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Compilation 4 Romans Hard / Intégrales Adultes
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Livre électronique299 pages4 heures

Compilation 4 Romans Hard / Intégrales Adultes

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Compilation de 4 Histoires Erotique Adultes HARD. 

 

1. Deux Hommes Pour Elle (Trilogie Intégrale)

 

Katia vient de remarquer en sortant de la salle de bain que deux membres de l'équipe de basket-ball de son mari la dévisagent en secret pendant qu'elle met sa robe de nuit. Ils vont révéler à Katia que son homme l'a abandonnée avec eux pour qu'elle puisse réaliser son plus grand fantasme: faire l'amour, une nuit entière, avec plusieurs hommes en même temps.

Bien qu'elle hésite, les hommes impatients ne perdent pas de temps et l'un d'eux verrouille la porte pendant qu'un autre déchire sa robe de nuit, et l'enlace de ses bras musclés. Katia sent déjà le désir envahir son corps à mesure que leurs mains se posent sur son corps mince et tremblant...

Ainsi, elle va alors s'abandonner aux désirs pervers de ces hommes musclés et surexcités...et réaliser son plus grand fantasme...

Mais deux hommes en même temps sera une expérience complètement inattendue pour Katia..

 

2. Soumise à Son Kiné

 

Après s'être réveillée avec un blocage dans le bas du dos, Julie se rend chez l'ostéopathe que sa copine Maéva lui a toujours recommandé: il est gentil, explique toujours ses gestes, et prend son temps.

Mais dès sa première consultation, elle ressent un fort trouble pour cet homme musclé, aux regard bleu acier, et aux mains expertes.

Et il va s'en rendre compte, et ses gestes vont devenir de plus en plus insoutenables pour Julie, qui va découvrir des plaisirs qu'elle ignorait.

 

3. Sous Son Emprise (Trilogie Intégrale)

 

Lorsque la jeune et jolie Jessica est tombe folle amoureuse de Jeff, le bad boy de la fac, celle-ci ignore tout de son passé, et de sa réputation. Lui est un loubard, un mec sans foi ni loi, impulsif et incontrôlable, beau comme un Dieu et dangereux comme le diable. Il se met en tête de pervertir Jessica, jusqu'à l'amener à devenir actrice dans des petites productions adultes érotiques miteuses. Jessica est sous l'emprise du charisme de Jeff, folle de lui, et prête à tout pour lui.

 Jessica réalisera-t-elle la tournure que prend sa relation avec Jeff ? Aura-t-elle la force pour se faire un nom dans le milieu pervers des actrices X et s'extraire des griffes de Jeff ?

 

4. Secrètement Enceinte du Gynéco

LangueFrançais
ÉditeurJulie Jones
Date de sortie6 oct. 2023
ISBN9798223505815
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    Aperçu du livre

    Compilation 4 Romans Hard / Intégrales Adultes - Julie Jones

    Contents

    Soumise à Son Kiné

    Deux Hommes Pour Elle

    Deux Hommes Pour Elle

    Sous Son Emprise

    Secrètement Enceinte du Gynéco

    Soumise à Son Kiné

    Julie Jones

    Tome 1

    Après s’être réveillée avec un blocage dans le bas du dos, Julie se rend chez l’ostéopathe que sa copine Maéva lui a toujours recommandé: il est gentil, explique toujours ses gestes, et prend son temps.

    Mais dès sa première consultation, elle ressent un fort trouble pour cet homme musclé, aux regard bleu acier, et aux mains expertes.

    Et il va s’en rendre compte, et ses gestes vont devenir de plus en plus insoutenables pour Julie, qui va découvrir des plaisirs qu’elle ignorait.

