La 8e Femme : Épiée (Une enquête de Maya Gray – Tome 8)

Par Molly Black

Quelle est la signification de ce miroir, étrange signature que laisse sur les lieux de ses crimes un nouveau tueur en série ?

« Molly Black a écrit un thriller tendu qui vous tiendra en haleine… J'ai absolument adoré ce livre et j'ai hâte de lire le prochain de la série ! »
— Un lecteur de La 1RE Femme : Homicide

À 39 ans, l’agente spéciale Maya Gray, que les lecteurs ont pu découvrir dans La 1ere femme : Homicide, a déjà tout vu. Coqueluche de l’Unité d’analyse comportementale du FBI, elle est chargée d’enquêter sur les affaires non résolues les plus difficiles. Quand elle reçoit une carte postale manuscrite promettant de relâcher douze femmes enlevées si elle parvient à mettre au clair douze affaires classées sans suite, elle pense à un canular.

C’est l’énigme que Maya devra s’efforcer de déchiffrer dans La 8e femme : Épiée, si elle veut l’arrêter à temps.

Est-ce un acte de vanité de la part du tueur, ou bien cherche-t-il à faire passer un message à Maya ? Sera-t-elle la prochaine ?

Thrillers psychologiques complexes pleins de rebondissements et de suspense, les enquêtes de Maya Gray vous rendront accro à cette nouvelle héroïne vive et intelligente et vous garderont en haleine jusque tard dans la nuit. Une série recommandée aux fans de Robert Dugoni, Rachel Caine, Melinda Leigh et Mary Burton.

Le tome 9 de la série, La 9e femme : Disparue, sera bientôt disponible.

« J'ai complètement dévoré ce livre. Je suis restée accrochée jusqu’à la dernière page… J'ai hâte de lire la suite ! »
— Une lectrice de Trouvé

« J'ai adoré ce livre ! Une intrigue au rythme effréné, des personnages formidables et des enquêtes intéressantes sur les affaires classées. J'ai hâte de lire le prochain ! »
— Un lecteur de La 1RE Femme : Homicide

« Très bon livre… On a l’impression d’être, nous-mêmes, à la recherche du kidnappeur ! Je lirai sans aucun doute les autres livres de cette série ! »
— Un lecteur de La 1RE Femme : Homicide

« C'est un livre très bien écrit et qui retient votre attention dès la première page... J'ai vraiment hâte de lire le prochain de la série, et beaucoup d’autres encore ! »
— Une lectrice de La 1RE Femme : Homicide

« Waouh ! J’ai hâte de lire le prochain livre de cette série. Ça démarre en force et ça continue. »
— Une lectrice de La 1RE Femme : Homicide

« Un livre très bien écrit avec une belle intrigue qui vous empêchera de dormir la nuit. Un livre captivant ! »
— Une lectrice de La 1RE Femme : Homicide

« Un grand suspense qui vous donne envie de lire... vivement la suite de cette série ! »
— Un lecteur de Trouvé

« Extra ! Il y a quelques rebondissements imprévus… C’est comme les séries Netflix, ça vous rend accro. »
— Un lecteur de Trouvé

• Langue: Français
• Éditeur: Molly Black
• Date de sortie: 7 sept. 2023
• ISBN: 9781094364629

Aperçu du livre

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LA HUITIÈME FEMME :

ÉPIÉE

(Les enquêtes de Maya Gray, Tome 8)

Molly Black

Molly Black

Molly Black est l’auteure de la série de thrillers à suspense MAYA GRAY FBI, comprenant pour l’instant neuf livres ; la série de thrillers RYLIE WOLF FBI, comprenant six livres ; la série TAYLOR SAGE FBI, comprenant huit tomes ; la série KATIE WINTER FBI, comprenant onze livres pour l’instant ; RUBY HUNTER FBI, comprenant cinq tomes pour l’instant ; la série CAITLIN DARE FBI, cinq livres pour l’instant ; et la série mystère REESE LINK, comprenant cinq livres (et plus).

Lectrice passionnée et fan inconditionnelle des romans à suspense et des thrillers, Molly adorerait recevoir de vos nouvelles, alors n’hésitez pas à visiter www.mollyblackauthor.com pour en savoir plus.

