L’Âme délivrée: Un voyage par-delà vous-même

Par Michael A. Singer

Quel effet cela vous ferait-il d’être délivré de vos insuffisances et de vous élancer par-delà vos propres limites ? Que pouvez-vous faire chaque jour pour trouver cette paix et cette liberté intérieures ? L’Âme délivrée offre une réponse simple et profondément intuitive à ces questions. Que vous exploriez pour la première fois votre espace intérieur ou que vous ayez choisi de consacrer votre vie à ce voyage intime, ce livre transformera votre relation avec vous-même et le monde autour de vous. L’Âme délivrée attire d’abord votre attention sur la relation que vous entretenez avec vos pensées et vos émotions afin de vous aider à découvrir la source et les fluctuations de votre énergie intérieure. L’auteur approfondit ensuite ce que vous pouvez faire pour vous libérer des pensées, des émotions et des modèles énergétiques qui limitent votre conscience. Finalement, avec une clarté parfaite, ce livre vous ouvre la porte sur une vie vécue dans la liberté de votre être le plus intime.

• Langue: Français
• Éditeur: Éditions AdA
• Date de sortie: 5 déc. 2013
• ISBN: 9782897335465

Aperçu du livre

Éloges pour L’Âme délivrée

« Dans son livre L’Âme délivrée, Michael Singer vous entraîne étape par étape à travers le processus du Gyana, le yoga de l’intellect, jusqu’à la Source. Mieux encore, il le fait avec une élégante simplicité. Lisez attentivement ce livre, et vous en retirerez davantage qu’un aperçu de l’éternité. »

— Deepak Chopra, auteur de La vie après la mort : le livre des réponses

« Dans un style clair et épuré, Michael Singer nous livre l’essence des grands enseignements spirituels des temps anciens. Chaque chapitre de ce livre est une méditation instructive sur les liens de la condition humaine et la façon dont nous pouvons défaire chaque nœud avec grâce afin que notre âme puisse prendre son envol. La précision et la simplicité de cet ouvrage sont à la mesure de sa pure maîtrise. »

— James O’Dea, président de l’Institute of Noetic Sciences (IONS)

« L’Âme délivrée est vraiment l’un des meilleurs essais sur la nature et la pratique de l’utilisation consciente de la conscience que j’aie jamais lus… Il s’agit de la formulation la plus claire que je connaisse de qui nous sommes et des obstacles auxquels nous sommes confrontés dans notre humanité naissante. »

— Jean Houston, philosophe, psychologue et auteure de A Mythic Life et Passion for the Possible

« Michael Singer a ouvert mon esprit à une toute nouvelle dimension de la pensée. En lisant L’Âme délivrée, j’ai été constamment mis au défi sur le plan psychologique et intellectuel d’une façon nouvelle et passionnante. Il faut peut-être le lire plus d’une fois et se consacrer à plusieurs heures d’introspection, mais il s’agit d’un ouvrage incontournable pour tous ceux qui cherchent une meilleure compréhension d’eux-mêmes et de la vérité. »

— Louis Chiavacci, vice-président de Merrill Lynch, et l’un des 15 meilleurs conseillers en investissement aux États-Unis selon le site Web Barron’s

« L’Âme délivrée, d’une manière claire et pratique, montre au lecteur comment parvenir au véritable but de la vie humaine : la réalisation de soi. »

— Bikram Choudhury, fondateur du Bikram Yoga et du Yoga College of India

« La spiritualité la plus profonde est à votre portée dans ce livre. Vous y trouverez un miroir dans lequel vous pourrez voir votre Moi inconditionnel et sanctifié. Si vous cherchez une spiritualité pratique qui n’exige ni crédo ni rituel, lisez ce livre. »

— Rabin Zalman Schachter-Shalomi, coauteur de Jewish with Feeling et From Age-ing To Sage-ing

« Le Psaume 42,8 dit : « Les flots de l’abîme s’appellent l’un l’autre. » Dans chaque âme humaine se trouve le désir de quelque chose de plus, une soif que seul Dieu peut étancher. Dans L’Âme délivrée, Michael Singer aide la personne moderne qui cherche à vivre cette expérience à mieux comprendre ce qui se passe dans son âme. Je recommande chaudement cette réflexion d’une âme à une autre sur le point d’entreprendre ce voyage. »

— Révérend père Paul Wierichs, directeur du Passionist Monastery and Spiritual Center of Our Lady de Floride

