La double vie de Véronique de Krzysztof Kieślowski

Par Simone Malacrida

Des décennies après sa sortie, "La Double vie de Véronique" est considéré à tort comme un intermède entre les deux œuvres les plus célèbres de Krzysztof Kieślowski. Le raffinement artistique, le style délicat, la magnifique interprétation d'Irene Jacob et la musique exubérante de Zbigniew Preisner rendent, au contraire, cette œuvre totalement unique et irremplaçable.
Un petit bijou que nous tenterons d'explorer dans ce livre, en gardant toujours à l'esprit le mystère jamais totalement révélé qui entoure cette production cinématographique.

• Langue: Français
• Éditeur: Simone Malacrida
• Date de sortie: 21 oct. 2023
• ISBN: 9798223385691

Simone Malacrida

Simone Malacrida (1977) Ha lavorato nel settore della ricerca (ottica e nanotecnologie) e, in seguito, in quello industriale-impiantistico, in particolare nel Power, nell'Oil&Gas e nelle infrastrutture. E' interessato a problematiche finanziarie ed energetiche. Ha pubblicato un primo ciclo di 21 libri principali (10 divulgativi e didattici e 11 romanzi) + 91 manuali didattici derivati. Un secondo ciclo, sempre di 21 libri, è in corso di elaborazione e sviluppo.

Aperçu du livre

" La double vie de Véronique de Krzysztof Kieślowski »

Simone Malacrida (1977)

Ingénieur et écrivain, il a traité de la recherche, de la finance, des politiques énergétiques et des installations industrielles.

INDICE ANALYTIQUE

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INTRODUCTION

CHAPITRE 1 - FICHE TECHNIQUE DU FILM

CHAPITRE 2 – L'IDÉE ET LA STRUCTURE

CHAPITRE 3 – THÈMES ET SIGNIFICATIONS

CHAPITRE 4 – CORRESPONDANCES

CHAPITRE 5 – CONSTATS ET ÉVOLUTIONS ULTÉRIEURES

CONCLUSIONS

BIBLIOGRAPHIE

NOTE DE L'AUTEUR:

Les opinions et réflexions contenues dans ce livre représentent les idées personnelles de l'auteur et sont le résultat de multiples visionnages du film La double vie de Veronique (et d'autres œuvres du réalisateur Krzysztof Kieślowski).

Tout cela a été intégré à ce qui est présent dans la section « Bibliographie », en tirant des idées valables d'entretiens et d'analyses passées.

Des décennies après sa sortie, La Double vie de Véronique est considéré à tort comme un intermède entre les deux œuvres les plus célèbres de Krzysztof Kieślowski. Le raffinement artistique, le style délicat, la magnifique interprétation d'Irene Jacob et la musique exubérante de Zbigniew Preisner rendent, au contraire, cette œuvre totalement unique et irremplaçable.

Un petit bijou que nous tenterons d'explorer dans ce livre, en gardant toujours à l'esprit le mystère jamais totalement révélé qui entoure cette production cinématographique.

« Je ne suis pas entièrement sûr de ce que signifie cette histoire. »

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Déclaration de Krzysztof Kieślowski concernant le film « La double vie de Veronique ».

INTRODUCTION _

Si vous essayez d'explorer la vie et l'œuvre de Krzysztof Kieślowski, vous trouverez diverses interviews, en ligne ou sur papier, des livres qui racontent son évolution au fil des décennies et des critiques de critiques de cinéma.

Compte tenu de cet ensemble, le pourcentage majoritaire (et bien au-dessus de la moitié, je dirais au moins quatre-vingts pour cent) est consacré à ses « cycles » ou films qui composent une série : le « Décalogue » (constitué en fait de dix supports (longs métrages) et la Trilogie Couleur (composée de trois films).

C'est tout à fait normal, car ce sont les œuvres les plus connues et les plus célèbres, surtout par rapport à celles produites avant 1988 (c'est-à-dire avant le Décalogue) et confinées dans l'espace artistique et expressif polonais.

Les productions documentaires, voire certains films comme « Sans fin » ou « Destin aveugle », étaient cantonnées aux confins du système socialiste et peu distribuées à l'étranger, souvent même sans doublage.