Copyright © 2023 par Molly Black. Tous droits réservés. Sauf dérogations autorisées par la Loi états-unienne sur le droit d’auteur de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme que ce soit ou par quelque moyen que ce soit, ou stockée dans une base de données ou système de récupération, sans l’autorisation préalable de l’auteur. Ce livre électronique est réservé sous licence à votre seule jouissance personnelle. Ce livre électronique ne saurait être revendu ou offert à d’autres gens. Si vous voulez partager ce livre avec une autre personne, veuillez en acheter un exemplaire supplémentaire par destinataire. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté, ou s’il n’a pas été acheté pour votre seule utilisation personnelle, alors, veuillez le renvoyer et acheter votre exemplaire personnel. Merci de respecter le difficile travail de cet auteur. Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les lieux, les événements et les incidents sont le fruit de l’imagination de l’auteur ou sont utilisés dans un but fictionnel. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, n’est que pure coïncidence. Image de couverture : Copyright Dark Moon Pictures, utilisée en vertu d’une licence accordée par Shutterstock.com.

LIVRES PAR MOLLY BLACK

UN THRILLER À SUSPENSE DE CAITLIN DARE

VIENS ME CHERCHER (Livre #1)

VIENS ME TROUVER (Livre #2)

ROMAN À SUSPENSE AVEC REESE LINK

AU-DELÀ DE TOUTE RAISON (Livre #1)

UNE ENQUÊTE DE RUBY HUNTER

SI JE T’ÉCHAPPE (Livre #1)

SI JE PARLE (Livre #2)

SI JE TE SURVIS (Livre #3)

UN THRILLER À SUSPENSE KATIE WINTER DU FBI

SAUVEZ-MOI (Livre #1)

TROUVEZ-MOI (Livre #2)

CACHEZ-MOI (Livre #3)

CROYEZ-MOI (Livre #4)

AIDEZ-MOI (Livre #5)

UN THRILLER TAYLOR SAGE

NE REGARDE PAS (Livre #1)

NE RESPIRE PAS (Livre #2)

NE COURS PAS (Livre #3)

NE RÉAGIS PAS (Livre #4)

NE TE SOUVIENS PAS (Livre #5)

NE DIS RIEN (Livre #6)

NE TE CACHE PAS (Livre #7)

NE CILLE PAS (Livre #8)

UN THRILLER RYLIE WOLF

TROUVÉ (Livre #1)

PRIS (Livre #2)

ÉPIÉ (Livre #3)

DÉSIRÉ (Livre #4)

UNE ENQUÊTE DE MAYA GRAY

LA 1RE FEMME : HOMICIDE (Livre #1)

LA 2E FEMME : INCARCÉRÉ (Livre #2)

LA 3E FEMME : TRAQUÉE (Livre #3)

LA 4E FEMME : FAUX-SEMBLANTS (Livre #4)

LA 5E FEMME : PIÉGÉÉ (Livre #5)

LA 6E FEMME : LIENS MORTELS (Livre #6)

LA 7E FEMME : CONVOITÉE (Livre #7)

LA 8E FEMME : ÉPIÉE (Livre #8)

SOMMAIRE

CHAPITRE UN

CHAPITRE DEUX

CHAPITRE TROIS

CHAPITRE QUATRE

CHAPITRE CINQ

CHAPITRE SIX

CHAPITRE SEPT

CHAPITRE HUIT

CHAPITRE NEUF

CHAPITRE DIX

CHAPITRE ONZE

CHAPITRE DOUZE

CHAPITRE TREIZE

CHAPITRE QUATORZE

CHAPITRE QUINZE

CHAPITRE SEIZE

CHAPITRE DIX-SEPT

CHAPITRE DIX-HUIT

CHAPITRE DIX-NEUF

CHAPITRE VINGT

CHAPITRE VINGT ET UN

CHAPITRE VINGT-DEUX

CHAPITRE VINGT-TROIS

CHAPITRE VINGT-QUATRE

CHAPITRE VINGT-CINQ

CHAPITRE VINGT-SIX

CHAPITRE VINGT-SEPT

CHAPITRE VINGT-HUIT

CHAPITRE VINGT-NEUF

CHAPITRE TRENTE

CHAPITRE TRENT-ET-UN

CHAPITRE UN

Howie n’était pas tranquille lorsqu’il atteignit la rive du lac. Il n’avait pas l’habitude de faire ce genre de chose. D’habitude, un premier rendez-vous, c’était au restaurant ou au cinéma. Ou alors, directement chez lui pour un coup d’un soir. Howie préférait quand tout était clair, quand personne ne faisait semblant d’être là pour autre chose.

