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À propos de ce livre électronique

Dans À venir, les mots défilent, apprivoisant l’urgence dans d’innombrables nouveaux vers. En poésie, l’excès est une loi et l’ivresse habite ce débordement, cette soif constante de poèmes. L’avenir dévore, la tristesse est derrière, le mal est présent et l’inconnu est à venir. Projeté dans ce recueil, tout reste à venir…


À PROPOS DE L'AUTRICE 


Diane Gya commence à écrire par chagrin et par amour, par chagrin d’amour. Elle écrit pour trouver la liberté et apprivoiser le silence, un calme parfois doux, parfois fort, parfois lourd et assourdissant. Elle rédige quand il n’est pas possible ou permis de dire. Elle compose pour parler pour ceux qui se taisent toujours et que nous n’écoutons jamais.

LangueFrançais
Date de sortie11 août 2023
ISBN9791037797919
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    À venir - Diane Gya

    Préface

    Il me semble inconcevable de penser le monde sans se penser soi-même. La pensée prend la force, la forme, la consistance des mots. Poétiser la pensée ne l’éloigne pas de la réalité, selon moi, et j’essaie ainsi de dessiner ici l’anormalité de toutes réalités, car notre monde est humain et non normal et nous ne saurions incarner tout l’idéal absurde concentré en Normalité. L’évolution des normes étant permanente, la Normalité se trouve être un concept abstrait, sans fondement, sans valables piliers de réalité. Alors je l’écris maintenant : ouvrons, chacun, nos yeux fous et nos cœurs débordant de beautés infernales.

    Une image contenant texte, dessin Description générée automatiquement

    L’âme blanche

    Visage

    Plein de temps partent et ne reviennent jamais,

    Or, je fermerai mes dernières paupières,

    Sur ces amours moindres que, de toujours, je hais,

    Alors que ton visage monte à mon enfer.

    Ainsi, je ne commencerai pas sans envie,

    N’entamant exactement aucun jour sans vie.

    L’absence

    Je me saigne à l’essence de cette sensation,

    Sans plus renoncer à ces grands ponts d’Abandon,

    Au bord desquels je ne lâche plus qu’une force sans corps,

    Ayant déjà laissé l’abîme où mon cœur crevé dort.

    J’écourte, depuis, les devenirs où je croule d’un mal bon,

    Et m’isole : à vrai dire, j’ai de la peine jusqu’au fond,

    Alors même que j’assiste toujours à ces mornes remords,

    Devant lesquels je refuse, chois et m’endors.

    Hors de moi, alors, comme ces oublis furibonds,

    Je me vole tels les soirs pâles et moribonds,

    Qui sonnent comme un tyran soumis à ses torts,

    Dans les blonds abandons que leur monde ignore.

    Les joies blanches

    J’ai des larmes noires sur mes joies blanches,

    Comme une nuit sans âme où, seule, je tranche,

    Sur un arbre déjà cassé, le bon de mes sanglots,

    Que je porte, que l’on a lâché, coulé dans l’immense eau.

    Les douleurs ne se noient pas là, quand la douceur s’y penche,

    Et les jours éclosent maintenant de tristesses blanches,

    Mais je sais y voir la solitude ressemblant au beau,

    Au jamais, au dernier, au nouveau.

    Ces nuits plus calmes d’avenir sont, en réalité, pervenches,

    Ou crues de réalités, de lumière brisée de branches,

    Dont j’ai déjà épuisé tout le sang et le pavot,

    Pour les lendemains noyés de pluie et peut-être de faux.

    Astres blancs

    Je vis parce qu’il est mal vu de mourir.

    Mal vu de mourir de sa propre main.

    Mal vu de mourir délibérément.

    Mal vu de mourir sans autorisation.

    Mal vu de mourir sans raison.

    Je m’envole, allongée sur un long tapis blanc,

    Et, sous moi, plusieurs mains pendent vers la terre,

    Que j’aperçois sous mes paupières, sous le vent,

    Malgré les gouttes, sang pleurant par-dessus l’éther.

    Je m’envole, allongée sur un long tapis blanc,

    Vers le ciel riant que, toutefois, rien n’éclaire,

    En dépit de l’infini qui va, s’ébruitant,

    Pour quérir les nuits dans leurs âmes austères.

    Pourtant, la lune tisse une toile sans fil,

    Et les eaux étendent, sous leurs airs immobiles,

    Un immense tombeau presque empli de nos clous,

    Tandis que je lui vole ses étoiles mortes,

    Qui pourront toujours se noyer dans les ciels flous,

    Qui sont ces cieux où les astres blancs m’emportent 

    Calme et brève

    Terne et longue, lente et dilemme,

    Cette autre pensée vient, en d’autres termes

    Peut-être plus fous ou bien plus infinis,

    Que cette raison, qu’à tort,

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