26 Nouvelles nuances de Rose

Par Geneviève Patry, Karyne Plouffe et Joseph Bou-Merhi

Le cancer touche malheureusement un pourcentage élevé de la population. Jeunes ou moins jeunes, nous connaissons tous quelqu'un qui en est atteint. Sans âges, sexe ou nationalité, cette maladie nous touche tous, de près ou de loin.

Fortes de l'impact de leur premier tome, les auteures du best-seller 25 Nuances de Rose reviennent à la charge en présentant 26 nouvelles tranches de vie de survivantes du cancer du sein. Teintés de nuances parfois claires ou parfois plus foncées, leurs témoignages inspirants vous transporteront dans l'univers de ces femmes aux multiples facettes qui ont en commun une maladie qui frappe souvent sans prévenir. À ces récits viennent s'ajouter ceux de leurs anges accompagnateurs, qui ont fait toute la différence dans leur retour à la santé. L'écoute, l'accompagnement et l'empathie sont des facteurs essentiels au rétablissement. En mots et en photos, vous rencontrerez des femmes admirables pour leur courage et leur détermination.

Bienvenue dans l'univers de ces survivantes et de leurs accompagnateurs qui ont décidé de voir la maladie comme une épreuve à surmonter ensemble plutôt que comme une finalité. Laissez-vous inspirer par ces témoignages de persévérance, de dévouement et d'amour.

• Langue: Français
• Éditeur: Performance Édition
• Date de sortie: 27 sept. 2023
• ISBN: 9782925096405

Geneviève Patry

Geneviève Patry est fondatrice et propriétaire de Seinplement moi, une entreprise spécialisée dans la vente d'articles post-mastectomie. Elle a pour mission de redonner confiance et féminité aux femmes atteintes du cancer du sein. Poursuivant sa quête de donner au suivant, elle s'investit depuis plusieurs années dans divers projets au profit d'organismes caritatifs en lien avec cette cause qui lui tient à coeur.

Aperçu du livre

Remerciements

Tout comme pour le premier tome, l’écriture de ce deuxième livre nous a apporté bonheur et gratitude. Grâce à la richesse de nos rencontres, nous avons évolué davantage, tant sur le plan des nouvelles connaissances acquises que sur notre évolution personnelle. Pour une seconde fois, sans le soutien indéfectible de personnes formidables de notre entourage, ce deuxième tome ne serait pas entre vos mains.

Nous aimerions remercier Marie-Josée Blanchard, présidente de Performance Édition, pour sa confiance renouvelée à l’égard de notre second ouvrage littéraire. Merci aussi à toute son équipe pour les heures de travail consacrées à la réalisation de ce livre, qui reflète, deux fois plutôt qu’une, notre dévouement à la cause du cancer du sein.

Merci à toutes ces personnes extraordinaires que nous avons eu l’opportunité de rencontrer, qui nous ont partagé leurs témoignages inspirants avec transparence et une confiance totale. À travers leurs parcours aux Nuances de Rose parfois plus sombres, nous avons une fois de plus découvert des personnes dotées d’une grande force humaine et d’une résilience indescriptible face aux impacts significatifs que le cancer du sein a eus sur leur vie quotidienne.

Merci à nos familles respectives, en particulier nos conjoints, Dominic et Dany, pour leur soutien et leur compréhension tout au long de ces journées consacrées à la rédaction de ce livre, ce qui nous rendait indisponibles pendant de longs moments.

Enfin, nous adressons un merci particulier à vous tous, chers lecteurs, de nous lire de nouveau et de continuer de croire en nous ! En achetant ce livre, vous soutenez la cause et contribuez à remettre un don à une fondation qui nous tient vraiment à cœur, la Fondation cancer du sein du Québec.

À propos des auteures

Depuis la sortie de notre livre « 25 Nuances de Rose » en octobre 2022, tant de leçons m’ont été apprises. Je réalise que la vie telle que nous la connaissons à l’instant présent peut basculer du jour au lendemain, sans crier gare. Ce n’est pas parce que j’en étais inconsciente jusqu’à aujourd’hui, mais plutôt parce que la rencontre de ces personnes résilientes m’a poussée à faire une introspection sur ma propre vie.

