Philosophie de guerre: Manœuvres stratégiques, tactiques, éthique et art du conflit

Par Fouad Sabry

Qu'est-ce que la philosophie de la guerre

La philosophie de la guerre est le domaine de la philosophie consacré à l'examen de questions telles que les causes de la guerre, la relation entre la guerre et la nature humaine, et l'éthique de la guerre. Certains aspects de la philosophie de la guerre recoupent la philosophie de l'histoire, la philosophie politique, les relations internationales et la philosophie du droit.

Comment vous en bénéficierez

(I) Aperçus et validations sur les sujets suivants :

Chapitre 1 : Philosophie de la guerre

Chapitre 2 : Conséquentialisme

Chapitre 3 : Carl von Clausewitz

Chapitre 4 : Jurisprudence

Chapitre 5 : Sur la guerre

Chapitre 6 : Philosophie politique

Chapitre 7 : Monde

Chapitre 8 : Téléologie

Chapitre 9 : Philosophie de l'histoire

Chapitre 10 : Anarcho-pacifisme

(II) Répondre aux principales questions du public sur la philosophie de la guerre .

À qui s'adresse ce livre

Les professionnels, les étudiants du premier cycle et des cycles supérieurs, les passionnés, les amateurs et ceux qui souhaitent aller au-delà des connaissances ou des informations de base pour toute sorte de philosophie de guerre.

 

• Langue: Français
• Éditeur: Un Milliard De Personnes Informées [French]
• Date de sortie: 31 mai 2024

Aperçu du livre

Philosophie de guerre

Manœuvres stratégiques : tactique, éthique et art du conflit

Fouad Sabry est l'ancien responsable régional du développement commercial pour les applications chez Hewlett Packard pour l'Europe du Sud, le Moyen-Orient et l'Afrique. Fouad est titulaire d'un baccalauréat ès sciences des systèmes informatiques et du contrôle automatique, d'une double maîtrise, d'une maîtrise en administration des affaires et d'une maîtrise en gestion des technologies de l'information de l'Université de Melbourne en Australie. Fouad a plus de 25 ans d'expérience dans les technologies de l'information et de la communication, travaillant dans des entreprises locales, régionales et internationales, telles que Vodafone et des machines commerciales internationales. Actuellement, Fouad est un entrepreneur, auteur, futuriste, axé sur les technologies émergentes et les solutions industrielles, et fondateur de l'initiative One billion knowledge.

Un milliard de connaissances

Philosophie de guerre

Manœuvres stratégiques : tactique, éthique et art du conflit

Fouad Sabry

Copyright

Philosophie © de guerre 2024 par Fouad Sabry. Tous droits réservés.

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Couverture conçue par Fouad Sabry.

Bien que toutes les précautions aient été prises dans la préparation de ce livre, les auteurs et les éditeurs n'assument aucune responsabilité pour les erreurs ou omissions, ou pour les dommages résultant de l'utilisation des informations contenues dans ce livre.

Table des matières

Chapitre 1 : Philosophie de la guerre

Chapitre 2 : Le conséquentialisme

Chapitre 3 : Carl von Clausewitz

Chapitre 4 : Jurisprudence

Chapitre 5 : De la guerre

Chapitre 6 : Philosophie politique

Chapitre 7 : Monde

Chapitre 8 : Téléologie

Chapitre 9 : Philosophie de l'histoire

Chapitre 10 : Anarcho-pacifisme

Appendice

À propos de l'auteur

Chapitre 1 : Philosophie de la guerre

L'étude des causes des conflits, de leur lien avec la nature humaine et de leur éthique est au centre du domaine de la philosophie connu sous le nom de philosophie de la guerre. Il y a plusieurs domaines où la philosophie de la guerre et la philosophie de l'histoire, de la politique, des relations internationales et du droit se croisent.

De la guerre de Carl von Clausewitz, qui a été publié en 1832, est sans doute le meilleur et le plus important traité sur la philosophie de la guerre. Il mélange des idées stratégiques avec des enquêtes sur la nature humaine et le point de combat. Clausewitz se concentre sur la téléologie de la guerre, à savoir si elle peut ou non servir de fin en soi. Il arrive à la conclusion que cela ne peut pas être le cas et que la guerre est « une politique par diverses méthodes », ce qui signifie qu'elle ne peut pas exister uniquement pour des raisons égoïstes. Cela doit profiter à l'État d'une manière ou d'une autre.

Guerre et Paix, écrit par Léon Tolstoï en 1869, dévie fréquemment vers des tangentes philosophiques sur la nature de la guerre (ainsi que des théories métaphysiques plus générales issues du christianisme et des observations de Tolstoï sur les guerres napoléoniennes). Cela a eu un impact sur la façon dont les gens voyaient la guerre par la suite. L'idéologie de résistance non-violente de Gandhi a été directement affectée par la philosophie de guerre centrée sur le christianisme de Tolstoï, en particulier dans ses œuvres « Une lettre à un hindou » (1908) et « Le royaume de Dieu est en vous » (1894).

Genrikh Leer [ru] a souligné les avantages de la guerre pour les nations dans un article qu'il a écrit en 1869, disant que « [...] la guerre apparaît comme un outil puissant dans le domaine de l'amélioration de la vie intérieure, morale et matérielle des peuples [...].

