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L. Pontius Pilatus: Carnets de Route de Césarée à Vienne — Bribes Retrouvées, Assemblées et Présentées par un Groupe d’Amateurs
L. Pontius Pilatus: Carnets de Route de Césarée à Vienne — Bribes Retrouvées, Assemblées et Présentées par un Groupe d’Amateurs
L. Pontius Pilatus: Carnets de Route de Césarée à Vienne — Bribes Retrouvées, Assemblées et Présentées par un Groupe d’Amateurs
Livre électronique88 pages1 heure

L. Pontius Pilatus: Carnets de Route de Césarée à Vienne — Bribes Retrouvées, Assemblées et Présentées par un Groupe d’Amateurs

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À propos de ce livre électronique

Voici une énigme historique: des papiers épars qui semblent être des notes du voyage de retour de Ponce Pilate de Judée à Rome, puis à la Vienne des Gaules; papiers qui ont leur propre histoire remontant de pages dactylographiées de la première moitié du vingtième siècle, tirées sans doute de fragments manuscrits du milieu du dix-neuvième, dont certains indices laissent supposer qu'ils avaient une origine encore plus ancienne, sous l'Ancien Régime, et de là, …, qui sait?

Ces pages dactylographiées provenaient d'un de ces amateurs éclairés, dont on tend généralement à sous estimer la contribution à l'histoire et à l'archéologie, contribution qui, bien au contraire, depuis des siècles, fut inestimable groupés en Académies, ou en Sociétés savantes.

Et puis une nouvelle génération d'amateurs s'est prise de curiosité pour ces papiers; réunis en une amicale de la curiosité, sans prétention d'érudition, ils s'arment de l'Internet, d'un Gaffiot, des connaissances particulières des uns et des autres (y compris la voile), et entreprennent de s'éclairer, en reconstituant cet aperçu passionnant des conditions de voyage et des mœurs au premier siècle de notre ère.

Le Préfet de Judée accusé de despotisme par ses assujettis rentre en hiver à Rome rendre compte à Tibère. Les péripéties du voyage en mer ne lui font jamais oublier ce qu'il risque mais il reste un épicurien sceptique curieux d'expliquer plutôt que de croire, rapporteur précis des étapes par Rhodes, la Crète, Pylos,Tarente, les Fourches Caudines où son ancêtre Herrennius a humilié les Romains. Attentif au comportement des hommes il nous donne un aperçu très cru des moeurs militaires romaines et une appréciation très personnelle du comportement des Juifs.

Enfin une chance inouïe fait qu'il arrive à Rome alors que l'un des consuls de l'année est son cousin Nigrinus et que Caius Caligula, qui vient de succéder à Tibère décédé, proclame une amnistie générale, le reçoit puis le renvoie à Vienne en fin de mission honorable gratifié d'un domaine chez les Helvètes voisins.

Ces évènements paraissent si vraisemblables qu'on a eu envie d'y voir un récit authentique sans trop y croire. Donc nous proposons aux spécialistes du milieu académique, une vraie énigme à résoudre en vérifiant une multitude de détails: vrai authentique, faux ancien authentique, canular récent?

Par la publication électronique de ces papiers, la question est posée, en quête de réponse…

LangueFrançais
ÉditeurL. Poncin
Date de sortie2 nov. 2018
ISBN9781386671572
L. Pontius Pilatus: Carnets de Route de Césarée à Vienne — Bribes Retrouvées, Assemblées et Présentées par un Groupe d’Amateurs

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    Aperçu du livre

    L. Pontius Pilatus - L. Pontius Pilatus

    L. PONTIUS PILATUS: Carnets de route de Césarée à Vienne — Bribes retrouvées, assemblées et présentées par un groupe d’amateurs

    Table of contents

    Prologue : récit authentique ou fabriqué ?

    1. Césarée — Fin de Mission

    2. Le début du voyage maritime vers l’Italie

    3. Escale imprévue en Crète

    4. Vers l’Italie

    5. Enfin l’Italie : Tarente puis la Via Appia

    6.  Le Samnium et la Campanie

    7.  De Rome à Vienne

    8. L’atelier, reconstitution du texte

    Prologue :

    récit authentique ou fabriqué ?

    Vous diriez de l’histoire que vous allez lire que c’est une histoire de fous ou de revenants que vous ne seriez pas loin d’avoir raison. Nous qui l’avons reconstituée à partir de papiers retrouvés un peu par hasard, sommes toujours dans une interrogation amusée. Serait-on en présence d’un texte inspiré, transmis à un descendant lointain par une personnalité rendue célèbre malgré elle, offensée par la réputation abominable qu’on lui a faite ? Ou bien d’un texte antique préservé par tradition familiale ou villageoise, traduit par un clerc et conservé alors que l’original disparaissait, traduction en partie perdue dans un incendie et récupérée vers le début du vingtième siècle ? Ou bien d’une élucubration autour d’un thème chrétien comme on en a vu paraître depuis des siècles et sans cesse aujourd’hui ? Nous n’en avons aucune idée et nous ne sommes pas capables d’entreprendre les recherches qui permettraient de comparer ce texte aux données de l’histoire, aux réalités des paysages décrits ou à des renseignements de l’archéologie. Nous avons quand même vérifié quelques évidences simples dont nous ferons part à l’occasion, avec la partialité de tous les heureux découvreurs de ce qu’ils aimeraient croire une vérité cachée : « Et si c’était vraiment vrai ! » Chacun de vous, lecteur, se fera son idée à travers les vérifications qu’il pourra entreprendre ou les préalables qui l’inspireront. Voici l’histoire.