Ce soir était quelque part entre les deux. Raquel avait été assez explicite en ligne sur ce qu’elle voulait, et Howie avait apprécié son honnêteté. Mais ce qu’elle voulait, c’était aussi le rencontrer au bord du lac plutôt que de venir chez lui, ou mieux encore, qu’il vienne chez elle. C’était toujours plus simple à long terme quand ses rencards ignoraient son adresse. Cela évitait les complications en cas de malentendu sur la nature de leurs relations. Il n’avait que vingt-six ans, il ne cherchait pas à s’installer.

La rive du lac était pratiquement déserte à cette heure de la nuit, alors qu’elle aurait été bondée de touristes et de résidents du coin pendant la journée. L’eau s’étendait, immaculée et calme, jusqu’à l’île qui trônait au milieu du lac.

Quelques bateaux étaient échoués sur la berge, et deux ou trois cabanes en bois se dressaient non loin du rivage, proposant bière, matériel de pêche ou artisanat local. Ceux-ci ne présentaient guère d’intérêt pour Howie, excepté dans la mesure où Raquel aurait peut-être l’idée de s’introduire dans une des cabanes, ou de prendre un des bateaux.

Quoi qu’il en soit, il y avait un soupçon de danger à la situation qui ajoutait un peu de piment à toute l’affaire. C’était pour cette raison qu’il n’avait pas hésité à accepter son invitation. L’excitation, les nouvelles expériences, tout cela comptait pour beaucoup.

Du moins serait-ce le cas si Raquel se décidait à se montrer. Il ne semblait pas y avoir le moindre signe d’elle, ce qui commençait à inquiéter Howie. S’était-elle dégonflée ? Ou peut-être était-ce une mauvaise plaisanterie depuis le début, de l’attirer dans un endroit désert et de lui poser un lapin.

C’est alors qu’il aperçut le mot, fixé au poteau d’un lampadaire près de l’une des cabanes. Il y lut son nom, tracé d’une main délicate et féminine. Voilà qui était bon signe. Personne ne se donnerait la peine de venir ici et de lui laisser un mot s’il n’allait pas l’intention de se montrer. Il aurait été plus simple de lui envoyer un message plus tard, ou de simplement l’ignorer.

Non que cela lui arrivât jamais. Howie était beau, un peu plus grand que la moyenne, brun, des traits qui évoquaient à la fois la jeunesse et l’expérience. Il faisait de la musculation, il savait s’habiller et, surtout, il savait comment construire un profil en ligne pour attirer un maximum d’attention.

Il tendit le bras, prit le billet et le déplia avec assurance.

« J’espère que tu as autant hâte que moi. J’ai préparé un endroit pour nous sur l’île, à l’abri des regards indiscrets. Il y a une barque sur le rivage que tu peux prendre pour me rejoindre. Je t’attends. Je pense déjà aux choses que j’ai envie de te faire.

R. »

Il n’en fallut pas plus à Howie pour se diriger vers les bateaux près du rivage, à la recherche de celui dont Raquel parlait. Cela ne faisait pas une grande différence à vrai dire, il en aurait « emprunté » un autre si c’était ce qu’il fallait pour rejoindre Raquel à ce stade. Les photos qu’elle lui avait envoyées en ligne étaient… eh bien, disons que le jeu en valait la chandelle.

Howie trouva rapidement une barque isolée attachée au bord de l’eau, équipée d’une paire de rames qui l’attendaient. Il s’en saisit, s’installa dans l’embarcation, et se mit à ramer vigoureusement en direction du milieu du lac.

L’île était un endroit populaire ; elle était légèrement boisée, parsemée d’une série de statues étranges qui étaient en partie œuvres d’art et en partie là pour effrayer les enfants, et de constructions récentes conçues pour donner à l’île un caractère ancien. Une tour s’y dressait, construite dès le départ comme une ruine antique. On y trouvait quelques recoins abrités que les enfants ou les pêcheurs avaient aménagés pour les jours de mauvais temps, mais ce soir-là, le ciel était clair et l’air était chaud. La lune était levée et arrosait la scène d’une lumière abondante.

