Texte qui se fait mélodie, « mélodit » des mots flottant au gré des voix, le slam est passage de flamme et de plume, les slameurs et slameuses aimant à conjuguer leurs styles: « N’avoir besoin de rien sauf de mes rimes et de mes frères de plume… » comme le dit Gaël Faye dans « Besoin de rien ». Dans le slam, le verbe écrire se conjugue résolument au pluriel et s’articule au dire: c’est bien d’écridire qu’il s’agit alors.
Des origines…
Le mot slam est souvent glosé par les slameurs eux-mêmes, comme en témoigne Grand Corps Malade, l’ex-basketteur filant la métaphore du slam dunk:
« J’ai mis des shoots de verbes, des lancers francs d’adjectifs J’y ai mis toute ma verve, tout ça est très addictif »
(« La Syllabe au rebond »).
La métaphore se fait mélodique, tant le des mots répond à une esthétique du ricochet, du rebond.