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Loriana Cry
Loriana Cry
Loriana Cry
Livre électronique467 pages4 heures

Loriana Cry

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À propos de ce livre électronique

Bienvenue dans le monde réel, où diverses anomalies se cachent, allant de créatures cauchemardesques à des objets simples, mais tous sont susceptibles de vous nuire. Heureusement, une organisation est là pour vous protéger : l’ONA. Ses actions et ses origines sont aussi mystérieuses que les anomalies elles-mêmes. Suivez l'une des meilleures agentes à travers ses aventures. Froide, alcoolique et peu aimable, elle vous emmènera aux limites de la réalité.

À PROPOS DE L'AUTEUR  
Lucas J. écrit afin d’inciter le lecteur à adopter un regard différent sur le monde. À travers la création d’une œuvre mystérieuse, il encourage son public à s’impliquer dans l’intrigue en recherchant entre les lignes les réponses aux nombreuses énigmes.
LangueFrançais
Date de sortie6 juin 2024
ISBN9791042228569
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    Aperçu du livre

    Loriana Cry - Lucas J.

    Contrat de confidentialité

    Ce contrat contient le protocole à adopter si vous avez été en présence d’Anomalies, ou informé de l’existence de ces dernières.

    La révélation de l’existence d’Anomalie ou de n’importe quelle information à leur égard (voir document CODE ONA),  est passible de la peine capitale.

    Sans certificat délivré par l’ONA (Organisation Neutralisante d’Anomalie), la détention d’Anomalie sera punie par ladite organisation.

    En cas d’infraction aux règles susdites, un agent de l’ONA sera chargé de faire respecter le règlement.

    Une prime est attribuée à chaque entité ennemie de l’Organisation en fonction du danger que celle-ci représente.

    Les entités primées neutralisées seront envoyées dans une réserve ou seront abattues.

    Si vous êtes agent de l’ONA, vous suivrez les règles du CODE DES AGENTS et du CODE DE LA NORMALITÉ.

    Votre contrat d’agent sera conservé au Bureau de votre continent.

    En cas d’infraction au code, vous serez exécuté.

    Ce règlement engage les pays fondateurs et membres de l’ONA.

    L’ONA vous remercie de votre coopération et vous prie de bien vouloir apposer votre signature attestant votre agréation aux termes stipulés ci-dessus.

    ONA, depuis 1829.

    Signature victime

    Signature Agent ONA

    Signature Directeur ONA

    Étant victime, vous pourrez rencontrer différents types d’agents :

    – Agent Chasseur : Agents de terrain, ils sont chargés de la neutralisation des anomalies ;

    – Agent Secrétaires de la Normalité : Agents veillant à la classification et à la protection des documents confidentiels ;

    – Agent de Réserve : Agents chargés de la protection des territoires propres à l’ONA ;

    – Sous-Directeur : Agent formateur ;

    – Directeur.

    En tant que victime, vous avez pu rencontrer plusieurs types d’Anomalies :

    – Hyper prédateur : Espèce animale trop dangereuse pour la cohabitation avec l’Homme.

    – Espèce protégée : Espèce animale en voie d’extinction ou considérée éteinte, généralement inoffensive.

    – Objet Anomalique : Objet possédant des propriétés izoefhciuo. À chaque entité est rattachée une propriété propre.

    Censuré par l’ONA : Dragon

    Quand le soleil sombrera, le diable vous trahira. Armé des lames jumelles, il détruira la bête aux trois visages pour révéler la vérité. Ainsi commence la valse des démons.

    Sara

    L’histoire est incomplète il y a des trous et des manques, car ici il n’y aucune vérité, après cette expérience vous vous poserez sûrement plus de questions qu’il n’y a de réponse. Après tout l’ONA a bien fait son travail.

    Les nuits écarlates d’Amsterdam

    6 novembre 2001

    Lieu : Amsterdam

    16 h 30

    Température : 9

    Nous étions le 6 novembre 2001, au cimetière de Zorgvlied, dans la grande et belle ville d’Amsterdam. Les tristes paroles d’un prêtre résonnaient dans ce lieu funeste.