    On dit toujours que « le travail, c’est la santé », mais on ne parle pas du fait qu’il vous l’abîme aussi salement. Julie l’avait découvert à son insu au cours de ses trois ans d’enseignement en école primaire. Toujours debout, à piétiner, à se baisser pour ramasser les fournitures tombées, à se pencher au niveau de ses petits élèves ; son dos en avait pris pour son grade. Son caractère entêté et son dynamisme – accompagnés d’une bonne dose de décontractant musculaire – lui avaient permis d’oublier la douleur, ou en tout cas de la relayer à un rang moins important dans la liste de ses priorités. Et quand on est professeur, il y a toujours plus important que soi. Son quotidien consistait à jongler entre la classe, les réunions avec les parents ou ses collègues, et la préparation des futurs cours. Elle était à l’école de sept heures et demie à dix-huit heures, et le travail continuait bien au-delà, les soirs et les week-ends. Les chaises de son bureau et de la salle des profs n’étaient pas ergonomiques, en simple bois laqué droit et au pied en métal, et elle parcourait la salle de classe de long en large un nombre incalculable de fois dans la journée. Elle s’était faite à l’idée d’avoir mal, que son dos serait raide à tout jamais, et au bout de trois ans, c’était devenu son quotidien. Un grand nombre de personne vivait avec ce problème, pourquoi pas elle ? Elle avait toujours mieux à penser et à faire, et elle traînait à prendre rendez-vous pour se faire remettre le dos en place. Ce qui était en soi une grossière erreur, elle le savait très bien.

    Julie était du style coriace, peu sujette à l’anxiété et au stress. Son mental d’acier en surprenait plus d’un, et elle était le roc de sa famille et de son groupe d’ami, toujours positive et solide. Pourtant, la Toussaint de cette année fut une période éprouvante pour elle, et son quotidien fut tout chamboulé. Il y eut d’abord la visite de l’inspecteur académique, puis une bagarre entre deux élèves de sa classe de CM1 qui rameuta les parents qui manquèrent de s’écharper durant la réunion disciplinaire. Ils finirent par se mettre d’accord qu’elle était la seule fautive de l’histoire, pour ne pas avoir eut le temps d’empêcher leur marmaille de se sauter dessus, et une commission fut créée pour enquêter sur l’affaire. Tout un cirque pour ce qui n’était en réalité qu’une empoignade entre deux gamins. Elle fut suspendue pendant toute la période de l’enquête, remplacée par une intérimaire qui – dieu merci – communiquait quotidiennement avec elle sur l’avancée du programme scolaire. Elle s’était donc retrouvée coupée de son monde, sans travail, loin de ses élèves et de ses collègues. Elle essayait de positiver, mais une boule d’angoisse restait en permanence coincée dans sa gorge, lui coupant l’appétit et le sommeil. La commission avait conclu l’enquête et l’avait totalement innocenté de l’histoire, et les deux élèves fautifs – si deux enfants de neuf-dix ans qui se bagarrent à la récréation pouvaient réellement être coupables – avaient été prié de se trouver une nouvelle école. Julie restait ainsi suspendue jusqu’à ce que cela soit fait, et que les tensions soient retombées. L’annonce de la décision l’avait énormément soulagée, elle pouvait enfin respirer et se projeter de nouveau. Elle avait hâte de retrouver sa classe et de reprendre sa routine d’avant. Elle avait eu un grand soutien de ses proches et de ses collègues, mais aussi de nombreux parents d’élèves qui s’insurgeait de l’ampleur de l’affaire. Cela ne l’avait pas empêché de perdre six kilos à cause du stress et de la pression. Pas très grande, elle avait une morphologie très fine de base, ce qu’atténuait un peu son tempérament sportif. Mais les évènements lui avait coupé l’envie de faire de l’exercice et elle avait fondu en un clin d’œil.

