Agir et Lâcher prise

Par B Duche

Je sais, le sujet est très bateau.

La tarte à la crème du “lâcher-prise”, devenu très à la mode, fournit maintenant ses propres “coaches”. En même temps, un bateau peut en cacher un autre !

Car, dans quelle situation doit-on lâcher prise? Comment savoir? En cultivant deux pouvoirs : Discernement et détachement. Plus je suis détaché ou intériorisé, plus je suis dans mon espace de silence, plus mon discernement est aiguisé. Et réciproquement...

Méditer n'est pas seulement être assis en tailleur en écoutant une musique douce (et souvent fort ennuyeuse) sous une lumière tamisée en récitant un mantra exotique.

Méditer c'est dans le métro, devant mon ordinateur, en préparant le dîner ou en faisant du vélo.

Dans cette apparente opposition 'agir' / 'lâcher-prise', la loi du karma au sens littéral, me soufflera: "A quoi bon agir, laisse faire!". Mais la loi du karma n'a rien d'une fatalité. Et 'lâcher-prise' ne veut pas dire 'laisser tomber'.

Le sens de la vie est de me présenter des situations qui, si j'ai un tant soit peu de discernement spirituel, me permettent d'y voir plus clair en moi.

Je vois. J'accepte. Je comprends. Je réalise. Je transforme.

Je change quelque chose dans mon mode de fonctionnement, d'attitude, de pensée.

Là, je commence vraiment à agir.

« Deviens ce que tu es ». Pindare

• Langue: Français
• Éditeur: B Duche
• Date de sortie: 14 juin 2013
• ISBN: 9791092804027

B Duche

Born and raised in France, Benoît Duché lived in New York for six years where he directed a famous French haute-couture house in North America. For the past eight years, he has been writing books as well as short and long feature scripts of human interest fictions set in mixed cultural/historical/social backgrounds. In June 2007, he exhibited some of his watercolours at the gallery Etienne de Causans, rue de Seine in Paris and granted the profits to the VBMC in Congo.

Aperçu du livre

Je sais, le sujet est très bateau.

Le lâcher-prise, tarte à la crème devenue très à la mode, fournit maintenant ses propres "coaches", ainsi que des sketches des Guignols où la future-ex présidente du MEDEF, aux côtés de Monsieur Mital (Monsieur Sylvestre avec un turban sur la tête) et de Monsieur World Company (le même sans turban), tente de convaincre des travailleurs en passe d'être licenciés que c'est très facile de vivre avec 200 € par mois et d'aller s'installer avec leur famille dans un trou perdu de Roumanie.

Le tout est de... « lâ-cher--pri-se » (« Aie confian-an-ceeee ! »).

En même temps, un bateau peut en cacher un autre !

Car, dans quelle situation doit-on lâcher prise ?

L'exemple le plus évident est celui de la parole ! Comme disait Pierre Dac : « Si tous ceux qui n'ont rien à dire pouvaient la fermer avant de l'ouvrir.... ».

Combien de fois, l'ai-je ouverte sans réfléchir quand j'aurais mieux fait de me taire ?!

A l'inverse, il y a l'école féministe anglo-saxonne du « speak-up » : Faire valoir son point de vue toutes griffes dehors!

Ou encore, deux situations typiques où il est essentiel de « lâcher-prise » :

1/ Le passé : tirer les leçons du passé, oui. Mais ressasser le passé ne sert à rien.

2/ Le futur : être prévoyant, oui. Mais angoisser sur ce qui va m'arriver demain n'est pas plus