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Slam ma muse 2 : Anthologie des slameuses du Québec
Slam ma muse 2 : Anthologie des slameuses du Québec
Slam ma muse 2 : Anthologie des slameuses du Québec
Livre électronique183 pages1 heure

Slam ma muse 2 : Anthologie des slameuses du Québec

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À propos de ce livre électronique

Les slameuses feront vibrer, en dévoilant parfois des émotions et des sujets d'une tendresse extrême et en imposant d'autres fois une parole engagée qui ne plie pas devant le pouvoir établi ou la politesse de mise. Des thématiques féminines tout en étant universelles mèneront à la réflexion, alors que les jeux de mots et de sons/sens renouvelleront l'ancrage dans le langage littéraire.Une anthologie neuve et unique se déclame grâce à treize slameuses exceptionnelles.
LangueFrançais
ÉditeurCornac
Date de sortie11 sept. 2013
ISBN9782895292708
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    Aperçu du livre

    Slam ma muse 2 - Peyrouse Anne

    5, rue Saint-Ursule

    Québec, Québec G1R 4C7

    www.editionscornac.com

    Maquette de la couverture et mise en pages : Paul Brunet

    Direction éditoriale : Marie-Eve Jeanotte et Stéphanie Casey

    Révision : Sylvie Martin

    Correction : Nicolas Therrien

    Conversion au format ePub  : Studio C1C4

    Distribution : Prologue

    1650, boul. Lionel-Bertrand

    Boisbriand, Québec J7H 1N7

    Téléphone : 450 434-0306 / 1 800 363-2864

    Télécopieur : 450 434-2627 / 1 800 361-8088

    Distribution en Europe : D.N.M. (Distribution du Nouveau Monde)

    30, rue Gay-Lussac

    F-75005 Paris, France

    Téléphone : 01 43 54 50 24

    Télécopieur : 01 43 54 39 15

    www.librairieduquebec.fr

    Les éditions Cornac bénéficient du soutien financier du gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC et sont inscrites au Programme de subvention globale du Conseil des Arts du Canada. Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.

    © André Marceau et Anne Peyrouse, Les éditions Cornac, 2013

    Dépôt légal — 2013

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque et Archives Canada

    ISBN ePub : 978-2-89529-270-8

    ISBN ePDF : 978-2-89529-271-5

    ISBN papier : 978-2-89529-251-7

    SLAM MA MUSE 2

    anthologie des slameuses du Québec

    PRÉSENTATION

    Anne Peyrouse

    Ce tome 2 de Slam ma muse, anthologie de slam, naît d’un désir commun, celui d’André Marceau et de moi-même, de poursuivre la diffusion de textes que l’on entend sur scène mais qui, le temps d’une compétition slam, s’évanouissent — tout en laissant, bien sûr, des bribes de langage, d’émotion, d’impression, d’humanité dans l’esprit des spectateurs et des spectatrices. Lors de la parution en 2008 de Slam ma muse, consacrée à la poésie slamée à Québec, peu d’anthologies de slam avaient été publiées dans la francophonie, ce qui n’est plus le cas en 2013. Toutefois, nous pensons qu’il est encore nécessaire — vu leur qualité et leur originalité — d’ancrer sur papier certains textes qui ne peuvent qu’être entendus. Du premier tome, nous préservons l’idée de nous limiter à un nombre de slameurs et slameuses équivalant à la limite permise dans une joute de slam ainsi que de focaliser sur un groupe identifiable. Nous avons envisagé de créer un recueil de voix féminines, ce qui manque indéniablement au corpus du slam. Cet ouvrage se consacre donc aux slameuses du Québec. De Gatineau à Rimouski, en passant par Montréal et Québec, en s’arrêtant dans Lanaudière et la Mauricie, treize slameuses livrent leur parole. Mais, attention, elles décapent le papier. Lettres et mots revolent, alors que s’impose — dans sa force et sa sensibilité — une oralité toute féminine.

    Toutefois, le slam se convertit mal à plat dans une anthologie, n’existe pas enfermé dans un lecteur mp3 ou CD¹, se moque d’un récital solo. Le slam appartient au monde du spectacle, il met en compétition des voix enracinées dans les corps des poètes et dans le matériau inépuisable du langage. Syntaxiquement cadencé, physiologiquement prononcé, sémantiquement moderne, analogiquement sonore, syllabiquement embrassé ou hurlé, il passe des lèvres aux oreilles comme la peinture passe du geste à la toile. Et il passe tellement bien qu’à chaque joute de slam, le public remplit la salle pour ressentir le vibrant de la scène comme le vibrant de l’âme, pour suivre l’inaltérable liberté d’une langue qui détrousse certaines conventions et censures. Le public ne manquera pas de respirer l’énergie vitale des poèmes donnés à l’un et à l’autre comme des ricochets du monde et de l’humanité… Les spectateurs, eux, portent un visage de tous les âges, autant féminin que masculin, ils diffèrent de classe sociale et d’origine, sûrement de culture ; ils reflètent la diversité des slameurs et slameuses.