« L’Âme délivrée traite brillamment de la voie vers la conscience spirituelle. Il est écrit dans un style puissant et clair. Michael Singer procure un excellent point de départ à ceux qui s’embarquent pour ce voyage spirituel. »

— Abdul Aziz Said, professeur en Peace Studies et président de l’association Islamic Peace à l’Université américaine

Cet ouvrage est conçu pour fournir des informations précises et faisant autorité sur le sujet dont il traite. L’éditeur ne s’engage pas en vendant ce livre à fournir des services psychologiques, financiers, légaux ou professionnels. Si vous avez besoin de l’assistance ou des conseils d’un expert, nous vous recommandons de chercher les services d’un professionnel compétent.

Copyright © 2007 Michael A. Singer

Titre original anglais : The Untethered Soul

Copyright © 2014 Éditions AdA Inc. pour la traduction française

Cette publication est publiée en accord avec New Harbinger Publications, Inc., Oakland, CA

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet

Traduction : Christian Hallé

Révision linguistique : L. Lespinay

Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Catherine Vallée-Dumas

Conception de la couverture : Matthieu Fortin

Photo de la couverture : © Thinkstock

Mise en pages : Sébastien Michaud

ISBN papier 978-2-89733-544-1

ISBN PDF numérique 978-2-89733-545-8

ISBN ePub 978-2-89733-546-5

Première impression : 2014

Dépôt légal : 2014

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Aux maîtres

Remerciements

L’idée de cet ouvrage a germé il y a plusieurs années quand Linda Bean, qui transcrivait alors quelques-unes de mes conférences, m’a encouragé à écrire un livre. Elle a patiemment passé en revue plusieurs années de documentation jusqu’à ce qu’il soit temps pour moi de commencer à écrire. Son engagement et son dévouement pour ce projet sont extrêmement appréciés.

Quand j’ai commencé à écrire, Karen Entner m’a assisté en mettant de l’ordre dans ma documentation, en faisant des suggestions quant au contenu, et en veillant sur le manuscrit. Nous avons travaillé ensemble pour réviser une version après l’autre jusqu’à ce que l’enchaînement des mots apporte un sentiment de paix au cœur, à l’esprit et à l’âme. Son dévouement et son ardeur au travail sont très appréciés et l’un de ses plus vieux rêves est devenu réalité avec la publication de ce livre.

Introduction

« Avant tout, sois loyal envers toi-même ; et aussi infailliblement que la nuit suit le jour, tu ne pourras être déloyal envers personne. »

— William Shakespeare

C es paroles mémorables qu’adresse Polonius à son fils Laertes au premier acte d’Hamlet donnent un ton clair et dépourvu de toute ambiguïté. Elles nous disent que pour entretenir d’honnêtes relations avec les autres, on se doit d’abord d’être loyal envers soi-même. Pourtant, si Laertes avait été totalement honnête envers lui-même, il se serait rendu compte que son père aurait pu tout aussi bien lui demander de retenir le vent. Après tout, envers quel « moi » devons-nous être loyal ? À celui qui se manifeste quand nous sommes de mauvaise humeur ou à celui qui se présente quand nous nous sentons humiliés par nos erreurs ? À celui qui parle des tréfonds obscurs de notre cœur quand nous sommes déprimés ou vexés, ou celui qui apparaît quand la vie nous semble, l’espace d’un instant, si inventive et légère ?

Ces questions nous permettent de voir que le concept de « moi » est peut-être un peu plus insaisissable que nous ne le pensions précédemment. Si Laertes avait pu se tourner vers la psychologie traditionnelle, peut-être cela lui aurait-il permis d’y voir un peu plus clair. Freud, le père de la psychanalyse, divisait la psyché en trois parties : le ça, le moi et le surmoi. Il voyait le ça comme notre nature primaire et animale ; le surmoi comme le système de justification que la société nous a inculqué ; et le moi comme notre représentant dans le monde extérieur, luttant pour maintenir un équilibre entre ces deux forces extrêmement puissantes. Mais cela n’aurait certainement pas aidé le jeune Laertes. Après tout, à laquelle de ces forces conflictuelles devenons-nous être loyaux ?

