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Bad Boys!: Collection new romance
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Livre électronique297 pages3 heures

Bad Boys!: Collection new romance

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À propos de ce livre électronique

Bad Boys !


Collection new romance: 3 livres!


Livre 1 : Ce n'était pas gagné d'avance


Je savais que nous avions tous les deux la reponse


Anna est une femme independante qui n’arrive pas a trouver de partenaire parmi les hommes qu’elle rencontre. Leo est en mode autodestructeur et se desespere de changer de destinee. Lorsqu’ils se rencontrent, cela fait des etincelles mais aucun des deux ne sait comment agir.


Pendant ce temps, la vie continue et tous les deux choisissent leur voie. Alors qu’ils passent plus de temps ensemble, ils commencent a se demander s’ils ne devraient pas etre ensemble apres tout.


Jusqu’a ce que le passe de Leo s’en mele et qu’Anna decide d’accepter une offre d’emploi qui l’eloignera de lui.
Est-ce qu’ils se rendront compte qu’ils sont faits l’un pour l’autre ? Ou bien decideront-ils de vivre l’un sans l’autre ?


Livre 2 : Quand Cupidon s'en mêle


Qui a dit que les homes étaient parfaits?


Gina est la dame d'honneur et elle est déterminée à faire en sorte que le mariage de sa meilleure amie se passe sans encombre. Tout se déroule suivant son plan et elle est convaincue qu'elle peut gérer ça sans soucis. Elle rencontre Alex, le témoin du marié et le coureur de jupons du coin. Il a la réputation de coucher avec chaque demoiselle d'honneur à chaque mariage. Gina sait qu'il ne risque pas d’arriver à se glisser sous sa jupe et elle n'est pas inquiète.


Lorsque Gina et Alex se retrouvent forcés d'être ensemble et que leur voiture tombe en panne, elle découvre un autre côté de lui. Elle commence alors à penser qu'il se peut qu’il ne soit pas si mauvais, qu'elle voudrait être avec un homme comme lui. Jusqu'à ce qu'elle découvre qu'il avait parié avec ses amis qu'il pourrait coucher avec elle. Elle est furieuse et les choses ont totalement déraillé au mariage. Gina perd sa meilleure amie et sa foi en les hommes.


Un geste romantique changera-t-il l’avis de Gina, ou allait-t-elle détester le seul homme qui l'ai posé et l’ai fait prendre conscience, pour toujours?


Livre 3 : Love Campaign


Lorsque Brisk Insurance a besoin d'une nouvelle campagne de marketing et qu'ils sélectionnent à la fois Wonderworks et Imagine Solutions pour proposer un projet pour le travail, Allie a la chance de montrer de quoi elle est capable. Elle doit faire face à Daniel Bowen, un Requin dans le monde du marketing, mais elle sait assez qu'il ne craint pas la saine émulsion que permet la compétition.


Jusqu'à ce qu'elle fasse sa connaissance et il n'est pas ce celui qu'elle s'attendait à rencontrer. Au lieu de garder ses distances et de se concentrer sur son travail, Allie passe de plus en plus de temps avec lui. Il semble que Daniel soit l'homme à même de changer son avis sur la façon de concilier vie privée et carrières.


Mais Daniel a des arrière-pensées, dommage. Ce qui la prend par surprise cependant, c'est le fait que le Casanova des temps modernes semble avoir développé des sentiments. De par la difficulté d'être dans deux camps opposés et le fait de faire des erreurs personnelles, ils apprennent tous deux à faire des choix. Mais en amour comme à la guerre tout les coups sont permis, n'est-ce pas? Ou seront-ils capable de faire de la place dans leurs petits mondes pour l'un et l'autre?

LangueFrançais
ÉditeurDAO Press
Date de sortie16 avr. 2019
Bad Boys!: Collection new romance

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    Aperçu du livre

    Bad Boys! - Liz Levoy

    Chapitre 1

    Léo

    J’appuyai de plus en plus fort sur l’accélérateur jusqu’à ce que la pédale touche le sol. Le panorama devint flou autour de la Corvette et l’adrénaline se mit à pomper dans mes veines, pareille à un orgasme du genre casse-cou. Je me trouvais dans une bulle et tout le paysage, le reste disparut : l’échec, la déception, la dure réalité.

