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One Thing In A French Day 2015
One Thing In A French Day 2015
One Thing In A French Day 2015
Livre électronique270 pages2 heures

One Thing In A French Day 2015

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À propos de ce livre électronique

This book contains the 132 transcripts for all the “One Thing in a French Day” podcasts of 2015!
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Improve your language skills by reading authentic French.
Short episodes will fit easily into even the busiest day.
An episode a day will help you maintain and build on your French language skills.
Learn common everyday expressions and typical sentence structures.
Expand your vocabulary.
Level : intermediate to advanced.
The accompanying audio files are available online.

LangueFrançais
Date de sortie4 avr. 2016
ISBN9782916298467
One Thing In A French Day 2015
Auteur

Laetitia Perraut

My name is Laetitia Perraut and I am a French woman living just outside of Paris in France. I started my original podcast in 2006 to help people improve their French listening comprehension, vocabulary and overall understanding of the French language. Over the years, many people have asked me to provide English translations.

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    Aperçu du livre

    One Thing In A French Day 2015 - Laetitia Perraut

    Bonne année 2015 (1046)

    Mardi 6 janvier 2015

    Chères auditrices et chers auditeurs, je vous souhaite à tous une belle et heureuse année 2015 ! J’espère que cette année vous apportera beaucoup de bons moments, de la joie, du succès, de belles expériences en français et une belle santé pour bien profiter de tout ça !

    De mon côté, la fin d’année a été un mélange de réjouissances et de repos. C’est rare, car j’ai tendance, en voyant la fin de l’année arriver, à m’affoler de ne pas avoir réalisé assez de choses. Je fais des bilans sur tout, je dresse des listes, des objectifs de dernière minute, intenables bien sûr. Le 31 décembre devient alors une date butoir pour tout un tas de projets en retard. Mais pas cette année. Pourquoi ? Peut-être parce que j’ai presque terminé ma compta, peut-être aussi parce que certains projets du côté de mon activité d’édition sont bien lancés pour 2015 ou peut-être parce que je suis plus sage. J’ai donc consacré mes vacances à être en vacances, à voir mes amis, à aller au cinéma, à jouer avec les filles et à profiter de ma famille. Et puis, j’ai pu dormir le matin, ces vacances m’ont offert trois grasses matinées jusqu’à neuf heures et demie. Le rêve !

    Pour les fêtes, j’ai aussi passé beaucoup de temps à cuisiner, souvent avec les filles autour de moi et tout le temps avec la radio allumée. Nous avons ainsi écouté les émissions du Jeu des mille euros spéciales enfants la semaine de Noël ce qui a beaucoup amusé Micaela et Felicia, et puis pendant que les filles se reposaient l’après-midi, j’ai écouté les meilleurs moments de la Tête au carré, l’émission scientifique de France Inter. Il a notamment été question de Philae, la sonde qui nous a rappelé que nous n’étions qu’un petit point dans l’univers. Cela m’a donné envie d’aller voir d’un peu plus près les étoiles. Micaela et moi avons donc fait une escapade à Paris pour visiter le Palais de la Découverte et assister à une séance du Planétarium.

    Au Palais de la découverte (1047)

    Mercredi 7 janvier 2015

    Nous y sommes allées le dimanche 28 décembre. Micaela était très heureuse de cette sortie dans Paris. Le Palais de la découverte se situe en bas des Champs-Elysées dans une aile du Grand Palais, tout près de la Seine. Nous sommes descendues à la station Champs-Elysées Clémenceau. Il faisait assez froid ce jour-là. En sortant du métro, nous sommes passées devant l’entrée du Grand Palais, où les gens faisaient la queue pour l’exposition consacrée à Niki de Saint-Phalle. Il n’y avait pas de queue au Palais de la découverte, heureusement, les sciences avaient moins de succès ce jour-là.

    Avant notre séance au Planétarium, nous avons eu le temps de faire un tour dans les différentes salles du palais. Nous avons manqué une démonstration sur la mémoire des rats, mais nous avons passé du temps à étudier les fourmis. Micaela était un peu jeune pour assister à une des nombreuses petites conférences qui avaient lieu un peu partout avec des médiateurs scientifiques, mais elle a beaucoup aimé les expériences de mécaniques. Elle a par exemple pu me soulever grâce à un bras de levier ce qui l’a énormément fait rire. Enfin, ce fut l’heure de s’installer dans le planétarium. Notre séance était consacrée à la lune, mais le conférencier nous a d’abord bien présenté le ciel au dessus de nos têtes. Il ne manquait pas de poésie pour nous expliquer certains phénomènes. Micaela a bien compris que la lune faisait le tour de la terre en 27 jours, mais que le cycle lunaire durait, lui, 29 jours. Avant de quitter le musée, nous avons fait un tour dans les salles consacrées à la lumière et à l’électricité. Appuyer sur un bouton et faire apparaître entre deux masses métalliques un petit éclair qui faisait un gros bzzzzzz a stupéfait Micaela.

    — Maman, c’est trop bien ici ! Il faut qu’on revienne avec les filles !