    Il n’avait beau être que quinze heures, le froid néerlandais se faisait ressentir. Ce jour-là, une famille en payait les frais, celle de Frank Janssens. Un homme qui n’eut rien d’incroyable dans sa vie, excepté sa mort. En effet Frank se baladait près des quartiers rouges, comme ont coutume de faire tous les hommes censés qui se baladent dans Amsterdam. Contrairement à tous ces hommes, son corps fut quant à lui retrouvé déchiqueté en pleine rue vers trois heures du matin.

    Malgré les circonstances inhabituelles de sa mort, aucun criminel n’avait été retrouvé. Ce vendredi matin avaient alors lieu les funérailles de notre macchabée à côté d’un certain Anthonius Johannes. Toute la famille était présente, enfin, plutôt, ce qu’il en restait. Il y avait sa femme qui pleurait comme le font pratiquement toutes les veuves à l’enterrement de leur mari. La belle mère qui dormait, sûrement à cause des mignonnettes de whisky ingurgitées lors du discours.

    Sa fille était accompagnée de son fiancé, et ce dernier détestait Frank. Il était d’ailleurs plutôt soulagé de se retrouver ce vendredi matin au cimetière. Il y avait également une dizaine d’autres personnes venues uniquement pour être de parfaits citoyens.

    Cependant ces funérailles furent très différentes des autres…

    En effet, il est assez rare qu’à un enterrement le cercueil s’ouvre. Le prêtre croyait en ce moment à la résurrection, tandis que les convives s’attendaient à voir sortir de la tombe un zombie.

    La première chose qu’ils virent fut un bras et au bout de celui-ci une bouteille de jägermeister vide.

    Un sentiment d’effroi traversa le corps de tous les invités, quand tout à coup surgit des profondeurs une femme. ELLE était fine et portait une capuche cachant la partie supérieure de son visage. Cela faisait ressortir ses lèvres rouges et pulpeuses, ses cheveux lisses et châtains dépassaient de part et d’autre de sa tête. Elle portait également un pull d’une célèbre marque de skateboard.

    La femme se leva en titubant et s’exprima à voix haute au cadavre de Mr Janssens :

    Jeune femme :

    Merci pour votre compagnie monsieur jancène ou je ne sais pas quoi… prenez mes cinq euros et achetez-vous un truc là où vous allez.

    Excepté la belle-mère qui dormait encore, la famille observait la scène, choquée.

    Le beau-fils prit son courage à deux mains et se leva pour incendier la profanatrice de tombeaux :

    Beau-fils :

    Écoutez,-moi madem…

    À peine avait-il eu le temps de finir sa phrase que la jeune femme lui avait fait une clef de bras. Il tomba au sol en pleurant de douleur, tout le monde se jeta sur lui pour l’aider excepté encore une fois la belle-mère qui venait de se réveiller entre-temps pour rire aux éclats. Personne n’osait s’approcher de cette étrange femme, alors elle en profita pour voler les dernières mignonnettes de whisky et sortir du cimetière.

    La jeune étrangère fut alors lâchée dans la grande ville d’Amsterdam, mais qui était-elle ? Pourquoi se trouvait-elle dans le cercueil de la victime ? Et surtout est-ce que ce Rapport sera adapté en film, et Jennifer Aniston jouera-t-elle dedans ?

    Notre mystérieuse jeune femme passa son après-midi à arpenter les rues de la ville, elle en découvrit ses lieux incontournables, comme le Paleis op de Dam qui était le palais royal de la ville. C’était un bâtiment fait de grès jaune typique du style hollandais, un édifice imposant et respectueux, dont l’architecte Jacob Van Campen ne pouvait qu’être fier.

    Elle traversa également de magnifiques petites ruelles, emprunta de nombreux ponts, tout en observant la population se déplacer, la plupart du temps à vélo.

    Il y en avait un nombre incroyable, de partout, de toutes les couleurs, de toutes les tailles et même de toutes les formes.

    De plus, une douce odeur venait caresser les narines de notre amie, celle d’une plante, la spécialité de la ville, les tulipes. Vous pouvez en acheter un peu partout dans la ville, mais le meilleur endroit reste le marché aux fleurs, idéal pour ramener un souvenir légal de la capitale.

