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Boulimie vs Anorexie: Deux extrêmes du même mal
Boulimie vs Anorexie: Deux extrêmes du même mal
Boulimie vs Anorexie: Deux extrêmes du même mal
Livre électronique294 pages2 heures

Boulimie vs Anorexie: Deux extrêmes du même mal

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À propos de ce livre électronique

Boulimie ou anorexie, manger devrait être un acte simple, naturel, joyeux.

LangueFrançais
ÉditeurEric Giegelmann
Date de sortie22 juil. 2025
ISBN9798230918912

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    Aperçu du livre

    Boulimie vs Anorexie - Eric Giegelmann

    Introduction

    Pourquoi ce livre

    Ce livre est né d’un besoin : celui de comprendre, de briser les tabous, et d’ouvrir les yeux sur deux réalités souvent méconnues, parfois confondues, et toujours douloureusement vécues — l’anorexie et la boulimie.

    Dans un monde où l’image a plus de poids que les mots, où la minceur est souvent glorifiée, et où le corps devient parfois le champ de bataille d’un mal-être profond, il est urgent de parler autrement des troubles du comportement alimentaire.

    Ce livre s’adresse à tous :

    À celles et ceux qui souffrent en silence, dans leur chair et dans leur tête.

    À celles et ceux qui aiment quelqu’un en proie à ces troubles et ne savent plus comment aider.

    Aux professionnels de santé, enseignants, parents, amis, qui cherchent à mieux comprendre.

    À tous les curieux bienveillants, qui veulent explorer les coulisses invisibles d’une guerre intérieure.

    Pourquoi ce livre ?

    Parce que l’anorexie n’est pas qu’un caprice de minceur.

    Parce que la boulimie n’est pas qu’un manque de volonté.

    Parce que ces troubles ne se voient pas toujours, mais laissent des cicatrices profondes.

    Parce que les TCA sont des appels à l’aide déguisés. Des tentatives de survie dans un monde qui pousse à la perfection, à l’autocontrôle, à l’apparence.

    Parce qu’on ne guérit pas seulement avec des calories ou des médicaments, mais avec des mots, des regards compréhensifs, et une main tendue.

    Parce qu’il y a de l’espoir, même après des années de souffrance.

    Parce que chaque histoire mérite d’être entendue.

    Parce que chaque lecteur peut devenir un acteur de changement, en osant voir, écouter et aimer autrement.

    Ce livre est un miroir sans jugement, un guide sans recette magique, une main sur l’épaule, une voix qui dit : tu n’es pas seul(e).

    Et peut-être, pour certain(e)s, il sera le premier pas vers la libération.

    La vie comme enseignante

    Anorexie et boulimie ne sont pas que des maladies. Elles sont parfois des cris que l’âme pousse quand la bouche ne trouve plus les mots. Elles sont les signes visibles d’un mal invisible, les balises rouges d’un chemin intérieur en perdition.

    Et si, au lieu de les fuir, on apprenait à les écouter ?

    Ce que la vie tente de nous enseigner à travers ces troubles, c’est que quelque chose ne va pas. Pas dans le poids. Pas dans l’assiette. Mais dans l’histoire que nous nous racontons sur nous-mêmes, sur le monde, sur l’amour et la valeur personnelle.

    Le corps devient alors un langage, un tableau sur lequel on écrit ce que l'on n’ose pas dire à haute voix.

    8.2. Les épreuves forgent la conscience

    Les TCA forcent à regarder en soi, à revenir à l’essentiel, à reconstruire ce qui a été brisé, oublié, méprisé. Chaque crise, chaque rechute, chaque moment de honte est une leçon douloureuse, mais puissante.

    Il n’y a pas de lumière sans ombre, pas de guérison sans chute. C’est dans la douleur que certains comprennent enfin leur valeur, leurs besoins, leurs blessures anciennes.

    Et parfois, dans ce chaos, on trouve ce que personne ne nous a appris à l’école :

    la résilience, l’humilité, le pardon, la tendresse envers soi-même.

    8.3. L’apprentissage du réel

    La boulimie et l’anorexie peuvent être des tentatives de fuir le réel : trop dur, trop imprévisible, trop décevant. Mais la guérison oblige à y revenir, pas à pas. À ressentir la faim, le plaisir, la tristesse, la colère. À se reconnecter à son humanité.

