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De grands appétits
De grands appétits
De grands appétits
Livre électronique101 pages37 minutes

De grands appétits

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À propos de ce livre électronique

Au plus intime de nos corps, l'appétit est ce manque douloureux et impudique, qui crie nos besoins et hurle nos désirs. Il nous presse, il nous force, nous porte en avant, hors de nous-mêmes. Sa tâche est de veiller à réserver en nous une place libre. Une place pour accueillir ce qui vient et nous est accordé par la vie.

Les cris du nourrisson témoignent de la vigueur impérative de l'appétit. Ce compagnon, fidèle pour la vie, nous porte vers d'innombrables objets : appétit de savoir, de pouvoir et de conquête, appétit qui donne leur force à la curiosité du scientifique, et prête aux amants leur audace.
LangueFrançais
Date de sortie15 avr. 2024
ISBN9782322493999
De grands appétits
Auteur

Jean-Marie Sonet

Après la publication en 2017 de"Marcher sur la pointe des pieds", un essai sur le devenir de l'élégance en régime post-moderne en 2017, puis celle des cent sonnets de "Caresse du monde", son premier recueil de poésie, en 2021, Jean-Marie Sonet explore poétiquement le thème de l'appétit. De formation scientifique et philosophique, il consacre aujourd'hui l'essentiel de son énergie à l'écriture.

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    Aperçu du livre

    De grands appétits - Jean-Marie Sonet

    À mes enfants.

    Table des appétits

    Préface d’Anne-Gaëlle Élie

    Avant-propos

    I. ENFANTINS

    Grenier

    Volonté

    Attente

    Cortèges

    Effeuillage

    Fidélité

    Bête à bon Dieu

    II. COSMIQUES

    Sécheresse

    Intertidal

    La Lune parle aux étoiles

    Palimpseste

    Le Printemps de Dionysos

    La Grâce

    III. PRÉDATOIRES

    Faim et Soif

    Wokists’ appetite

    Musique militaire

    Prédateurs et Proies

    Le Roi du temps

    Conquêtes

    Nourritures infernales

    Domestique

    Combat

    S’emparer du fouet

    Intime déficience

    Réveil

    Sortie de scène

    Cynisme et Moralité

    IV. IMPUDIQUES

    Vallées et Collines

    Blitzkrieg

    Laisse circulâtre

    Petite, laisse dire…

    Courte laisse d’été

    L’Odeur et le Goût

    Jeunesse

    Festin

    V. APAISÉS

    Mieux-être

    Martyre

    Refuge

    Arts ménagers

    Derniers départs

    Verticale

    Retrouver la foi

    VI. REMÉMORÉS

    Paroles de silence

    Ingénue

    Repas de fête

    Le Regret et l’Oubli

    Éternité

    L’Été hors jeu

    VII. OUBLIÉS

    Vérité

    Royaume de poche

    Une époque

    trop mouvementée

    Petit matin

    Rondeau

    Page vierge

    Notes

    Du même auteur

    « Il y a en nous une part de sensibilité qui ne prend pas une ride. Si nous pouvions desquamer la peau de sa corne protectrice, et que nous en ayons le désir, apparaîtrait alors un être sur lequel le temps n’a fait que glisser, lisse comme au premier jour, vulnérable, tantôt chagrin, tantôt folâtre, et insoucieux des conséquences – tout un jeu d’émotions aussi incontrôlables que les érections de l’adolescence. »

    Wallace Stegner, Vue Cavalière (The Spectator Bird, 1976) traduit de l’anglais par Éric Chédaille en 1998 pour les Editions Phébus Libretto.

    Préface d’Anne-Gaëlle Élie

    De grands appétits réclament de solides nourritures. Réputés insatiables, les appétits dévorants de la jeunesse, qui croque à belles dents dans tout ce qui s’offre à l’expérience des sens, se muent avec le temps en voluptés de gastronomes, à mesure que s’éduquent palais et papilles : on exige alors des mets plus délicats, des vins moins capiteux, des recettes inédites, pour continuer à goûter le monde, à savourer la vie. Mais concocter toujours de la nouveauté engendre parfois la satiété qu’on se promettait d’éviter.

    Il arrive ainsi qu’à être trop titillés, nos sens s’émoussent et qu’un dérèglement de tous les sens — celui des priorités, celui qu’on donne à l’existence, et même celui de l’Histoire — nous coupe l’appétit, ou exacerbe au contraire nos pulsions. On aimerait tant retrouver le goût des choses simples, s’en émerveiller, s’en repaître juste assez pour profiter des euphories légères, de ces enivrements charmants que nous accorde l’existence : l’ivresse des sommets ou des profondeurs, de la vitesse ou du succès ; la transe de la danse, l’extase des amoureux, la fascination de l’enfant devant la bête à bon Dieu ; le ravissement devant le spectacle du soleil couchant, puis la joie de regarder, chaque matin, l’astre se relever.

    Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse…

    Pour ma part, j’ai choisi depuis longtemps l’ivresse de l’art, et notamment de la poésie, rencontrée assez tôt pour la préférer aux autres flacons : « De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise », proposait Baudelaire dans Le Spleen de Paris, « pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps

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