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Un amour à sauver
Un amour à sauver
Un amour à sauver
Livre électronique208 pages3 heures

Un amour à sauver

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À propos de ce livre électronique

Un amour à sauver est une romance contemporaine dans laquelle un couple de quadras tente de sauver leur mariage.
Femme profondément humaine, Audrey Roche Fabre est dévouée à sa famille et à ses patients. Elle est au service des autres et oublie son bien-être. Jusqu'au jour où elle dit stop et décide de se rebeller ! Elle veut bousculer la routine et retrouver une vie pour elle.
Cadre supérieur dans le marketing, Julien Fabre délaisse ses proches pour se consacrer à son travail. Il ne se rend pas compte que son couple paie un lourd tribut et qu'il s'éloigne de celle qu'il a choisie depuis vingt ans. Quand elle explose, il se sent blessé et ne comprend pas.
Les non-dits refont surface et les incompréhensions s'enchaînent. Ils n'arrivent plus à communiquer et le fossé se creuse entre eux. Pourtant, ils veulent sauver cet amour qui les unit. Chaque tentative de dialogue se solde par des disputes et ils ont peur. Peur d'avoir abîmé à tout jamais le lien qui les unissait. N'est-il pas plus facile d'abdiquer que de se battre ? Dans une société qui prône la surconsommation, parviendront-ils à enclencher le bouton stop et à se retrouver ?
Plongez dans cette New-Romance romantique, humoristique qui suit le cheminement d'un couple en pleine crise de confiance. Une situation que chacun d'entre nous peut connaître à un moment de sa vie.
Ce livre est en un seul tome.

LangueFrançais
Date de sortie18 mai 2023
ISBN9798201751685
Un amour à sauver
Auteur

Cynthia Duberbois

Cynthia Duberbois est une auteure française née en 1975. Elle vit dans un petit village de l'ouest de la France avec son mari et son chien. Elle travaille dans une industrie en journée et écrit ses livres le soir et le week-end. Passionnée de voyages, elle aime emmener ses lecteurs dans les pays qu'elle a visités et aimés.  Elle lit des romances et des thrillers. Elle aime être transportée par les histoires et espère que vous le serez par les siennes. Attraction Animale est le premier livre qu'elle publie par le biais de l'auto-publication. Un choix pour garder sa liberté artistique.

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    Aperçu du livre

    Un amour à sauver - Cynthia Duberbois

    Prologue

    Audrey

    Je rentre à la maison et je pousse un soupir de frustration. Le soupir de frustration est un euphémisme par rapport à ce que je ressens. J’ai simplement envie de hurler. Oui, j’ai ni plus ni moins envie de hurler ma colère, mon énervement et mon ras-le-bol.

    Je regarde le spectacle de désolation qui s’offre à mes yeux quand je pénètre dans la cuisine. Tout est resté en plan à moitié sur la table et à moitié dans l’évier depuis ce midi. J’entends déjà l’excuse à deux balles que va me servir Julien ce soir.

    — Désolé, Audrey ! Je suis rentré manger en quatrième vitesse et j’avais une réunion qui commençait dès 14 h. Je n’avais pas le temps de ranger dans le lave-vaisselle.

    Sous-entendu que moi, je peux le faire, car je rentre plus tôt que lui du boulot. C’est bien connu qu’il est celui qui ramène le plus gros salaire dans cette maison. Normal ! Il travaille plus que moi ! Monsieur est cadre supérieur dans une grande entreprise alors que je suis infirmière dans un hôpital public. Alors, j’ai dit adieu à mes augmentations de salaire pour exercer le métier de mes rêves.

    Ce soir, je suis fatiguée. Fatiguée de devoir toujours passer derrière lui et faire ce qu’il n’a pas le temps ou le désir de faire. Parlons franchement, je suis devenue sa boniche attitrée et je ne me rebelle même pas un peu.

    — Chérie, tu peux passer chercher mes chemises au pressing.

    — Chérie, j’ai besoin d’un nouveau jean. Tu sais si bien les choisir.

    — Chérie, je n’ai plus d’encre dans mon imprimante. Tu ne passes pas chercher des légumes au supermarché ce soir ?

    — Chérie...

    C’est bien simple, dès qu’il prononce le mot chérie, je me demande de quoi il a besoin. Ce terme affectueux n’est plus synonyme d’une déclaration d’amour, mais d’une corvée à réaliser. Chérie, chérie, chérie... Si tu savais où tu peux te les mettre tes chéries ! Comme si le fait de prononcer chérie devait m’aider à avaler la pilule.

