Vies croisées de Goldinous & Co

Par Isabelle JF

Vous aimez les histoires avec des héros à quatre pattes ?

Découvrez sans tarder les aventures de Théot, Nayko, Orane, Nell, Mango, Pirate, Molly, Pacha, Altea, Olympe, Jedie, Lumi, Inna, Dali-Nounours… Seize nouvelles et cinq clins d'œil qui mettent en scène des chiens qui font le bonheur de leurs humains.

Chaque histoire aborde des thèmes différents : les bêtises, la blessure, l'adoption, le deuxième départ, les expositions canines, la fugue, l'arrivée d'un nouvel animal, la maladie, le décès, l'euthanasie. Autant de situations auxquelles peuvent être confrontés les propriétaires.

Laissez-vous tenter par les péripéties de ces goldinous & Co qui vont vous faire passer par tout type d'émotion allant du rire aux larmes. Chacun d'eux a son propre style et peut parler avec des z (les fautes d'orthographe sont alors intentionnelles).

En cadeau : le premier chapitre des Zaventures d'Olympe la Zipie, ma belle goldinette.

• Langue: Français
• Éditeur: Cynthia Duberbois
• Date de sortie: 12 sept. 2019
• ISBN: 9781393380665

Aperçu du livre

cover.jpg

Vies croisées

De Goldinous

& Co

Isabelle JF

Ouvrages de la même auteure également disponibles

- Les Zaventures d’Olympe la Zipie (Volume 1)

- Vies croisées de Goldinous & Co

Ouvrages à venir :

- Les Zaventures d’Olympe la Zipie (Volume 2)

- Un nouvel ami pour Noël

Collections Romance :

- Au-delà des apparences

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. L’auteur ou l’éditeur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre. 

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Vies croisées de Goldinous & Co

Première édition : 4 août 2019

© Isabelle JF, 2019

Table des matières

Prologue 2

Théot et Nayko, mes amours 4

Qu’es-tu devenue, Orane ? 14

La deuxième chance de Pacha 29

Lady Belle, notre étoile 35

À l’abordage avec Pirate 46

Un nouveau bonheur qui s’appelle Molly 51

Les concours de Jedie 56

Les tranches de vie d’Ulysse 61

Nell et Mango voient la vie en rose 70

D’Arsène à Newton 77

Le long voyage de Lumi pour une nouvelle vie 82

Il n’est jamais trop tard pour se retrouver 86

La tribu du bonheur 91

Un mariage canin 97

La douloureuse rencontre de Narco 104

Petits clins d’œil 108

La vie des étoiles 113

À la mémoire de nos poilus, nos bébés à quatre pattes 124

Remerciements 126

Prologue

Isabelle JF

Jusqu’à présent, j’avais toujours partagé ma passion absolue pour les chiens avec ma famille, mes amis, mes proches, mes collègues. Dès qu’il s’agit de parler de mes bébés à quatre pattes, je suis intarissable. Et je ne suis pas la seule.

En lisant les posts d’inconnus sur Facebook, je me suis rendue compte à quel point nous pouvons nous apporter des conseils pour l’éducation de nos animaux, leurs bobos, leurs bêtises. Ces inconnus petit à petit ne le sont plus et une communauté se crée. Elle s’entraide dans les coups durs tels que la maladie, le départ de nos poilus dans les étoiles, la décision si difficile de l’euthanasie…

Là où nous ne trouvons pas forcément le soutien et l’écoute dans notre environnement proche, nous le trouvons sur la toile auprès de cette communauté qui au fil des jours ne devient plus si virtuelle. Chacun de nous adore parler de ces merveilleux compagnons et se remémorer ceux qui nous ont quittés.

Aussi, l’idée a germé et fait son chemin petit à petit. Pourquoi ne pas raconter l’histoire de quelques-uns de ces animaux extraordinaires ? Ils le sont tous bien entendu. Le projet s’est mis sur pied et plusieurs personnes m’ont envoyé des textes plus ou moins longs que j’ai retravaillés. J’ai essayé de toujours garder les mots de ces gens fous de leurs animaux. D’écrivaine, je suis devenue écrivaine publique le temps d’un livre. J’ai prêté ma plume et mon savoir-faire. Pour chaque nouvelle, j’ai souhaité qu’un thème très fort soit présent : la maladie, la fugue, la joie de l’arrivée d’un animal dans un foyer, la deuxième chance, la blessure, l’euthanasie… Chaque histoire est un hommage qu’un maître aimant rend à celui qu’il considère à juste titre comme son meilleur ami ou sa meilleure amie.

Vous trouverez également deux nouvelles romancées. Nous avons imaginé un mariage très loufoque un soir. Cette nouvelle est partie d’un post Facebook très drôle qui s’est transformé en véritable délire. Et c’est bien, car l’écriture se veut moderne. Il faut dépoussiérer les codes. J’ai voulu vous offrir une partie de cette folie d’un soir en réécrivant l’histoire du mariage canin de l’année.