Dans mon quotidien, je suis une femme entrepreneure, une mère, une conjointe et une amie, et j’ai tendance à m’investir pleinement dans de multiples projets à travers mes différents rôles de femme. Toutefois, je me soucie rarement de ma propre santé, qui peut être éphémère si nous n’en prenons pas soin. Je travaille énormément et, jusqu’à récemment, le concept d’écouter mon corps et mon esprit était plutôt abstrait.

Ironiquement, malgré ces douze dernières années à rencontrer diverses femmes ayant reçu un diagnostic de cancer du sein, je prends réellement conscience de tout cela grâce à l’écriture de ces livres.

En tant que propriétaire d’une boutique spécialisée dans les produits post-mastectomie, Seinplement moi, je côtoie indirectement la maladie et ses effets dévastateurs jour après jour. La différence entre rencontrer ces femmes en consultation et les voir se mettre à nu lors de leur témoignage réside sans aucun doute dans une prise de conscience plus profonde de leur réalité, tant pour elles-mêmes que pour leurs proches.

Aujourd’hui, je poursuis ma mission de « donner au suivant » par l’entremise de mon entreprise, qui soutient et aide les femmes atteintes du cancer du sein à retrouver leur féminité et leur confiance en elles au quotidien. C’est mon bonheur que je partage jour après jour ! Grâce à mes divers projets tels que mon podcast « Tout Seinplement », que j’anime avec mon amie Julie, et ces deux livres, que j’ai co-écrits avec mon amie Karyne, je contribue à ma manière à faire évoluer la cause et à soutenir ces femmes qui sont une source d’inspiration pour moi. J’ai maintenant la certitude que mon rôle sur cette terre est destiné à améliorer positivement la vie de ces femmes et hommes touchés par cette maladie insidieuse et à les faire rayonner comme ils le méritent.

À vous qui prenez le temps de découvrir ces gens inspirants à travers ces pages, je vous remercie du fond du cœur. Que ces 26 nouvelles Nuances de Rose vous touchent et vous inspirent autant qu’elles l’ont fait pour moi !

Geneviève Patry

Après avoir concrétisé trois projets d’écriture avec Performance Édition (Inspiration au masculin en 2019, Inspiration au féminin en 2021 et 25 Nuances de Rose en 2022), je réalise que j’aime réellement mettre en lumière des personnalités qui m’ont marquée. Ces rencontres m’ont apporté tant de précieuses leçons de vie…

Il m’arrive souvent, voire presque tout le temps, d’écrire sans même penser que ces mots seront lus ! Je sais, c’est fou ! Surtout depuis que notre dernier livre, « 25 Nuances de Rose », est devenu un best-seller. Vous êtes donc des milliers à le tenir entre vos mains ! Lorsque je reçois les rétroactions des lecteurs, cela me touche profondément. Nous nous retrouvons probablement tous dans l’un des parcours inspirants présentés.

C’était mon objectif en écrivant ces lignes. J’aime partager et documenter mes découvertes, mes réflexions et les témoignages que je reçois. Je l’ai fait à travers ces gens d’exception. Je suis reconnaissante d’avoir eu le privilège d’écrire autant. Performance Édition m’a accordé une grande confiance et, surtout, une tribune exceptionnelle pour concrétiser mes idées, mes rêves qui foisonnent dans ma tête !

En tant que photographe professionnelle, c’est aussi une grande fierté pour moi d’ajouter des photos aux écrits. Cela donne une dimension tellement plus humaine ! Les livres accompagnés de belles photos sont toujours ceux que j’aime découvrir. Je tisse un lien spécial avec les individus que je capture à travers mon objectif. Ce sont ces moments qui me rappellent pourquoi j’ai choisi ce métier à la fois précaire et gratifiant.

