Le Diable

Par Dave Kerlson

Tout est juste dans l'amour et la guerre. Nous avons déjà essayé la guerre, il est donc temps maintenant de voir qui gagnera dans le domaine de l'amour.

L'archange Michael et Lucifer conviennent de se rencontrer pour la première fois depuis des millénaires. 

 

Les vieux sentiments ressurgissent, mais les vieilles blessures aussi. Peuvent-ils raviver leur romance ? Est-ce même autorisé ? Avec la proximité forcée d'être bloqué sur une île déserte sans que leurs pouvoirs ne s'échappent, 

la connexion entre eux devient impossible.

 

• Langue: Français
• Éditeur: Malica
• Date de sortie: 13 juin 2024
• ISBN: 9798227415455

Aperçu du livre

Tout est juste dans l'amour et la guerre. Nous avons déjà essayé la guerre, il est donc temps maintenant de voir qui gagnera dans le domaine de l'amour.

L'archange Michael et Lucifer conviennent de se rencontrer pour la première fois depuis des millénaires.

Les vieux sentiments ressurgissent, mais les vieilles blessures aussi. Peuvent-ils raviver leur romance ? Est-ce même autorisé ? Avec la proximité forcée d'être bloqué sur une île déserte sans que leurs pouvoirs ne s'échappent,

la connexion entre eux devient impossible.

Chapitre 1

Nos regards se sont croisés et le monde n'a pas pris fin.

Quelle surprise. Cela se passait déjà mieux que notre dernière réunion il y a des milliers d'années, où Michael pouvait à peine supporter ma présence. Je me souvenais encore de la façon dont cela s’était transformé presque instantanément en une dispute.

Comment vas-tu? Michael a demandé de l'autre côté de la table.

Un sourire étira mes lèvres. J'ai souri d'une manière que j'imaginais qu'une veuve noire sourirait, si elle le pouvait, juste avant de consommer son partenaire. « Comment vas-tu ? » osa-t-il demander. Était-il en train d'essayer de me faire craquer en premier cette fois, pour prouver à quel point les anges étaient meilleurs que les démons ? À quel point ils avaient plus de contrôle, à quel point ils étaient plus civilisés, à quel point...

« Bien. Je vais bien, dis-je. « Juste pêche. Et si on se mettait au travail ? »

Je me suis dit que l'éclair de regret que j'avais vu dans les yeux de Michael ne pouvait pas être là. Ce n’était qu’un fantôme évoqué par mes rêves, qui avait déjà été écrasé il y a des milliers d’années. Nous n'étions plus frères d'armes ; nous n'étions rien l'un pour l'autre, juste des obstacles sur le chemin de la domination de nos royaumes respectifs.

L'ange à l'air livresque que Michael traînait avec lui pendant que son scribe lui donnait un subtil coup sous la table.

Oh, oui, c'est vrai, pataugea Michael. Qu’ont-ils fait de l’homme confiant dont je me souvenais ? Mon équipe a compilé quelques sujets à discuter.

Cette discussion était extrêmement ennuyeuse et tournait autour de sujets dont je savais pertinemment qu'ils étaient déjà pratiquement convenus par les personnes sur lesquelles nous comptions habituellement pour la diplomatie : les autres archanges et archidémons. Mais j’ai approuvé cette décision. J'ai moi-même décidé de renoncer aux questions lourdes aujourd'hui, car ce n'était qu'un test. J'étais conscient que les attentes de chacun étaient plutôt faibles. Si la réunion se terminait sans blessures corporelles, tout le monde, moi y compris, serait agréablement surpris et considérerait cela comme un succès. J'admets que les choses sont devenues difficiles à plusieurs reprises, les esprits sont montés des deux côtés, mais les hôtes de cette réunion – le couple curieux d'ange et de démon qui a établi un lieu où les deux parties pouvaient se rencontrer et parler, Zachariel et Hellion – ont contribué à apaiser les tensions et à maintenir la tension. tout est sur la bonne voie. Et voilà ; après plusieurs heures, nous avons eu un premier document signé par moi et mon homologue.

Je ne sais pas pour vous, mais je vais célébrer, dis-je en me levant et en m'étirant. Voyant l'hôte et Michael ouvrir la bouche, j'ai ajouté. Seul.

Mon ton glacial fut suffisant pour faire taire Zachariel, mais Michael ne comprit pas l'allusion.

Lucifer, pouvons-nous parler un instant...

Et pourquoi voudrais-je faire ça? Ai-je demandé, sans même le regarder. « Ne prétendons pas que ce soit autre chose que du business. Bonne nuit."

Personne ne m'a suivi jusqu'au point de téléportation quelques pièces plus loin.

Ce qui m'a déplu, c'est que j'ai dû y retourner. Les négociations se sont trop bien déroulées. Maintenant, une semaine plus tard, Abaddon et Azazel s'en sont pris à moi, insistant pour que je fasse ce travail de façon permanente et que je prenne en charge la part du lion du sale boulot (lire : diplomatie) pour rattraper tous les millénaires où j'ai évité de le faire. .

Quelle blague. Comme si j'étais simplement assis à ne rien faire au lieu de gouverner tout un royaume de connards.

Néanmoins, j’ai été intimidé pour me présenter à nouveau à la table des négociations. Mon manteau violet bruissait de façon menaçante alors que j'entrais en trombe dans la pièce, la délégation angélique et nos hôtes déjà assis à leur place. Tous les regards se tournèrent vers moi et Abaddon qui, comme je le soupçonnais, s'était porté volontaire pour m'accompagner uniquement pour s'assurer que je ne m'enfuirais pas. Je me dirigeai vers la chaise la plus éloignée de Michael, mais Abaddon utilisa ses jambes absurdement longues pour me dépasser et se laisser tomber en premier sur la chaise. Ce connard. Je n'avais pas d'autre choix que de m'asseoir juste en face de Michael.