    L’autre odeur était celle des Bitterballen, de délicieuses boulettes de viande frites…

    Après avoir arpenté la ville toute la journée, la dame encapuchonnée passa également devant la basilique Saint-Nicolas, un lieu de recueillement pour tout bon catholique, mais ses pas la guidèrent plutôt vers un autre sanctuaire. L’un des Pubs les plus cotés de la ville, qui se trouvait dans le quartier de Wallen, l’un des plus touristiques.

    Ce bar était magnifique, éclairé de néons rouges et de spots lumineux, à l’intérieur il y avait une agitation unique typique des bars des pays nordiques. La bière coulait à flots et les rires se faisaient entendre jusqu’à l’autre côté de la rive.

    La femme rentra, poussa avec la plus grande sympathie un homme et ne dit qu’un mot au barman « bier ».

    Il lui servit une de ces bières brassées avec des méthodes traditionnelles et qui coûtent extrêmement cher pour de l’alcool.

    Pour une femme comme elle, l’alcool n’avait pas de prix, elle passa sa soirée à boire et à réfléchir, jusqu’au moment où un homme vint l’aborder :

    Inconnu :

    Bonzoiiir madameee.

    Jeune femme :

    Vous vous êtes mon prince charmant ?

    L’homme sourit.

    Jeune femme :

    Peut-être bien je vous laisse le découvrir…

    Il posa ses lèvres sur celles de la femme qui était déjà dans un état second. Fier de lui, il s’apprêta à lui prendre la main, mais, il ne se sentait pas bien. Sa tête commençait à tourner, les gens autour de lui se dédoublaient, puis il s’écroula.

    Tout d’un coup il n’y eut plus un bruit, le barman récupéra l’homme et le jeta à l’extérieur du bar, la soirée reprit alors son cours. Notre amie se demanda pourquoi il était tombé, la réponse lui traversa immédiatement l’esprit. « pourquoi j’ai utilisé mon rouge à lèvres soporifique ? » se demanda-t-elle. Malgré tout elle continua de boire. Tout en dégustant son breuvage, elle écoutait la conversation de deux hommes assis derrière elle :

    Premier homme :

    Je te dis qu’ils l’ont trouvé en cinq morceaux le bougre.

    Deuxième homme :

    Cinq ? Ce sont les journalistes qui racontent n’importe quoi pour faire la une.

    Premier homme :

    Mais si ! C’est à cause des bars a pute ça, ils attirent des gens peu recommandables pleins de vices qui tuent pour s’amuser.

    Deuxième homme :

    Attend Chris, ta femme elle bossait pas dans un de ces bars ?

    Premier homme :

    CA N’A RIEN A VOIR ! Elle était serveuse.

    Deuxième homme :

    Calme-toi Chris je savais pas, peu importe si c’étaient des clients ou non, le résultat est le même, t’es cocu Chris.

    Premier homme :

    Répète ça ?!

    Le deuxième homme n’eut même pas le temps de répondre que son « ami » lui sautait dessus pour l’étrangler et tout le bar se mit à les encourager. Le barman était dépassé par les événements, alors qu’une bagarre venait d’éclater, la jeune femme partit trouver un endroit où dormir.

    Elle découvrit de nuit le quartier de Warret, aussi surnommé le quartier rouge. Tout était différent ici, on y trouvait un grand nombre de bordels, où de jolies femmes dansent dans des vitrines. La belle aux lèvres pulpeuses toujours encapuchonnée s’assit sur un banc pour dessaouler un peu, tout en observant la scène qui se dessinait sous ses yeux.

    La rue était éclairée de néons roses et violets provenant d’un de ces bars à vitrine. De l’autre côté de celle-ci dansait une femme, elle était habillée uniquement de sous-vêtements fluorescents et une musique d’ambiance l’accompagnait. Il y avait un certain sentiment de liberté dans sa danse, cependant la vitrine qui l’entourait donnait une impression d’enfermement. Comment savoir si elle faisait ça par passion ou par obligation ? Quoi qu’il en soit, les personnes qui admiraient le spectacle avaient toutes les mêmes réactions. Un adolescent à vélo baissait la tête l’air gêné malgré les baisers envolés de la danseuse, un homme alcoolisé riait avant de s’allonger ironiquement sur le sol, ivre. On voyait différents types de personnes rentrer dans ce lieu, des jeunes, des vieux, des pères de famille, des mères de famille, des riches, des pauvres, elle crut même apercevoir un policier en service.

