Ohana: Tome II

Par Nathalie Rivenez

L’amour est plus fort que tout. Continuer à vivre et à survivre face à l’adversité est une force. Cet ouvrage est un message poignant et criant de douleur à l’endroit d’une personne chère au cœur de l’auteure, un récit sur le drame qui l’habite depuis plus d’une décennie. C’est aussi une leçon de vie en rapport avec la mort. Cette mort qui finira par l’achever…


À PROPOS DE L'AUTEURE


Auteure de l’ouvrage Le message, la voix qui m’a sortie de cet enfer, Nathalie Rivenez dédie ce second livre à son fils. Cet appel du cœur écrit avec amour et sincérité vise à aider celui-ci à retrouver la paix.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 10 juil. 2023
• ISBN: 9791037793270

Aperçu du livre

Avant-propos

Comment survivre et aller de l’avant tout en subissant cela ?

J’ai rencontré une multitude de personnes, depuis le décès de mon mari.

En décembre 2012, Sébastien a décidé de mettre fin à sa vie pour je ne sais quelle raison et depuis ce jour, j’ai été la cible de nombreuses personnes.

Tout a commencé quelques jours après son geste.

Sébastien a mis fin à sa vie dans notre maison en prenant des médicaments et il s’est pendu. Il n’était pas encore mort que l’on m’accusait déjà de lui avoir fait quelque chose, je suis tombée des nues et je ne comprenais plus rien.

Comment être responsable du geste solitaire d’une personne alors que nous savions que tout se passait bien ? La méchanceté de certaines personnes a commencé quatre jours après son décès.

Voici comment les faits se sont déroulés depuis le commencement.

Le jour où il a décidé de faire cela, j’étais partie au travail. Ce même matin, j’ai reçu un message de Sébastien me disant : « Je suis désolé. » Ne comprenant pas ce message, je lui ai répondu : « Pourquoi es-tu désolé ? » Et je n’ai pas eu de réponse. Je lui ai renvoyé un autre message en disant : « Je ne comprends pas pourquoi tu devrais être désolé, donc nous en parlerons ce soir. Bisous, à tout à l’heure. »

Trois minutes après, j’ai reçu un appel de sa maman me disant : « J’ai reçu un message de Sébastien et il marque : Je suis désolé. Damien, Julien et Romain ont reçu le même message. » Damien, Julien et Romain sont ses frères.

Là, je commence à paniquer en me demandant ce qu’il se passe ! Je décide donc d’appeler Sébastien, avant mon premier rendez-vous, à plusieurs reprises, mais il ne me répondait pas.

Mon frère, habitant à côté de chez moi, je l’appelle en lui disant : « Va tout de suite voir chez moi, car il se passe quelque chose. La mère de Sébastien, ses trois frères et moi avons reçu le même message de Sébastien qui disait : Je suis désolé. »

Prise de panique, je rentre chez moi à vive allure. J’ai dû mettre 10 min pour faire le trajet alors qu’en temps normal il me faut 20 min.

J’arrive donc chez moi, mon frère m’empêche de rentrer dans le garage, car il a découvert une chose horrible.

Il a découvert le corps de mon mari pendu dans le garage. Il a réussi à rentrer, car j’avais ce jour-là oublié mes clefs sur le garage. Chose qu’il ne m’arrive jamais, mais il a neigé donc dans le stress, je suis partie vite et Sébastien m’a fait un signe à la fenêtre du salon en me disant : « Va travailler, ne t’inquiète pas, je fermerai. »

Là, je hurle à mon frère de me laisser entrer et je vois le corps de Sébastien au sol, car mon frère avait pris le soin de le détacher avant mon arrivée avec l’aide d’un de mes voisins.

Je lui ai tout de suite fait un massage cardiaque afin de garder ses organes le temps que les pompiers et la police arrivent. Peu de temps après, le service d’urgence est arrivé et a pris en charge Sébastien, son cœur est reparti…

Ils l’ont amené à l’hôpital de Boulogne-sur-Mer pour les premiers soins, mais son cas était tellement critique qu’il a dû être transféré en hélicoptère dans un hôpital à Lille.

Je n’ai pas pu monter avec lui ce jour, car c’était interdit donc mon frère est venu me conduire à Lille en voiture. J’étais sous le choc et incapable de conduire.

Arrivée là-bas, j’ai tout de suite été prise en charge par le service médical afin de m’expliquer ce qu’il se passait.

Et j’ai appris que Sébastien était resté trop longtemps sans oxygène, donc ils ont dû le mettre dans un caisson hyperbare « afin d’essayer de le sauver ».

Il est resté cinq jours à Lille, ils ont tout fait pour essayer de le sauver, mais en vain. Son cerveau s’est éteint et il n’y avait plus aucun espoir qu’il se réveille. Alors, étant sa femme, j’ai dû prendre la décision, qui m’a fendu le cœur, de débrancher mon mari et de le laisser partir en paix, puisque sa volonté était d’en finir et de quitter ce mal-être qui le rongeait.

Une chose que je ne sais pas aujourd’hui et que je ne saurai jamais. Jamais nous ne connaîtrons la raison de ce