Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Un vaut mieux que zéro
Un vaut mieux que zéro
Un vaut mieux que zéro
Livre électronique103 pages51 minutes

Un vaut mieux que zéro

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Ce livre est une invitation radicale à briser l'immobilité.

LangueFrançais
ÉditeurEric Giegelmann
Date de sortie15 juil. 2025
ISBN9798231881796
Un vaut mieux que zéro

En savoir plus sur Eric Giegelmann

Auteurs associés

Lié à Un vaut mieux que zéro

Livres électroniques liés

Méthodes et références pédagogiques pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Un vaut mieux que zéro

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Un vaut mieux que zéro - Eric Giegelmann

    Chapitre 1 – Le Zéro : Mythe de la Neutralité

    1.1 – Zéro n’est pas rien

    Zéro. Un chiffre simple, rond, vide en apparence. Et pourtant, il est tout sauf insignifiant. Il occupe une place. Il indique une position. Il mesure une absence. Il marque un point de départ, une frontière entre ce qui est et ce qui n’est pas encore.

    Dans nos vies, nous traitons souvent le zéro comme du néant. Une journée où l’on n’a rien fait. Une semaine où l’on n’a rien changé. Une année sans rien de neuf. Mais ce rien est lourd de conséquences. Il n’est pas vide, il est rempli d’attente, de renoncements, de résistances invisibles. Zéro est un état figé, une tension silencieuse entre ce que l’on pourrait faire et ce que l’on refuse de commencer.

    Le zéro est aussi une illusion de neutralité. On croit qu’en ne faisant rien, on ne fait pas de mal. Que rester immobile, c’est ne pas participer. Mais l’inaction est un choix. Et tout choix produit un effet. Ne rien faire, c’est déjà entretenir quelque chose : l’habitude, la peur, la stagnation. Zéro nourrit l’immobilité comme l’eau entretient une flaque qui ne s’évapore pas.

    C’est un terrain où pousse le doute. Car plus le zéro dure, plus il semble difficile de s’en extraire. Il devient une prison confortable, une routine sans vie. On s’y habitue comme on s’habitue au silence après une musique qu’on ne voulait pas arrêter. On se dit qu’on reprendra demain, que ce n’est qu’un moment. Mais ce moment devient un jour, puis une saison, puis une année. Et l’on se rend compte que le zéro s’est imposé comme un roi, discrètement.

    Zéro n’est pas rien. C’est une résistance au mouvement. Un refus déguisé. Un poids que l’on porte sans s’en rendre compte. Et chaque jour passé à zéro demande un effort plus grand pour redevenir un.

    Et pourtant, ce n’est pas une fatalité.

    Reconnaître que le zéro a un poids, une forme, une texture, c’est déjà le fissurer. C’est déjà faire un premier pas. Ce chapitre n’est pas une condamnation. Il est un miroir. Pour qu’en le regardant, on se dise : je ne veux plus y rester.

    Parce qu’à force de rester à zéro, on finit par se perdre.

    Et parce qu’il suffit parfois d’un soupir, d’une parole, d’un battement de cœur… pour que le néant recule.

    Et que quelque chose – quelqu’un – recommence à vivre.

    1.2 – L’illusion de l’attente parfaite

    On se dit souvent : Je le ferai quand je serai prêt.

    Quand j'aurai plus de temps.

    Quand j'aurai moins de stress.

    Quand les conditions seront idéales.

    Mais ce quand n'arrive jamais. Ou plutôt, il recule à mesure qu’on s'en approche. C’est une ligne d’horizon qui fuit toujours un peu plus loin à chaque pas. Car l’attente parfaite est une promesse creuse, un mirage que notre esprit crée pour repousser la peur d’agir.

    On croit attendre le bon moment. En réalité, on attend la disparition de toutes les peurs. Le doute, l’imperfection, l’inconfort. On attend d’être sûr de soi. Mais personne ne l’est jamais complètement. Même ceux qui avancent doutent. Ils doutent… en marchant.

    L’attente devient alors une forme élégante de procrastination. Un luxe que l'on se donne quand on craint l’échec. Je ne commence pas parce que je veux bien faire. Mais sous cette exigence de perfection se cache souvent une angoisse : celle de ne pas être assez. Et tant que je ne commence pas, je peux encore croire que je réussirai. C’est rassurant. Tant que rien n’est lancé, rien n’est encore perdu. Mais rien ne se gagne non plus.

    L’attente de la perfection est une excuse déguisée. Et c’est une illusion cruelle, car elle fait croire qu’on respecte son rêve, alors qu’on l’abandonne chaque jour un peu plus.

    Il n’y a pas de bon moment.

    Il n’y a que des instants imparfaits, mais réels.

    Des jours ordinaires, pleins de fatigue, de doutes, de chaos – mais qui peuvent porter en eux le début.

    Le vrai début.

    Celui où l’on choisit de faire malgré tout. De poser une première pierre dans la boue, dans le flou, dans la fragilité. Parce qu’une pierre posée dans l’imperfection vaut toujours mieux qu’une cathédrale rêvée dans l’attente.

    Ceux qui bâtissent n’attendent pas d’être parfaits.

    Ils se salissent les mains.

    Ils s’y mettent.

    Et la beauté vient après.

    L’attente parfaite est un mensonge doux.

    L’action imparfaite, elle, est une vérité féconde.

    1.3 – L’inertie : ennemi silencieux

    Il ne fait pas de bruit. Il ne frappe pas. Il ne crie jamais. L’inertie est ce murmure constant qui nous dit : Tu peux rester là encore un peu. Rien ne presse. Et on l’écoute, parce qu’il est rassurant, parce qu’il ne nous bouscule pas, parce qu’il ressemble à du repos.

    Mais l’inertie n’est pas le repos. Elle est sa contrefaçon.

    L’inertie, c’est ce moment où l’on s’installe dans une immobilité confortable. Pas heureuse, mais confortable. Ce moment où l’on a cessé de croire que

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1