Pensées Confisquées, Comment l’Information vous Empêche de Réfléchir: Développement personnel et spiritualité

Par Eric Giegelmann

Et si votre esprit ne vous appartenait plus ?
À l'ère des algorithmes, du scroll infini et des notifications compulsives, notre capacité à penser par nous-mêmes s'effrite. L'information n'éclaire plus : elle submerge, oriente, conditionne.

Ce livre dévoile avec clarté et rigueur comment la société numérique, les systèmes éducatifs, les médias, et les plateformes sociales conspirent (souvent inconsciemment) à confisquer notre faculté de penser librement.

À travers des chapitres courts, incisifs et documentés, Pensées Confisquées explore :
– l'économie de l'attention et l'addiction au flux,
– l'illusion du libre arbitre à l'ère algorithmique,
– la disparition de la nuance dans le débat public,
– la fatigue mentale causée par l'infobésité,
– et surtout : les chemins de libération mentale.

Un manifeste pour ralentir, douter, trier, et reconstruire une écologie intérieure de la pensée. Un appel à désobéir à la dictature du bruit, et à reprendre possession de ce que vous avez de plus précieux : votre esprit.

• Langue: Français
• Éditeur: Eric Giegelmann
• Date de sortie: 9 oct. 2025
• ISBN: 9798232196431

Aperçu du livre

Introduction – Le vacarme mental contemporain

Il fut un temps où le silence n’était pas un luxe, mais une norme. Aujourd’hui, chaque instant de répit est assiégé par des flux ininterrompus d’informations, de notifications, d’images, de sons et de stimuli. Ce n’est plus seulement l’espace public qui est saturé : c’est notre esprit lui-même. Jamais dans l’histoire humaine, autant de données n’ont été produites, partagées et absorbées aussi vite, aussi massivement, aussi inconsciemment.

Ce tumulte permanent n’est pas neutre. Il reconfigure notre manière de penser, d’agir, d’interagir. Il ne nous informe pas : il nous formate. Ce vacarme mental est devenu le bruit de fond de nos existences, à tel point que beaucoup ne le perçoivent même plus. Pourtant, il empêche l’émergence de la réflexion profonde, de la conscience de soi, du discernement. Il nous rend réactifs plutôt que réfléchis, saturés plutôt que lucides, distraits plutôt qu’attentifs.

Dans ce contexte, la question n’est plus : « Que savons-nous ? » mais « Pouvons-nous encore penser ? » Sommes-nous en train de perdre notre capacité à relier, à questionner, à douter, à nous concentrer ? La prolifération des contenus a-t-elle tué le contenu ? L’instantanéité a-t-elle tué l’intériorité ? Et si, à force d’être connectés à tout, nous étions en train de nous déconnecter de nous-mêmes ?

Ce livre n’est pas un manifeste réactionnaire contre le progrès ou la technologie. Il est une invitation à reprendre le pouvoir sur notre attention, à redevenir les architectes de notre pensée, et non ses esclaves. Dans un monde qui crie, il propose d’écouter. Dans un monde qui distrait, il propose de se recentrer. Dans un monde qui impose ce qu’il faut penser, il propose de réapprendre à penser.

Car peut-être que la vraie révolution aujourd’hui ne consiste pas à tout savoir, mais à retrouver le silence nécessaire pour comprendre.

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Chapitre 1 – L’Ère de la Surcharge Informationnelle

1.1 – Trop d’infos tuent l’info : la loi de la dilution cognitive

Il ne suffit plus aujourd’hui d’avoir accès à l’information. Il faut encore savoir la trier, la hiérarchiser, l’interpréter. Or, l’explosion quantitative des données disponibles a engendré un phénomène insidieux : plus nous recevons d’informations, moins nous sommes capables d’en tirer un sens. C’est ce que l’on peut appeler la loi de la dilution cognitive.

Comme un parfum trop diffusé perd son intensité, une idée noyée dans un flot de contenus perd sa portée. L’info devient un bruit de fond, une suite de signaux éphémères qui se chassent les uns les autres. À force d’être sollicités sans répit, notre attention s’émousse, notre mémoire se fragmente, notre jugement s’affaiblit. Nous devenons des consommateurs passifs de bribes, incapables de construire une vision cohérente du monde.

Ce phénomène est amplifié par la structure même des médias numériques : titres racoleurs, contenus courts, notifications constantes, mises à jour continues. Chaque nouvelle « info » chasse la précédente sans laisser de trace durable. Nous sommes bombardés de faits, de chiffres, d’images, de polémiques, mais privés du temps et de la distance nécessaires pour penser.

La conséquence est double : l’illusion de savoir, et l’impossibilité de comprendre. Nous avons l’impression d’être informés parce que nous sommes au courant de tout. En réalité, nous sommes souvent dans un état d’agitation mentale, de confusion permanente, où le volume d’informations reçues écrase notre capacité d’analyse.

Dans ce contexte, la véritable urgence n’est pas d’ajouter encore plus de données, mais d’apprendre à résister à l’inflation informationnelle. Il nous faut réapprendre à lire lentement, à écouter en profondeur, à penser avec rigueur. Il ne s’agit pas de moins savoir, mais de mieux penser ce que l’on sait.

1.2 – L’économie de l’attention : quand votre esprit devient un marché

Dans une société saturée d’informations, ce n’est plus le contenu qui a le plus de valeur, mais l’attention qu’il parvient à capter. L’attention est devenue la denrée la plus convoitée du XXIe siècle. Publicités, vidéos, réseaux sociaux, notifications, jeux, titres accrocheurs : tout est conçu pour capturer, détourner, retenir votre esprit. Votre temps de cerveau disponible est devenu un produit à vendre.

Les géants du numérique ne vous offrent pas un service : vous êtes le service. Votre regard, vos clics, vos réactions, vos hésitations même, sont mesurés, analysés, monétisés. Google, Meta, TikTok, YouTube, Netflix – tous ces acteurs fonctionnent sur un modèle économique simple : plus vous passez de temps sur leur plateforme, plus ils gagnent. Ce n’est donc pas votre bien-être qu’ils cherchent à maximiser, mais votre dépendance.

L’économie de l’attention repose sur une logique d’extraction. Non plus celle des ressources naturelles, mais celle de votre énergie mentale. Elle transforme l’être humain en un gisement à exploiter : chaque seconde d’attention arrachée est convertie en profit. L’effet est pernicieux : vous ne contrôlez plus ce que vous regardez, ce que vous lisez, ce à quoi vous pensez. D’autres le font pour vous, avec des algorithmes finement calibrés.

Ce système crée un état de distraction permanente, où votre esprit est sans cesse happé, interrompu, dérouté. Il devient de plus en plus difficile de se concentrer, de réfléchir longuement, d’approfondir une idée. Le cerveau humain, pourtant conçu pour explorer, relier, méditer, est désormais conditionné à réagir à l’instant, et non à penser dans la durée.

La vraie question n’est donc plus : Que regardez-vous ?, mais Qui décide de ce que vous regardez ? Et à travers cela : Qui façonne vos opinions