Life, Death and Everything in Between , Don McCullin, éd. Gost Books, 28 × 36 cm, 224 p., 90 €
Il ne s’agit pas à proprement parler d’un ouvrage rétrospectif de Don McCullin. Pour cette nouvelle publication, le photographe britannique, né en 1935, s’est replongé dans plus de soixante ans d’archives pour y extraire 140 images qu’il a sélectionnées avec soin et sur lesquelles il a souhaité revenir. Si l’on compte certaines images devenues de véritables icônes, on découvre dans ce livre de nombreuses photos inédites ou peu connues, offrant un panorama singulier de son œuvre. Une grande place est laissée à l’image : les photographies défilent sans aucun texte ni légende, et il faut attendre la fin du livre pour consulter une présentation rédigée par Simon Baker, directeur de la Maison européenne de la photographie, ainsi que les légendes assez succinctes des clichés publiés.
Il n’est pas question ici de faire une lecture chronologique de son travail : Don McCullin a choisi de raconter l’histoire de nos contemporains à travers les conflits et les événements qu’il a couverts aux quatre coins du monde. Il débute avec un corpus d’images documentaires sur Londres dans les années 1950 avant de traverser les frontières avec les reportages qu’il a effectués en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est. Il clôt l’ouvrage avec une série plus récente sur l’héritage de l’Empire romain en Méditerranée et quelques paysages encore jamais publiés, capturés près de son domicile, dans le Somerset. Une importante rétrospective de Don McCullin est actuellement présentée au Palais des expositions de Rome. EW
L’œil de Gilden
Haiti , Bruce Gilden, éd. Atelier EXB, 21,5 × 29 cm, 144 p., 49 €
Après New York dans et le Japon avec , ce troisième ouvrage avec l’Atelier EXB forme une superbe trilogie laissant la part belle aux images inédites. Si le célèbre photographe de Magnum avait déjà publié un livre sur Haïti en 1996, cette nouvelle édition est en effet largement remaniée. Bruce Gilden découvre Haïti en 1984, attiré par les festivités du Mardi gras. Il y reviendra souvent jusqu’en 1995, avant d’y retourner après le dramatique tremblement de terre de 2010. On retrouve ici le style immédiatement reconnaissable du photographe, collé à ses sujets avec son grand-angle et son flash, mais on est à mille lieues de la facilité