    «Bon sang, Léo, ralentis. Je viens d’acheter cette auto.»

    Bien. Cam était avec moi. Je n’étais pas seul. Un instant, je m’étais permis de croire le contraire.

    «Tu ne vas jamais savoir si elle vaut vraiment ce que tu l’as payée si tu ne la pousses pas jusqu’à ce qu’elle te supplie d’arrêter.» J’effectuai un double embrayage et le moteur se mit à gronder. Bon dieu, ça c’était bien plus sexy qu’une femme.

    Cam se mit à sourire et malgré sa pâleur, il relaxa un peu. Oui, pour moi, tout tournait autour du sexe. Après tout, c’est ce qui faisait tourner le monde, non ? Le cul et l’arrogance. Voilà qui me résumait plutôt bien, les bons jours. Enfin, ceux où on me voyait.

    On n’avait pas besoin de savoir ce qui se passait en coulisses, ce qui était vrai et ce qui ne l’était pas. Cette vie-là n’était qu’illusions et moi j’étais la vedette du spectacle.

    «Cette reprise est dure», dis-je, en dérapant pour m’arrêter à un feu rouge rabat-joie sorti de nulle part. Je respirai fort comme si c’était moi qui avais physiquement créé la vitesse.

    «Je t’ai dit que c’était une gonzesse que tu n’oublierais jamais.»

    Cam me fit un clin d’œil et je hochai la tête. Le volant était lisse sous mes doigts, le siège en cuir souple sous mes jambes. Une gonzesse comme je les aimais.

    «On doit aller à la boîte ou on sera en retard», déclara Cam. Je réprimai un soupir. Je n’avais pas vraiment envie de mettre fin à cette virée. La vitesse, l’exaltation, le sentiment d’aller quelque part – quelque part loin d’ici, si Dieu le voulait, me donnaient envie de continuer. Mais je ralentis sur le bord de la route et fis demi-tour quand ce fut possible. J’accélérai de nouveau. Pourquoi ne pas profiter encore de cette belle dame tant que je pouvais. 

    Une fois que nous fûmes au centre-ville, je ne ralentis pas. J’aurais dû mais je ne le fis pas.

    «Si je prends un p.-v. pour excès de vitesse, je te l’envoie directement.»

    Et alors ? Ça valait le coup, me dis-je. Je dérapais dans les virages. Les piétons se figèrent et regardèrent – j’adore avoir un public – et je tirai sur le frein à main, pour déraper dans une place de parking juste devant la boîte.

    «Je ne te laisserai plus jamais conduire», déclara Cam.

    -Fais pas ta chochotte.» Mais lorsque je le regardai, il avait encore plus blêmi –preuve qu’il existe une couleur encore plus pâle que le blanc – et cette fois-ci, il n’y avait aucune trace d’humour dans sa voix.

    «Tu aurais pu la bousiller.» Il ouvrit la porte d’une main tremblante. Je haussai les épaules. Oui, j’aurais pu la bousiller. J’aurais pu la détruire, elle – et nous aussi – du coup. Mais bon, ça n’était pas arrivé.

    De toute façon, je m’en fichai. On était encore en vie et le problème avec la Corvette, c’est que notre virée était finie. Je sortis et fis le tour de la voiture. Les deux pneus gauches se trouvaient juste à l’extérieur de la ligne. Je ne m’étais donc pas bien garé d’un coup.

    «Ça ira bien», dis-je en tapotant le capot. Je cherchai mon paquet de cigarettes et en tirai une, la serrant entre mes lèvres tout en cherchant mon briquet.

    Cam roula les yeux et me frappa de l’épaule. «Tu es fou», me dit-il alors que nous marchions vers la porte de la boîte de nuit.

    Il ne savait vraiment pas à quel point.

    Chapitre 2

    Anna

    Le Café Coffee était connu pour son art du café au lait et c’était l’endroit le plus public auquel j’avais pensé pour rencontrer un étranger lors d’un rendez-vous avec un inconnu. 