    Depuis quelques années une chemise souple traînait parmi les papiers hérités par un ami d’un fonctionnaire féru d’histoire, archéologue amateur depuis le début du siècle dernier jusqu’à sa mort en 1980. Elle contenait une trentaine de feuillets dactylographiés sur des feuilles de format 21x27 (voir Figure 1), qui montraient à première vue des textes qui ne se suivaient pas, des bribes disparates où l’on pouvait reconnaître des notes de voyage dans quelques ports d’Italie et de Grèce, Tarente et Rhodes entre autres. La chemise repartit sous la pile des vieux papiers. On mit à part cependant et l’on examina par curiosité une feuille d’apparence ancienne sur laquelle était imprimée un tarif de transport d’un négociant sétois datée de 1846, au dos de laquelle étaient manuscrites quelques lignes d’une réflexion morose qui contenait des vers cités en latin. Ce feuillet, brûlé et abîmé par de l’eau, faisait penser à une page rescapée d’un incendie. Le texte disait :

    « Mais où sommes nous ? Le patron reste silencieux. On ne voit que la surface de l’onde amère où trop souvent notre bateau ne marque qu’un faible sillage. Pas une aile dans l’air brumeux, quelques averses et peu de soleil, le jour reste sombre comme la nuit. Je me console avec Virgile.

    Ibant obscuri sola sub nocte per umbram

    perque domos Ditis vacuas et inania regna :

    quale per incertam lunam sub luce maligna

    est iter in silvis, ubi caelum condidit umbra. »

    C’était, pouvait-on penser, écrit par économie sur du papier récupéré, le brouillon de la rédaction d’un lycéen de rhétorique, sur un sujet dans l’air de ce temps, à la mode romantique, quelque chose comme « Un marin pêcheur vous a proposé de l’accompagner en mer, décrivez vos sentiments durant cette expérience. » Et le feuillet, précieuse relique du travail scolaire d’un ancêtre, retourna dans le dossier où il demeura quelques années. Et puis récemment, un adolescent curieux remuant ces papiers a eu l’intuition que les textes dactylographiés étaient la sauvegarde de ce qui était récupérable dans un lot de pages trop abîmées par le feu et l’eau pour être conservées, pages analogues à la page brûlée encore conservée. Puis en cherchant un peu dans les pages dactylographiées, il a retrouvé le contexte dont voici la page  entière :

    « Ensuite le vent d’est nous pousse au large des falaises boisées, et au bout de quelques heures l’ombre plus courte du mât vers la proue me dit que nous allons vers le nord et sans doute Brindes. Des jours ont succédé aux nuits en lisant Virgile ou en écoutant les coups de vent qui agitaient l’équipage vaillament affairé autour du grément. »

    Mais où sommes nous ? Le patron reste silencieux....

    …......

    …......

    Nuits agitées. Dans un songe Mercure me nargue « Abandonné par Octave, le soleil ne te tuera pas à Brindes.Tu dois languir vers Rome dans les cahots de l’Appienne. » Et puis réveil brutal : nous avançons dans un fort Notos et des vagues furieuses frappent la poupe. Le patron redevient enfin presque bavard : « L’Italie pour demain car Eole semble nous être devenu favorable quoique un peu nerveux. » Ce matin le soleil levant découpe de noires falaises dans le lointain. Donc nous n’allons pas vers Brindes mais Tarente nous recevra demain pour les calendes de Mars. Le port vers la quatrième heure ; de la passe on ne voit que ce temple, majestueux avec ses six colonnes, si grec qu’on ne se croit pas en Italie. A terre on entend parler le grec plus que le latin ; mais Demetrios qui s’enquiert de notre logement nous annonce les thermes pour l’après midi ; enfin c’est l’Italie, par Hercule ! Et les boutiques sont nombreuses sous les portiques, le barbier va nous rendre l’aspect de citoyens. »

    Comprenant qu’il s’agissait d’un récit ou plutôt de notes d’un journal de voyage par mer dans l’antiquité, on entreprit de retrouver l’ordre de ceux de ces feuillets qui mentionnaient une indication de date ou de lieu. Un paragraphe en tête d’une feuille était clair : c’était en hiver d’une année précisée à la romaine par les noms des consuls en charge. Un Vitellius, Légat, écrivait à un Pontius Pilatus, Préfet. Serait-ce le Ponce Pilate des Evangiles ? On pouvait croire que quelqu’un s’était amusé à imaginer la vie de Pilate et à préparer un roman sur ce sujet ; le projet était resté inachevé et les notes oubliées dans cette chemise. On en discuta entre amis, et l’hypothèse que l’origine de ce texte était bien plus ancienne que la sauvegarde dactylographiée s’imposa par la présence du feuillet manuscrit vers 1850. Mais alors quelle importance avait-t-on attribué à cet écrit pour faire l’effort sans doute considérable de récupérer le texte sur les débris calcinés ? Quelqu’un fit remarquer que la page brûlée ne provenait pas d’un incendie, mais peut-être d’un remord de celui qui avait jeté le manuscrit au feu après l’avoir dactylographié.

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