    La vie enseigne qu’on ne peut pas tout contrôler. Elle enseigne qu’on a le droit de tomber. Elle enseigne que ce qui compte, ce n’est pas de ne jamais échouer, mais de se relever en comprenant pourquoi on est tombé.

    8.4. Une initiation intérieure

    Anorexie et boulimie peuvent devenir, à travers le processus de soin, un parcours initiatique. Celui d’un retour à soi. D’un apprentissage de la douceur. D’un dépouillement des masques et des exigences irréalistes.

    Le corps, longtemps maltraité, peut redevenir un allié. L’esprit, longtemps en guerre, peut retrouver le silence et la paix. Le cœur, longtemps fermé, peut s’ouvrir à la vie, une vie qu’on ne cherche plus à fuir, mais à embrasser, pleinement.

    8.5. Ce que la vie nous murmure

    À travers chaque trouble, chaque lutte, chaque soupir, la vie enseigne patiemment :

    Tu n’es pas ce que tu manges.

    Tu n’es pas ce que tu pèses.

    Tu es bien plus que ce que tu crois.

    Elle enseigne que la guérison ne consiste pas à revenir à « avant », mais à avancer autrement. Avec plus de conscience. Plus de respect. Plus d’amour.

    Et quand enfin on accepte de l’écouter, la vie cesse de crier. Elle chuchote, avec tendresse :

    Tu existes. Tu es suffisant(e). Tu peux vivre. Tu peux être libre.

    Le fil rouge de l’existence

    Derrière l’anorexie et la boulimie, il y a plus qu’un simple trouble de l’alimentation. Il y a une tentative désespérée de reprendre le contrôle, de donner un sens à une existence qui semble nous échapper. Le corps devient alors le théâtre d’un conflit plus vaste : qui suis-je, et pourquoi suis-je ici ?

    Le fil rouge de l’existence n’est pas un ruban parfait. C’est une corde effilochée, parfois enroulée sur elle-même, parfois coupée net, qu’il faut recoudre patiemment. Ceux qui traversent les TCA cherchent souvent ce fil, sans le savoir : un fil qui les relie à eux-mêmes, aux autres, à la vie.

    9.2. Perte de repères, besoin de repères

    Dans l’enfance ou l’adolescence, quand les repères familiaux, affectifs ou sociaux se brouillent, certains créent leurs propres règles pour survivre. Je ne mangerai plus, Je me punirai par la nourriture, Je deviendrai invisible ou parfaite.

    Ces nouvelles règles deviennent leur ancrage, leur colonne vertébrale artificielle. Elles leur donnent l’illusion d’avoir un fil conducteur, mais ce fil est une corde raide, tendue entre deux extrêmes, et sous laquelle il n’y a aucun filet.

    Retrouver le vrai fil rouge, c’est comprendre que l’on peut exister sans ces règles destructrices.

    9.3. Le retour à soi

    Le fil rouge de l’existence passe par un retour douloureux mais nécessaire à soi-même. Se reconnecter à ses émotions, à ses désirs profonds, à ses valeurs enfouies. Réapprendre à habiter son corps non comme une cage, mais comme une maison à chérir.

    Ce fil, chacun le tisse à sa manière : par l’art, la parole, la marche, la spiritualité, l’engagement, ou simplement le fait d’exister pleinement, ici et maintenant.

    Le fil rouge ne se trouve pas dans la perfection. Il se trouve dans la vérité nue : je suis vulnérable, mais je suis vivant(e). Je suis tombé(e), mais je suis toujours là.

    9.4. De la survie à la vie

    Pendant longtemps, ceux qui souffrent de TCA survivent. Chaque journée est une lutte. Mais vient un moment où cette survie ne suffit plus. Où quelque chose en eux appelle plus haut, plus fort. Ce quelque chose, c’est le désir de vivre.

    Le fil rouge devient alors ce qui guide non plus vers la survie, mais vers une vie pleine, riche, imparfaite et vraie.

    Et c’est là que commence une autre histoire : celle de la réconciliation. Avec soi. Avec le passé. Avec la nourriture. Avec le monde.