Nous voyons à nouveau que les choses ne sont pas toujours aussi simples qu’elles en ont l’air. Si nous osons regarder ce qui se cache sous le terme « moi », nous sommes aussitôt confrontés à des questions que la plupart des gens préfèrent ne pas se poser : « Est-ce que les différents aspects de mon être font tous également partis de mon « moi », ou n’y a-t-il qu’un seul moi — et si oui, lequel, où, comment et pourquoi ?

Dans les chapitres suivants, nous entreprendrons un voyage d’exploration du « moi ». Mais nous ne procéderons pas de façon traditionnelle. Nous ne ferons appel ni à des experts en psychologie ni à de grands philosophes. Nous ne discuterons pas et ne choisirons pas entre différents points de vue religieux classiques, et nous n’aurons pas davantage recours à des sondages d’opinion reposant sur des statistiques. Nous nous tournerons plutôt vers une source unique qui possède une connaissance phénoménologique directe du sujet. Nous ferons appel au seul expert qui, à chaque instant de chaque jour de sa vie, a recueilli les données nécessaires pour finalement venir à bout de cette énorme enquête. Et cet expert, c’est vous.

Avant de trop vous enthousiasmer ou de décider que vous n’êtes pas à la hauteur de cette tâche, qu’il soit bien clair que nous ne voulons pas connaître votre point de vue ou votre opinion sur la question. Nous ne nous intéressons pas davantage aux livres que vous avez lus, aux cours que vous avez suivis et aux séminaires auxquels vous avez assisté. La seule chose qui nous intéresse, c’est votre expérience intuitive de vous-même. Nous ne cherchons pas à évaluer vos connaissances ; nous nous intéressons à votre expérience directe. Vous voyez, vous ne pouvez pas échouer dans cette entreprise puisque votre « moi » est ce que vous êtes, tout le temps et en tout lieu. Il s’agit simplement d’y mettre de l’ordre. Après tout, les choses sont parfois un peu embrouillées là-dedans.

Les chapitres de ce livre ne sont que des miroirs pour voir votre « moi » sous différents angles. Et bien que le voyage que nous sommes sur le point d’entreprendre soit un parcours intérieur, il fera appel à tous les aspects de votre vie. La seule exigence à laquelle vous devez répondre est d’être prêt à jeter un regard honnête sur vous-même de la façon la plus naturelle et intuitive qui soit. Rappelez-vous que si nous cherchons la source du « moi », c’est en fait pour découvrir qui nous sommes.

En lisant les pages qui suivent, vous découvrirez que vous en savez beaucoup plus que vous ne le pensiez sur certains sujets très profonds. En réalité, vous savez déjà comment vous retrouver ; on vous a tout simplement distrait ou désorienté en cours de route. Lorsque vous aurez recadré votre attention, vous vous rendrez compte que vous possédez non seulement la capacité de vous retrouver, mais également celle de vous libérer. Que vous choisissiez de le faire ou non ne dépend que de vous. Mais lorsque vous aurez complété votre parcours à travers ces différents chapitres, il n’y aura plus de confusion, ni de manque d’autonomie, ni de blâme sur autrui. Vous saurez exactement ce qui doit être fait. Et si jamais vous choisissez de vous consacrer au cheminement de la réalisation de soi, vous développerez un immense respect pour qui vous êtes vraiment. C’est alors seulement que vous en viendrez à apprécier la pleine signification de ce conseil : « Avant tout, sois loyal envers toi-même. »

Première partie

Éveiller sa conscience

Chapitre 1

La voix dans votre tête

Zut, j’ai oublié son nom. Comment s’appelle-t-elle ? Bon sang, la voilà qui vient. Elle s’appelle… Sally… Sue ? Elle me l’a dit pas plus tard qu’hier. Mais qu’est-ce que j’ai ? Cela va être terriblement gênant.

A u cas où vous ne l’auriez pas remarqué, vous avez dans votre tête un dialogue mental qui n’arrête jamais. Un dialogue qui se poursuit encore et toujours. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi ça parle là-dedans ? Quel pourcentage de ce qui est dit est vrai ? Quel pourcentage de ce qui est dit est d’une quelconque importance ? Et si présentement vous entendiez : « Je ne sais pas de quoi il parle. Je n’ai pas de voix dans ma tête ! » — c’est la voix dont je parle.