    Le quartier de Warret est un lieu unique, se dit notre amie toujours en train de dessoûler sur le banc. Vers quatre heures du matin, elle se releva et atterrit on ne sait comment devant un hôtel se trouvant près du port avec une odeur de marée, naturelle pour certains, écœurante pour d’autres.

    Un hôtel sans étoiles, le bâtiment avait l’air délabré de l’extérieur et ne reflétait pas le luxe. C’est en rentrant qu’elle constata qu’il l’était également de l’intérieur.

    Une tapisserie vert foncé recouvrait les murs, il y avait un vieil escalier en bois qui grinçait et des blattes se baladaient un peu partout. Au milieu de tout ça siégeait un comptoir où était affalée une vieille femme. Celle-ci ne dit qu’une phrase :

    Receptioniste :

    Vous avez réservé ?

    Jeune femme :

    Oui… au nom de…

    Loriana Cry.

    ***

    Il était quinze heures trente quand Loriana ouvrit les yeux dans cette chambre d’hôtel miteuse du port d’Amsterdam. Celle-ci était décorée d’une tapisserie verte, mais pas un vert propre et lisse, plutôt un vert foncé sale et déchiré.

    Dans la chambre numéro 124 était entreposé un petit lit avec un matelas si inconfortable qu’il était plus sage de s’allonger sur le parquet. Celui-ci avait une fâcheuse tendance à grincer. Il y avait dans cette même salle une armoire en chêne, le seul meuble qui paraissait correct ici. Sur celle-ci une petite pancarte indiquait « niets doen » ce qui signifiait en Néerlandais « ne rien poser ». Vous vous doutez bien que notre charmante protagoniste avait soigneusement posé sa valise de 30 kg sur ce meuble, ainsi qu’une arme sur la petite table de nuit placée à quelques centimètres du lit.

    Ce n’était pas n’importe quelle arme, il s’agissait d’un katana de « soixante centimètres de plaisir » comme le disait si bien Loriana. Une arme pouvant trancher le bras de n’importe quelle personne, mais dont le métal était d’une grande fragilité.

    Cela faisait presque un an qu’elle avait ce katana et qu’il n’avait à son grand regret toujours pas servi.

    Après avoir passé une nuit d’insomnie, elle se prépara et descendit de sa chambre. La réceptionniste n’était pas là et il y faisait une température glaciale, mais pour les personnes du nord, il faisait bon.

    Loriana repensa à la discussion des hommes du bar. Disant que si Frank Janssens avait été retrouvé mutilé ce serait à cause des bordels de la ville.

    Alors la jeune femme voulut se rendre dans un de ces endroits, mais pas avant d’être passé boire un verre au pub. Elle commanda vers seize heures le meilleur bourbon du bar. Surpris, le jeune serveur lui dit : « Ce n’est pas un peu tôt ? », Loriana lui lança un regard si noir et terrifiant que le serveur partit très vite chercher le bourbon oubliant les autres commandes passées précédemment.

    Après finalement trois verres de bourbon, elle rejoignit le Pink Crazy Poney, un bordel installé depuis peu.

    Les néons roses étaient éteints, mais l’enseigne en forme de poney clignotait encore. Les vitrines étaient fermées contrairement à la nuit dernière et cet endroit était très calme, presque apaisant.

    Loriana rentra à l’intérieur de ce lieu saint et réputé que beaucoup de touristes admirent lors de leurs voyages à Amsterdam.

    Il y avait à l’intérieur des canapés en velours, des sièges en cuirs, encore des néons roses, de petites tables faites pour des rendez-vous en tête à tête, mais sûrement pas avec la future mère de vos enfants. On pouvait également observer un grand escalier menant aux chambres à l’étage, des chambres étranges où l’on ne dort jamais.