    A Saint-Lazare, Micaela avait faim. Je lui ai acheté une petite galette à la frangipane. Un plaisir bien terrestre.

    Comme dirait Molière : Tenez, une bûche à la fraise! (1048)

    Jeudi 8 janvier 2015

    Lundi 29, nous avons fêté le cinquième anniversaire de Lisa. Quand je lui ai demandé ce qui lui ferait plaisir comme gâteau, elle m’a répondu « une bûche à la fraise avec des décorations de Noël, mais c’est moi qui mets les décorations ». Les filles m’ont aidée pour la réalisation de la bûche. La veille, après notre escapade au Palais de la découverte, nous avons préparé le biscuit. Micaela a pesé les ingrédients, Felicia a cassé les œufs et Lisa s’est chargée de mettre en route le robot pour battre les œufs en neige. Le lendemain, nous avons fourré la bûche avec de la confiture de fraise et nous l’avons recouverte d’une crème à la confiture et au mascarpone. Ça coulait un peu, mais j’étais assez contente du résultat. Lisa s’est chargée de la décoration de Noël et nous avons soufflé les bougies chez ma sœur. La bûche, qui avait une belle couleur rose, a eu beaucoup de succès.

    Cette deuxième semaine, j’ai passé autant de temps dans la cuisine, mais un peu plus tôt dans l’après-midi, car j’ai surtout entendu La marche de l’histoire, l’émission historique présentée par Jean Lebrun. La semaine était consacrée à Molière. Un des invités a parlé de la diction, j’ai ainsi appris que la prononciation au théâtre était fortement accentuée à cette époque et qu’il était courant de prononcer certaines lettres finales que nous ne prononçons plus de nos jours. Par exemple, le mot « Tenez » se prononçait « Tenesse ». C’était d’ailleurs le mot que l’on disait au moment de servir au jeu de paume et qui a donné plus tard le mot « tennis ».

    Le 31 décembre, j’ai également appris qu’à l’époque de Molière les pièces étaient d’abord écrites en prose et ensuite transformées en vers. Ah, ah !

    Je vous souhaite à tous une belle et heureuse année !

    Que 2015 couronne le succès mérité,

    de vos efforts constants, aujourd’hui comme hier,

    pour braver et parler la langue de Molière.

    Paris, le week-end d’après (1049)

    Mardi 13 janvier 2015

    Vous avez très nombreux à me faire parvenir des messages disant votre soutien, votre sympathie et votre révolte devant ce qui s’est passé à Paris ces derniers jours. Vous étiez Charlie comme vous me l’avez souvent écrit. Merci, ça fait du bien.

    J’ai envie de vous raconter l’ambiance à Paris ces derniers jours.

    Jeudi, Micaela est sortie de l’école en courant, suivie de sa sœur.

    — Maman, on a parlé de l’attentat avec la maîtresse, pendant une heure ! m’a-t-elle dit surprise elle-même par cet événement incroyable dans sa journée d’écolière. Et on a fait la minute de silence. On était tous dans la cour, hein Felicia !

    Vendredi, j’ai appris les prises d’otage en rentrant chez moi en début d’après-midi. Je n’ai pas compris tout de suite ce que j’entendais à la radio. De quoi parlait-on ? Où est-ce que ça avait lieu ? Et puis, tout à coup, tout était lié : la mort de la policière municipale, Charlie Hebdo et maintenant ces prises d’otages.

    Samedi matin, on était un peu sonnés. Dix-sept morts. Je suis partie à la danse à Paris avec les filles. Il était question de ces événements partout, les gens ne parlaient que de ça dans le train, dans la rue. On voyait des « Je suis Charlie » sur les manteaux, les sacs ou encore affichés aux murs. Beaucoup de filles de la danse avaient prévu d’aller à la manifestation.

    Pietro est venu chercher les filles à la fin de leur cours et je suis rentrée plus tard à la maison. Il y avait une atmosphère très étrange dans Paris, c’était un peu comme le calme après la tempête. J’ai traversé le marché de Barbès, tout était comme d’habitude au premier regard, mais l’ambiance était différente, moins bruyante, les visages étaient fermés et il se dégageait de tout ça de la force. On pouvait pressentir que quelque chose d’immense se préparait pour le lendemain.

    Paris, le week-end d’après - 2e partie (1050)

    Mercredi 14 janvier 2015

    Dimanche, Micaela, Felicia et moi sommes parties pour Paris en début d’après-midi. A la gare de Bécon où nous avons pris le train, le quai était bondé. Les filles étaient surprises. Elles n’avaient jamais vu autant de monde, elles n’avaient jamais voyagé debout. Et partout il y avait ce calme nouveau. Nous avons mis longtemps à sortir du train, la gare était remplie de monde. Il y avait des jeunes, des moins jeunes, des familles avec de petits enfants, des personnes âgées. Certaines personnes parlaient d’y aller à pied. Des messages sonores annonçaient les stations de métro qui étaient fermées près de République.