    Comme ce soir.

    On s’est assis dans un box au fond –personnellement, je n’aurais pas choisi cet endroit-là. Bien sûr, ce n’était pas moi à moi de choisir. Il s’agit toujours de compromis, n’est-ce pas ? C’était la nature des relations. Abnégation et tout le tintouin.

    Pas que cette rencontre n’en prenne vraiment la direction.

    Victor ne correspondait pas vraiment à ma définition du Prince charmant. D’abord, il était arrivé en retard. Pour un premier rendez-vous – une première impression, en fait – ça démarrait mal. La ponctualité est un must de ma liste.

    «Que faites-vous exactement?», ai-je demandé.

    Victor regardait autour de la pièce comme s’il était intéressé par tous ceux qui se déplaçaient autour de nous, au lieu de la conversation. Il avait peut-être abandonné l’idée de cette soirée avant même moi.

    «Je fais de l’intérim.»

    Bien, prof intérimaire. Je me rappelais maintenant. Ça n’avait pas l’air très engagé.

    «Avez-vous déjà voulu enseigner à temps plein?»

    Victor secoua la tête et avala une gorgée de l’eau qu’il avait commandée. «Oh non ! Je ne veux pas dire intérimaire comme un remplaçant pour les autres. Je veux dire que je suis entre deux jusqu’à ce je trouve du travail.»

    Je clignai des yeux. «Vous ne travaillez pas?

    Il sourit. «C’est comme ça, je n’ai pas encore trouvé quelque chose qui me corresponde. Je travaille dans une école où ma mère est secrétaire. Elle a tiré certaines ficelles pour moi.»

    Je résistai à l’envie de plisser les paupières et de lui demander s’il plaisantait. Je n’allais pas être impolie. Tout le monde n’avait pas mon ambition.

    «Vous êtes bien un AP?, dit-il. C’est Natalie qui me l’a dit.»

    Je hochai la tête. C’était Natalie qui nous avait mis en relation et je commençai à me demander à quoi elle avait pensé.

    «Je suis l’assistante particulière d’un PDG d’une grosse société tout en étudiant la communication à temps partiel, avec l’idée de devenir PDG moi-même, un jour.»

    Il sourit, s’adossa à son siège et enfonça les mains dans les poches de son pantalon.

    «Un jour, quand vous serez grande.»

    Est-ce qu’il sapait mes espoirs et mes rêves comme si c’était quelque chose que je n’atteindrai jamais ?

    «Ça y est, je suis grande», dis-je froidement. Il haussa les épaules et jeta à nouveau un œil autour de la pièce. Je voulais lui dire de garder les yeux sur moi mais j’aurais donné l’impression d’être intéressée et à ce moment-là, je ne l’étais pas vraiment.

    Je pris le téléphone et regardai l’écran. À n’importe quel moment, Natalie ou Rachel allait appeler et ça me donnerait l’occasion de m’échapper. C’est ce qu’on faisait l’une pour l’autre. C’était un mal nécessaire.

    «Alors, que recherchez-vous chez un homme?», me demanda Victor, les yeux fixés sur les miens pour la première fois de la soirée. J’avalai ma salive.

    Ponctualité. Communication. Altruisme. Hygiène. Buts établis. Intérêt pour les plus petites choses de la vie aussi. Comment est-ce que j’allais annoncer à Victor que jusqu’à présent, il n’avait marqué qu’un gros zéro sur mon tableau ?

    «Eh bien, je…»

    Mon téléphone se mit à sonner et je l’empoignai.

    «Je dois répondre», murmurai-je et fronçai les sourcils en voyant le nom de Rachel apparaître comme si c’était inattendu. Je me tournai sur le côté et appuyai sur envoyer pour répondre.

    «Ça va?

    -Es-tu en train de mourir?, me demanda-t-elle.

    -Oh ! Mon dieu ! Es-tu blessée?»

    Elle émit un petit rire. «Bon. Eh bien, si tu veux t’échapper, on se voit chez Marquee.»

    Je voulais rouler les yeux quand elle mentionna l’endroit mais je déglutis avec difficulté et feignis l’inquiétude.