Si vous êtes avisé, vous prendrez le temps de revenir en arrière, d’examiner cette voix et d’apprendre à mieux la connaître. Le problème est que vous en êtes trop près pour être objectif. Vous devez prendre du recul et observer de loin cette conversation. Quand vous êtes au volant, vous entendez une conversation intérieure du genre :

N’étais-je pas censé appeler Fred ? J’aurais dû. Oh, mon Dieu, je ne peux pas croire que j’ai oublié ! Il va être furieux. Peut-être qu’il ne voudra plus m’adresser la parole. Je devrais peut-être m’arrêter et lui téléphoner sans plus tarder. Non. Je ne peux pas m’arrêter maintenant…

Remarquez que la voix s’occupe à la fois des questions et des réponses. Elle ne se soucie pas de prendre parti, en autant qu’elle puisse continuer à parler. Quand vous êtes fatigué et que vous essayez de trouver le sommeil, c’est la voix dans votre tête qui dit :

Mais où ai-je la tête ? Je ne peux pas me coucher tout de suite. J’ai oublié d’appeler Fred. Si je ne lui téléphone pas maintenant… Oh, mais attends, il est trop tard. Il vaut mieux ne pas lui téléphoner maintenant. Je ne sais même pas pourquoi ça m’a traversé l’esprit. Il faut que je dorme. Oh, zut, maintenant je n’arrive plus à trouver le sommeil. Je ne suis plus fatigué. Mais j’ai une grosse journée demain, et je dois me lever tôt.

Pas étonnant que vous ne puissiez pas dormir ! Pourquoi d’ailleurs tolérez-vous cette voix qui parle tout le temps ? Même si ce qu’elle dit est apaisant et agréable, elle perturbe néanmoins tout ce que vous faites.

Si vous consacrez un peu de temps à observer cette voix mentale, la première chose que vous remarquerez, c’est qu’elle ne la ferme jamais. Lorsqu’elle est laissée à elle-même, elle parle tout simplement. Imaginez quelqu’un qui se parlerait constamment à lui-même peu importe où il va. Cela vous semblerait bizarre. Vous vous demanderiez : « S’il est à la fois celui qui parle et celui qui écoute, il sait évidemment ce qu’il va dire avant même de le dire. Alors à quoi bon ? » Cela vaut aussi pour la voix dans votre tête. Pourquoi parle-t-elle ? C’est vous qui parlez, et c’est vous qui écoutez. Et quand la voix argumente avec elle-même, avec qui argumente-t-elle ? Qui peut l’emporter ? Cela devient très confus. Écoutez un peu :

Je pense que je devrais me marier. Non ! Tu sais que tu n’es pas encore prête. Tu vas le regretter. Mais je l’aime. Oh, voyons, tu disais la même chose au sujet de Tom. Que serait-il arrivé si tu l’avais épousé ?

Si vous observez attentivement, vous verrez qu’elle essaie simplement de trouver un endroit confortable où se reposer. Elle changera de camp sur le champ si cela lui semble avantageux. Mais ceci ne l’incite même pas à baisser le ton quand elle se rend compte qu’elle a commis une erreur. Elle modifie tout simplement son point de vue et continue de plus belle. Si vous portez attention, ces habitudes mentales vous apparaîtront clairement. C’est en fait un peu troublant quand vous vous rendez compte pour la première fois que votre esprit parle constamment. Vous aurez peut-être même envie de crier après cette voix dans une vague tentative pour la faire taire. Mais alors vous vous rendez compte que c’est la voix qui crie après la voix :

« Tais-toi ! Je veux dormir. Pourquoi est-ce que tu parles tout le temps ? »

De toute évidence, vous ne pouvez la faire taire de cette manière. La meilleure façon de vous libérer de ce bavardage incessant consiste à prendre du recul et à l’observer objectivement. Considérez cette voix comme étant simplement un mécanisme vocal capable de donner l’impression qu’il y a quelqu’un là-dedans en train de vous parler. N’y pensez pas ; remarquez tout simplement sa présence. Peu importe ce que la voix dit, c’est du pareil au même. Cela n’a pas d’importance si elle dit des choses agréables ou désagréables, des choses matérialistes ou spirituelles. Cela n’a pas d’importance, car il s’agit simplement d’une voix qui parle dans votre tête. En fait, cesser de distinguer les différentes choses qu’elle dit est la seule façon de prendre de la distance par rapport à cette voix. Arrêtez de penser que l’une des voix est vous et que l’autre ne l’est pas. Si vous entendez parler, il ne s’agit évidemment pas de vous. Vous êtes celui qui entend la voix. Vous êtes celui qui remarque qu’elle parle.

