Comment le Gouvernement Peut Nous Montrer l'Exemple

Par Eric Giegelmann

Ce livre est un appel à élever le niveau, à redonner sens au service public, et à faire de l'exemplarité une force partagée. Il s'adresse autant aux gouvernants qu'aux gouvernés, car chacun, à son niveau, peut choisir de devenir le changement qu'il souhaite voir dans la société.

• Langue: Français
• Éditeur: Eric Giegelmann
• Date de sortie: 9 août 2025
• ISBN: 9798231180738

Aperçu du livre

Introduction : Le Pouvoir de l'Exemplarité

L’histoire ne retient pas seulement les mots des dirigeants, mais leurs actes. Elle ne s’écrit pas à l’encre des promesses, mais à celle de l’exemple. Gouverner, ce n’est pas simplement légiférer, organiser ou contrôler. C’est inspirer. Et dans un monde où la parole est galvaudée, l’exemple devient plus puissant que n’importe quel discours.

Jamais l’humanité n’a eu autant besoin d’exemplarité. À l’heure où les crises se succèdent — sanitaires, climatiques, sociales, économiques — les peuples ne cherchent plus des héros infaillibles, mais des leaders cohérents, sincères, alignés. Des dirigeants qui incarnent ce qu’ils demandent aux autres.

Car l’exemplarité est une forme d’autorité silencieuse. Elle n’impose rien, mais propose tout. Elle ne contraint pas, elle convainc. Elle est contagieuse sans être agressive, persuasive sans être directive. Elle donne envie de faire mieux, simplement parce qu’elle montre que c’est possible.

Un gouvernement exemplaire change tout. Il devient moteur de confiance. Il crée une société plus juste, plus unie, plus responsable. Il redonne du sens à la démocratie, du souffle à la République, de la fierté à l’engagement civique. Et il trace une ligne de conduite claire pour les générations futures.

Mais à l’inverse, l’absence d’exemplarité détruit tout. Elle engendre la défiance, l’individualisme, le cynisme. Elle sape les fondements mêmes de l’autorité. Comment croire un ministre qui appelle à la sobriété tout en multipliant les privilèges ? Comment écouter un président parler d’écologie s’il prend l’avion pour un trajet d’une heure ? Comment suivre des lois si ceux qui les écrivent les contournent en secret ?

Ce livre est donc une invitation. Une invitation à repenser la gouvernance non pas comme un trône, mais comme un miroir. À envisager le pouvoir non pas comme domination, mais comme élévation. À redéfinir le leadership politique à travers une qualité simple mais révolutionnaire : l’exemplarité.

Et si le vrai pouvoir, aujourd’hui, n’était pas de faire plier, mais de faire grandir ?

Et si le vrai changement venait de ceux qui osent montrer la voie, non par la force, mais par la cohérence ?

Et si, enfin, le gouvernement pouvait redevenir ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : un modèle à suivre ?

Ce livre propose des pistes, des exemples concrets, des réflexions sur ce que peut être un État exemplaire. Mais il s’adresse aussi aux citoyens. Car l’exemplarité ne monte pas toujours d’en haut. Parfois, elle jaillit de la base. Et transforme, à force d’être imitée, toute la société.

Bienvenue dans ce voyage vers un gouvernement inspirant, crédible, digne. Non pas parfait, mais responsable.

Car le pouvoir de l’exemple est le seul qui ne s’impose pas, mais qui rayonne.

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Chapitre 1 : Gouverner, c’est incarner

1.1 – L’exemplarité au cœur de l’éthique politique

L’éthique politique ne se mesure pas seulement à la qualité des lois votées ou à la noblesse des intentions affichées. Elle se révèle, au quotidien, dans la capacité des gouvernants à vivre selon les principes qu’ils prétendent défendre. Autrement dit : l’exemplarité est la première preuve d’une éthique sincère.

Il est aisé d’invoquer la transparence, la justice, ou l’intérêt général dans un discours. Ce qui est difficile — et infiniment plus puissant — c’est de les incarner. Lorsqu’un élu agit avec rigueur morale, même en dehors des caméras, il prouve qu’il n’est pas motivé par l’image, mais par la conviction. Et cette conviction devient contagieuse.

Le double standard : poison de la confiance

L’un des plus grands fléaux de la vie politique est le double standard : des règles pour les citoyens, d’autres pour les dirigeants. Lorsqu’un gouvernement exige des sacrifices tout en maintenant ses privilèges, la confiance populaire s’effondre. Quand un ministre peut enfreindre la loi sans conséquence, comment attendre que le peuple la respecte avec rigueur ?

L’éthique commence là : soumettre le pouvoir aux mêmes exigences que le peuple. Mieux encore, il devrait s’imposer à lui-même une ligne plus haute. L’autorité morale naît du courage de l’exemplarité, pas du confort de l’impunité.

Gouverner sans se servir : le défi de l’humilité

L’éthique politique suppose une renonciation symbolique à certains privilèges. Elle exige un rapport sain au pouvoir : non pas comme une récompense, mais comme une responsabilité. Les élus ne devraient pas être perçus comme des « élites au-dessus du peuple », mais comme des serviteurs du bien commun.

Cela implique de :

déclarer publiquement son patrimoine et ses intérêts ;

refuser les avantages indus (logements de luxe, voyages inutiles, frais opaques) ;

faire preuve d’humilité dans ses déclarations et ses actes.

Quand un gouvernant agit ainsi, il inspire. Il n’a même plus besoin de forcer l’obéissance : il donne envie d’être suivi.

L’exemplarité comme autorité naturelle

Dans toute société, l’autorité peut être imposée… ou méritée. La première crée la peur ou la soumission. La seconde, la confiance. Et cette confiance est le carburant invisible mais indispensable de toute démocratie stable.

Un leader exemplaire n’est pas celui qui parle le plus fort, mais celui dont la cohérence suscite l’adhésion. Son intégrité est sa meilleure campagne de communication. Sa droiture est sa plus grande force.

Des exemples à méditer

Dans l’histoire, certains dirigeants ont incarné cette éthique de manière frappante :

Le président uruguayen José Mujica, qui vivait dans une petite ferme, roulait en Coccinelle et donnait 90 % de son salaire à des œuvres sociales.

Thomas Sankara, président du Burkina Faso, qui refusait les limousines officielles, réduisait les salaires des ministres, et vivait comme le peuple.

Angela Merkel, qui, pendant plus de dix ans de mandat, a toujours payé elle-même ses courses, refusé les abus de frais, et mené une vie modeste sans mise en scène.

Ces figures ne sont pas parfaites, mais elles démontrent que l’exemplarité est possible. Et que son impact dépasse les frontières.

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Conclusion de la