Howie avançait rapidement, fendant l’eau en douceur à mesure qu’il se rapprochait de l’île, et de Raquel. Il l’imaginait en train de le regarder approcher, savourant les efforts physiques qu’il déployait pour la rejoindre.

Il atteignit le rivage de l’île et tira le bateau sur une plage de galets, s’éclairant à l’aide de la lampe torche de son téléphone.

Il s’avérait que celle-ci n’était pas nécessaire. Une rangée de bougies s’alignait, chacune menant à la suivante en dessinant un chemin évident. Elles semblaient brûler depuis quelque temps déjà, mais elles lui indiquaient la direction à prendre. Il les suivit le long de ce qui semblait être un chemin bien battu, en direction de la tour en ruine.

Celle-ci s’élevait sur la rive opposée. Le sentier lumineux menait à sa base puis la contournait, pour s’arrêter devant une couverture étalée au sol, sur laquelle étaient posés une bouteille de vin et un panier de pique-nique.

Toujours aucun signe de Raquel, cependant. Howie fronça les sourcils. Elle aurait dû être là. Il avait suivi ses instructions, il était arrivé au point de rendez-vous où elle avait dit l’attendre. Ou peut-être avait-elle l’intention de le surprendre. Peut-être que tout cela faisait partie du jeu. Quoi qu’il en soit, Howie se mit à la chercher du regard.

— Raquel ? Raquel, tu es là ?

Il regarda tout autour de lui, à la recherche du moindre signe d’elle, de plus en plus inquiet. Elle avait changé d’avis. Ou bien il lui était arrivé quelque chose. Non, il devait croire que tout cela faisait partie du scénario que Raquel avait prévu pour la soirée. Il vérifia à l’intérieur de la tour, mais toujours rien. Il revint vers la couverture, mais Raquel n’apparaissait pas.

Il restait quelques bougies allumées qui semblaient mener au rivage. La dernière flottait au bord de l’eau dans une lanterne en papier, qui nimbait la scène d’un éclairage un peu plus intense. Howie s’en approcha et la regarda fixement, essayant d’en comprendre le sens. Il vit son reflet dans l’eau et, au-delà, quelque chose d’autre. Au début, il crut à un effet d’optique, un reflet déformé, un double de lui-même juste sous la surface. Puis il distingua une silhouette, un autre homme.

Il eut à peine le temps de réagir que la silhouette s’animait et qu’une fine corde s’enroulait autour de sa gorge.

CHAPITRE DEUX

Maya se rendait à l’appartement de Marco, consciente qu’elle lui devait des excuses.

Elle portait toujours son tailleur de travail noir, ses longues jambes avalant deux à deux les marches des escaliers de l’immeuble résidentiel. Elle écarta une mèche de cheveux bruns qui lui tombait sur les yeux.

Elle avait été dure avec lui. Lorsqu’il avait suggéré qu’elle en faisait trop et qu’elle prenait trop de risques, elle lui avait rétorqué que s’il n’aimait pas la façon dont elle prenait à cœur la vie de sa sœur, il n’avait qu’à retourner à Cleveland et quitter son équipe.

Elle n’en pensait pas un mot. Elle ne voulait pas continuer sans lui. Elle avait besoin de lui à ses côtés, à la fois sur le plan professionnel et, oui, sur le plan personnel.

Cela ne signifiait pas pour autant qu’elle avait l’intention d’abandonner ses efforts pour retrouver sa sœur. La sécurité de Megan passait avant tout et elle était toujours entre les mains d’un tueur en série, elle et trois autres femmes que le tueur de la pleine lune avait enlevées pour forcer Maya à enquêter sur des affaires non élucidées. Mais elle tenait aussi à sa relation avec Marco.

Tout en remontant le couloir qui menait à son appartement, Maya se répétait ce qu’elle allait lui dire. Elle commencerait par s’excuser, tenterait de lui expliquer pourquoi elle se sentait obligée de poursuivre ainsi, mais aussi de lui faire comprendre à quel point elle tenait à lui. Qu’elle voulait qu’il fasse partie de sa vie.

Maya était encore en train de passer en revue toutes les issues possibles à cette conversation lorsqu’elle parvint enfin sur le seuil de l’appartement de Marco. La porte était ouverte. Aussitôt, Maya fut envahie d’une sensation d’angoisse. Elle savait que Marco ne laisserait pas la porte de son appartement ouverte comme ça, quelque chose s’était passé. Un cambriolage ?