Vous l’ignorez, mais en écrivant ce livre, Geneviève et moi avons traversé une multitude d’émotions. La production de ces pages est parsemée de moments marquants, de fous rires, de stress, de discussions intéressantes, d’échanges profonds et de choix déchirants à prendre.

J’espère que vous ressentirez un peu de tout cela en découvrant ce qui suit…

De plus, je souhaite ardemment que, en couchant sur papier le parcours de ces femmes, leurs histoires se fraient un chemin à travers le temps, touchant ainsi le plus grand nombre de personnes possible.

Merci de prendre le temps de nous lire.

Karyne Plouffe

Préface du Dr Joseph Bou-Merhi

Avant de devenir chirurgien plasticien en 2008, j’ai d’abord été un médecin et une personne très humaine, sensible à cette cause. Depuis mon plus jeune âge, j’ai su que je voulais être médecin afin de pouvoir aider les patients ou les patientes dans la mesure du possible. J’ai obtenu mon diplôme en médecine au Liban, puis j’ai terminé trois années de résidence en chirurgie générale à l’Université américaine de Beirut (AUB) avant de venir m’établir au Québec avec ma famille. Par la suite, j’ai obtenu un deuxième diplôme de médecine à l’Université de Montréal, et j’ai effectué une résidence de cinq ans en chirurgie plastique au sein du même établissement. Ensuite, j’ai réalisé une surspécialisation en microchirurgie à San Francisco, en Californie.

De retour au Québec, j’ai dédié ma pratique au CHUM (Centre Hospitalier de l’Université de Montréal) à la reconstruction (surtout mammaire) post-cancer. Depuis une dizaine d’années, j’occupe le poste de chef de l’unité de reconstruction mammaire au sein du service de chirurgie plastique du CHUM. Cette unité regroupe une équipe de chirurgiens plasticiens et d’oncologues experts, disponibles en tout temps pour traiter les patientes atteintes de cancer du sein et offrir ainsi les meilleurs résultats esthétiques possibles en matière de reconstruction mammaire. Je suis aussi co-organisateur, avec Dre Carmen Lampron, des soirées annuelles BRAVOURE, des événements d’information sur le cancer du sein, ses traitements et la reconstruction post-cancer, qui se déroulent chaque année au CHUM durant la première semaine d’octobre, mois dédié à la sensibilisation au cancer du sein. Les patientes atteintes de cancer du sein m’émouvront toujours profondément, c’est la raison pour laquelle je consacre ma pratique à leur reconstruction. Il faut se rappeler que ces patientes pourraient être nos grand-mères, mères, tantes, sœurs, épouses, filles, amies ou voisines. Elles traversent des moments de fragilité et d’anxiété pendant leur maladie et leurs traitements. Notre présence constante et réconfortante à leurs côtés, tout au long de leur parcours, de la maladie jusqu’au rétablissement, est primordiale. Une femme sur huit court le risque de recevoir un diagnostic de cancer du sein au cours de sa vie. C’est le type de cancer le plus fréquent chez les femmes. Cette maladie n’épargne aucune personne et aucun foyer. Chaque année, environ six mille nouveaux cas de cancer du sein sont recensés au Québec. Un quart de ces cas nécessitent une mastectomie totale (ablation chirurgicale complète), se soldant par une reconstruction immédiate ou tardive.

Dans la majorité des cas, le traitement consiste en une chirurgie d’exérèse tumorale (mastectomie totale ou partielle). Vivre avec un sein déformé, mais surtout manquant, entraîne souvent des conséquences esthétiques, psychologiques et sociales non négligeables.

La chirurgie de reconstruction mammaire fait partie intégrante du traitement chirurgical du cancer du sein. Le CHUM est le principal centre de reconstruction du sein au Québec. Le volume de patientes traitées est très important. Les bienfaits de la reconstruction mammaire après une mastectomie sont largement reconnus, particulièrement en ce qui a trait aux aspects psychologiques, sociaux et physiques. Les femmes qui ont recours à une reconstruction mammaire immédiate ou tardive sont généralement moins anxieuses quant à leur apparence physique et plus confiantes dans leur capacité à surmonter cette étape difficile tout en poursuivant leur vie quotidienne. Plusieurs méthodes de reconstruction mammaire, sécuritaires du point de vue oncologique, sont disponibles actuellement. Il n’existe pas de contre-indications absolues à la reconstruction, sauf dans les cas de stades avancés de la maladie. La reconstruction mammaire peut être immédiate (le jour même de la mastectomie) ou retardée (une fois les traitements complémentaires terminés).