J'ai regardé.

Le tintement d'une tasse en porcelaine devant moi détourna mon attention et je jetai un œil de côté à un ange nerveux qui venait de m'apporter le thé. Il recula si vite que ses ailes auraient battu de manière audible si elles avaient été sorties.

Michael a apporté le thé à cette réunion en cadeau, Zachariel a lancé la conversation. C'est une saveur que vous aimez, j'ai entendu dire ?

L'odeur des fleurs de cerisier flottait jusqu'à mon nez, les souvenirs surgissant spontanément. Ce n'était pas la saveur qui me plaisait mais le parfum ; Lorsque Michael et moi sommes descendus dans nos nouveaux corps de forme humaine pour admirer la flore de la Terre, les humains n'avaient même pas encore découvert l'art du thé. Mais les arbres en fleurs étaient là, à peine modifiés au fil des millénaires, le merveilleux parfum étant le même maintenant qu'avant et seulement amplifié par la chaleur de l'eau et les notes d'autres ingrédients complémentaires dans le thé.

«Je n'en suis plus fan», ai-je dit. «Les goûts changent.»

Et tu ne sais rien de moi, tel était le message clair sous les mots.

Michael a osé avoir l'air vidé. Mais ensuite il ferma les yeux et, lorsqu'il les rouvrit, ses yeux brillèrent de détermination.

Vérifions notre ordre du jour pour aujourd'hui.

Cette fois, nous avons abordé des sujets plus complexes. Bagarres entre anges et démons sur Terre. Comment garantir que la politique consistant à ne pas montrer nos pouvoirs aux humains ait des règles et des sanctions appropriées qui pourraient être appliquées, réglementant le commerce entre nos royaumes. J'ai fait le tour de la délégation céleste à la recherche d'une quelconque faiblesse et j'ai bondi chaque fois que je le pouvais. Au début, j'étais satisfait du nombre de victoires que j'avais réussi à remporter, de la façon dont j'avais amené Michael à concéder ses points et à lui faire approuver des accords qui n'étaient pas optimaux.

Puis j'ai réalisé...

Michael me laissait gagner.

Il mettait son royaume en danger parce que, pour une raison insondable, il avait décidé de se retourner et de me montrer son ventre. Je n'avais jamais été aussi insulté de ma vie.

––––––––

La table a failli se briser lorsque j'ai cogné mon poing dessus.

Reviens quand tu prendras ça au sérieux, grognai-je en regardant les yeux bleus de Michael. Je ne signerai rien si vous me le confiez, au diable les conséquences.

Ah... peut-être qu'une petite pause s'impose, dit diplomatiquement Zachariel. « Retrouvons-nous dans quinze minutes. En attendant, je vais chercher des collations et des boissons... »

J'ai pris l'ouverture et me suis précipité directement vers la porte principale. Dehors, il pleuvait et je tournais mon visage vers les nuages ​​avec impatience. Peut-être que les gouttelettes calmeraient ma colère.

Lucifer!

... ou peut-être que la pluie me ferait juste bouillonner de colère. L'obtenir? Ragoût? Je m'accrochais à me faire des blagues stupides pour m'empêcher de crier alors que je me retournais pour faire face à Michael. Bien sûr, il m'a suivi. Bien sûr, putain.

Pouvons-nous parler? » demanda le maudit ange, peu importe que ses précieux brocarts bleu et or, ou les tissus qu'il portait, soient mouillés.

«Vous pouvez prendre rendez-vous avec ma secrétaire», répondis-je d'un ton boisé.

La dernière fois que j'ai essayé, elle m'a dit que la prochaine ouverture aurait lieu dans cinq mille ans !

Eh bien, tu serais beaucoup plus proche si tu l'avais pris à ce moment-là, dis-je sarcastiquement. Maintenant, je crains que la liste d'attente ne soit encore plus longue.

J'ai besoin de te parler de toute urgence, insista Michael, les mains serrées sur les côtés.

Non.

« Lucifer, s'il te plaît, écoute-moi. Allons dans un endroit privé et je te dirai quelque chose d'incroyablement important, quelque chose uniquement pour tes oreilles... »

« Il n'y a aucun moyen en enfer ou au paradis que j'aille seul avec toi », lui montrai-je les dents. Et vous provoquez une scène.

C'était vraiment un rire de l'univers, peut-être une touche d'humour cachée de Dieu, que la toute nouvelle « Ambassade » ait été construite à côté d'un club BDSM exclusif aux anges et aux démons. Certes, cela avait du sens puisque je savais que ce club particulier était le premier endroit à atteindre un statut semi-neutre, mais c'était hilarant de repérer un groupe d'anges et de démons en tenue de cuir nous regardant comme des cerfs dans les phares. Ou peut-être comme les gens qui ont été témoins d’un accident de train.

J'ai eu le plaisir de voir les joues de Michael inonder de rouge, sa peau pâle montrant magnifiquement la couleur de son embarras. Il ne fut projeté que pendant une seconde et il se ressaisit rapidement, ses lèvres prenant une expression d'entêtement têtu.

S'il te plaît, Luci, dit-il, et j'avais envie de le gifler.

Comment oses-tu, sifflai-je. Comment oses-tu m'appeler comme ça?

S'il vous plaît, répéta-t-il, et il...

tomba à genoux.

Là, dans la boue, au milieu de la rue, sous les yeux des anges et des démons.

Je le relevai d'un coup sec, les yeux écarquillés et fous de voir