J’ai choisi de finir par la deuxième nouvelle tout en douceur, La vie des étoiles. Que se passe-t-il après ? Que deviennent nos compagnons ? J’ai imaginé une vie pleine de joie, de bonheur, d’espoir et de soutien pour celle qui m’a quitté en juillet 2018 et qui me manque tant. Car oui, c’est le pouvoir merveilleux des auteurs. Nous pouvons aller où nous voulons, nous pouvons apporter de la joie, jouer avec les émotions. Le plus important est de faire ressentir quelque chose à nos lecteurs et de leur permettre de s’évader le temps de quelques pages.

Bonne lecture en compagnie de tous ces adorables loulous que nous aimons juste pour eux ! En référence à Bridget Jones que j’adore et que Marc Darcy aime telle qu’elle est !

Théot et Nayko, mes amours

En collaboration avec Martine Mathiot

À vous mes amours sans qui je ne serais pas devenue celle que je suis. Vous m’avez appris la sagesse.

Théot 12/03/2002 - 27/09/2016

Nayko 08/01/2017 -

***

Théot

27 septembre 2016. Je viens d’avoir 14 ans et 6 mois. Ma Maman et mon Papa m’emmènent chez le vétérinaire. Je le connais depuis ma naissance et j’ai confiance en lui. Il s’occupe bien de moi et nous savons tous que le moment est venu de nous dire au revoir. Oui, seulement un au revoir, car j’attendrai Mam de l’autre côté de l’arc-en-ciel.

Je sais que Mam se cache pour pleurer, qu’elle croit que je ne sais pas que ses larmes coulent depuis qu’on lui a annoncé qu’un cancer des testicules ronge un peu plus mon corps chaque jour. Elle pense que je ne sais pas. Elle oublie notre connexion extraordinaire depuis que je l’ai vue la première fois. A-t-elle oublié que j’ai couru vers elle en poussant à fond sur mes pattes ? Je la voulais, elle, et personne d’autre comme Mam. Je l’ai choisie pour m’accompagner sur le chemin de ma vie terrestre. Je l’ai choisie, elle et son beau sourire. Je l’ai choisie, elle et son visage si sympathique et si avenant. Je l’ai choisie, elle et sa gentillesse qui transparaissait dans chacune de ses expressions. J’ai su que son cœur était plus pur que toutes les plus belles pierres de l’univers.

J’ai eu une vie merveilleuse, extraordinaire. Mam m’a offert l’Amour avec un grand A et moi, je l’ai aidé à tout affronter et à tout surmonter. Ensemble, nous étions un navire insubmersible. Ensemble, nous avons affronté toutes les tempêtes et nous n’avons jamais chaviré. Comment peut-on s’échouer quand on partage la fidélité, l’amour et la complicité ? Si tu savais à quel point je t’aime, ma Mam ! À quel point j’ai aimé mon premier Papa, parti bien trop tôt dans les étoiles ! À quel point j’ai aimé ce second Papa, arrivé bien plus tard dans ma vie et qui te rend si heureuse ! Je peux partir, car je te laisse entre ses mains et je sais qu’il prendra soin de toi et t’aidera à surmonter mon départ.

Oui, Mam, je sais que tu vas avoir du mal à continuer ton chemin sans moi. Je le sais et j’ai lutté aussi longtemps que j’ai pu pour rester près de toi, près de vous. Maintenant, ce n’est plus possible. Tu le vois bien. Je n’arrive même plus à attendre d’être à l’extérieur pour faire mes besoins. Moi qui avais toujours été propre, je ne supporte pas de ne plus me retenir. Je dois me concentrer pour entendre toutes tes belles paroles et je n’arrive même plus à marcher. Le moment est venu de nous séparer et je te remercie de m’aider à partir dans la dignité.

Tu te sens coupable, je le ressens et pourtant, tu ne devrais pas. Tu me permets de m’éclipser au pays des étoiles avant que mon corps ne tombe de lui-même. Tu m’évites les ultimes souffrances. Tandis que tu signes les papiers qui vont me délivrer, je me remémore cette vie que nous avons partagée et qui nous a comblés. Je ferme les yeux et je me rappelle ces presque quinze années de vie commune.

Et quelle vie, Mam ! Quelle vie tu m’as apportée ! Te souviens-tu de mes bêtises ? Te rappelles-tu que j’avais creusé un trou dans le mur sous la fenêtre de la cuisine ? Je me sentais seul et peut-être que je voulais creuser un tunnel pour aller te rejoindre. Te souviens-tu que j’avais volé le téléphone de ma grande sœur et avalé la carte Sim ? Bah oui, je voulais pouvoir t’appeler quand tu n’étais pas à la maison. Je m’occupais comme je pouvais en ton absence. Tu m’as pardonné quand j’ai déchiré le papier peint ou quand je transformais notre terrain en Lorraine en véritable gruyère. C’était si drôle tous ses trous qui prenaient forme à la force de mes papattes si vigoureuses à ce moment-là. Il faut dire que je savais faire mes yeux doux pour t’attendrir et te pousser à passer l’éponge.