    «Ne bouge pas. J’arrive de suite.»

    Je raccrochai et regardai Victor.

    «Vraiment désolée mais je dois y aller.»

    Il leva les sourcils. «Alors, c’’est comme ça, hein ?»

    J’ignorai comment répondre à cela. Qu’allais-je dire – ouais, pardon, vous êtes le genre de type dont mes amis doivent me sauver ? Je déglutis de nouveau et cette fois, j’étais vraiment désespérée. Le pire après être coincé avec quelqu’un lors d’un rendez-vous arrangé par pitié était qu’il sache que vous vous enfuyez.

    «Mon amie a vraiment besoin de moi.»

    C’était un mensonge. À ce moment-là, c’était moi qui avais besoin d’elle. «Je suis vraiment désolée.» Cette partie-là était vraie.

    Victor hocha lentement la tête. «Je demande l’addition. On partage ?»

    Le moindre sentiment de culpabilité que je ressentais à l’idée de laisser tomber ce gars-là disparut. C’était le premier rendez-vous – et le seul, assurément – et il voulait que je partage l’addition avec lui ? La chevalerie avait-elle complètement disparu ou je me faisais des illusions sur le fait que l’amour coup de foudre qui laissait les genoux tremblants existait vraiment ?

    «Bien sûr», répondis-je froidement et mis de l’argent sur la table. J’ignorai à combien s’élevait l’addition et ça m’était égal. Je m’échappais et ça valait bien ce que je payais en plus.

    Je me levai et quittai la table sans me retourner.

    Je n’aimais pas aller à Marquee. Je n’aimais pas aller en boîte en règle générale mais cet endroit était un cloaque où les hommes cherchaient à coucher. C’était un endroit classe et il fallait bien s’habiller pour s’intégrer mais au fond, tout le monde voulait la même chose. Ce qu’ils faisaient une fois la porte fermée était tout aussi cru et peu raffiné qu’ailleurs au monde. Classe, argent, image … tout n’était qu’illusion.

    À la sortie du taxi devant la boîte, je fus enveloppée par l’atmosphère noctambule. Les gens se tenaient par petits groupes sur le trottoir autour de moi, l’air était rempli d’excitation et les possibilités de la nuit me laissaient un goût au fond de la gorge. Le son assourdi de la musique à l’intérieur du bâtiment créait un fonds sonore pour cette image où la fumée flottait dans l’air comme une arrière-pensée écœurante.

    «Anna !»

    Je me retournai en entendant mon prénom et repérai Rachel et Natalie à quelques pas de moi. Elles se tenaient serrées l’une contre l’autre, frissonnant dans l’air frais dans leur tenue qui convenait plus à la fièvre de la danse. Je me dirigeai vers elles.

    «Alors?», me demanda Natalie quand je l’étreins.

    «Le fait que je sois ici après que Rachel a appelé pour me tirer d’affaire devrait amplement répondre à cette question», lui répondis-je tout en me penchant vers Rachel.

    Natalie haussa les épaules. «Je pensais vraiment que tu pourrais t’entendre avec lui.

    -S’il avait fait attention à moi et pas à toutes les paires de jambes qui entraient, ça se serait passé différemment.»

    Rachel secoua la tête. Elle jeta un coup d’œil à un groupe d’hommes qui se tenait assez près mais c’était toujours à moi qu’elle s’adressait. Sympa. «Tu ne trouveras jamais d’homme avec cette liste à laquelle tu les compares toujours. Le Prince charmant n’existe pas. Tu le sais, non ?» Ses yeux plongèrent dans les miens à la fin de la phrase.

    «Ne me dis pas que je ne peux pas rêver, lui dis-je. Et puis, ce n’est pas comme si j’attendais de tomber sur quelque chose de magique. Je leur donne une chance à tous.»

    Natalie se mit à rire. «Pas le genre de chance qu’ils méritent. Jette donc cette liste par la fenêtre pour une fois.

    -Elle ne le fera que pour le bon bonhomme», dit Rachel tout en se dirigeant vers la porte. La discussion était close.