Mais dans tout cela, il y a un manque.

Et ce n’est pas peu important, je dirais fondamental.

Il y a peu ou rien même du film qui se situe chronologiquement à mi-chemin entre le « Décalogue » et la trilogie.

Un tel film est « La double vie de Veronique ».

Au fil du temps, une idée fausse, aussi répandue qu’incohérente, s’est cristallisée.

Autrement dit, ce film n’est qu’un intermède, une pause entre des efforts beaucoup plus complexes car s’inscrivant dans des cycles.

Une sorte d’exception, à traiter comme telle.

Ainsi l'espace dédié à ce travail a progressivement diminué.

Ce livre est né comme une tentative, peut-être irréaliste, de redonner au film en question sa position centrale.

En concevant une trilogie d'essais sur les films de Kieślowski, dont le premier ne peut être lié qu'au Décalogue et le dernier à la trilogie en couleurs, le second, c'est-à-dire celui-ci, est dédié intérieurement à « La Double Vie de Véronique ».

Ce type de réparation pour un tort subi est en réalité conforme à ce qui s’est passé historiquement.

Dès sa présentation, le film rencontre un succès sans précédent pour l'œuvre de Kieślowski et inaugure une tendance et une mode.

C’est ainsi qu’on l’a vu au début des années 1990 et c’est ainsi que nous allons le présenter dans cet ouvrage.

Si les œuvres ultérieures (celles de la trilogie) ont éclipsé le film, ce n'est pas le but de cette analyse, qui entend ramener les aiguilles de l'horloge à la période de deux ans 1990-1991, mais avec les yeux et les expériences d'aujourd'hui.

A vrai dire, si l'on regarde rétrospectivement et sans opinion, l'importance de La Double Vie de Veronique saute immédiatement aux yeux.

Sans l'idée et la création de ce film, il n'y aurait pas eu de trilogie, ni à cause du choix des actrices, ni à cause du rôle de la musique, ni à cause de la disponibilité d'une production européenne et non plus polonaise.

Le film est donc une pierre angulaire, une pièce sans laquelle il aurait été impossible de continuer.

En réalité, l’importance des questions abordées et la manière dont elles ont été exposées sont évidentes, quels que soient les développements futurs.

Dans d'autres parties, le film fait sens intérieurement, sans nécessairement chercher des liens avec le passé ou le futur (liens qui d'ailleurs existent et sont significatifs).

À première vue, l’œuvre s’articule autour de deux grands pivots.

L'interprétation d'Irene Jacob et la musique de Zbigniew Preisner.

Ce n'est pas assez.

Sans une superbe cinématographie et les significations profondes du scénario, le tout serait resté un exercice de style.

Au lieu de cela, l’histoire prend des facettes complexes et mystérieuses, sondant des questions éternelles et insolubles au plus profond d’elles-mêmes.

Sommes-nous seuls au monde ?

Quelle relation existe-t-il entre nous et les autres ?

À quoi ressemblerait notre avenir si nous étions pleinement conscients de nos choix ?

Existe-t-il un Destin qui nous émeut comme des marionnettes ou sommes-nous libres ?

Quelles sont les influences mutuelles des sentiments et comment s’établit une relation non conflictuelle et véridique ?

Y a-t-il quelque chose au-delà de nos sens, de notre intuition, de notre imagination et de nos idées ?

Le réalisateur ne donne pas de réponses définitives à toutes ces questions.

Il n’y a pas de solution, encore moins de solution.

Il n’y a pas de fin, pas de point fixe.

Alors, comment pouvons-nous vivre et comment pouvons-nous supporter le poids de l’existence ?

Dépassant la première impression, effleurant la surface et ramenant la personne au centre, « La double vie de Veronique » parle à l'âme de chaque être humain.

Sous une autre forme et dans d’autres circonstances, des questions universelles sont projetées sur l’écran.

C'est l'homme (ou la femme, dans ce cas) au centre de tout.

C'est l'enquête sur la nature humaine qui intéresse le réalisateur et celle-ci est mise en œuvre à travers les outils artistiques du cinéma.

Images, lumières, couleurs, sons, mots, dialogues, actions.

Contrairement à