Vous l’entendez quand elle parle, n’est-ce pas ? Faites-lui dire « bonjour » à présent. Redites-le à quelques reprises. À présent, criez-le à l’intérieur de votre tête ! Pouvez-vous vous entendre dire « bonjour » ? Le problème est qu’il est facile de remarquer la voix en train de dire « bonjour », mais difficile de comprendre que peu importe ce que la voix dit, il ne s’agit toujours que d’une voix qui parle et de vous qui écoutez. Il n’y a absolument rien que cette voix puisse dire qui est davantage vous que quoi que ce soit d’autre qu’elle dise. Supposons que vous regardez trois objets — un pot de fleur, une photographie et un livre — et qu’on vous demande : « Lequel de ces trois objets êtes-vous ? » Vous diriez : « Aucun d’entre eux ! Je suis celui qui regarde ce que vous avez placé devant moi. Cela n’a pas d’importance ce que vous placez devant moi, ce sera toujours moi qui les regarde. » Vous voyez, percevoir divers objets est l’action d’un sujet. Cela vaut également pour ce qui est d’entendre la voix à l’intérieur de votre tête. Ce qu’elle dit ne fait aucune différence puisque vous êtes celui qui est conscient de ce qui est dit. Tant que vous pensez que l’une des parties est vous, mais que l’autre ne l’est pas, vous avez perdu votre objectivité. Vous aimez peut-être penser que vous êtes la voix qui dit des choses agréables, mais c’est encore la voix qui parle. Vous aimez peut-être ce qu’elle dit, mais cette voix n’est pas vous.

Rien n’est plus important pour votre propre croissance personnelle que de prendre conscience que vous n’êtes pas la voix qui parle dans votre tête — vous êtes celui qui l’entend. Si vous ne le comprenez pas, vous essaierez de découvrir laquelle de ces diverses choses dites par cette voix est vraiment vous. Les gens passent par tant de changements parce qu’ils cherchent « à trouver qui ils sont ». Ils veulent découvrir laquelle de ces voix, lequel de ces aspects de leur personnalité, représente vraiment qui ils sont. La réponse est simple : aucun d’entre eux.

Si vous l’observez objectivement, vous verrez que cette voix dit la plupart du temps des choses insignifiantes. La majorité de ce qui est dit n’est qu’une perte de temps et d’énergie. La réalité est que la plus grande partie de la vie suit son cours conformément à des forces sur lesquelles vous n’avez aucune maîtrise, peu importe ce que dit votre esprit. C’est un peu comme si vous vous assoyiez un soir pour décider si vous voulez que le soleil se lève le lendemain. Que vous le vouliez ou non, le soleil se lèvera et se couchera. Il se passe des milliards de choses dans ce monde. Vous pouvez y penser tant que vous voulez, mais la vie continuera néanmoins à suivre son cours.

En fait, vos pensées ont beaucoup moins d’impact sur ce monde que vous aimeriez le croire. Si vous êtes prêt à faire preuve d’objectivité et observer toutes vos pensées, vous verrez que la vaste majorité d’entre elles n’ont aucun intérêt. Elles n’ont d’effet sur rien ni personne, à l’exception de vous-même. Elles font simplement en sorte que votre attitude, par rapport à ce qui se passe présentement, à ce qui s’est passé autrefois et à ce qui pourrait se passer à l’avenir, soit plus ou moins positive ou négative. Si vous passez votre temps à espérer qu’il ne pleuvra pas demain, vous perdez votre temps. Vos pensées n’y changeront rien. Vous comprendrez un jour que ce bavardage incessant n’est d’aucune utilité, et qu’il n’y a aucune raison de chercher constamment à y voir clair. Finalement, vous verrez que la véritable cause de vos problèmes n’est pas la vie elle-même ; c’est le vacarme que fait votre esprit au sujet de la vie qui est la véritable cause de ces problèmes.

Cela soulève à présent une question importante : si un tel pourcentage de ce que dit cette voix est insignifiant et inutile, alors pourquoi existe-t-elle ? Le secret pour répondre à cette question consiste à comprendre pourquoi elle dit ce qu’elle dit quand elle le dit. Par exemple, dans certains cas, la voix mentale parle pour la même raison que les bouilloires sifflent. Parce qu’il s’accumule de l’énergie à l’intérieur qui doit être