    Rebelle-toi, Audrey, rebelle-toi ou tu vas devenir sa servante attitrée à défaut d’être sa femme ! Rebelle-toi ! Les corvées ont assez duré.

    La fatigue est mauvaise conseillère et pourtant, je sens que ma conscience a raison. Je ne peux pas continuer ainsi ou je vais finir par le détester et par me détester.

    Je pose mon sac à main et pars me changer dans la salle de bain. Je regarde mon reflet dans le miroir. Mon visage a perdu toutes ses couleurs. Je suis pâle, fatiguée, au bout du rouleau et j’attends de la compassion, de l’aide de mon mari. À la place, j’ai hérité d’un deuxième job pour satisfaire et entretenir Monsieur.

    Stop ! Il est temps de dire stop. Ai-je vraiment envie de devenir cette femme vide qui exécute les choses sans réfléchir ? Ai-je envie de devenir une femme qui se laisse aller, qui ne voit plus ses copines parce qu’elle doit courir partout entre son boulot, son mari et sa fille ? En ai-je vraiment envie ?

    NON ! NON ! NON ! Je veux vivre, je veux rire, je veux avoir le temps de m’affaler dans le canapé avec un bon bouquin comme Monsieur s’y enfonce pour ses matches de foot.

    Voilà, c’est ça ! Rebelle-toi ! Affirme-toi et envoie valser la vie plan-plan que vous partagez depuis quelques mois.

    Depuis quand ai-je l’impression d’être devenue sa colocataire ? Plusieurs mois, plusieurs années ? Le temps file, la routine s’installe. Même pour un couple hyper amoureux qui pensait ne jamais se laisser piéger par le quotidien. Quand m’a-t-il fait un câlin spontané sans attendre d’être au lit et de vouloir un peu plus ? Quelle est la dernière fois où il m’a pris dans ses bras après une journée éprouvante ?

    Je suis incapable de répondre à ces questions. Nous sommes tellement englutinés dans les habitudes que nous faisons à peine attention l’un à l’autre. Je marche dans notre maison en proie à un malaise grandissant. Cette mascarade ne peut pas durer, nous sommes en train de nous perdre. Petit à petit sans nous en rendre compte.

    Je m’arrête devant la photo de notre mariage. Nous sommes figés dans nos beaux habits avec le bonheur qui se lit sur nos visages. Il y a bien longtemps que ce bonheur ne se lit plus sur nos visages. Dix-sept ans de mariage et nous avons perdu cette étincelle. À côté une photo de notre fille Margaux à sept mois. Elle a presque seize ans aujourd’hui. Ce meuble est une ode à notre passé. Nous ne pouvons plus vivre dans le passé.

    J’observe ces photos et je ne les supporte plus. Nous avons grandi, nous avons évolué. Je veux retrouver ces lumières aujourd’hui et non sur du papier glacé. Je les prends dans mes mains avec plusieurs autres cadres et je les range dans un tiroir. Il est plus que temps de réactualiser mes souvenirs.

    Il est temps de dépoussiérer ma vie et de briser la routine dans laquelle nous nous sommes installés. Le ronron quotidien ne me plaît pas, mon job de femme de ménage personnelle ne me convient plus. Je veux qu’il me voie, qu’il me désire comme au premier jour. Je ne veux plus d’une colocation, mais je souhaite de la passion.

    La révolution est en marche et elle commence dès ce soir. Il va avoir une sacrée surprise, le chéri !

    ***

    Je ronge mon frein toute la soirée. Il ne rentre pas. Une réunion qui se termine tard ? Un entraînement de sport ? Je n’ose imaginer que ce soit autre chose. Nous nous sommes tant éloignés que tout est envisageable. Même si je refuse d’envisager cette éventualité ! Je veux bousculer mon mari et sauver notre mariage.

    Je m’installe confortablement dans mon bureau sur le canapé. Je n’y ai pas mis les pieds depuis des semaines en dehors du ménage. Là, j’ai préparé mon oreiller et ma couette. Vu la surprise que je lui ai préparée dans notre lit, je préfère m’éloigner.

    Quel plaisir de lire une belle histoire d’amour avec un héros romantique qui s’occupe de sa femme ! Hé, les filles, c’est du pipeau ! Dans la vie réelle, on est loin, très loin de ce tableau idyllique. Ces livres sont des attrape-nigauds pour âmes romantiques en manque.