    Il y avait également un immense bar en bois de chêne. Derrière se trouvait le Graal de notre protagoniste, des centaines de bouteilles d’alcool différentes allant de la vodka la plus miséreuse au bourbon le plus réputé.

    Soudain un homme sortit de derrière le comptoir, plutôt musclé, une mâchoire carrée, des cheveux noirs et courts ainsi que de beaux yeux bleus.

    ***

    L’homme :

    Excusez-moi, mais nous sommes fermés.

    Loriana :

    Ça tombe bien, je ne suis pas là pour consommer.

    L’homme :

    Oh et que me vaut le plaisir ?

    Loriana souriant :

    Tu me plais bien toi.

    L’homme :

    Je sais satisfaire les clients et les femmes.

    Un long blanc s’installa.

    L’homme :

    Un peu nul ça.

    Loriana :

    Légèrement.

    L’homme :

    Oh excusez-moi je me suis pas présenté, Joe.

    Loriana :

    Loriana Cry.

    Joe :

    Un charmant prénom.

    Loriana :

    Tu t’enfonces là, Joe.

    Joe :

    Excusez-moi.

    Loriana :

    Ce n’est pas grave comme je l’ai dit je ne suis pas là pour consommer.

    Joe :

    Ah oui, mais je ne suis que serveur.

    Loriana :

    Très bien, je voudrais voir tout le personnel.

    Joe :

    Tout ? Euh… très bien, je vais vous chercher la patronne alors.

    Joe partit la tête baissée vers une porte camouflée derrière un rideau rose. Loriana attendit alors en regardant autour d’elle, et remarqua des cadavres de bouteilles cachés sous une table ainsi qu’un paquet de préservatifs posé sur un tabouret. Elle se fit la réflexion qu’elle n’était sûrement pas dans une école primaire. Puis elle pencha sa tête de l’autre côté du bar, regardant fixement une bouteille de Jägermeinster qui semblait l’appeler. Elle tendit alors son bras pour l’attraper quand tout à coup, une femme d’une soixantaine d’années débarqua dans la salle suivie du barman.

    Directrice  :

    Alors vous êtes qui ?

    Loriana :

    Agent Cry.

    Directrice :

    Je ne vous ai pas demandé votre nom, mais votre profession.

    Cette réponse eu le don d’énerver la jeune femme qui répliqua d’un ton sec.

    Loriana :

    Je suis chargée de veiller à la protection de la population en traquant différents animaux nuisibles, Madame.

    Directrice :

    Voilà qui a le mérite d’être clair, mais il n’y a pas d’animaux ici, à part la nuit avec certains clients.

    Loriana :

    Peut-être bien que si, j’aimerai m’entretenir avec vos employés.

    Directrice :

    Comme vous voudrez ça, ne coûte rien.

    Loriana :

    Merci madame.

    Directrice :

    Vous pouvez m’appeler Madeleine.

    Loriana :

    Non ça ira.

    ***

    Loriana s’installa alors dans le bureau de la cheffe, une salle très petite avec une minuscule fenêtre qui rendait l’air étouffant. Sur le bureau principal étaient disposées des photos de différents hommes politiques accompagnant la directrice à l’époque où elle n’était qu’employée.

    On frappa alors à la porte. « Entrez ! » s’exclama la chasseuse.

    Une petite personne timide entra dans la salle, des cheveux blancs mi-longs, des yeux de biche entourés d’eye-liner noir, mais une mâchoire assez masculine.

    Loriana :

    votre nom ?

    Sasha :

    Sasha.

    Loriana :

    Mais vous avez un surnom ?

    Sasha :

    Non pas particulièrement.

    Loriana :

    couleur préférée ?

    Sasha :

    C’est important ?

    Loriana répondit rapidement :

    Oui.

    Sasha :

    Le gris.

    Loriana :

    Ah…

    Elle dévisagea Sasha en fronçant les sourcils, dubitative.

    Sasha :

    Je suis transgenre si c’est la question que vous vous posiez.

    Loriana :

    Non pas spécialement. Vous savez je viens de finir 3 bourbons, je suis un peu perdue. D’après mes rapports c’est avec vous que Frank Janssens a passé sa dernière nuit.