    Tout était donc réuni pour faire de son idée de réaménager entièrement son appartement une mauvaise idée. Elle s’était levée tôt, s’était à peine étirée qu’elle déplaçait déjà sa commode en bois massif toujours pleine à craquer de vêtement, d’un bout à l’autre de sa chambre. Elle avait fait ça avec pratiquement tous les meubles de toutes les pièces, et c’était endormie comme une bienheureuse sur le canapé une fois sa tâche accomplie. Elle avait rêvé de son retour à l’école, voyant les visages réjouit de ses élèves, serrant la main de ses collègues tout sourire. C’était un bon rêve, du genre dont on ne veut pas se réveiller. Et le réveil fut assez brutale pour Julie, qui voulut s’étirer avant même d’ouvrir les yeux. Une vive douleur lui parcourut la colonne vertébrale dès qu’elle tenta de lever ses bras au dessus de sa tête, et elle laissa échapper un petit gémissement de surprise. Elle tenta de se relever, en vain : elle avait l’impression que son dos était pris dans une chape de béton, et chaque mouvement, aussi infime soit-il, donnait l’impression qu’on lui plantait une myriade de couteau profondément dans les muscles et les tendons. C’était une sensation très dérangeante, un peu effrayante. Sa volonté ne suffisait pas à la faire bouger, la physiologie avait pris le dessus, et la plaquait au canapé. Elle resta un long moment immobile, les yeux écarquillés et rivés au plafond, réfléchissant à toute allure. Pour se lever, il fallait qu’elle échauffe ses muscles, pour éviter de se faire encore plus mal, mais pour cela il fallait bouger, ce qui provoquerait une douleur atroce à coup sur. C’était un cercle vicieux, et elle tenta de trouver un moyen d’en sortir. Puis la situation se fit plus urgente : il fallait qu’elle aille aux toilettes. Pas le choix, il fallait qu’elle trouve une solution, et vite. Elle tâtonna avec précaution l’assise du canapé, à la recherche de son portable, sans succès. Elle le posait quasi systématiquement sur la petite console à gauche du canapé, qui se trouvait alors au dessus de sa tête. Prenant une grande inspiration, elle leva doucement son bras et eut la respiration coupée par la douleur. Elle se força à expirer, comme pendant un effort physique intense ; et c’était de loin l’exercice le plus intense qu’elle ait fait de sa vie. Elle continua à lever le bras au dessus de sa tête, se forçant à respirer régulièrement, concentrant toutes ses pensées sur son souffle. Une lueur d’espoir s’alluma dans son esprit lorsque ses phalanges touchèrent le bois frais de la console, puis disparut lorsqu’elle tendit un peu plus les doigts, aveuglée par une sensation de déchirement atroce. Les larmes aux yeux, elle continua cependant, et ses doigts finirent par rentrer en contact avec son téléphone. Elle tira encore un peu le bras, ignorant au mieux son corps qui hurlait de douleur, et saisit le smartphone. Elle le rapatria vers elle lentement, le serrant fort dans sa main pour qu’il ne lui échappe pas. Son dos se détendit légèrement lorsqu’elle reprit sa position initiale, mais le soulagement fut de courte durée. Elle dut relever le bras afin de mettre le portable au niveau de ses yeux, pour vérifier la batterie. Dix pourcents. La liste des choses qu’elle pouvait faire avec était très réduite. Elle pensa tout d’abord à appeler les pompiers ou le SAMU, ce qui était la meilleure chose à faire, mais il mettrait trop de temps, et leur but serait de l’amener aux urgences les plus proches, pas de l’amener aux toilettes. Elle écarta donc cette idée, malgré la pensée tentante de recevoir des antidouleurs dans l’ambulance. Elle appuya soigneusement son index sur le lecteur d’empreinte digitale et réussit à déverrouiller l’écran du premier coup, miraculeusement. Elle s’éclaircit la voix et demanda à son téléphone d’appeler Maëva. Elle adressa une prière silencieuse aux merveilleux techniciens qui avaient conçu ce système vocal pendant que le numéro se composait tout seul. Maëva était sa meilleure amie depuis des années, elles étaient allées au lycée ensemble et ne s’était pas lâchée depuis, malgré leurs études dans deux domaines différents. Esthéticienne, elle avait ouvert son salon à quelques rues de l’appartement de Julie, ce qui la rendait par défaut son contact en cas d’urgence numéro un. Elle ne décrocha pas, et ce fut la messagerie vocale qui répondit. Julie raccrocha puis appuya sur le téléphone vert, pour renouveler son appel. Maëva devait être en pleine prestation, mais quelques appels rapprochés lui indiqueraient que la situation était urgente. Elle réitéra deux autres fois son appel, sans laisser de message. Elle reposa avec soulagement son bras le long de son corps, attendant le cœur battant l’appel de cette pétasse d’esthéticienne. Les dieux (mis à part celui du dos en bonne santé) devaient être de son côté car le portable se mit à vibrer dans sa main quelques minutes plus tard. Grimaçant de douleur, elle décrocha et l’approcha de son oreille.