    9.5. Le sens comme guérison

    Ce fil rouge, on ne le reçoit pas. On le crée.

    Chaque jour, chaque pas vers la paix, chaque mot posé sur la douleur, chaque repas repris sans peur est une couture sur la déchirure.

    On ne guérit jamais pour revenir à ce qu’on était.

    On guérit pour devenir ce que l’on aurait toujours dû être : libre, conscient(e), et porteur(se) d’un sens unique.

    La souffrance devient alors non plus une fin, mais un passage. Et ce fil rouge de l’existence, tissé avec les larmes, la colère, la beauté et l’amour, devient l’étoffe même de notre humanité retrouvée.


    Chapitre 1 : La naissance au monde (0 à 6 ans)

    1.1             L’éveil sensoriel

    Avant même que les troubles ne s’installent, il y a un moment, souvent oublié, souvent silencieux, où tout commence : l’éveil sensoriel.

    C’est là, dans ces premiers contacts avec la nourriture, avec le corps, avec le plaisir ou le dégoût, que quelque chose se joue. Ce moment où l’on goûte, où l’on sent, où l’on croque, où l’on ressent... Ce moment primordial, fondateur, où le corps et l’esprit dialoguent sans filtre.


    L’alimentation, premier lien au monde

    Dès la naissance, l’acte de se nourrir est bien plus qu’un besoin biologique : c’est une expérience affective, un lien à l’autre. La bouche est le premier organe de plaisir, de réassurance, de communication. Téter, c’est s’apaiser, mais aussi entrer en relation. Manger, c’est découvrir, ressentir, exister.

    Chez l’enfant, le goût, la texture, la température éveillent tout un univers. On apprend à aimer, à refuser, à choisir. C’est le début du rapport au plaisir, à la satiété, à la sensation.

    Mais parfois, ce processus se trouble. L’éveil sensoriel ne s’accompagne pas de sécurité, mais de tension. La nourriture devient charge émotionnelle, outil de contrôle, d’amour conditionnel ou d’interdiction.


    Quand les sens deviennent confus

    Dans les TCA, les signaux sensoriels sont souvent brouillés :

    La faim est ignorée, niée, redoutée.

    Le plaisir est suspecté, puni, interdit.

    Le goût devient un terrain miné, un piège.

    Le corps perd sa voix intérieure, celle qui dit j’ai faim, je suis rassasié, ça me plaît.

    Le rapport aux sens devient mental, rigide, calculé. Le ressenti cède la place aux chiffres : calories, poids, quantités. Le corps ne vit plus. Il exécute.


    Retrouver ses sensations : un chemin vers la guérison

    Se reconnecter à ses sensations est un acte de résistance face au contrôle. C’est redonner à la nourriture sa dimension vivante, vibrante, humaine. C’est réapprendre à :

    Sentir les textures sans juger.

    Goûter sans anticiper la culpabilité.

    Manger pour nourrir le corps, mais aussi l’âme.

    La guérison commence souvent par des gestes simples : poser une bouchée sur la langue et la laisser fondre. Respirer avant de mâcher. Ressentir la chaleur d’un plat maison. Ne plus fuir l’instant. Revenir au présent.


    L’éveil sensoriel comme porte d’entrée à soi-même

    Ce retour aux sens, c’est un retour à la vie intérieure. C’est comprendre que le corps n’est pas un ennemi à dompter, mais un allié à écouter.

    C’est une forme de méditation. Une renaissance. Une manière de dire :

    Je suis là. Je ressens. J’existe.

    Et dans ce simple éveil sensoriel, naît peut-être la promesse d’un nouveau rapport au monde : moins dans la lutte, plus dans l’harmonie.

    1.2             L’attachement et la sécurité émotionnelle

    Derrière chaque trouble alimentaire, il existe souvent une faille plus ancienne, plus silencieuse : le lien d’attachement. Ce lien invisible qui se tisse dans la petite enfance, entre l’enfant et ses figures protectrices, façonne le socle émotionnel sur lequel toute la vie relationnelle et corporelle va reposer.

    La nourriture, première expérience de lien, devient alors l’écho de l’amour reçu ou refusé, de la sécurité transmise ou non, du regard posé ou absent.


    L’attachement : une base affective primordiale

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