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Visages et paysages du Caillou: Recueil de poésies
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Livre électronique93 pages41 minutes

Visages et paysages du Caillou: Recueil de poésies

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À propos de ce livre électronique

Ce recueil est une évocation recentrée sur la terre d’accueil de Nouvelle-Calédonie amorcée précédemment dans L’âme des écorces.
Initialement vécu comme lieu d’exil, le « Caillou » impose ici sa juste place avec l’évidence d’une réconciliation, comme si, au fil du temps, ce pays avait exercé le charme d’un apprivoisement. L’auteure a voulu ouvrir les yeux et le cœur à un espace dont la richesse, le foisonnement, les réalités contrastées n’excluent pas les interrogations. Elle explore ce « Caillou » du Pacifique aux multiples visages, aux lieux chargés de sens, bien que parfois énigmatiques : autant d’appels ou de questionnements, de certitudes où pourtant les doutes s’enracinent encore. C’est dans cet ondoiement aux forts accents, à l’intense lumière qu'elle s'autorise cette fois à écrire et décrire indifféremment en vers comme en prose. Une composition hybride dans ses variations de tons où le lyrisme n’exclut pas le prosaïque…

À PROPOS DE L'AUTEURE

Une vie consacrée aux lettres et plus particulièrement à l’écriture, Sylvie Coquillard publie son premier recueil de poèmes en 2013, intitulé Au bord d’Elle. Ensuite, elle publie Atlantides en 2017, suivie de L’âme des écorces en 2018.
LangueFrançais
Date de sortie10 mai 2021
ISBN9791037724038
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    Aperçu du livre

    Visages et paysages du Caillou - Sylvie Coquillard

    Préface

    Je venais de débarquer à la Tontouta, un peu désorienté après 26 heures de vol. L’air était chaud, plein d’odeurs – de fragrances – étranges et colorées que je ne parvenais pas à identifier.

    Je savais que mon hôtesse à Nouméa serait dans le hall d’arrivée. Impatient et un tantinet nauséeux (jet lag oblige !), j’attendais désespérément mon bagage apparemment décidé à prendre son temps : j’étais le dernier. Enfin, il apparut de guingois, bringuebalant sur le tapis roulant. Je le saisis et me précipitai vers la sortie. Le hall était vide, mais une silhouette féminine vêtue de noir, tournée vers une fenêtre, était plongée dans la lecture d’un livre : Sylvie ! Le début d’une amitié !

    Au cours des mois et des trop courtes années qui suivirent, nous nous sommes souvent rencontrés que ce soit entre nous ou à l’occasion de fêtes, de manifestations diverses. Je passe sur tout ce qui a cimenté cette amitié, tout ce qui a fait que nous nous sommes appréciés (et même plus) pour ne retenir qu’un seul élément. Souvent, à l’occasion des réjouissances où nous nous rencontrions, Sylvie lisait un texte de circonstance qu’elle avait composé. Ces impromptus, souhaités par tous, répondaient certes à ce qu’on attend de ce genre d’écrit : amusants, joliment troussés, rapides, pleins d’esprit, mais ils me frappaient à chaque fois, car je sentais, je pressentais, derrière ces phrases mutines et insolentes, parfois convenues, autre chose. Il y avait par instants des brisures, des hésitations, des silences surprenants, des troubles dans la voix qui ouvraient des perspectives, laissaient entendre que cette écriture facile n’était que l’écho de rumeurs troublantes. Ces interstices que je percevais ouvraient à des espaces, à des profondeurs qui m’intriguaient.

    J’en parlai à Sylvie, devenue pour moi Sylve, et l’assurai que, sans délaisser ces morceaux d’humeur ou d’humour dans lesquels elle excellait, elle devrait essayer de porter sa plume plus loin, de creuser davantage en direction de ces abysses que je pressentais. Je dois avouer que, durant mon séjour sur le Caillou, mes conseils – sagement écoutés – ne portèrent guère fruit, même si Sylve me fit le plaisir de me lire quelques textes plus intimes, plus personnels que ceux que je connaissais, textes qui me renforcèrent dans mes objurgations.

    Je dus quitter cette magnifique Calédonie, mais revis plusieurs fois Sylve en Europe. Et puis, un jour, elle publia son premier livre, un premier recueil de poèmes au titre énigmatiquement provocateur : Au bord d’elle. Je n’aurai pas la prétention de dire que mes insistances ont aidé à la naissance de ce livre fort bien accueilli, d’autres raisons bien plus puissantes ont certainement été essentielles dans la décision de publier ces poèmes pleins de force, d’humour (voilé), de revendications et de nostalgie.

    Il faut comprendre cet ouvrage, ainsi que le second d’ailleurs, Atlantides (avec moins de rage peut-être et davantage de sérénité), comme l’expression d’une émancipation, d’une libération de la parole et de soi.

    J’ai beaucoup apprécié ces deux œuvres – leur tendresse et leur violence, leur mélodie aussi, car Sylve est disciple de Verlaine – qui prouvent au moins que je ne me trompais pas quand je soupçonnais des trésors enfouis sous sa maestria parolière. Les nombreux témoignages de lecteurs me donnent en outre raison ! Pour ma part, j’y ai trouvé une poésie expérience de vie.

    Et puis, il y eut L’Âme des écorces, l’ouvrage de la maturité poétique, un ensemble de poèmes que

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