    Nous avons pris un autre chemin, comme des comètes, nous nous étions approchées de la manif pour nous éloigner ensuite.

    Plus tard, en début de soirée, alors que nous étions rentrées, j’ai reçu un appel de mon frère qui vit en Allemagne.

    — Mais qu’est-ce qui se passe ? m’a-t-il demandé. Il y a tant de monde que ça ? Et puis c’est incroyable cette mobilisation internationale.

    — Oh oui et même en province. Je viens d’entendre que par exemple à Tours la moitié de la ville était dans la rue.

    Dans la soirée, j’ai regardé l’émission spéciale à la télé : des humoristes, des chanteurs, des dessinateurs, venus défendre la liberté d’expression. Et ils ne se sont pas bridés. C’était bien ! C’était incroyable. Il y avait aussi beaucoup d’émotion. Certains ont vraiment bien parlé, comme le footballeur Lilian Thuram, ou Daniel Cohn Bendit. Les rescapés de la rédaction de Charlie Hebdo étaient là aussi. Et puis il y a eu le sketch de Christophe Alévêque, surpuissant et drôle. Et les chiffres du nombre de personnes qui avaient manifesté. Plus de trois millions et demi de personnes. Ça fait du bien d’être fière d’être française.

    Paris, après la manif (1051)

    Jeudi 15 janvier 2015

    Dans la manifestation de dimanche, beaucoup de personnes brandissaient des pancartes avec écrit dessus : « Je suis Charlie, je suis policier, je suis juif, je suis musulman ». Les Français étaient solidaires, je me sentais solidaire aussi, nous étions des citoyens français avant tout. Et pour moi, il était clair qu’il n’y avait aucun amalgame imaginable entre les musulmans et les extrémistes.

    Dès lundi matin, j’ai eu Jacques au téléphone. Il m’a raconté qu’il était allé à la manif, il m’a parlé du monde dans les rues, de l’ambiance sympathique. Caroline aussi y était allée avec son mari et ses filles. Ils n’avaient pas pu atteindre la place de la République, il y avait du monde partout. Plus tard, j’ai croisé Isabelle la maîtresse, elle aussi était allée à la manif. Elle m’a dit que tout le monde semblait plus ouvert, plus attentif à l’autre, disait pardon si on l’avait un peu bousculée. Elle n’avait pas reconnu les gens habituellement de mauvaise humeur. Tous ces témoignages montraient que quelque chose de très particulier avait eu lieu.

    Et puis, le soir, j’entends à la radio les propos de Nicolas Sarkozy sur l’immigration. Il m’a donné mal au cœur, mais vraiment mal au cœur. C’est tout ce qu’il avait à nous offrir après ce que les Français avaient montré la veille ? N’avait-il donc rien compris ? Etait-il trop préoccupé à remonter à la première ligne du cortège des chefs d’État ? On n’en est plus là, on veut vivre ensemble dans notre république laïque, pas être montés les uns contre les autres à nouveau.

    Hier, c’était le jour de sortie de Charlie Hebdo. Tous les points presse devant lesquels je suis passée avaient des affiches indiquant qu’il n’y avait plus de Charlie Hebdo. Mais, tout est pardonné, n’est-ce pas ?

    Un appart nickel (1052)

    Mardi 20 janvier 2015

    Aujourd’hui, je recevais un agent immobilier pour une estimation de notre appartement. Vous savez que cette année nous déménageons ! Il y a deux ans, nous avons fait l’acquisition d’un appartement sur plan qui sera livré avant l’été. Nous devons donc commencer à songer à mettre en vente notre appartement. C’est encore loin et en même temps ça se rapproche vite.

    Pour cette visite de l’agent immobilier, nous avons fait un grand rangement de l’appartement, surtout dimanche, lorsque Micaela et Felicia étaient chez Caroline pour la fête d’anniversaire de sa fille Juliette. J’ai beaucoup rangé dans la chambre des filles avec l’aide plus ou moins précieuse de Lisa. Ce sont surtout les Playmobils qui m’ont exaspérée. Mais pourquoi autant de petites fleurs ? Pourquoi autant de fourchettes minuscules ? De tongs ? D’ailleurs, est-ce que les Playmobils ont vraiment besoin de tongs alors qu’ils ne vont pas réellement à la plage ?

    Lorsque les filles sont rentrées, elles n’ont pas reconnu leur chambre.

    — Oh, c’est trop beau comme ça ! s’est écriée Micaela.

    J’ai sauté sur l’occasion.

    — Oui, et ça doit le rester ! Interdiction formelle de mettre du désordre, de semer livres, feutres, pièces de puzzle, chaussettes de poupées et surtout pièces de Playmobil dans votre chambre ou dans le reste de la maison. Et Lisa, interdiction de découper des petits papiers !

    Felicia a rigolé.

    — Oui, chef ! a-t-elle dit.

    Ce matin, à dix heures, j’étais prête pour la visite. L’appartement avait juste la touche de vie qu’il fallait pour ne pas faire appartement-témoin. La visite s’est bien passée, c’est donc une affaire à suivre !

    Le 92 (1053)

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