La reconstruction mammaire demeure un choix personnel. Mais il est crucial d’informer les patientes, dès le moment du diagnostic, de l’existence de la reconstruction mammaire, une option entièrement couverte par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), afin d’obtenir leur consentement éclairé. Cette option offre une lueur d’espoir pour l’avenir lors de l’annonce du diagnostic. C’est pourquoi le rôle essentiel du chirurgien plasticien reconstructeur consiste à dédramatiser la situation en offrant toutes les options possibles de reconstruction, tout en se tournant vers l’avenir et en soulignant l’importance de préserver l’esthétique de la poitrine malgré l’impact de cette maladie accablante.

Au moment de l’annonce du diagnostic, les patientes ressentent de l’anxiété, de la peur ainsi que des inquiétudes concernant leur avenir, leur famille, leurs enfants, leur conjoint, leur travail, etc. Après avoir quitté le bureau du chirurgien oncologue, où elles ont reçu le diagnostic accablant, elles se rendent ensuite dans le bureau du chirurgien plasticien reconstructeur, qui sera présent lors de leur intervention chirurgicale pour obtenir le meilleur résultat esthétique possible après l’ablation de la tumeur ou du sein au complet. C’est lors de cette rencontre préparatoire avant la chirurgie que toutes les options de reconstruction mammaire sont discutées avec la patiente.

Au début, on lui demande si elle désire ou non se faire reconstruire. Dans l’affirmative, une discussion sur les différents types de reconstruction est entamée, et des choix lui sont proposés, allant des plus simples aux plus complexes, en prenant bien sûr en compte sa morphologie, son état de santé et la nécessité éventuelle de radiothérapie postopératoire. Dans le cas d’une mastectomie partielle (ablation de la tumeur, tout en préservant le sein), un chirurgien plasticien est parfois présent avec le chirurgien oncologue pour effectuer la technique d’oncoplastie. Cette technique consiste à combler le vide créé par l’ablation de la tumeur en utilisant des techniques de redrapage ou de réduction mammaire afin de remodeler le sein et éviter toute déformation.

Comme mentionné auparavant, il existe plusieurs méthodes pour reconstruire un sein après une ablation totale. En fait, il faut savoir que c’est un long processus qui exigera un engagement considérable de la part de la patiente et de sa famille. La première option est la reconstruction par prothèse. Dans la majorité des cas, on commence par placer une prothèse d’expansion, qui permet de progressivement étirer la peau jusqu’à la grosseur déterminée, avant de la remplacer par une prothèse permanente en gel cohésif quelques mois plus tard. Si la patiente ne souhaite pas ou ne peut pas opter pour la reconstruction par prothèse, le sein est reconstruit à partir des propres tissus de la patiente. Cela peut se faire à l’aide d’un lambeau DIEP (Deep inferior epigastric perforator flap) utilisant le tablier graisseux abdominal, ou d’un lambeau grand dorsal en faisant référence au muscle et la peau du dos.

Les avantages, les inconvénients, ainsi que les risques et complications de chaque technique sont expliqués à la patiente. Ensuite, la symétrisation ou l’égalisation des deux seins, la reconstruction du mamelon et le tatouage de l’aréole sont réalisés à la fin afin de fermer la boucle à ce cancer, tout en soulignant une fois de plus que toutes ces chirurgies sont couvertes par le régime d’assurance maladie.