    - Qu’est ce qui se passe ? fit Maëva, d’une voix faussement énervée dans laquelle perçait une pointe d’inquiétude.

    - Je suis bloquée du dos sur mon canapé ma vieille, je peux pas bouger, faut que j’aille faire pipi et que tu m’amènes aux urgences, expliqua Julie d’une voix sourde qui ne lui ressemblait pas.

    - Okay, j’arrive.

    Et elle raccrocha, sans rien rajouter. C’était l’avantage d’avoir des amis de longue date qui vous connaissait par cœur, il n’y avait pas de chichis, pa de compromis. Julie pouvait compter sur Maëva les yeux fermés et c’était réciproque.

    Ce furent les cinq minutes les plus longues de sa vie, à attendre immobile, son dos n’était plus qu’un bloc compact de douleur pulsante et sa vessie un ballon d’eau près à éclater. La porte s’ouvrit enfin, laissant apparaître une jolie rousse en col-roulé-jean-cuissardes complètement essoufflée d’avoir couru et monté les cinq étages à pied. Julie l’aurait bien pris dans les bras si elle avait pu, mais elle secontenta de lui sourire, se sentant d’un coup un peu bête.

    - Hé pétasse, dit-elle pour dédramatiser un peu. Aide-moi avant que je ne pisse sur le canapé.

    - Allez mémé, répondit Maëva avec un rictus moqueur, c’est l’heure de changer la couche.

    Elle passa son bras gauche autour du cou de sa meilleure amie qui lui passa le sien sous les aisselles. Elle la releva gentiment, avec une douceur qui ne lui était pas coutumière. Une fois debout, Julie sentit son dos se contracter avec force, et manqua de lâcher le contenu de sa vessie. Elle serra les dents et les fesses, une larme coulant à chacun de ses pas. Les quelques mètres qui séparaient le canapé des toilettes furent un parcours du combattant pour elle, et elle ressentit un double soulagement lorsqu’elle fut assis sur la lunette des toilettes. Maëva se laissa glisser le long du mur et la regarda, un sourcil levé. Julie n’eut pas d’autre choix que de lui avouer qu’elle avait joué au déménageur la veille, sans faire attention à ses mouvements. La rouquine leva les yeux au ciel, et rétorqua, d’un ton agacé :

    - C’est bien fait pour toi ma vieille, t’as que ce que tu mérites. T’as perdu pas mal de poids ses derniers temps, et t’as jamais fait soigné ce foutu dos, tu t’attendais à quoi ?

    Julie tortilla ses mains sur ses cuisses dénudées, les yeux baissés. Maëva pouvait vite s’emportée, mieux valait ne pas répliquer. En plus, elle avait raison. Sans attendre, elle continua le sermon :

    - C’est pas faute de te l’avoir dit ! Je t’ai même donné les coordonnées d’un super ostéopathe, tout ce que t’avais à faire, c’est de prendre rendez-vous. Comment tu veux continuer à bosser avec un dos en compote ? C’est pas très responsable, ça, madame la maîtresse.

    Enfin elle ajouta :

    - Et puis compte pas sur moi pour pousser ton fauteuil roulant.

    Julie éclata de rire, malgré les protestations de son dos. C’était un rire de soulagement, et de reconnaissance. Si Maëva n’avait pas été là, dieu sait ce qui serait arrivé.

