OLIVIA RUIZ PETITE FABLE DEVENUE GRANDE
C’était il y a bientôt 20 ans, sur la scène d’une salle des fêtes de l’Est de la France. Au milieu d’un concert du groupe strasbourgeois les Weepers Circus, une invitée à l’allure espagnole entame « Petite Fable », une chanson composée spécialement pour elle. Souvenir d’une silhouette qui se déhanche avec sensualité, de lèvres peintes en rouge et d’une voix malicieuse qui entonne les paroles, le regard fier, « Ne me jugez pas, apprenez-moi »… Apprendre Olivia Ruiz en une fable n’est pas si commode. Chiche!
Vie de château
Il était une fois un 1er janvier 1980 à Carcassonne. Autour d’un berceau, deux parents émerveillés contemplent leur dernière création, la petite Olivia Blanc, future Olivia Ruiz (le nom de sa grand-mère maternelle). Chacun y va de. Un lieu où les accents méridionaux se mélangent, où chacun vient d’ici et d’ailleurs, où des expressions rescapées de l’exil surgissent au détour d’une chanson. Des années passent, on retrouve Olivia à Narbonne où, dès l’âge de 15 ans, elle est partie suivre des cours de théâtre et de danse avec une idée en tête: chanter. Un bac, des études d’arts du spectacle et un BTS communication en poche, la voilà prête pour une aventure que les bonnes fées du berceau avaient peut-être prévue: la vie de château. Sans protocole royal ni robes de princesse, mais une vie en communauté et des caméras dans tous les coins. Nous sommes en 2001, Olivia fait partie de la première promotion d’une émission qui va déchaîner les foules et l’audimat: la Star Academy. L’enfer aussi a ses paillettes et le château où se déroule le télé-crochet devient vite pour Olivia l’autre nom d’un diable qu’il faut fuir à tout prix. , confie-t-elle aujourd’hui. Tant mieux, c’est une autre brune (Jenifer) qui remporte la « Star Ac’ » et qui ira danser au soleil. Olivia, elle, préfère l’ombre (relative) pour grandir en paix et préparer un premier album qui lui ressemble vraiment: J’aime pas l’amour. Cette fois, elle a choisi sa communauté: Néry, les Weepers Circus et Juliette parmi d’autres poètes du quotidien, puis Christian Olivier des Têtes Raides, Mathias Malzieu de Dionysos et Christophe Mali de Tryo pour son second album, , en 2005. C’est cet album qu’elle choisira d’interpréter en espagnol, révèle-t-elle en août dernier sur France Inter. Et d’ajouter: Alors, si les albums s’enchaînent sans précipitation, si le succès est au rendez-vous, tout résonne en chansons. Entre calme et tempête, Olivia se raconte: elle traîne des pieds et ses casseroles, des non-dits que l’on finit donc par se dire – le titre, éloquent, de son dernier spectacle n’est-il pas ? Le conte de fées importe peu, l’essentiel est d’écrire son histoire, quitte à se perdre dans ses tiroirs.
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