Ou plus grave ?

Maya dégaina son arme, le Glock trouvant immédiatement sa place contre la paume de sa main, tandis que son rythme cardiaque s’accélérait. Elle voulait foncer, mais sa formation militaire et son entraînement au FBI l’incitaient à faire preuve de prudence, à s’approcher de la porte et à en utiliser le cadre comme couverture avant de l’ouvrir en grand d’un coup de pied pour inspecter l’intérieur de l’appartement, vérifiant tous les angles.

Pas de cambrioleur ni de tueur en vue, mais un corps étendu au sol, qui se vidait de son sang.

— Marco ! appela Maya.

Elle se précipita vers lui sans réfléchir, puis se mit instinctivement à surveiller la pièce autour d’elle, sachant qu’il pouvait encore s’agir d’un piège.

Quand elle entendit Marco gémir de douleur, elle reporta toute son attention sur lui.

Il avait toujours l’air si fort et si beau, avec sa carrure imposante de nageur et ses cheveux blond cendré. À présent, la douleur déformait ses traits et son visage était couvert d’ecchymoses. Mais ce n’était rien comparé à la tache de sang qui noircissait sa chemise.

Maya savait reconnaître une blessure par balle quand elle en voyait une, et elle se mit immédiatement à exercer une pression sur la blessure, s’efforçant d’endiguer au maximum l’écoulement du précieux liquide vital. Elle réprima l’envie de vérifier la gravité de la blessure, et si la balle avait traversé le corps de Marco, mais les compétences en médecine de terrain qu’elle avait acquises dans les services de renseignement militaires lui avaient également appris que la pire chose à faire à ce moment précis était d’essayer de le déplacer.

Maya composa le 911. Elle entendait la terreur dans sa propre voix tandis qu’elle s’adressait à l’opérateur.

— Je suis l’agente Maya Gray, du FBI. J’ai besoin d’une ambulance le plus rapidement possible, ainsi que d’officiers de police. Mon équipier a été blessé par balle.

Elle posa son téléphone, et c’est alors qu’elle vit quelque chose posé au sol à côté de Marco. Une carte postale. Une carte sur laquelle était dessiné un lapin blessé. Tout en maintenant la pression sur la blessure de Marco, Maya la saisit et la retourna.

« Il n’y a plus que vous à partir de maintenant, chère Maya. Vous n’aurez plus d’aide. »

La fureur remplaça la peur dans la poitrine Maya pendant quelques instants. Le tueur de la pleine lune était derrière tout ça. C’était lui qui avait fait ça à Marco, lui ou un de ses sbires.

Et il en paierait le prix. Maya y veillerait.

*

Maya entra en courant dans l’hôpital, incapable de tempérer la terreur qui l’avait envahie. Ils ne l’avaient pas laissée monter dans l’ambulance et, pire encore, elle avait dû rester chez Marco pour sécuriser les lieux jusqu’à l’arrivée d’autres agents.

Ce furent les minutes les plus frustrantes de sa vie. Plus que des minutes, c’était des heures qui s’étaient écoulées depuis qu’elle l’avait trouvé gisant dans son sang. Des heures à répondre à des questions et à suivre des procédures, alors que tout ce qu’elle voulait, c’était être ici. Elle aurait voulu être à ses côtés, mais elle ne le pouvait pas.

Elle se dirigea vers la réception, où une femme d’une quarantaine d’années à l’air harassé s’occupait d’une file d’attente. En temps normal, Maya aurait rejoint la queue, attendant patiemment son tour, mais les circonstances n’avaient rien de normal. Il s’agissait de Marco.

— Marco Spinelli, où est-il ? demanda-t-elle.

— Je suis navrée, madame, vous allez devoir faire la queue.

Maya abattit son badge sur le bureau de la réceptionniste. Marco était en danger. Elle n’avait pas de temps à perdre.

— Dans quelle chambre se trouve l’inspecteur Marco Spinelli ? insista-t-elle. C’est mon co-équipier.

La réceptionniste eut l’air prête à protester, malgré l’insigne fédérale. Un rapide coup d’œil à l’expression de Maya l’incita à n’en rien faire.