    «Si c’est le bon, ajoutai-je, même si elles avaient arrêté d’écouter, je n’aurai pas besoin de le faire.»

    La boîte était déjà bondée même s’il était encore tôt et j’eus l’impression de ne pas pouvoir respirer. Les hommes et les femmes se pressaient les uns contre les autres pour trouver une place aux différents bars et la musique était suffisamment forte que ses vibrations trouvèrent mon cœur en plein milieu de ma poitrine. Cela faisait des mois que je n’étais pas allée en boîte.

    Natalie et Rachel se dirigèrent vers le bar à Choupitos et on fit la queue, pressées et bousculées d’un côté et de l’autre par les nouveaux clients qui s’ajoutaient à nous et nous poussaient vers l’avant et ceux qui avaient été servis et luttaient pour sortir.

    Un homme tomba à moitié sur moi, son poids me faisant presque tomber. Si ce n’avait été des gens tout autour, il me serait tombé complètement dessus mais la foule étant élastique, je rebondis contre lui.

    «Excusez-moi», dis-je. En fait, je ne m’excusais pas ni demandais rien mais j’exigeai. «Je sais que vous avez très envie de vous saouler mais vous me marchez sur les pieds.»

    Il se retourna. Ses yeux étaient de glace et quand il me regarda, je frissonnai. Il me fit un demi-sourire, ses yeux parcourant lentement mon corps du haut en bas. Je connais le genre – coureur de jupons.

    «Désolé», dit-il, en se penchant pour que je puisse l’entendre par-dessus la musique. Il était si près que je pouvais sentir son eau de Cologne. Viril et frais. Sexy.

    «Laissez-moi vous payer un verre pour m’excuser», ajouta-t-il. Alors qu’il me parlait, il était près de mon oreille et son haleine sur mon cou me donna des frissons.

    -Merci, ça va», lui répondis-je, mal à l’aise parce que je devais me tenir si près tout en l’appréciant en même temps. Je sentais son odeur et elle avait quelque chose de sexy. Ce n’était pas juste le parfum. Ses vêtements renfermaient un soupçon de fumée et la façon dont il se penchait vers moi me donnait l’impression qu’il était à l’aise à mes côtés.

    À l’aise aux côtés des femmes. Au pluriel.

    «Allez, juste un verre. Vous ne pouvez pas être juste ici pour regarder». Il sourit et se recula suffisamment pour que je voie ses yeux et son sourire malicieux. «À moins que ça ne vous plaise.»

    Le bouquet – plus que suffisant pour me rebuter

    «Merci, mais je pense que quelqu’un d’autre peut me l’offrir.»

    Il fit une grimace, à mi-chemin entre choqué et impressionné.

    «Quelle fougue !»

    -Connard.

    J’étais lancée avec les insultes. Mais plus je lui taillais un costume, plus il avait l’air d’aimer ça. Que diable se passait-il ? Je ne me sentais pas seulement offensée par lui mais aussi toute puissante. J’avais l’esprit de répartie et ce gars – même si c’était un fils de pute arrogant – était assez intelligent pour me suivre sur cette voie-là. Pas beaucoup d’hommes pouvaient me suivre. Un bon esprit était excitant.

    Mon dieu, il était vraiment excitant. Tout à son sujet parlait de sexe. De ses yeux qui s’attardaient sur les miens un peu trop longtemps pour être aimables, jusqu’à la manière dont son sourire s’étirait lentement et naturellement, jusqu’à la façon dont ses muscles ressortaient et tiraient sur sa chemise.

    Si la coucherie d’un soir m’avaient intéressée, il aurait fait l’affaire.

    «Allez, que diriez-vous si vous et moi trouvions un endroit pour parler?»

    J’y réfléchis. Pendant un instant, je le jure, j’ai pensé le faire.

    Que c’était tentant. Trop tentant. Je n’étais pas comme ça. Il tirait quelque chose – ou quelqu’un – de moi que j’ignorais. J’étais prudente. Je gardais mon sang-froid. J’avais de l’ambition. Je ne ramenais pas chez moi des hommes que je connaissais à peine, même s’ils étaient sexy.