    La rouquine au franc-parler avait laissé une cliente en pleine épilation à une apprentie pour venir aider son amie, et elle la conduisit sans attendre aux urgences. Elle resta avec elle pendant les quelques heures qu’elles passèrent dans la salle d’attente vide, et elle était toujours là en milieu d’après-midi lorsque Julie sortie en boitillant, bourrée d’antidouleurs et raidie par la ceinture de maintien qui lui gainait le dos. On lui avait fait une ordonnance en urgence pour un ostéopathe, un arrêt maladie d’un mois, ce qui l’avait fait pâlir d’horreur. Maëva la ramena chez elle et lui proposa de rester dormir, afin d’être présente en cas de besoin. C’était adorable, mais elle avait déjà sacrifié sa journée pour la conduire à l’hôpital, et peut être même perdu une cliente. De toute façon les médicaments la shootait, et elle allait probablement passer le reste de la journée devant la télévision. C’était un programme qui l’horrifiait en temps normal, mais pour une fois elle apprécia d’être seule chez elle sans rien avoir d’autre à faire. Le lendemain matin elle prit rendez-vous chez l’ostéopathe que lui avait conseillé Maëva ; mieux valait tard que jamais. Elle réussit à avoir une place en fin de matinée le lendemain, ce qui était chose inespéré pour ce genre de praticien, mais compte tenu l’état de son dos, la secrétaire ne fut pas difficile à convaincre. Son amie lui envoya un message vers midi pour connaître son état, et proposa son aide pour la journée, que Julie déclina poliment. Elle avait beau être sa propre patronne, elle ne pouvait pas rater deux jours d’affiler sans une bonne raison, et une amie avec le dos bloqué n’était malheureusement pas une bonne raison. Elle n’aimait pas abuser de la générosité des autres, et elle n’avait pas forcément envie de susciter la pitié. Et puis son programme de la journée consistait à rester les fesses vissées sur le canapé, devant des feuilletons abrutis à se gaver d’antidouleurs. Elle en prit un dernier avant d’aller se coucher, priant pour qu’il suffise pour la nuit à venir. La secrétaire lui avait conseillé de ne pas en prendre le lendemain, afin de sentir les zones les plus douloureuses et pouvoir communiquer au mieux avec l’ostéopathe. Cela ne suffit cependant pas, et elle se réveilla au petit matin, le dos lourd et vibrant de douleur. Son lit était heureusement assez haut pour qu’elle puisse se laisser glisser et se mettre debout sans trop d’effort. Elle commença à faire les cents pas pour s’échauffer le dos, et s’étira légèrement, essayant de contrer la douleur. Elle finit en sueur et en larme, debout dans le noir de sa chambre. Vaincue, elle alla s’assoir sur l’accoudoir de son canapé, à regarder les dessins animés jusqu’à ce que le soleil se lève.

    Elle avait appelé un taxi pour l’amener chez l’ostéopathe, trop fière pour demander de l’aide à Maëva. Ce fut une idée désastreuse, et elle faillit tourner de l’œil en sortant seule de la voiture, une berline basse. Arrivée au cabinet, on lui demanda d’attendre, le praticien ayant quelques minutes de retard. La secrétaire la rassura : elle était le dernier rendez-vous avant l’après-midi, elle aurait tout le temps de rattraper le retard sur sa pause-déjeuner. La salle d’attente était déserte, et Julie patienta debout, dos au mur, tant elle doutait de pouvoir se relever. La porte de la salle d’examen s’ouvrit enfin, et une femme d’âge mûr au regard pétillant en sortit, fringante et droite, comme revigorée. La jeune femme trouva cela encourageant et commença à espérer aller mieux après ce rendez-vous. La secrétaire lui indiqua qu’elle pouvait y aller, et Julie boitilla légèrement vers la porte ouverte. Elle fut accueillit un grand homme de son âge, d’allure très sportive, au regard saisissant. Il faisait facilement deux têtes de plus qu’elle et présentait une musculature qui laissa Julie bouche-bée. Elle n’avait rien contre les hommes très musclés, mais c’était autre chose de savoir qu’ils vont vous tripoter une zone qui vous fait souffrir le martyr. Elle serra sa petite main dans la grande paluche que lui tendait l’ostéopathe, les yeux rivés sur son plexus – relever la tête pour le regarder dans les yeux était trop douloureux. Il avait une allure décontracté, habillé d’un t-shirt moulant et d’un pantalon noir. Sa voix était douce et calme, presque hypnotisante pour la jeune femme, si bien qu’elle se demanda si elle ne subissait pas encore l’aspect hébétant des antidouleurs.

    - Je vais vous demandé de vous mettre en sous-vêtement et de vous allonger sur le ventre, mademoiselle, fit-il doucement, très respectueux. 

