les enregistrer.

    — Nous devons quitter le Château, lui dit-elle d'une voix si douce qu'il faillit chavirer. Suis-nous sans bruit et fais exactement ce que Chico et moi te dirons.

    Chico ne pouvait être que le petit homme noirâtre. Il aurait voulu demander à la fille son nom à elle. Ses lèvres ne surent comment s'y prendre. Peu importe, d’ailleurs, qui elle était, ni même qui il était et où il se trouvait, il resterait près d'elle quoi qu'il arrive. Où qu'elle aille, il l'accompagnerait. Rien d'autre n'existait en dehors de ce teint d'opaline et de ces yeux noirs.

    Chico regarda par la fenêtre.

    — La voie est libre, c’est le moment d’y aller.

    — Très bien ! répondit la fille.

    Elle ouvrit sa tunique de même facture que celle de Chico. Sur une chemise blanche, un cordon bleu soutenait un pendentif - bleu également, quoique translucide - en forme de « T » renversé. Elle le souleva et l'introduisit dans un orifice à mi-hauteur dans la porte. Il n'avait pas remarqué cette ouverture jusqu'à présent et compris rapidement que le pendentif était une clef. La serrure émit un léger déclic lorsque la fille tourna la clef, puis la porte s'ouvrit. Chico le poussa vers la sortie. Il ne résista pas, cette idée ne lui était d’ailleurs pas venue à l'esprit. Un flot de vert le submergea. Une pelouse déroulait son tapis de jade sur cinq mètres. Au-delà, de grands arbres ployaient leurs longues branches presque au niveau du sol. Une allée de sable blanc partait du seuil en ligne droite sur deux mètres, puis se divisait en deux rameaux latéraux pour contourner le Château.

    — Le sable est trop blanc, observa la fille, ces reflets argentés ne sont pas naturels.

    — Que crois-tu que c'est ?

    — Un détecteur de fantômes ! Dès que nous poserons le pied dessus, ce sera le branle-bas de combat dans le Château. Nous serons assaillis et submergés en quelques instants.

    La réflexion de la fille mit un certain temps avant d'atteindre ses centres nerveux. Quand il en réalisa pleinement le sens, il était sur la pelouse derrière elle. Chico fermait leur cordée. Ce dernier lui avait demandé s'il pouvait marcher seul, il avait hoché la tête.

    — Tu vas donc suivre Raëlle et accomplir exactement les mêmes gestes. Ne t'écarte pas de sa route et mets ton pied là où elle aura posé le sien. L'endroit est truffé de détecteurs.

    Il avait agi comme Chico le lui avait recommandé. Raëlle avait sauté sur le gazon, contourné l'allée piégée, puis s'était dirigée droit sur les arbres. Ce n'est que parvenu aux premières ramures qu'il stoppa brusquement.

    Chico qui venait par-derrière le bouscula par mégarde.

    — Qu'y a-t-il ? chuchota l'homme brun. Quelque chose ne va pas ?

    Ses mâchoires se contractèrent dans un immense effort pour remuer ses lèvres. Une voix rauque, malaisée - et qu'il ne reconnut pas - demanda.

    — Détecteurs de fantômes ? Nous sommes des fantômes ?

    Une main chaude et douce prit la sienne.

    — Oui Rony, murmura près de son oreille la jeune femme brune, nous sommes des fantômes. Monte maintenant, ne restons pas à découvert.

    Il se laissa guider par Raëlle, sans guère s'étonner d'apprendre qu'il était un fantôme et que son nom était Rony. Un grand mur éleva bientôt sa muraille jaunâtre jusqu’à trois mètres au-dessus du sol.

    — Nous sommes à la limite du parc, observa Raëlle, la liberté nous attend de l'autre côté.

    — Pas encore, objecta Chico, regarde !

    Il montrait du doigt le mur. Une fine ligne argentée courait le long du sommet et plusieurs autres sur la paroi.

    — Des détecteurs, commenta Raëlle. Le rempart en est couvert.

    — Et pour corser le tout, la pierre est lisse, sans aucune aspérité pour nous permettre de grimper.

    — Nous avons encore une solution, grimper aux arbres et sauter.

    — Tu crois que c'est faisable ? Insista Chico sceptique.