    Dans les écoles secondaires, le slam renouvelle l’enseignement de la poésie et crée des ravages. Dès la cinquième année du primaire se donnent des ateliers parascolaires sur l’écriture et les prestations slamées ; certains cégépiens et universitaires slament sur scène. Certains slameurs et slameuses offrent des ateliers d’écriture. On imagine même en haut de sa chaire notre cher curé remplir à nouveau son église grâce au slam-prière, accompagné bien sûr par une présentation PowerPoint (ce qui se fait déjà). Et vous, hommes et femmes d’État, qu’attendez-vous pour renouveler la fadeur de vos discours ?

    Les slameurs et slameuses entrent sur le ring du spectacle comme des boxeurs. D’ailleurs, le mot « slam » ne signifie-t-il pas force ou violence, une arrachée vers la liberté ? Par exemple, to slam a door, « claquer » la porte ou « lancer violemment ». Un Grand slam représente tout un défi sportif : le Grand Chelem au tennis, en Formule 1, au baseball. Un match ou un lancer vers gagnant, mais risqué. Les slameurs et slameuses se lancent dans l’arène et disent haut et fort, parfois moins haut et moins fort, mais ils disent. Ai-je envie de les considérer comme de nouveaux troubadours ou des trouvères ou des trobairitz ? Où sont leurs mécènes ? Ai-je le désir de les identifier à nos conteurs ou nos conteuses, nos chefs maîtres de l’oral ?

    Dans les soirées de slam, l’assistance accepte un dévergondage langagier sans aucune retenue. Dans cette anthologie, le lecteur et la lectrice accepteront de devenir les porte-voix des slameuses, ils pousseront la rime aussi bien qu’ils pousseront l’assonance et l’allitération. Les lecteurs s’ouvriront aux prouesses incroyablement sonores de la langue française, pulsionnant dans des émotions plurielles et grâce à des sujets variés. Ainsi, sons et sens se polymorphiseront ; rythmes et tons se polysémantiseront. Mais il faut lire à voix haute, lire dans une diction libre et sans timidité.

    Dans cette anthologie, Annie Beaulac, Sophie Dassy, Julie Dirwimmer, Catherine Dorion, Nadine Lavoie, Daphné Lemelin, Frédérique Marleau, Sylvie Nicolas, Stéphanie Pelletier, Amélie Prévost, Véronica Rioux, Annie St-Jean et Jenny Villeneuve prendront les lecteurs et les lectrices par la main et par leurs tripes ; elles feront vibrer, en dévoilant parfois des émotions et des sujets d’une tendresse extrême et en imposant d’autres fois une parole engagée qui ne plie pas devant le pouvoir établi ou la politesse de mise. Des thématiques féminines tout en étant universelles mèneront à la réflexion, alors que les jeux de mots et de sons/sens renouvelleront l’ancrage dans le langage littéraire.

    Les slameuses nous étonneront.

    PRÉFACE

    André Marceau

    Le slam de poésie — plus souvent appelé « slam » pour simplifier — tend à devenir un phénomène social. Chez les médias de masse (journaux, télé et radio), il côtoie même parfois la chanson et l’humour dans les manchettes culturelles, là où la poésie brille par son absence, d’habitude… La poésie aurait-elle emprunté, à l’instar des virus, la stratégie de modifier son enveloppe pour mieux s’infiltrer et se propager ?

    Certains contestent qu’il s’agisse encore de poésie. Je les rassure : le slam n’est pas une forme de poésie, mais un cadre de présentation particulier proposé à la poésie, celui d’une compétition qui se joue oralement. Ce contexte singulier — où la prestation (interprétation ou performance) figure au premier rang — favorise une poésie vivante², c’est-à-dire qui met à profit les attributs sonores et rythmiques des mots, tout en explorant une pluralité illimitée d’imaginaires et de propos dans d’innombrables formes et styles poétiques. Ainsi, seront chamboulées certaines des considérations esthétiques qui se sont peu à peu institutionnalisées dans le monde de la poésie depuis les années 1960, tant aux États-Unis qu’en France et au Québec, mais de façon différente. Nous y reviendrons.

    En vertu de l’oralité à laquelle convie un slam de poésie, on oublie trop souvent le travail d’écriture spécifique derrière la prestation. La publication de textes voués au slam, en les extirpant de leur partie vitale (l’occurrence scénique), permet précisément de focaliser sur cette différence, qui se manifeste de diverses façons selon les poètes. L’appréciation esthétique de la poésie vivante doit reposer sur des critères très différents de ceux auxquels tout lecteur de poésie contemporaine s’est habitué. Afin de bien la saisir — je dirais même pour lui rendre justice — je vous recommande fortement de lire à voix haute, d’interpréter

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