As-tu compté le nombre de doudous qui sont devenus borgnes après le passage de mes crocs si coupants ? Tu m’en achetais des nouveaux et je continuais mes expérimentations. Ah oui, j’aimais les expériences inédites ! Je n’ai pas hésité à boire du picon bière chez des amis quand la bouteille avait fui. C’était amer, mais je m’en lèche encore les babines. Et ces cigarettes que j’avais chapardées et mangées. Bah oui, je ne les avais pas fumées ! Oh, Mam, nous avons partagé tant de bêtises, tant de moments heureux et drôles que j’emporte avec moi vers ma destination. Mon seul regret est de ne pas pouvoir t’emporter avec moi. Je t’attendrai où que j’aille.

Quand j’ai commencé à grandir, la sagesse a peu à peu gagné du terrain sur la malice. Je suis devenu ton aide de camp favori. J’apprenais vite, car je voulais que tu sois fier de moi. J’aimais te faire plaisir et exécuter les petits gestes pour te faciliter la vie. Tu me répétais sans cesse que j’étais le goldinou que tout le monde voudrait avoir à ses côtés. Oui, mais j’étais à tes côtés. Le seul endroit au monde où je voulais passer ma vie.

Pour toi, j’ai appris à ramasser ce qui tombait, à porter ton courrier pour te le ramener. J’adorais transporter le linge sale dans la panière, juste pour le plaisir de voir ton regard pétillant de joie se poser sur moi. Tu m’avais appris un tour main droite main gauche avec la nourriture. Tu jouais à me la donner avec ta main droite. Je la refusais et tournais la tête. Tu me la donnais alors avec la main gauche et je me léchais les babines. Jamais je ne me suis trompé quand tu m’as appris ce merveilleux tour. Je me délectais autant de la nourriture que du bonheur sur ton visage. 

Je t’attends, Mam et je t’entends revenir avec mon vétérinaire. Le moment de se dire au revoir pour quelque temps va arriver. Je n’ai pas peur, tu sais. Je suis arrivé au bout de mon chemin terrestre et je n’aurais pas pu être plus heureux. J’ai vécu chaque moment intensément, passionnément, et l’amour que nous avons l’un pour l’autre va me porter et m’aider à t’attendre. Je me souviens de mes longues chevauchées quand le vent décoiffait mes poils et s’engouffrait sous mes oreilles qui décollaient. Je me souviens de nos balades en ville, à la campagne, au bord de la mer. Rien ne nous séparait et surtout pas un départ en vacances. Tu étais mon double, Mam. Tu es mon double, Mam. Tu seras mon double, Mam. Passé, présent et futur ! Rien ne peut nous séparer, même mon départ dans les étoiles.

Nous nous installons et tu me serres contre toi. Mon doudou nous tient compagnie. Nos cœurs battent encore à l’unisson. Tu me caresses, tu me parles de cette voix si douce que j’adore. J’écoute ton cœur qui bat la chamade tandis que le mien commence à ralentir. Tout va bien se passer, Mam. J’écoute ta voix et ton cœur. Son rythme régulier m’endort et m’aide à glisser dans mon dernier sommeil. Nous nous parlons de cœur à cœur, là où ma place a toujours été.

Au revoir, Mam ! Au revoir, Papa ! Je vous aime et je vous attends au pied de l’arc-en-ciel. Sentez-vous ce petit effleurement au fond de votre cœur ? C’est moi qui vous rends visite et qui toque à la porte pour vous dire que je ne vous oublie pas. Toc, toc, toc. À chaque battement de votre cœur, il y a un peu de moi qui vous dis bonjour. Ma vie dans les étoiles se passe bien en vous attendant. Toc, toc, toc…

***

Mam

27 septembre 2016. 14 H. Le silence règne dans la voiture. Nous arrivons chez Jésus, ton gentil docteur, mon Théot. Il t’a vu naître et il va t’aider à partir aujourd’hui. Ta vie va s’achever à 14 ans et 6 mois. Je vois bien que la vie ne t’apporte plus aucun bonheur, que ce cancer des testicules te fatigue beaucoup.

Plus de dix-huit mois depuis l’annonce de cette foutue nouvelle. Dix-huit mois où tu es devenu ma priorité numéro un. Tu l’étais déjà avant, mais là, il fallait repousser cette échéance que tout le monde disait si proche. Ensemble, ton Papa, toi et moi, nous avons déjoué les pronostics, nous avons repoussé les limites du temps. Nous sommes arrivés à la frontière et la souffrance commence à se manifester. Tu n’entends plus les mots d’amour que je te dis à chaque instant et tes patounettes ne te portent plus.

Je pleure, je ne veux pas que tu le voies. Dix-huit mois que je souris, que je te pousse, que je te prodigue les meilleurs soins. Dix-huit merveilleux mois où nous avons continué notre histoire, ta patte dans ma main. Dix-huit mois que nous avons gagnés sur la maladie. Aujourd’hui, elle nous rattrape pour de bon et je dois signer tous les papiers pour abréger tes souffrances. Jésus me les tend. Un joli prénom Jésus pour cet homme si bon qui me soutient et qui va te faire partir si doucement pour que tu ne te rendes compte de rien.

Pour t’accompagner, j’ai amené ton doudou préféré, ton panda que je vais poser près de