    Elle hocha la tête, et s’exécuta, se déshabillant derrière le paravent dans un coin de la pièce. Elle se dirigea à petit pas vers la table, gênée d’une telle nudité face à un inconnu. Mais il était dos à elle, penché sur quelques documents sur son bureau. Elle s’installa sur la table de massage en grimaçant, et attendit, la boule au ventre. Elle entendit le bruit feutré des baskets sur la moquette, et sentit du mouvement à ses pieds. Elle sursauta au contact du drap frais que l’ostéopathe tendit sur ses jambes et ses fesses, puis se détendit en sachant que cette partie là de son corps resterait cachée. Il lui demanda ensuite comment elle s’était fait mal, et appuya franchement sur différentes zones de son dos pour savoir précisément où opérer sa magie. Lorsqu’il eut pris connaissance de son mal, il déclara :

    - Je vais pouvoir soulager la douleur pour quelques temps, mais il faudra d’autres séances par la suite pour complètement vous remettre sur pied. Vos vertèbres ont pris un sacré coup et votre colonne est toute vrillée. Les remettre en place une par une sera long et très certainement douloureux, alors n’hésitait pas à me demander d’arrêter, pour faire une pause et souffler.

    Julie se mordit la lèvre, apeurée. Elle ne savait pas si elle pourrait supporter encore plus de douleur.

    - Ça sera pire que ce que j’ai déjà vécu ? demanda-t-elle d’une voix hésitante. Je veux dire, est-ce que je ressortirais en ayant moins mal, monsieur...

    - Appelez-moi Vincent, fit-il, comme amusé. Et oui, mon but est de vous soulager, pas que vous soyez encore plus mal en point en sortant. Je tenais juste à vous prévenir que ce ne sera pas une partie de plaisir. Se faire remettre des os en place, en particulier la colonne vertébrale, est très pénible et douloureux.

    Elle murmura un « okay » à peine audible et reposa sa tête dans le trou de la table de massage. Elle entendit Vincent se frotter les mains pour les réchauffer, et elle tressaillit lorsqu’il les posa dans le bas de son dos endolori. Il avait la peau douce et tiède. C’était agréable, et Julie se détendit au bout de quelques secondes. La pression qu’il exerçait était puissante mais indolore, ses mains étaient parfaitement sèches et glissaient avec facilité le long de sa colonne. Il tâta d’abord la zone, pressant tour à tour les vertèbres, écrasa le haut du coccyx de sa paume puis remonta vers la nuque. Il appliqua ses deux mains superposées sur le haut de sa colonne et pressa fortement. Très lentement, d’un mouvement quasi imperceptible à l’œil nu, il descendit ses mains l’une sur l’autre en gardant une pression constante. Julie était muette, et effrayée : elle ne sentait pas les mouvements de l’ostéopathe, mais ceux de ses vertèbres qui semblaient tressaillir. Difficile pour elle de dire combien de temps dura la descente, tant le mouvement était lent et calculé, mais la différence se fit sentir rapidement. Lorsque Vincent retira ses mains, le dos de sa patiente était chaud et détendu, la douleur était toujours là mais sans commune mesure avec les derniers jours.

    - Je n’ai pas terminé, veillez à bouger le moins possible s’il vous plait.

    Sa voix basse et douce éveilla gentiment Julie qui commençait à glisser vers un sommeil léger. Elle entendit le praticien chercher dans des placards, puis revenir vers elle. D’un ton grave, il lui expliqua qu’il allait lui appliquer un gel chauffant qui lui détendrait les muscles du dos, crispés par la douleur, ce qui faciliterait le reste des manipulations des vertèbres. Elle ne répondit pas, et le laissa la masser avec un gel épais qui lui picota légèrement la peau. La sensation de chaleur se déclencha d’un coup, et l’envahi totalement, si bien qu’elle lâcha un petit cri d’étonnement.

    - Tout va bien ?

    Julie se sentit rougir de honte en entendant l’amusement dans la voix de Vincent. Elle le rassura et le laissa continuer son travail sur son dos quasi anesthésié par le gel. Il lui expliqua calmement ce qu’il faisait, procédant par étape, centimètre par centimètre. Au bout de quelques minutes, la jeune femme s’assoupie, soulagée de sa douleur et bercée par la voix de l’ostéopathe. Elle ne dormait pas vraiment, elle avait conscience de ce qui se passait dans la pièce, mais elle ne comprenait pas ce qu’il lui disait, comme si elle se trouvait détachée de son corps. Elle sentit à peine lorsqu’il

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