Alors que L'Art de la guerre de Sun Tzu (5ème siècle avant notre ère) se concentre davantage sur les tactiques et les armes que sur la philosophie, de nombreux commentateurs ont élargi ses observations pour inclure des philosophies qui sont utilisées dans des contextes bien au-delà du combat réel, comme la compétition ou la gestion (pour une discussion sur la façon dont la philosophie de Sun Tzu est appliquée dans des contextes en dehors du combat réel,  voir l'article principal de Wikipédia sur L'art de la guerre).

Au début du XVIe siècle, des parties du chef-d'œuvre de Niccolò Machiavel, Le Prince (ainsi que ses Discours) et des parties de l'œuvre de Machiavel intitulée L'Art de la guerre, discutent de certains points philosophiques relatifs à la guerre, malgré le fait qu'aucun des deux livres ne puisse être considéré comme une étude sur la philosophie de la guerre.

Le Mahabharata, une épopée hindoue indienne, contient les premières discussions documentées sur une « guerre juste » (dharma-yuddha ou « guerre juste »). L'un des cinq frères au pouvoir (Pandavas) pose la question de savoir quand la misère provoquée par la guerre pourra être justifiée. Les frères et sœurs ont une longue discussion sur les règles, établissant des choses comme la proportionnalité (les chars ne peuvent attaquer que d'autres chars ; n'attaquent pas les personnes dans le besoin), les moyens justes (ne pas utiliser de flèches empoisonnées ou barbelées), la cause juste (ne pas attaquer par rage) et le traitement équitable des prisonniers et des blessés. La théorie de la guerre équitable émet l'hypothèse que les caractéristiques des conflits armés sont éthiquement acceptables.

La norme de l'autorité juste fait référence à la question de savoir si la décision d'aller à la guerre est légitime, et si l'idée d'aller en guerre et de la poursuivre a été légalement traitée et justifiée.

La guerre est une réponse acceptable et essentielle lorsqu'il y a une juste raison de le faire. Selon la philosophie de la théorie de la guerre juste, il est d'abord nécessaire de déterminer si la guerre peut être évitée ou non.

Avant de commencer une guerre, il faut décider si les motivations sont moralement justifiables. Il est nécessaire de déterminer si une réaction de guerre est une stratégie quantifiable pour résoudre le conflit en cours pour les critères de bonne intention.

La guerre est une réponse de dernier recours, donc s'il y a un différend entre les parties adverses, toutes les autres options doivent être explorées en premier.

Il serait difficile de catégoriser des écoles de pensée distinctes de la même manière que, par exemple, l'existentialisme ou l'objectivisme peuvent être décrits comme des mouvements distincts parce que la philosophie de la guerre est souvent traitée comme un sous-ensemble d'une autre branche de la philosophie (par exemple, la philosophie politique ou la philosophie du droit). Carl von Clausewitz est qualifié de « seul (soi-disant) philosophe de la guerre » dans l'Encyclopédie de la philosophie de Stanford, ce qui suggère qu'il est le seul philosophe (significatif) à créer un cadre philosophique qui se concentre uniquement sur la guerre. Cependant, des écoles de pensée distinctes sur la guerre ont émergé au fil du temps, permettant à certains auteurs de distinguer les grandes catégories (bien qu'un peu vaguement).

Trois traditions téléologiques importantes dans la philosophie de la guerre sont identifiées par Anatol Rapoport dans son introduction à son édition de la traduction de J. J. Graham de De la guerre de Clausewitz : le catastrophique, l'eschatologique et le politique. (Sur la guerre, introduction de Rapoport, 13). Ce ne sont là que trois des théories téléologiques les plus répandues de la guerre ; il y en a d'autres. Rapoport explique : Au sens figuré, la philosophie de la politique compare le conflit à un jeu de stratégie (comme les échecs) ; dans la philosophie de l'eschatologie, à une mission ou au dénouement d'un drame ; une philosophie catastrophique, une pandémie ou un incendie. De tels points de vue n'épuisent pas, bien sûr, tous les points de vue liés à la guerre qui existent à tout moment et en tout lieu.

Par exemple, la guerre a parfois été considérée comme un sport ou une aventure, étant la seule profession acceptable pour un noble, comme une question d'honneur, par exemple, à l'époque chevaleresque), comme un rituel (par ex.

chez les Aztèques, comme moyen d'exprimer son agressivité irrationnelle ou comme manifestation d'un « désir de mort », comme moyen par lequel la nature assure la survie du plus apte, comme ridicule (ex.

chez les Esquimaux), comme une coutume persistante, condamnée à disparaître comme une servitude, ainsi qu'un crime.

(Sur la guerre, introduction de Rapoport, 17)

Le roman épique de Léon Tolstoï, Guerre et Paix, qui a fait progresser l'école de pensée cataclysmique, soutient que la guerre est une malédiction pour l'humanité, qu'elle soit évitable ou inévitable, et qu'elle ne sert à rien d'autre qu'à infliger douleur et souffrance. Cela peut également entraîner des changements sociaux importants, mais pas dans un sens téléologique. Le point de vue de Tolstoï peut être classé dans la philosophie apocalyptique mondiale de la guerre. L'école de pensée cataclysmique ethnocentrique est une autre sous-catégorie de l'école de pensée cataclysmique, qui se concentre spécifiquement sur le sort d'une ethnie ou d'une nation particulière. Un exemple est la croyance dans le judaïsme que la guerre est la punition de Dieu pour les Israélites dans certains des livres de Tenakh (Ancien Testament). Tolstoï souligne que la guerre est quelque chose qui arrive à l'homme et n'est en aucun cas influencé par le