    «Désolée, dis-je. J’ai une certaine classe.»

    Cette fois-ci, le commentaire sembla le clouer d’une manière différente. Il me souriait toujours mais il n’avait pas l’air d’être impressionné. Ses yeux avaient perdu leur éclat et son visage était vide. Une main se posa sur son épaule et le retourna – un pote qui l’amenait boire – et il m’avait oubliée.

    Rachel et Natalie se tournèrent vers moi avec un choupito de tequila.

    «C’était qui?», demanda Rachel.

    Je ressentis un pincement au cœur mais je le rejetai et pris le choupito.

    «Personne», répondis-je et avala le contenu d’un coup sans mettre de sel. Natalie me tendit une tranche de citron.

    «Juste un connard qui ne savait pas rester à sa place.» Je mordis le citron et l’explosion acide camoufla en partie le goût amer de ma bouche. Si seulement le goût dans ma gorge était la tequila, et pas une espèce spéciale de garde, peut-être que je ne me sentirais pas si horriblement mal.

    Mais ce n’était pas important. C’était juste un gars qui coucherait avec quelqu’un d’autre ce soir. Il m’oublierait totalement avant la fin de la nuit.

    Chapitre 3

    Léo

    Peu de choses faisaient aussi mal que d’être rejeté. J’avais appris à y faire face. S’il y avait une chose dans la vie que je recevais en dose régulière, c’était d’être rejeté. On ne se remettait jamais complètement mais on s’y habituait. Triste mais vrai.

    Mais quand on se fait jeté par une femme avec un visage comme le sien, c’était dommage. J’aimais quand les gens comme elle pensait que j’étais quelque chose de spécial. J’aimais la répartie parce que ça me donnait envie d’en entendre encore plus. C’était en plus de l’image que ça me donnait. Mais bon dieu, c’était vraiment quelqu’un. Des boucles dorées, des vêtements qui moulaient ses formes, des yeux dans lesquels on se noyait.

    Et sa bouche qui piquait au vif. Ses mots étaient autant de gifles. Et non seulement ça m’avait donné envie de continuer à la faire parler – j’aime ça la bagarre d’après mes amis - mais chaque fois qu’elle faisait une remarque sarcastique, ça me donnait envie de l’embrasser.

    «Tu l’as vue?», demandai-je à Cam alors qu’on attendait nos bières à un bar différent.

    «Qui ça?

    -La fille à qui j’étais juste en train de parler. Celle en vert.»

    Je regardai dans la foule pour essayer de la trouver. C’était bondé et les chances étaient pratiquement nulles.

    Les yeux de Cam étaient vides, ils passèrent au-dessus de la foule et il secoua la tête. «Si je devais me rappeler toutes les femmes à qui tu parles, ce serait un travail à temps plein.»

    Je haussai les épaules. C’était vrai – je parlais à bien des femmes. J’envoyais beaucoup de textos à beaucoup d’entre elles, en rencontrer beaucoup. Le sexe ne signifiait rien. Les femmes étaient un océan flou de visages. Ça me faisait beaucoup de bien de savoir que je pouvais avoir n’importe laquelle, quand je le voulais.

    Mes amis pensaient que j’étais un dieu du sexe, le nombre de mes nanas était si élevé qu’on s’y perdait. J’avais une réputation à maintenir et je faisais ce qu’il fallait pour y arriver.

    Ça marchait parfaitement pour moi.

    «Je ne suis pas si méchant», dis-je. Ça paraissait toujours bien d’ajouter un peu de modestie à la conversation. Cam pouffa et ramassa nos bières. On se mit dans un coin d’où on pouvait regarder les femmes sans gêner et je n’avais aucune honte à les examiner du haut en bas et d’en parler ouvertement avec Cam.

    On en avait fait une science exacte. Plus il y avait de courbes, mieux c’était mais il y avait des limites. Trop lourde pouvait quand même se classer dans les voluptueuses. Les cheveux courts étaient inacceptables à moins que ça reste féminin. Les vêtements étaient importants – si elle avait l’air d’une pute, ça ne le ferait pas. Les hommes voulaient une femme qui n’était

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