Il est fondamental d’effectuer un dépistage précoce de ce cancer afin de le diagnostiquer au tout début pour le guérir. En cas de résultat positif à la présence d’un gène de mutation génétique tel que le BRCA1 ou BRCA2, il est primordial de procéder à la chirurgie d’ablation préventive des seins si une transmission génétique ou familiale non héréditaire est constatée. Mieux vaut prévenir que guérir ! Pour conclure, décider d’opter pour la reconstruction mammaire ou de porter des prothèses mammaires externes, ou encore de garder une poitrine plate est un choix très personnel à chacune. Il n’y a pas de bons ou mauvais choix. Le meilleur choix sera celui que la patiente fera en tenant compte de ce qui est le mieux pour son corps, tout en se basant sur les informations pertinentes fournies par les spécialistes en oncologie. Faites confiance à votre équipe médicale, elle est là pour vous guider !

« Mathieu me faisait rire et me disait que j’étais belle, alors que je n’avais jamais été aussi mal en point. »

Claudia Gagnon

avec Mathieu Lavoie

Le récit invraisemblable de Claudia, une jeune infirmière en périnatalité, restera à jamais gravé dans notre mémoire. Le courage de cette femme de trente et un ans a été rudement mis à l’épreuve après un diagnostic de cancer du sein inflammatoire.

Au printemps 2021, Claudia et Mathieu reçoivent la plus merveilleuse des nouvelles : ils attendent une petite fille. Ils sont impatients d’accueillir ce petit être qui complètera leur famille. Ensemble depuis près de dix ans, ils sont les parents de la petite Jordane, âgée de deux ans. De plus, Mathieu a un petit garçon, Noah, né d’une précédente union, qui est très significatif dans la vie de Claudia. « À cet instant, nous étions loin de nous douter qu’une tempête allait nous secouer de plein fouet », confie Claudia.

À la trente-sixième semaine de sa grossesse, Claudia se présente à un rendez-vous chez son médecin de famille pour son suivi. Dernièrement, elle a remarqué que ses seins étaient très durs et que le gauche était plus gros, mais elle ne s’en inquiète pas. Elle attribue cela à une montée laiteuse, bien que le sein gauche soit invaginé. Étonné, son médecin lui demande de passer d’urgence une échographie mammaire.

Deux jours plus tard, le 4 novembre, Claudia se rend seule au CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean pour l’examen prévu. Elle voit bien, par les expressions faciales de la radiologue, qu’il y a quelque chose d’anormal. Dans la salle adjacente, elle passe instantanément une mammographie.

Après les examens, son médecin de famille, Martin Lemieux, l’attend. Ils ont clairement identifié à l’échographie qu’il s’agit d’un cancer du sein. Claudia est accompagnée de sa mère, avec qui elle est très proche, et qui l’a rejointe à l’hôpital. Dr Lemieux explique que la confirmation du diagnostic ne pourra être obtenue qu’avec la biopsie, mais cela pourrait prendre jusqu’à dix jours. Cependant, il est impossible d’attendre aussi longtemps, mentionne-t-il, car la progression de la masse est trop rapide en raison des hormones liées à la grossesse. Après cette rencontre, il envoie immédiatement Claudia en obstétrique pour favoriser la dilatation du col utérin. On lui annonce qu’elle devra accoucher rapidement. Claudia peine à réaliser ce qui lui arrive, son monde s’écroule. Elle pleure, mais garde son calme. Elle s’empresse de contacter Mathieu au travail, qui prend la route pour la rejoindre.

Le 8 novembre, la petite Mila voit le jour. La naissance de Mila restera également associée à la maladie, mais Claudia nous raconte que, malgré tout, elle et Mathieu ont réussi à mettre de côté toutes leurs inquiétudes liées à la situation. « Nous voulions que cette journée soit dédiée à Mila, et rien d’autre, ajoute-t-elle. Ce que j’ai trouvé le plus difficile, c’était de ne pas pouvoir allaiter. »

Le lendemain de leur sortie de l’hôpital, la petite famille est aussitôt éprouvée à nouveau. Mila a une jaunisse et a de grandes difficultés à boire correctement son lait maternisé. Elle doit être hospitalisée pendant quatre jours. Durant ce temps, Claudia reçoit la confirmation de son diagnostic : un canalaire infiltrant