    — Nous sommes acrobates, non ? Pour un individu ordinaire, ce serait impossible. Pas pour nous.

    — C’est à lui que je pensais, pas à nous.

    D'un mouvement du menton, il désigna Rony.

    — Y arrivera-t-il ?

    Raëlle examina attentivement l'homme brun et mince, un peu plus grand qu'elle. Les yeux noisette, jusqu'alors plongés dans les brumes de l'inconscience, avaient recouvré leur vivacité. Elle se tourna vers Chico et répondit.

    — Il y parviendra. Il a déjà récupéré sa forme physique. Les souvenirs ne lui seront pas nécessaires. Il n'aura qu'à prendre exemple sur nous.

    Elle saisit à nouveau Rony par la main et tendrement lui demanda.

    — Tu comprends ce que nous disons, n'est-ce pas ?

    — Oui.

    — Ne te fais surtout pas de souci, même si tu ignores pourquoi nous nous évadons. Quand nous serons en sécurité, loin d'ici, je te raconterai notre histoire.

    — Je ne m'inquiète pas, Raëlle. Je te suis, réussit-il à articuler plus aisément cette fois-ci.

    Une minute plus tard, ils se trouvèrent sur la branche maîtresse d'un vieux chêne. Elle dominait le mur de cinquante centimètres, tout en en étant éloignée de deux mètres cinquante. Une distance respectable et un saut particulièrement difficile à effectuer depuis une assise instable. Tel était le cheminement des pensées de Chico en sentant l'arbre vibrer sous leur poids. Toutefois, ainsi que l'avait précisé Raëlle, ils étaient acrobates et habitués aux mouvements les plus pénibles dans les positions les plus incongrues. Mais Rony ?

    Agrippé au fût de l'arbre, ce dernier arborait un air perplexe. La voix lui revenant rapidement à mesure qu'il respirait et entendait la conversation de ses compagnons, il finit par observer.

    — Comment avons-nous pu marcher et grimper sur ce chêne ? Les fantômes n'appartiennent pas à l'univers physique, ils traversent la matière sans la toucher. Alors, puisque nous sommes des fantômes, comment cela est-il possible ?

    Raëlle demeura interdite une fraction de seconde puis déclara.

    — Nous t'expliquerons cela plus tard, nous n'en avons pas le temps pour l'instant... Chico ne saute pas encore ! Nous devons nous assurer auparavant qu'aucun garde ne chemine dans les environs.

    Chacun examina studieusement les alentours. Aucun guetteur ne se manifestait. L'allée de sable blanc se jetait dans une autre, beaucoup plus large, qui s’étirait du hall d'entrée monumental du Château jusqu'à la grille barrant l'accès au domaine. Les ramures des arbres leur en cachaient la presque totalité, ce dont ils ne se plaignaient guère. À l'abri des regards, ils scrutèrent à leur aise le parc et ses dépendances. Pour la première fois, Rony eut une vision globale du Château. Il était massif, muni de tourelles et dégageait une impression d’agressivité. Une tour rectangulaire au toit en terrasse dressait sa masse sombre au milieu de la forteresse de pierre.

    Un grand panneau noir, fixé à un poteau se dressait près de l'allée centrale. Des lettres dorées y scintillaient, visibles de loin.

    À TOUTES LES UNITÉS,

    RECHERCHE FUGITIF : CASSIUS.

    Suivait une photo que Rony ne distinguait pas.

    — Qui est-ce ? demanda-t-il.

    — Cassius était un de leurs prisonniers, ancien hercule au cirque Biboléum. Ils l'ont eu à sa mort. Par chance, il a réussi à déjouer leur plan et à s’enfuir. Son nom est affiché pour aiguillonner les Véraliens et leurs gardes. Leur priorité est de l’appréhender coûte que coûte.

    — S'il a réussi, nous le pouvons également ! renchérit Chico. Nous n'avons personne à l’horizon, c'est le moment.

    Il marcha en écartant les bras jusqu'au milieu de la branche, prit son élan et sauta. La branche se courba et tangua lorsqu'il se projeta en avant. Raëlle et Rony se cramponnèrent au fût. Chico était de l'autre côté du mur. Quand le balancement fut tolérable, Raëlle s'adressa à son compagnon.