    Bah, tu en as besoin aussi, Audrey ! Un peu de romance ne fait pas de mal. Bon, c’est mieux de le vivre en vrai.

    Je l’entends qui arrive enfin. Je jette un œil à ma montre. 23 h. Elle a bon dos, la réunion de travail. Il a été à son entraînement de sport et a fait une troisième mi-temps. C’est plus sympa de rester avec les potes qu’avec sa femme. Surtout quand leur fille dort chez une copine et qu’il pourrait passer un moment agréable en tête-à-tête avec elle. Il est d’une discrétion à faire peur. La voisine sourde du bout de la route a dû entendre son arrivée en douceur.

    — Chérie, chérie, as-tu....

    De quoi a-t-il encore besoin à 23 h ? Ma journée est finie depuis un moment. Je me force à rester allongée et à ne pas réagir. Il me cherche et ne me trouvant pas, il farfouille dans la salle de bain à la recherche de quelque chose. Bien sûr, il a tout sorti et rien rangé.

    Ses chaussons traînent par terre et ses pas se dirigent vers la chambre. Il allume la lumière et....

    — Audrey, t’es où ? C’est quoi, ce bordel ? Bon sang, je suis crevé et tu as décidé de piquer ta crise. Qu’est-ce que mon assiette de midi fait sur mon oreiller ? Ma fourchette, mon couteau et ma cuillère sont sur les draps. Tout est sale. Bordel, Audrey ! Tu ne pouvais pas les mettre dans le lave-vaisselle au lieu de les mettre sur notre lit.

    Là, je vous jure que je vois rouge. Oui, rouge vif. Rouge sang. Rouge, rouge, rouge. Il me cherche, il va me trouver. Il pourra toujours aller se plaindre à sa maman après. Une mère qui lui a toujours tout cédé, tout fait et qui est largement responsable de son laisser-aller actuel. Je me lève d’un bon. Prête à en découdre et à l’envoyer au tapis.

    Allez, Audrey, allez. On y croit. Tu vas y arriver. Tu es forte et tu vas le massacrer.

    Le massacrer n’est pas mon intention. Je veux qu’il comprenne que je ne suis pas sa boniche attitrée et que notre vie quotidienne doit changer. Je sors du bureau, bien décidée à en découdre et à régler la situation.

    — Julien, quel plaisir de te voir rentrer à la maison ! Tout comme toi, je n’ai pas trouvé le chemin du lave-vaisselle. Comme j’en ai ras le bol de passer derrière toi, j’ai disposé ton assiette et tes couverts sur ton oreiller. Peut-être prendras-tu le temps de les ranger correctement ce soir !

    — Mais, tu es devenue dingue, ma parole. Tu as passé plus de temps à les emporter dans la chambre qu’à les foutre dans le lave-vaisselle. Tu as tout à te servir dans cette maison.

    Ce n’est pas possible ! Il ne comprend absolument rien. Est-il si intelligent que son job le laisse penser ?

    — Tous les soirs, je trouve ton assiette sur la table ou dans l’évier. Vingt secondes supplémentaires et tu les ranges à l’endroit exact pour les laver. Des vingt secondes que tu trouves facilement pour jouer sur ta tablette ou sur ton téléphone. Je ne veux plus passer derrière toi pour des actes que tu peux exécuter. Je ne suis pas ta mère. Je ne suis pas ta boniche. Si tu veux une boniche, tu devras changer d’adresse.

    Je suis incapable de m’arrêter. Ce que j’ai accumulé depuis des mois sort d’un bloc. Il veut parler, je lui coupe la parole en mettant un doigt sur son torse.

    — Moi aussi, je travaille. Mon boulot n’est pas moins important que le tien, car tu gagnes plus cher que moi. Si tu devais me verser un salaire de femme de ménage, je gagnerais plus que toi à la fin du mois. Margaux et toi pensez que je suis à votre entière disposition. C’est terminé.

    — Si tu veux une femme de ménage pour t’aider, ce n’est pas la peine de piquer une crise à 23 h. Je suis crevé.

    — Bah, oui ! Tu es crevé pour parler de notre couple, mais pas crevé pour aller rigoler avec tes copains. C’est vrai ! Ils sont plus drôles que moi et ne t’adressent pas de reproches. Je me demande ce que nous partageons encore.

    — Mais, de quoi parles-tu ? Regarde cette maison ! Regarde notre vie ! Je travaille pour offrir tout ce que Madame désire et je me prends des reproches pour une assiette qui n’est pas dans le lave-vaisselle.