    Sasha :

    Oh je sais ce que vous pensez.

    Loriana :

    Je ne crois pas.

    Sasha :

    Eh bien oui, on a passé la nuit ensemble, mais il est rentré immédiatement après avoir fini son affaire.

    Loriana :

    Charmant. Et bien sûr pas de témoin ?

    Sasha :

    Euh non, désolé.

    Loriana :

    Encore heureux. C’est pas grave, SUIVANT !

    Sasha :

    Vous ne voulez pas en savoir plus ?

    Loriana :

    Pour quoi faire ? Vous voulez m’avouer avoir tué Janssens ?

    Sasha :

    Non, je n’ai jamais fait ça.

    Loriana :

    Très bien alors, SUIVANT !

    La prochaine personne fut Joe, il s’installa dans la pièce où un silence pesant durait depuis trois minutes.

    Joe :

    voilà, voilà…

    Loriana :

    Hum.

    Joe regardait en l’air tandis que la chasseuse le fixait.

    Loriana :

    Bon t’as essayé de me draguer et alors ?

    Joe :

    D’habitude ça marche.

    Loriana :

    Oui bah tu me plais pas on va pas en faire toute une histoire.

    Joe :

    Merde qu’est-ce qui marche plus chez moi ?

    Loriana :

    Non, ça doit être moi, je suis sûrement trop sobre.

    Joe :

    Euh… Merci ?

    Loriana :

    C’est rien jojo, SUIVANT !

    Ce fut le tour de Niki, une grande femme aux cheveux noirs et aux yeux marron. Elle avait le visage d’une femme de l’est.

    Loriana :

    Asseyez-vous.

    Niki :

    kim jesteś.

    Loriana :

    euh quoi ?

    Niki :

    nigdy cię nie widziałem.

    Loriana :

    Ah j’ai compris c’est une blague !

    Niki :

    Przepraszam !

    Loriana :

    oh non c’est pas une blague, Putain.

    SUIVANT !

    Niki restait assise devant Loriana sans bouger, ce qui avait le don d’énerver cette dernière. Elle se mit à lui faire des mouvements de main méprisants lui intimant l’ordre de quitter la pièce, avant d’ajouter « allez dégage ». La jeune femme finit par comprendre et repartit d’où elle venait.

    C’était enfin le tour de la dernière employée. Elle répondait au nom de Lizzie et c’était sûrement la fille la plus belle du Pink Crazy Poney. Elle avait les yeux verts, une chevelure blonde recouvrant sa nuque. Des lèvres fines et douces ainsi qu’un corps parfait pour exercer son métier. En la voyant, Loriana fut chamboulée. Était-ce de la jalousie ou de l’attirance ?

    Loriana se levant

    Enchantée, asseyez-vous.

    Lizzie :

    J’espère que ça va aller vite je n’ai pas que ça à faire, moi.

    Loriana :

    Oui ne vous inquiétez pas, avez… avez-vous… excusez-moi, mais vos cils ce sont des vrais ?

    Lizzie :

    Non je mets des extensions, c’est sur mon apparence que vous voulez poser des questions ?

    Loriana :

    Non désolée, j’en étais sûre, sinon avez-vous tué des gens récemment ou vu des bêtes sauvages le faire ?

    Lizzie :

    Quoi ? Non, pourquoi cette question ?

    Loriana :

    Très bien, on en a fini, Bonne journée.

    Lizzie leva les yeux, surprise, beaucoup de questions lui trottaient dans la tête. Loriana avait fini sa journée et partit en laissant tous les employés en plan l’esprit embrouillé.

    Pourquoi ces questions ? Qui était-elle ? Quel métier exerce-t-elle ? Et où a-t-elle trouvé cette veste incroyablement belle ?

    La jeune femme passa le reste de son temps à boire.

    De cette journée, elle ne se souviendra que de l’alcool présent dans les bars du port. Elle se remémora sa discussion philosophique jusqu’à vingt et une heures avec un sans-abri, boire avec des Russes, frapper les Russes, boire encore, fumer, donner un coup de pied dans un landau sans savoir ce qu’il y avait à l’intérieur puis finir son aventure à l’hôtel.

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