    — Observe chacun de mes gestes et fais exactement la même chose que moi. N'oublie pas que tu es acrobate. Tu ne t'en rappelles plus, mais ton corps, lui, s'en souvient. Laisse-le agir et tout se passera bien. Et maintenant, regarde !

    Elle s'avança à son tour, plia les genoux et se propulsa avec une grâce féline. Elle atterrit souplement à côté de Chico.

    — À toi ! souffla Raëlle.

    Du pied, Rony stabilisa son assise, comme il avait vu la jeune femme le faire. Tout en s'accrochant aux feuilles d'un rameau secondaire, il marcha à petits pas, les pieds de travers, sur la branche maîtresse. Le visage de Raëlle s'effaça soudain. Les ténèbres l'environnèrent d'un seul coup et il sentit des centaines d'yeux attentifs suspendus à chacun de ses mouvements. Des respirations étouffées lui parvenaient. L'écorce sous ses doigts s'était transformée en une baguette ronde et lisse. Et loin, loin au-dessous de lui, une arène de sable ocre, vivement éclairée l'appelait. La piste d'un cirque !

    — Rony, Rony !

    Les ténèbres se dissipèrent, le halètement oppressé des spectateurs et l'arène de sable s'évanouirent. L'écorce dans ses paumes redevint de l'écorce.

    — Rony, ça va ?

    Le visage anxieux de Raëlle acheva de l'ancrer dans la réalité. Il esquissa un geste rapide pour la rassurer et bondit. Son corps retrouva d'instinct la position la plus efficace et accomplit un saut parfait. L'instant d'après, Raëlle le tenait serré contre elle. Ses lèvres touchaient presque les siennes, ébranlant le peu de certitude qu'il conservait au fond de lui. Chico le félicita et le tapa légèrement sur l'épaule.

    Sans trop comprendre la situation, Rony sourit à ces démonstrations d'amitié et, troublé par la proximité de Raëlle, s'appuya contre le mur. Sa main avait à peine effleuré le fil d'argent incrusté dans la pierre, qu'une sonnerie stridente s'éleva de tous les côtés à la fois. Un tohu-bohu de cris, de chocs de métal et de claquements divers s'ensuivit.

    — L'alarme ! s'écria Chico. L'alarme est donnée au Château. Ils seront là dans un moment, il faut fuir !

    Montrant l'exemple, il traversa en courant la route pavée.

    — Gagnons les bois, cria Raëlle par-dessus la sirène.

    Rony les suivit, honteux de sa propre maladresse. Il l'oublia aussitôt, l'heure n'était pas aux regrets. La forêt à deux cents mètres de là semblait hors d'atteinte. Il leur fallait pourtant la rejoindre et s'y mettre à l'abri. Leurs foulées s'allongèrent dans les herbes folles de la prairie. Chaque mètre couvert était un gage de plus vers la sécurité. La forêt était proche désormais. La sirène en s'arrêtant les fit se retourner. Des aboiements féroces remplacèrent l'alarme.

    — Les chiens, éructa Chico, ils vont envoyer les chiens !

    Une dizaine de gardes surgit à l'entrée. Leur apparence saisissait par leur étrangeté. De la tête aux pieds, on ne distinguait qu'une carapace de métal noir pareille à une armure enveloppant le corps. Par-dessus l’armure, ils arboraient tous un uniforme sombre qui soulignait néanmoins la ligne des bras, des têtes et des jambes. Ils brandissaient des fusils au canon allongé. Raëlle poussa Rony en avant et souffla.

    — Les crocs des chiens sont enduits d'un venin paralysant, ainsi que les flèches de leurs fusils. S'ils nous touchent, nous serons incapables d'esquisser le plus petit mouvement. Les Véraliens n'auront plus qu'à nous ramasser.

    Ils reprirent leur course rapide, Chico se retournant de temps à autre pour leur ordonner de sauter à droite ou à gauche. Des fléchettes se fichèrent à leurs pieds sans les atteindre. Les premiers arbres de la forêt les dérobèrent aux regards des gardes véraliens. Les aboiements indiquaient toutefois que leurs geôliers étaient toujours derrière eux.

    — Nous

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