    — Je te signale que je travaille aussi et que je n’ai pas besoin que tu m’offres des choses futiles. Ce dont j’ai envie ne s’achète pas. Je désire un homme qui me soutienne, qui me prenne dans ses bras, qui me demande si j’ai passé une bonne journée. Je voudrais être spéciale et unique à ses yeux. Pas une boniche !

    — Viens au lit et je vais te montrer à quel point tu es spéciale à mes yeux.

    Il ne comprend vraiment rien. Rien de rien !

    — Tu crois qu’un coup rapide au lit va tout résoudre. Mon pauvre Julien, la crise est plus profonde et ce n’est pas une étreinte de dix minutes ou quinze minutes qui va me faire oublier tout le reste.

    — Qu’est-ce que tu attends de moi, bordel ? Accouche pour que je puisse aller me reposer. J’ai des réunions importantes demain.

    Je suis sidérée, je suis atterrée. Il n’est pas conscient de mon malaise.

    — Je ne sais même plus si j’attends encore quelque chose de toi. Réfléchis à notre situation. Réfléchis à la place que tu me donnes et aux sentiments que tu éprouves pour moi.

    — Qu’est-ce que tu cherches à me dire, Audrey ?

    — Suis-je encore la femme avec laquelle tu veux poursuivre ta vie ? Ou est-ce que je suis devenue un meuble familier que tu ne vois plus ? Je ne veux pas de réponse aujourd’hui. Je dors dans le bureau, j’ai besoin d’espace.

    Sans attendre, je fais demi-tour et m’éloigne vers ce coin à moi. Il ne cherche pas à me retenir, il ne se précipite pas derrière moi, il ne se jette pas à mes pieds. Est-il déjà trop tard pour nous sauver ?

    Chapitre 1

    Audrey

    J’ai dormi comme un bébé dans le canapé. Oui, c’est plus facile de passer une nuit paisible sans les ronflements assourdissants de Julien. D’ailleurs, on se demande où ils vont chercher ce puissant râle qui empêche toute la maisonnée de dormir. Toutes mes amies se plaignent du ronflement de leurs maris. À croire qu’ils ont des cours particuliers à l’école pour leur apprendre l’art du ronflement quand ils sont établis en couple.

    Car, oui, ils ne ronflent que très peu les premières années de relation amoureuse et de mariage. Bah oui ! Il ne faudrait pas qu’on prenne la poudre d’escampette en entendant leurs performances vocales incomparables. Les défauts, on les découvre bien après.

    Donc, là, je me prélasse dans ma couette en ayant enchaîné six heures trente de sommeil. Un exploit à inscrire dans les annales ! Je vais me dépêcher de me lever, me doucher et partir pour profiter de ce calme sans la mauvaise humeur de Monsieur dès le matin. Car, oui, deuxième défaut. Après m’avoir empêché de dormir la nuit, il m’empêche de parler le matin. Il paraît que ma bonne humeur matinale lui casse les oreilles. Le pauvre chéri se lève tous les matins du pied gauche.

    Donc, ce matin, je vais laisser sa mauvaise humeur dialoguer avec son pied gauche et moi, je conserve ma bonne humeur. Je m’arrêterai sur la route pour m’acheter un thé et un pain au chocolat avant de rejoindre l’hôpital. Je déborde d’énergie et ma fronde d’hier soir m’apparaît comme salvatrice.

    Ne baisse pas ta garde et continue sur ta lancée ! Ne lui permets pas de t’amadouer avec ses yeux charmeurs.

    Ah, non ! Hors de question ! La révolution est en marche et je ne vois même plus ses yeux charmeurs. Il y a longtemps qu’il n’essaie plus de me charmer. Depuis quand n’a-t-il plus levé son sourcil pour m’adresser un clin d’œil coquin lourd de sous-entendus ? Je soupire bruyamment dans la voiture. Oui, depuis quand ne me voit-il plus ? A-t-il simplement encore du désir pour moi, pour mon corps ou suis-je pratique en étant près de lui dans le lit ?

    Oui, vous ne rêvez pas, j’en viens à me poser ce genre de questions. Nous, les femmes, nous analysons tout et nous avons besoin de romantisme, nous avons besoin que l’homme qui partage notre vie nous désire pour nous sentir épanouies. Alors que l’homme va plutôt vous dire bah du moment qu’on fait l’amour, c’est que je te désire. Comme dirait un psychologue écrivain dont j’ai oublié le nom, les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus.

    Moi, ça ne

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